Les différentes périodes de la vie de George Sand illustrées à travers une alternance de lettres et des plus belles musiques pour piano de Frédéric Chopin. Sand et Chopin, Vie et Passion aujourd'hui publié en disque est le fruit d'une expérience de plus de dix années que Brigitte FOSSEY et Yves HENRY ont acquise dans l'élaboration de ce spectacle et dans leur présentation sur scène. Fil conducteur de cette représentation, la très riche et bouillonnante vie de George Sand est ici sublimée par la puissance émotionnelle de la musique de Frédéric Chopin. En deux disques, la vie et la passion qui ont habité ces êtres exceptionnels peuvent ainsi faire vibrer à leur tour les mélomanes... Le..res dites par Brigi..es Fossey : Casimir Dudevant, Aurélien de Sèze, Jules Boucoiran, Charles Meure, Charles Duvernet, Laure Decerfz, Alfred de Musset, Franz Liszt, Michel de Bourges, Albert Grzymala, Frédéric Chopin, la Comtesse Marliani, Alphonse de Lamartine, Gustave Flaubert et Maurice Sand. Musique de Frédéric Chopin jouée par Yves Henry : Mazurka de jeunesse, Ecossaise n°2, Préludes op.28 n°1, 13, 16, 11 et 9, Etudes op.10 n°11 «révolutionnaire» et op.25 n°7, Nocturne en ut mineur op.48 n°1, Impromptu n°3 op.51, Fantaisie Impromptu, Polonaise op.53 « héroïque », Etude op. posthume n°3, Barcarolle op.60, Prélude op.45 Ballade n°4 op.52
Joachim Kühn, ténor du piano jazz, au jeu à nul autre pareil poursuit depuis déjà quatre albums son chemin musical avec deux musiciens dont les différences rendent la rencontre exceptionnelle. Trois hommes habités par la musique nous invite une nouvelle fois à partager leur conversation musicale, amicale, chaleureuse, dans laquelle chacun apporte ses fondamentaux. L'association entre le jeu fougueux du pianiste improvisateur et les mélodies marocaines et radieuses de Majid Bekkas est une vraie réussite. Le guembri, merveilleux instrument à cordes traditionnel qui remplace ici la contrebasse, s'intègre parfaitement au coeur d'un projet de jazz créatif. Ramon Lopez, l'homme batterie, dont le sang espagnol coule dans les veines, fait corps avec son instrument et contribue à l'énergie fusionnelle qui circule tout au long de l'album. Don musical, don de soi : les trois s'amusent, jouent au sens premier du terme; alternance des notes qui se télescopent, s'entrechoquent, se bousculent, modulations de la voix ou bien solo de guembri de Majid Bekkas : l'espace s'emplit d'une respiration naturelle. Un moment d'une grande intensité, renforcé par la présence d'Archie Shepp sur trois titres.
En 1983, un homme appelé LEWIS enregistre un album, L’Amour, qui sort sur le minuscule label R.A.W. C’est à peu près toutes les informations dont nous disposons sur ce disque. Album délicat, souffle de beauté, L’Amour s’appuie sur des ingrédients simples : des synthétiseurs doux, un piano aérien, quelques voix presque inaudibles et le léger pincement d’une guitare acoustique. Cette réédition a connu un succès critique incroyable et a permis au monde de découvrir un artiste unique et énigmatique. Light In The Attic nous surprend une nouvelle fois avec la réédition miraculeuse du successeur de L’Amour, Romantic Times datant de 1985. Il sort cette fois-ci l’album sous le nom de LEWIS BALOUE. Le nom est peut-être différent mais c’est bien de notre homme dont il s’agit, posant cigare à la main devant une Mercedes blanche et un jet privé. Cet album est tellement rare que la copie originale, qui a servi à cette réédition, est la seule répertoriée à ce jour. Dans sa chronique de L’Amour, Les Inrocks parlait d’un « album magnifique sorti il y a 30 ans dont l’auteur est introuvable ». Depuis, le label Light In The Attic a retrouvé sa trace et a rencontré LEWIS. Malgré cela, il reste une énigme totale.
La sortie en 2014 de « The Dance Of Reality » a marqué le retour triomphant, après un hiatus de 23 ans, d'ALEJANDRO JODOROWSKY, le cinéaste chilien visionnaire, géniteur des classiques « El Topo » et « The Holy Mountain ». Dans ce film autobiographique, le jeune JODOROWSKY (joué par son fils, Brontis) est confronté à une multitude de personnages fascinants qui contribuent à l’éclosion de sa conscience surréaliste. Le film a été filmé à Tocopilla, une ville côtière au bord du désert chilien, où le cinéaste est né en 1929. En mélangeant son histoire personnelle avec la métaphore, la mythologie et la poésie, « The Dance Of Reality » reflète la philosophie du cinéaste dont la réalité n'est pas objective, mais plutôt une danse créée par nos propres imaginations. Les films de JODOROWSKY ont toujours mis un accent particulier sur la musique. Ses compositions se classent parmi les plus audacieuses et fascinantes dans l'histoire du cinéma. Pour « The Dance Of Reality », JODOROWSKY a enregistré son propre fils Adan Jodorowsky (aka Adanowsky), dont le travail comme compositeur et interprète (avec Devendra Banhart entre autres) lui a permis de séduire un public international. Les soundtracks d’Adanowsky sont alternativement luxuriante et comique, mêlant des passages de cordes avec des répétitions hypnotiques de piano qui créent une ambiance anxieuse, parfois mélancolique et surréaliste.
