Un dessin répété plus de 150 fois suffit à Lewis Trondheim pour transcrire avec brio les vaines conversations qui font l'intérêt d'une vie de couple ordinaire. Un petit traité métaphysique abordable dès l'adolescence, proposé ici dans une nouvelle édition sur papier bouffant et dans un format grand luxe qui conviendra à toutes les bibliothèques.
Shigeru Mizuki est mort le 30 novembre 2015 au matin. Ces rééditions et cette opération, prévues de longue date, le feront découvrir à de nouveaux lecteurs, quel que soit leur âge, tant il est avéré qu'il plaît à toutes les générations.NonNonBâ a remporté le Prix du Meilleur Album à Angoulême en 2007 et le Prix du Meilleur Éditeur en 2010 à la Japan Expo. Toutes éditions confondues, le livre s'est écoulé à plus de 30 000 exemplaires et il est étudié dans certains collèges.Opération Mort a remporté la Prix du Patrimoine à Angoulême en 2009. Il s'est écoulé à 7 000 exemplaires et est épuisé depuis 2013.Les autres titres de Mizuki doivent aussi profiter de cette mise en avant, d'autant plus que Vie de Mizuki continue de bien se vendre et qu'il n'a pas atteint son potentiel.Un poster sera imprimé à cette occasion, reprenant la photo qu'il nous adressa peu de temps après que NonNonBâ fut récompensé ; sa manière à lui de nous remercier et de démontrer qu'il était quelqu'un de joyeux.
des neiges éternelles du nouveau mexique aux plages paradisiaques du nevada, pierre la police et jean le cointre font de l'ouest américain le décor d'un bouleversant western pharmaceutique.alors qu'entre southfork et durango les vaches se suicident, une souche de fécule infectieuse, venue de la lune, entreprend de coloniser la terre. le chef du monde en appelle à l'equipe sonique de la paz et ses mutants moches, au qi d'huîtres. sans surprise, la taupe de houston, le tarzan de la perception et le monstre mexicain foirent la mission et c'en est fini pour toujours, car tout le monde est tué et le vêtement est déchiré.cette plongée dans l'inconscient collectif du cinéma de série z ramène à la surface de créatures irresponsables, savants fous, algues cannibales ou laborantines à lunettes, qui, avant de monter dans leur chambre regarder la télévision, s'obstinent à traiter avec naturel et sérieux un monde définitivement dérangé. entre roman-photo et serial d'aventure, la balançoire de plasma joue des codes et des conventions du film de monstres jusqu'à ce que mort s'en suive.un livre beau comme la rencontre fortuite d'ed wood et des fantastic four sur la table de dissection du docteur frankenstein.
Le quotidien d'un groupe d'adolescents est chamboulé lorsque deux jeunes filles sont retrouvées un matin, sauvagement assassinées aux abords du lycée. La présence de la police empêche Pola de dealer autour de l'école, le discret Daniel a des pulsions de plus en plus morbides, et la populaire Laurie commence à se remémorer des souvenirs traumatisants. La viede la petite bourgade est très vite rythmée par les flashs télévisés et la rumeur d'un dangereux meurtrier armé d'une batte se propage rapidement dans la ville. La fin des cours approchant, l'avenir semble incertain, pourtant chacun veut préserver l'illusion d'une éternelle insouciance. Mais le mal est pourtant bien là, dissimulé sous leurs yeux...Véritable hommage au cinéma de genre américain, L'Entaille nous plonge dans le quotidien d'une petite ville de bords de mer dont la tranquillité est soudainement rompue pars l'arrivée d'un tueur en série. On y retrouve ainsi tous les codes du slasher ou du teen movie qui sont ici habilement adaptés en bande dessinée. Les planches, entièrement réalisées au crayon papier, provoquent un sentiment d'irréalité proche du rêve éveillé et nous baignent instantanément dans une ambiance feutrée.Avec L'entaille, Antoine Maillard signe un récit initiatique contemporain où les adolescents quittent subitement le monde préservé de l'enfance pour affronter un univers d'adulte, inconnu et menaçant. Ainsi, l'intrigue centrale met en exergue les états d'âme juvéniles des personnages, leurs doutes et leur mal-être quotidien, dans des moments introspectifs qui renferment une forme de poésie.