C'est une photo super, dit Stéphanie, la fille qui est au milieu sur la photo. Nous sommes sur le lit d'Alison en train de rire à tue-tête. Alison tient Maizie, Rachel tient Burt et moi je tiens Burt et moi je tiens Harry, qui essaie de s'échapper... Cette photo a été prise avant tout commence à changer. Stéphanie raconte les changements qui arrivent dans sa vie et celle de ses amies, les surprises et les secrets, et le fait d'avoir presque treize ans et de rentre en sixième. Elle habite tout près de ses deux plus proches amies : Rachel, qui est sa meilleure amie depuis le CE1, et Alison, qui a quitté la Californie pour venir habiter dans le Connecticut. Stéphanie parle aussi des garçons : Eric Macaulay, Peter Klaff, Max Wilson et un élève de quatrième qui porte un blouson couleur chartreuse que Stéphanie appelle Jeremy Dragon.
Ce soir, les parents d'Henri vont au théâtre. Le front et les joues brûlants - il a une angine - il ouvre une porte d'armoire et sa vie bascule. Dans la poche d'un veston de son père, il y a la photo d'une femme et ces mots : ANNA JE T'AIME. A la poursuite d'Anna, qui l'aimerait peut-être lui, Henri, s'il la trouvait, qui l'aimerait sûrement mieux en tout cas que sa mère aux yeux secs, Henri va se cogner dans un monde dont il ne soupçonne pas la dureté. Sur les marches de l'Opéra Bastille, il rencontre Waldo et Angela, il leur fait confiance, il a tort. La vie n'est pas comme dans les livres, où il s'est toujours réfugié. La vraie vie est bête et cruelle. Henri court à la catastrophe, le cœur rempli d'espoir et d'amour.
Des portraits de lui sont affichés un peu partout dans la ville. Une photo de classe, avec ces phrases : Avis à la population. Vous êtes priés de prendre garde à cet individu qui peut représenter un danger pour la sécurité de tous. Ce garçon est un tremblement de terre. C'est vrai que de temps en temps, là où il passait, il y avait une vibration, une secousse, une fissure. Et puis les choses se sont accentuées. Aggravées. A présent, les objets qu'il côtoie se craquellent. Les bâtiments dans lesquels il se trouve tremblent sans raison apparente. Il met tout le monde en danger. Il faut agir. Voir des spécialistes. Prendre des mesures. Des mesures graves, des mesures d'urgence.
Dimanche soir, en rangeant son cartable, Isaac trouve un bout de papier avec ces mots : «Tu ne m’aimes plus, je suis triste à mort. Tilly ». Isaac n’a jamais aimé d’amour Tilly Zaballo puisque son amoureuse s’appelle Juliette. Ce qui complique tout, c’est que Juliette est la meilleure amie de Tilly. Mais ce lundi matin, la maîtresse a fait l’appel. A la lettre Z, Tilly Zaballo n’a pas répondu. Elle n’était pas là…
Quand on s'appelle Sauveur, comment ne pas se sentir prédisposé à sauver le monde entier ? Sauveur Saint-Yves, 1,90 mètre pour 80 kg de muscles, voudrait tirer d'affaire Margaux Carré, 14 ans, qui se taillade les bras, Ella Kuypens, 12 ans, qui s'évanouit de frayeur devant sa prof de latin, Cyrille Courtois, 9 ans, qui fait encore pipi au lit, Gabin Poupard, 16 ans, qui joue toute la nuit à World of Warcraft et ne va plus en cours le matin, les trois soeurs Augagneur, 5, 14 et 16 ans, dont la mère vient de se remettre en ménage avec une jeune femme... Sauveur Saint-Yves est psychologue clinicien. Mais à toujours s'occuper des problèmes des autres, Sauveur oublie le sien. Pourquoi ne peut-il pas parler à son fils Lazare, 8 ans, de sa maman morte dans un accident ? Pourquoi ne lui a-t-il jamais montré la photo de son mariage ? Et pourquoi y a-t-il un hamster sur la couverture ?
Quand on s’appelle Sauveur, comment ne pas se sentir prédisposé à sauver le monde entier ? Sauveur Saint-Yves, 1,90 mètre pour 80 kg de muscles, voudrait tirer d’affaire Margaux Carré, 14 ans, qui se taillade les bras, Ella Kuypens, 12 ans, qui s’évanouit de frayeur devant sa prof de latin, Cyrille Courtois, 9 ans, qui fait encore pipi au lit, Gabin Poupard, 16 ans, Qui joue toute la nuit à World of Warcraft et ne va plus en cours le matin, les trois soeurs Augagneur, 5, 14 et 16 ans, dont la mère vient de se remettre en ménage avec une jeune femme… Sauveur Saint-Yves est psychologue clinicien. Mais à toujours s’occuper des problèmes des autres, Sauveur oublie le sien. Pourquoi ne peut-il pas parler à son fils Lazare, 8 ans, de sa maman morte dans un accident ? Pourquoi ne lui a-t-il jamais montré la photo de son mariage ? Et pourquoi y a-t-il un hamster sur la couverture ?