Après le ‘’Choc’’ du Monde de la Musique remporté par son premier album solo, puis le ‘’Choc’’ de Jazz Magazine en 2016 pour son interprétation remarquée du Concerto d’Andy Emler ‘’Ciel de Sable’’ avec l’Orchestre Victor Hugo, Yvan Robilliard revient en solo : The Unspoken se traduit par le non-dit... Choisir des couleurs, des rythmes, des paysages sonores, les mélanger au gré de ses envies, les façonner pour raconter une histoire, son histoire. « Le piano solo est un challenge. C’est une mise à nue complète où je suis face à moi-même et à mes auditeurs. C’est une prise de risque en permanence, sans filet, où tout peut arriver. Laisser mon inconscient prendre place pour aller vers l’inconnu et le partager avec mon public. Raconter mon histoire, tout l’amour que j’éprouve pour la musique, une de mes raisons de vivre qui me pousse chaque jour à donner toujours davantage. Voilà pour moi le défi à relever à chaque concert. Partage, Émotion, Énergie, Lâcher prise, Transmission, Authenticité, tels sont mes maîtres mots. » Yvan Robilliard « Cette nouvelle production du pianiste Yvan Robilliard est une petite merveille. Merveille d’engagement, de passion, d’expression forte, voire brutale, d’une musique vécue avec une rare intensité. » Jazz Magazine / Jazzman
The Music of Gurdjieff / de Hartmann est le résultat d’une extraordinaire collaboration entre le maitre spirituel grec et arménien G.I. Gurdjieff et le compositeur russe, Thomas de Hartmann. Méditative et attentive, la musique de Gurdjieff s’étend des mélodies orientales aux musiques des monastères. De 1923 à 1929, Thomas de Hartmann a étroitement travaillé avec Gurdjieff à son Institut pour le Développement Harmonieux de l’Homme en dehors de Paris. Les bandes originales contenant le travail des deux artistes n’ont, elles, été enregistrées que dans les années 50 dans des circonstances informelles du à un équipement rudimentaire et n’étaient pas censés être écoutées par d’autres par la suite. En guise d’instrument : un simple piano, et un silence entre les notes révélant toute la subtilité des compositions. Avec leurs morceaux, de Hartmann et Gurjieff ont certainement plantés les graines qui deviendront peu à peu les racines de ce que l’on considère maintenant comme la musique new age. Le pianiste de jazz Keith Jarrett, qui a enregistré l’album G.I. Gurjieff : Sacred Hymns pour le label ECM en 1980, fait partie des artistes qui ont réinterprétés cette musique depuis. Ce coffret de cinq vinyles contient les seuls enregistrements disponibles de de Hartmann en tant que musicien et Gurdjieff en tant que compositeur. Le coffret comprend en bonus sept enregistrements de dialogues entre Gurdjieff et de Hartmann à propos de leur vision de la musique.
Chanteuse à la voix délicate, elle invite celui qui prête l'oreille à voyager entre rythmes créoles, caribéens, et sud-américains C'est à l'école d'orgue de Guyane que Saïna Manotte découvre sa passion pour la musique. A l'âge de cinq ans, elle y découvre sa voix, l'explore et apprivoise parallèlement le piano, qui sous ses doigts, deviendra son plus fidèle confident. Après l'obtention de son baccalauréat, elle quitte sa Guyane et pose ses valises en Région parisienne où elle obtiendra un master de recherche en Musicologie et Arts du spectacle à l'université. Elle chante, comme une nécessité, comme pour dire qui elle est, comme pour dire qui elle aime. Avec ses premiers EPs Poupée Kréyol sorti en mars 2017, et Poupée Kréyol II sorti en 2018, odes à sa féminité et à sa créolité, la jeune femme voit fleurir cette graine. Saïna Manotte, audacieuse, va à la rencontre de ceux qui l'ont entendue, et concerts après concerts, naît une fleur sauvage, fragile et profonde car, riche d'expériences artistiques diverses, la guyanaise a su prendre le public par la main pour l'emmener dans son univers. Pianiste et chanteuse à la voix délicate, elle invite celui qui prête l'oreille à voyager entre rythmes créoles, caribéens, et sud-américains.
Si l'oeuvre musicale de Giovanni Guidi était un album photo, nous serions immédiatement frappés de voir à quel point chaque page, chaque photo se différencie l'une de l'autre. A seulement vingt-cinq ans, le pianiste italien de Foligno impressionne par son courage et sa liberté expression. Pour son quatrième album enregistré pour CAM Jazz, « We Don't Live Here Anymore », Guidi nous surprend, nous attaque par surprise, de manière totalement consciente et tenace, pour nous rappeler qui il est, et nous déstabiliser après trois albums différents, car à chaque fois, une histoire différente s'écrit, un moment de vie transcrit en studio, telle une nécessité. Ce dernier ouvrage, enregistré par l'indiscutable génie du son James Farber au célèbre Sear Sound Studios de New-York, alterne compositions de Guidi et improvisations libres, se construisant dans le dialogue et l'écoute réciproque des musiciens que le pianiste souhaitait à ses côtés : Une recherche remarquable sur le timbre et le touché du piano tout d'abord qui se transforme jour après jour en un son propre au pianiste. Puis il y a le son de cet autre musicien italien, un de ses partenaires privilégiés, le tromboniste Gianluca Petrella, qui illumine et partage ce disque avec un trio nord-américain époustouflant : Michael Blake, Thomas Morgan et l'indispensable Gerald Cleaver.
