Le petit Rien-du-Tout est un'bonhomme haut comme trois pommes qui vit reclus au sommet de son arbre, un Arbrafeuille caduque planté par ses parents parmi les grands sapins pédants qui le méprisent. Cette année, Rien-du-Tout est inquiet : l'arbre a l'air d'un bois mort malgré l'arrivée du printemps. Ses racines abîmées ne le nourrissent plus. Il est grand temps que cela change. Il s'y faufile donc et entreprend un long périple qui le conduit dans les secrets de sa famille, jusqu'aux contrées lointaines du Là-Bas où sont nés ses parents. Il y découvre la vie paisible qu'ils y menaient avant le drame, apprend les causes de leur départ pour le Pays-d' Ici. Il y rencontre une culture qu'il porte en lui et qui lui paraît étrangère, trouve enfin les repères qui lui manquaient pour être heureux. De retour de voyage, Rien-du-Tout, devenu Ptikel-kin, s'épanouit au sommet de son arbre dont les racines bien soignées sont vigoureuses désormais.
Une petite campagnarde est arrachée à sa famille (avec l'accord explicite de son père) pour aller travailler à Marrakech dans une famille fortunée. Tout est fait pour la rendre malheureuse. Elle mange les maigres restes de la famille, travaille du soir au matin, subit les remarques et les coups de sa patronne, et les deux enfants de la famille s'ingénient à l'humilier et à augmenter sa charge de travail. Seul le père de famille, souvent retenu loin du foyer par ses occupations professionnelles, montre un peu d'humanité envers la petite bonne. Martyrisée, elle finit par s'échapper et échoue dans la rue où elle rencontre une bande d'enfants qui compte plusieurs filles au destin semblable au sien. Elle trouve dans ce groupe chaleur et solidarité. Elle s'en sortira grâce à une association qui prend en charge les enfants des rues.