Pauvres Doinel ! Ils s'aiment, mais n'ont pas le temps de se le dire. Ils ont chacun leurs angoisses, leurs soucis mais les gardent pour eux. Marc Doinel, le père aux allures de cow-boy, n'a toujours pas parlé du rachat de sa boîte par des Hollandais décidés à restructurer au lance-flammes. Nadine, la mère débordée, n'évoque jamais la lassitude qui l'accable devant les fiches de suivi d'acquisition des compétences de ses élèves de maternelle. Charlie, la fille aînée, se demande bien pourquoi elle est amoureuse de Kikichi, un héros de manga bisexuel, plutôt que d'un garçon de sa classe. Et pourquoi se sent-elle si transparente au collège ? Le petit Esteban, lui, ne se plaint jamais, au point de se laisser maltraiter sans broncher par les grands de l'école. Pauvres Doinel ! S'ils savaient qu'ils partagent un rêve secret... En feuilletant un magazine, chacun d'entre eux est tombé en arrêt devant la même photo. Celle d'une yourte mongole plantée dans une clairière bretonne.
Se faire adopter par des gens qui vous aiment et vous traitent comme si vous étiez vraiment leur enfant, plutôt que de rester tout seul dans un orphelinat ou perdu dans un pays en guerre, c'est une sacrée chance. Manda en est bien conscient. Pourtant, il y a des jours où la situation lui pèse. Les jours où Georges Glaise, son pire ennemi, l'appelle Charbon, dit qu'on l'a trouvé dans une poubelle, ou bien fait la bouche de Noir en retournant ses lèvres. Les jours où Georges fait rire toute la classe avec ses moqueries. Et ces jours-là, c'est tous les jours. Alors, quand ses parents lui annoncent qu'ils ont décidé d'adopter un autre enfant, une fille, une petite Vietnamienne et qu'ils vont tous partir la chercher là-bas, Manda craint le pire pour sa future sœur. Qu'on l'appelle Citron ou Pamplemousse à longueur de journée, qu'on se tire les paupières pour imiter ses yeux bridés. Qu'on lui fasse mal comme on lui fait mal à lui. Mais à l'aéroport, le matin du départ, il y a une sacrée surprise. Une surprise qui s'appelle Georges.
Un jour, en rentrant de l'école, Logan trouve le bocal de René vide. René était un poisson unique : il souriait tout le temps et il avait des nageoires décolorées. Ses parents tentent de distraire Logan en lui offrant un chien. Mais il est inconsolable. Tous les soirs, il rajoute un peu d'eau dans le bocal et s'endort en serrant la petite amphore de René. Il déploie des trésors d'énergie et d'imagination : il pose des affichettes, promet une récompense, aménage un aquarium neuf. Pour retrouver un poisson, dit sa sœur, il faut être un peu poète, un peu farfelu. Alors Logan observe et rêve. Qui pourrait l'aider ? Et si c'était cette drôle de dame croisée dans la rue ? Toujours vêtue de rose, avec des mitaines en résille, elle dit des choses bizarres. Elle réchauffe avec son regard. Et elle offre à Logan une mystérieuse boule en papier d'aluminium...
Petite est toute nouvelle, mais elle est très douée. Quand elle effleure de ses doigts translucides le bouton d’un pull, elle capte l’histoire de ce bouton : un pique-nique sur une colline, une nuit d’hiver au coin du feu, et même la fois où on lui a renversé dessus un peu de thé… Bientôt, Petite sera capable de combiner ces fragments d’histoires avec d’autres souvenirs collectés à partir d’une photo, d’une assiette ou d’un tapis afin d’en faire des rêves très doux pour les humains. Chaque nuit, elle s’entraîne à devenir passeuse de rêves dans la maison où vivent une vieille femme et son chien. Mais la formation s’accélère brutalement lorsque la vieille femme se voit confier par les services sociaux un jeune garçon. Il s’appelle John et il est très en colère.Une colère si profonde que les Saboteurs, maîtres des cauchemars, risquent de le repérer. Petite sera-t-elle suffisamment forte pour leur résister ? De quoi nos rêves sont-ils faits ? Lois Lowry y répond de bien jolie manière dans ce roman entre fantastique et poésie. L’auteur du Passeur s’intéresse une nouvelle fois à toutes ces bribes du passé, celui d’hier et celui du temps jadis, qui composent nos vies et hantent nos rêves. Comme la vieille femme de son roman, Lois Lowry s’est installée avec son chien dans une grande maison à Cambridge, dans le Massachusetts.
Je regardais vivre ma fille avec perplexité. Il me semblait que notre silence devenait trop sombre, compliqué, pénible et dangereux. Alors j'ai proposé un duel. Nous avons choisi nos armes : le palier, le crayon - un affrontement muet, mais plein de bruit. Ce que nous n'arrivions pas à nous dire à voix haute est sorti plus facilement sur la feuille en nous servant de l'humour comme garde-fou. Pas une suite de petits événements, de querelles sans grande continuité, sans véritable logique ni raison se déroule le drame du couple mère-fille. Peut-être avons-nous appris par ce jeu d'écriture à vivre notre amour ? S.M. Je me suis toujours réfugiée dans le silence; cachée sous le voile du secret, je peux me replier sur moi-même pour vivre toute seule mes histoires de petite fille qui refuse de grandir, qui voit avec angoisse approcher d'année en année le cap symbolique des dix-huit ans. Mais vient le moment où le voile se déchire, où le mystère se dissipe : le moment d'ouvrir les yeux et de voir. Voir qu'il y a les Autres et que parmi eux, il y en a Une qui me regarde grandir et à qui ma quête de solitude fait mal. Et comme je ne peux utiliser cette parole orale vivante qui en dit trop et pas assez pour montrer l'amour que je porte à ma mère, un amour qui vit grâce aux disputes et aux rapprochements, à un duel continuel et continué, j'ai tenté de l'exprimer par l'écrit en laissant agir les mots sur le papier magique. A.M.