L'évidence s'est faite dans l'esprit de l'artiste que certains morceaux, certains textes auraient mérité d'être mieux entendus, d'être redécouverts. C'est cela Trésors Cachés & Perles Rares. Après la collaboration pour la production du 23ème album de CharlElie Couture, Même pas Sommeil, Flying Boat et Rue Bleue repartent ensemble pour faire vivre le nouveau projet un peu hors des clous de cet artiste multiste, comme il lui plait de se définir. Présentant des adaptations, des réécritures de morceaux anciens, parfois restés dans les cartons, parfois oubliés juste des Faces B, mais surtout toujours vivants, cet album sortira le 17 avril, en même temps qu'une biographie de CharlElie écrite par David Dévérité. Pour cet album, quelques amis musiciens vont poser une nouvelle vision sur ces titres. Alice Botté, Nico Mingo, Vincent Bucher, Martin Mayer, Matthieu Denis, Jacques Gavard, Pierre Sangra, Karim Attoumane et Yamée Couture ont répondu présent·es. Et comme on n'arrête pas l'artiste dans un projet, cet enregistrement fera aussi l'objet d'un pressage en CD à la rentrée de septembre 2020, pour accompagner la tournée Solos + qui revisitera ce répertoire réinterprété, réarrangé pour piano et guitare (voire saxo, accordéon, contrebasse... au fil des rencontres)
« Je est un autre » Kreisleriana op.16 : La plupart des oeuvres que Robert Schumann (1810-1856) composa pour le piano sont « les paraphrases des poèmes qu'il n'a pas écrits ». Ceci s'applique particulièrement aux « Kreisleriana » op.16 qui tirent leur nom de Kreisler, le musicien fou inventé par l'écrivain E. T. A. Hoffmann (1776-1822). L’un, Robert Schumann, est un compositeur qui écrit. L’autre, E.T.A Hoffmann, un écrivain qui compose. Pour qu’ils confluent artistiquement, encore fallait-il qu’un pont soit jeté entre eux, et c’est Schumann qui a construit ce pont avec les Kreisleriana. La dualité, le plus souvent conflictuelle, est au coeur de cette oeuvre, celle de Kreisler avec la société, de Robert avec le père de Clara, de Schumann avec Hoffmann, de Florestan et d’Eusébius, de Robert avec Schumann, anticipant le « Je est un autre » rimbaldien. « La forêt est un état d’âme » Scènes de la forêt op.82 » : Figure emblématique du romantisme allemand comme l’était ETA Hoffmann, le peintre Caspar David Friedrich était mort il y a huit ans quand Schumann composa en 1849 les « Scènes de la forêt ». Mais en écoutant cette oeuvre, il est impossible de ne pas penser à son tableau « Le chasseur dans la forêt » où figurent un oiseau au premier plan et, dans le lointain, un chasseur. Avec toute sa symbolique de mystère et d’inconscient, la forêt, « qui est un état d’âme » comme écrira si justement le philosophe Gaston Bachelard, est un des grands thèmes du romantisme et il n’y a rien d’étonnant à ce que Schumann s’en soit emparé. « Cette obscure clarté qui tombe des étoiles » Variations sur le thème des esprits WoO 24 : marquées d’un sceau tragique, les « Variations des esprits » sont la dernière oeuvre pour piano écrite de Robert Schumann. Dans la nuit du 17 au 18 février 1854, il entend des voix d’anges lui dicter un thème en mi bémol majeur insufflé par Schubert et Mendelssohn. Il le « note » quelques jours plus tard, probablement vers le 22 ou 23 février. Le 27, il poursuit son travail de variation qu’il interrompt soudain pour sortir de chez lui et il se jette dans le Rhin. Sauvé par les mariniers, il est ramené chez lui. Le 4 mars, il est interné à sa demande dans l’asile du Docteur Richarz à Endenich, près de Bonn, dont il ne sortira plus et où il mourra deux ans plus tard. Suzana Bartal est un des talents montants de la nouvelle génération. Née en 1986 à Timisoara (Roumanie) dans une famille d’origine hongroise, elle a commencé ses études musicales dans sa ville natale. Elle donne son premier récital solo à l’âge de 12 ans et à 13 ans, son premier concert en soliste avec orchestre. Elle s’installe en France en 2005 où elle étudie avec Denis Pascal, Pierre Pontier et Florent Boffard à Paris et à Lyon au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse. Entre 2011 et 2014 Suzana se perfectionne auprès de Peter Frankl à l’Université Yale aux Etats-Unis où elle enseigne également en 2013 et 2014. Elle est distinguée par le Prix d’excellence Harriet Gibbs de l’Université Yale. En 2013, Suzana Bartal a remporté le concours New York Concert Artists Concerto Competition et a fait ses débuts avec orchestre à New York. Elle a également gagné le Woolsey Concerto Competition, ce qui lui a permis de se produire avec orchestre sous la direction de Peter Oundjian. Lauréate de la prestigieus bourse de la Yamaha Music Foundation of Europe, Suzana a également bénéficié du soutien de la Fondation Nadia et Lili Boulanger, de l’ADAMI et de la Williamson Foundation.
Lorsque Vincent d'Indy écrivit sa Seconde symphonie en 1902, un certain Debussy mettait Pelléas et Mélisande entre les oreilles ébahies de ses contemporains. Sans doute le malheureux d'Indy, pétri de tradition - voire un chouïa réactionnaire, au moins dans sa conception de la société, mais aussi un peu de la musique - en fit-il un peu de température, car sa Seconde s'apparente plus au romantisme tardif français qu'à l'avant-garde pourfendeuse d'anciens. Et quand bien même il semblait admirer l'audace et l'invention de son jeune collègue, il ne pouvait pas ne pas saisir que son temps était révolu, sa symphonie datée d'avance. Alors, chers auditeurs, un conseil : écoutez cette oeuvre magnifique comme si elle n'avait pas d'âge, pas de date de composition, pas de passé, pas de futur; comme si elle n'existait que pour elle-même, un monolithe tombé du ciel ardéchois si cher à d'Indy. Autre paysage, la Forêt Noire - en Allemagne, eh oui, bien que le musicien fût assez férocement nationaliste - évoquée dans les Tableaux de voyage de 1892 (pour la version orchestrale, les pièces pour piano initiales datant de 1889), tour à tour sombre et schubertienne, même si le ton reste résolument français. Enfin, la musique de scène pour la pièce Karadec du très-oublié André Alexandre, un des petits bijoux de d'Indy, écrit dans un esprit quelque peu bretonnisant, nous rappellera combien il aimait les thèmes d'inspiration folklorique ou populaire.
Brillant pianiste, arrangeur et compositeur, le musicien rejoint l’écurie Mack Avenue et revient à ses premières amours musicales en petite formation. Depuis ses tous premiers enregistrements dans les années 1980, le pianiste Billy Childs est devenu l’un des plus uniques compositeurs et arrangeurs jazz de notre époque. Avec ce nouvel album chez Mack Avenue, très justement nommé « Rebirth » Billy Childs revient à la source de son expérience musicale riche et variée, en dirigeant un petit groupe de jazz talentueux accompagné du son de son piano. Disposant d’expériences de jeunesse dans les groupes de J.J. Johnson ou encore Freddie Hubbard, celui qui a remporté 4 Grammy Awards au cours de sa carrière s’impose définitivement avec cet opus comme l’un des plus grands improvisateurs de la musique actuelle. Accompagné de Steve Wilson au saxophone, de la chanteuse Alicia Olatuja, de la choriste Claudia Acuña et du bassiste Hans Glawischnig, Billy Childs retrouve l’intimité musicale, artistique de ses premières années avec Johnson ou Hubbard. Cet album est une sorte de fusion de ses influences passées et de son talent taillé, travaillé comme un diamant. Billy a lui-même confié : « Vous entendez sur cet album ce que j’aime faire mais n’ai pas fait souvent ces derniers temps : avoir une véritable conversation musicale en tant que membre d’un groupe. C’est ce que j’aime le plus au monde ». Nous aussi !
L'intégrale des Sonates de Beethoven par Abel Rahman El Bacha dans un coffret 10CD. Abdel Rahman El Bacha a décidé d'enregistrer les Sonates dans l'ordre chronologique, afin de remettre ses pas dans ceux de Beethoven et d'accompagner le processus évolutif du compositeur : « Cette approche m'a permis de donner une lecture cohérente cimentant des Sonates appartenant à une même époque. Si j'avais choisi d'organiser les sessions d'enregistrement dans un ordre autre que chronologique, je n'aurais pu regrouper aussi pertinemment les aspects constitutifs du monde sonore qui appartient en propre à chacune des périodes de composition ». La méthode de travail d'Abdel Rahman el Bacha présente la particularité de refuser le morcellement généralement induit par l'exercice de l'enregistrement. Il procède en jouant deux Sonates d'affilée, sans s'interrompre, et une deuxième, une troisième prises signifieront qu'il rejouera les deux mêmes Sonates intégralement. On se doit à un contrôle de soi, afin de maîtriser l'endurance qu'exigent de tels chefsd'oeuvre. Au-delà de l'aspect purement musical qui fait de Beethoven un des plus grands compositeurs de tous les temps, j'en retiens la leçon d'un être moral : dans la mesure où Beethoven s'impose à lui-même une rigueur, une exigence, un courage immenses - dans sa vie, dans ce qu'il entreprend, dans l'authenticité du moindre de ses gestes artistiques -, son attitude doit déteindre sur son interprète. C'est pourquoi je considère que, pour moi, Beethoven a non seulement représenté une des plus profondes leçons de musique, mais aussi une leçon de vie ».
ROADS est le premier album du Léa Castro 5tet. Le projet nait en 2010, tout d'abord en duo, quand Léa Castro débute sa collaboration avec le pianiste et violoniste Antoine Delprat. En 2013, le contrebassiste Alexandre Perrot, le batteur Ariel Tessier et le saxophoniste Rémi Fox les rejoignent. Entre compositions originales et standards revisités, le jazz se teinte de soul et de pop, reflétant le parcours d'une jeune génération de musiciens de jazz qui a écouté toutes sortes de musiques. Ils ne cachent pas l'impact reçu sur leur développement artistique de grands artistes, dont la musique déborde volontiers du cadre du Jazz comme Brad Mehldau, e.s.t., Michael Brecker, Avishai Cohen... On sent combien le quintet se réjouit en revisitant des titres des Beatles, Duran Duran ou Elliot Smith. Mais ce qui séduit d'emblée à la première écoute, c'est la voix d'alto envoûtante de Léa Castro, pleine de swing, de douceur enveloppante et de force tranquille. Influencée à la fois par de grandes dames du Jazz telles que Nina Simone, Carmen McRae ou Diane Reeves, et par les figures de la Soul que sont Otis Redding et Bill Withers, certaines de ses compositions puisent aussi leur inspiration dans un imaginaire coloré, de l'Espagne à l'Orient, sur les traces des origines Nord-Africaines de Léa Castro. L'instrumentation originale du quintet se voit déconstruite ou enrichie selon les titres, avec ou sans piano, avec violon ou flûte, batterie ou cajon, et des choeurs... On passe d'une énergie débordante à la douceur d'une musique de chambre où les timbres se mélangent subtilement, avec pour fil conducteur la voix et les émotions.
QUELQUES MOIS APRES LE TRES REMARQUÉ MOWING, LA RÉVÉLATION INDIE-FOLK MICHAEL NAU EST DE RETOUR AVEC UN NOUVEL ALBUM TOUT EN VOLUPTÉ « On n’a pas fini de se prélasser dans la douceur des chansons de ce garçon des Appalaches » LE MONDE Poussé par ses proches, Michael Nau, membre des groupes d’indie-folk Page France et Cotton Jones, avait fini par sortir - pour notre plus grand plaisir - Mowing en novembre dernier, qui lui a valu un accueil critique plus que favorable. C’est donc avec grand enthousiasme que nous accueillons l’annonce de Some Twist, son nouvel album qui paraîtra en juin 2017. La nouvelle survient au milieu d’une rafale d’activités : Michael a joué les premières chansons de Some Twist sur la radio américaine KCRW il y a quelque semaines et deux de ses concerts ont affiché complet à Los Angeles, l’exceptionnel single ‘Love Suvvive’ bat des records de streams sur Spotify et Elton John a joué un titre de Michael dans son émission sur Beats 1, la radio d’Apple Music. Le premier single extrait de Some Twist, ‘Good Thing’ a été présenté en avant-première sur The Fader, qui en parle comme d’un « tissage de piano lumineux et de guitaves pincées avec un vefvain qui gonfle au gvé de sonovités duveteuses et de pevcussions mavquantes ». Et, toujours, le sens de l’humour de Nau, caractéristique de son écriture, et qui donne à ses morceaux leur ironie et leur chaleur. L’album est quasi-parfaitement équilibré : tantôt énergétique, tantôt tranquille, toujours riche en songwriting pénétrant - le même songwriting qui a convaincu les fans de Michael à ses débuts. Pour ceux qui aiment : Andy Shauf, Ray Lamontagne, Terry Callier, Devendra Banhart
Si la Seconde symphonie de Rachmaninov appartient dorénavant au répertoire de tout orchestre qui se respecte, Le Rocher Op. 7 semble curieusement absent des programmes; seule L'Ile des morts, parmi les oeuvres orchestrales plus courtes, a su atteindre la notoriété fort justifiée, d'ailleurs. Certes, il s'agit là de l'oeuvre d'un jeune musicien de vingt ans, mais c'est bien loin d'être un travail d'étudiant : Rachmaninov, en cette année 1893, a déjà à son actif son Premier concerto, plusieurs pièces pour piano, et un solide début de carrière comme pianiste virtuose. L'ouvrage suit assez fidèlement la trame d'un court poème de Lermontov, que voici en entier : un petit nuage doré a passé la nuit sur le sein d'un rocher géant. A l'aurore, il a filé comme une flèche brillant avec malice dans les profondeurs azurées. La rosée laisse une trace sur la ride de l'antique rocher. Solitaire Il s'élève, lourd de pensées, et vers ses larmes silencieuses dans le désert. L'auditeur pourra s'amuser à tenter de suivre les inflexions musicales tout au long des quinze minutes que dure ce petit bijou d'orchestration et d'imagination. Quant à la Seconde symphonie, on ne la présente plus; après le fiasco de la Première, Rachmaninov attendit une dizaine d'années avant de tenter à nouveau l'expérience, mais la réussite fut au rendez-vous. Notez que le présent enregistrement ne tient pas compte des coupures auxquelles le compositeur avait consenti en son temps, des coupures qui n'ont plus lieu d'être de nos jours. Ainsi restituée, la symphonie dure carrément une heure ! De divines longueurs, pour une oeuvre ample, généreuse et puissante.
QUELQUES MOIS APRES LE TRES REMARQUÉ MOWING, LA RÉVÉLATION INDIE-FOLK MICHAEL NAU EST DE RETOUR AVEC UN NOUVEL ALBUM TOUT EN VOLUPTÉ « On n’a pas fini de se prélasser dans la douceur des chansons de ce garçon des Appalaches » LE MONDE Poussé par ses proches, Michael Nau, membre des groupes d’indie-folk Page France et Cotton Jones, avait fini par sortir - pour notre plus grand plaisir - Mowing en novembre dernier, qui lui a valu un accueil critique plus que favorable. C’est donc avec grand enthousiasme que nous accueillons l’annonce de Some Twist, son nouvel album qui paraîtra en juin 2017. La nouvelle survient au milieu d’une rafale d’activités : Michael a joué les premières chansons de Some Twist sur la radio américaine KCRW il y a quelque semaines et deux de ses concerts ont affiché complet à Los Angeles, l’exceptionnel single ‘Love Suvvive’ bat des records de streams sur Spotify et Elton John a joué un titre de Michael dans son émission sur Beats 1, la radio d’Apple Music. Le premier single extrait de Some Twist, ‘Good Thing’ a été présenté en avant-première sur The Fader, qui en parle comme d’un « tissage de piano lumineux et de guitaves pincées avec un vefvain qui gonfle au gvé de sonovités duveteuses et de pevcussions mavquantes ». Et, toujours, le sens de l’humour de Nau, caractéristique de son écriture, et qui donne à ses morceaux leur ironie et leur chaleur. L’album est quasi-parfaitement équilibré : tantôt énergétique, tantôt tranquille, toujours riche en songwriting pénétrant - le même songwriting qui a convaincu les fans de Michael à ses débuts. Pour ceux qui aiment : Andy Shauf, Ray Lamontagne, Terry Callier, Devendra Banhart
Les maîtres de l'ambiant électro sont de retour avec un album majestueux Pourvoyeurs de musique ambiant / électronique orchestrée, A Winged Victory for the Sullen revient avec un album qui s'apparente à un tour de force. Le duo (composé de Dustin O'Halloran et Adam Wiltzie) s'est forgé en dix ans un statut de groupe culte, se créant une place à part dans les sphères ambiant et néo-classiques. Leur son ample et mélancolique leur a valu de travailler chacun dans des groupes ambiant innovants (Stars of the lid, The Dead Texan), mais aussi de composer des musiques de films emblématiques. Une série d'albums sur les labels Erased Tapes et Kranky leur ont apporté une reconnaissance internationale et une légion de fans, Jon Hopkins au premier chef. A l'instar de Max Richter et Tim Hecker, le duo s'est taillé une réputation internationale en multipliant les projets (ensemble ou séparément) : BO des films Marie Antoinette de Sofia Coppola et Iris de Jalil Lespert, de la série Transparent, ainsi que de nombreuses pièces pour le théâtre et l'art contemporain. The Undivided Five, le nouvel album, prête une attention nouvelle aux détails de la composition. Influencée par Debussy, leur musique est traversée de grands accords et d'arrangements complexes. Cette direction musicale est aussi le fruit de leur respect pour le regretté Johann Johannsson avec qui ils ont collaboré. A sa demande, ils ont remixé l'un de ses titres, ce qui leur apporté une nouvelle palette : nouvelle gamme chromatique pour les cordes, synthétiseurs analogues, piano et cordes arrangés différemment. Nous cherchons à accéder au coeur de la musique, son ADN, et suivre de nouvelles voies, expliquent-ils. Comme en écho à leurs préoccupations, ce chiffre cinq s'impose à travers leur musique - l'importance de l'accord de quinte et ses harmonies parfaites, les cinq sens, d'où le titre de cet album - The Undivided Five - qui est leur cinquième sortie !
Disque 1 1. Ne Me Quitte Pas - Brel, Jacques 2. Au Printemps - Brel, Jacques 3. Grand Jacques (C'est Trop Facile) - Brel, Jacques 4. La Valse à Mille Temps - Brel, Jacques 5. Madeleine - Brel, Jacques 6. Le Haine - Brel, Jacques 7. Il Peut Pleuvoir - Brel, Jacques 8. C'est Comme Ça - Brel, Jacques 9. Je Ne Sais Pas - Brel, Jacques 10. Les Blés - Brel, Jacques 11. Mareike - Brel, Jacques 12. Les Flamandes - Brel, Jacques 13. Je T'aime - Brel, Jacques 14. Le Diable (Ça Va!) - Brel, Jacques 15. Il Nous Faut Regarder - Brel, Jacques 16. Il Pleut (Les Carreaux) - Brel, Jacques 17. Les Bourgeois - Brel, Jacques 18. La Plat Pays - Brel, Jacques 19. Litanies Pour Un Retour - Brel, Jacques 20. La Bourrée Du Célibataire - Brel, Jacques 21. Qu'avons-Nous Fait, Bonnes Gens - Brel, Jacques 22. La Foire - Brel, Jacques 23. La Tendresse - Brel, Jacques 24. Sur La Place - Brel, Jacques 25. Le Fou Du Roi - Brel, Jacques Disque 2 1. Mon Amour - Aznavour, Charles 2. Viens - Aznavour, Charles 3. Après L'amour - Aznavour, Charles 4. Le Feutre Taupé - Aznavour, Charles 5. A Te Regarder (I Look At You) - Aznavour, Charles 6. Les Deux Guitares - Aznavour, Charles 7. Jézébel - Aznavour, Charles 8. J'en Déduis Que Je T'aime - Aznavour, Charles 9. Dis-Moi - Aznavour, Charles 10. Viens Au Creux De Mon Epaule - Aznavour, Charles 11. Je M'voyais Déjà - Aznavour, Charles 12. C'est Merveilleux L'amour - Aznavour, Charles 13. Sur Ma Vie - Aznavour, Charles 14. Parce Que - Aznavour, Charles 15. Couchés Dans Le Foin - Aznavour, Charles 16. Donne Donne Moi Ton Coeur - Aznavour, Charles 17. Il Pleut - Aznavour, Charles 18. On Ne Sait Jamais - Aznavour, Charles 19. J'aime Paris Au Mois De Mai - Aznavour, Charles 20. La Ville - Aznavour, Charles 21. Quand Elle Chante - Aznavour, Charles 22. Le Palais De Nos Chimères - Aznavour, Charles 23. Oublie Lou Lou - Aznavour, Charles 24. Tu étais Trop Jolie - Aznavour, Charles 25. Pour Faire Une Jam - Aznavour, Charles Disque 3 1. La Poinconneur Des Lilas - Gainsbourg, Serge 2. La Chanson De Prévert - Gainsbourg, Serge 3. Du Jazz Dans Le Ravin - Gainsbourg, Serge 4. La Recette De L'amour Fou - Gainsbourg, Serge 5. Indifférente - Gainsbourg, Serge 6. Adieu Créature - Gainsbourg, Serge 7. Douze Belles Dans La Peau - Gainsbourg, Serge 8. Personne - Gainsbourg, Serge 9. Ce Mortel Ennui - Gainsbourg, Serge 10. L'alcool - Gainsbourg, Serge 11. Ronsard - Gainsbourg, Serge 12. L'anthracite - Gainsbourg, Serge 13. Viva Villa - Gainsbourg, Serge 14. Black Trombone - Gainsbourg, Serge 15. Les Amours Perdues - Gainsbourg, Serge 16. La Femme Des Uns Sous Le Corps Des Autres - Gainsbourg, Serge 17. Charleston Des Déménageurs De Piano - Gainsbourg, Serge 18. Le Claqueur De Doigts - Gainsbourg, Serge 19. Chanson De Maglia - Gainsbourg, Serge 20. Jeunes Femmes Et Vieux Messieurs - Gainsbourg, Serge 21. Requiem Pour Un Twisteur - Gainsbourg, Serge 22. L'amour à La Papa - Gainsbourg, Serge 23. Mambo, Miam, Miam - Gainsbourg, Serge 24. L'eau à La Bouche - Gainsbourg, Serge 25. Sois Belle Et Tais-Toi - Gainsbourg, Serge
Natif de Columbus (Ohio), il joue très bien Scott Joplin et Jelly Roll Morton mais pratique aussi un piano plus moderne, ancré dans la tradition du blues et du bop. A la Julliard School, ses professeurs furent Kenny Barron et Eric Reed et il n’en a pas oublié les leçons. Aaron Diehl, qui a joué avec Benny Golson et Wynton Marsalis, s’est fait remarquer par la critique française aux côtés de la chanteuse Cecile McLorin Salvant, dont il est l’accompagnateur régulier et le directeur musical. L’album qu’il a gravé avec elle, « Woman Child », a reçu le Prix du Jazz Vocal 2013 de l’Académie du Jazz; on retrouvera également le pianiste tout au long du magnifique nouvel album de la chanteuse (prévu chez Mack Avenue pour le 8 septembre 2015). C’est un des chouchous de la presse américaine, et Wynton Marsalis le compare déjà à Art Tatum ou Duke Ellington, rien que ça ! Pour les huit titres de son nouvel album, Space, Time, Continuum, Aaron Diehl est rejoint par un ensemble de musiciens intergénérationnels. Aux côtés de sa rythmique solide constituée des jeunes gâchettes David Wong (cb) et Quincy Davis (dr), on retrouve deux icônes du jazz, toutes les deux âgées de 85 printemps : l’icône Benny Golson au saxophone ténor et Joe Temperley au baryton. La chanteuse Charenee Wade apporte également sa touche soulful sur un titre dont le texte a été écrit par Cecile McLorin Salvant. Deux autres musiciens s’illustrent au cours de l’album : le saxophoniste « underground » Stephen Riley, 39 ans, et l’un des jeunes espoirs de la trompette jazz, Bruce Harris, à peine 30 ans. Connaisseur de l’histoire du jazz et des grands maîtres, Aaon Diehl propose une musique ouverte, à la joie communicative, ambitieuse, prenant ses racines dans la tradition mais résolument personnelle et tournée vers l’avenir. Son album reflète ce que la jeune scène jazz américaine a de meilleur à offrir.
Précédé par le single « Benjamin », déjà en playlist sur France Inter et Europe 1 en forte rotation, « Courchevel » est le 3ème album studio de Florent Marchet, après Gargilesse (Barclay, 2004) et Rio Baril (Barclay, 2007). Depuis ces deux albums, et avec son projet Frère animal (Verticales/Gallimard, 2008), Florent Marchet n'a pas quitté la scène. Avec Courchevel, Florent Marchet confirme son goût pour le romanesque et les plongées dans les provinces françaises qui lui sont chères. 11 chansons, 11 cartes postales pop, de vrais instantanés comme autant d'invitations au voyage : des pistes de ski à l'Île de ré, en passant par la plage de Narbonne ou encore Roissy. Ce faisant, il livre une véritable galerie de portraits, personnages, qu'on a tous croisés. Peut-être même s'agit-il. de nous. Ironie imparable, émotion cathartique, Florent Marchet interroge le sens des choses et de l'existence... Ce petit monde, conté à hauteur d'homme, est évidemment le nôtre. Comme tout artiste, Florent Marchet a ses « guides de haute montagne ». Il y a tout d'abord les compositions issues du cinéma mythique des années 60 et 70 (François de Roubaix, Michel Magne ou encore Michel Colombier). Ces génies musicaux, il aime les confronter à ses influences modernes : Phoenix, The XX, The Arcade Fire, Beck, MGMT ou encore Lily Allen. Ayant à coeur de réaliser une synthèse toute personnelle entre cet héritage musical et une contemporanéité foisonnante, il a donc exploré la fibre organique de ses Clavinet, Rhodes, Prophet 5, Philicorda, vieilles boites à rythmes et autre String Machine. Le résultat : un recueil de pop lumineux. Ici les orgues se mêlent aussi bien au piano de prédilection qu'aux cordes folk et aux programmations singulières, non sans laisser une juste place aux cuivres. Collaborations fidèles : on retrouve notamment les musiciens Bertrand Per-rin et François Poggio ainsi qu'Erik Arnaud et Djef Chauffour pour les prises de son. Collaborations inédites : on entendra résonner les rythmiques surprenantes du malien Mamadou Prince Koné, venu tout spécialement au studio Nodiva pour imprimer sur l'album l'écho de ses calebasses, de même que le son des guitares de Remi Alexandre (Syd Matters) et Seb Martel ou encore la voix de Jane Birkin dans un duo très inattendu. Les mixeurs Alf (Air), Julien Delfaud (Phoenix) et Stéphane Prin (Jean- Louis Murat) ont également apporté une couche de neige sur Courchevel.
Parmi les artistes qui ont cotoyé Benjamin Britten, un personnage hors du commun a focalisé l'attention du compositeur anglais : Mstislav Rostropovitch. L'entente qui s'établit entre les deux hommes aboutit à la création d'une sonate pour violoncelle et piano donnée le 7 juillet 1961 au Festival d'Aldeburgh, et de la Symphonie pour violoncelle et orchestre que Rostropovitch joua en première audition dans la grande salle du conservatoire de Moscou le 12 mars 1964. Le musicien russe a raconté avec son humour coutumier les circonstances de la création des 3 Suites pour violoncelle de son illustre ami britannique : «[...] Britten devait me présenter à la princesse Mary (soeur de la reine mère) qui vivait au château d'Harewood dans le Yorkshire. Je décidai que je devais faire une révérence avec rotation à 360° et génuflexion - à peu près ce que j'avais vu faire dans les ballets de Tchaikovsky au Bolchoï. Benjamin, effrayé à l'idée de tant d'extravagance, passa la majeure partie du voyage à tenter de m'en dissuader. [...] Juste avant d'arriver à Harewood, nous nous arrêtâmes à Lincoln pour déjeuner. Britten était dans un état de quasi-panique. C'est alors que j'eus un éclair de génie. Je me saisis d'un menu du restaurant et y rédigeai un contrat moitié en allemand, moitié en charabia qui débutait ainsi : «Je soussigné, Benjamin Britten, en échange de la suppression de la révérence que Slava devait faire à Son Altesse Royale, m'engage à lui écrire trois grandes oeuvres pour violoncelle.» Il signa et sous peu remplit son contrat : c'est ainsi que virent le jour trois oeuvres de génie, les trois Suites pour violoncelle seul.» Après les suites de Bach, les suites de Britten sont le deuxième sommet auquel les violoncellistes doivent se mesurer dans leur vie. Véritables chefs-d'oeuvre de musicalité nécessitant une technique plus qu'exigeante, ces trois monuments font partie de ces morceaux qu'on met une vie à peaufiner. Le jeune Antoine Pierlot s'est lancé à l'ascension de ces crêtes et nous offre sa grande virtuosité dans ce programme enregistré live aux Flâneries Musicales de Reims. Il fait sonner son instrument aussi bien dans l'ample déclamation ouvrant la Suite n°2 que dans les pizz nerveux de la «serenata» de la Suite n°1, ou dans les ricochets galopants, pleins de noblesse ibérique, de la «marcia». Antoine Pierlot triomphait en 2009 dans le cloître Saint-Remi de Reims avec les trois suites de Bach. La maîtrise de son instrument et son extrême musicalité ne sont plus à vanter. La filiation de Bach à Britten est évidente. Antoine Pierlot n'a aucun mal à nous en convaincre.