Dans une luxuriante forêt hors du temps vivent des créatures étranges : un magicien poilu, un petit fantôme gourmand et un renard cueilleur de champignon.Cet univers plein d'humour et de loufoquerie n'est pas dérangé par une quelconque humanité puisque celle-ci a disparu. Mais un jour les bestioles découvrent sous terre un laboratoire secret où hiberne une jeune humaine, Feya. Son réveil malencontreux va provoquer l'apparition d'autres endormis, secte magique et robots géants, ordinateur malveillant et espion au masque de lion, qui souhaitent tous mettre la main sur la dernière (?) survivante de notre race éteinte.Une grande aventure commence !
Côté face, sa majesté des loups, le Roi des rois, je vous présente King Bling ! Souverain humaniste, généreux et à l'écoute, King Bling est aimé de son peuple qu'il aime en retour. C'est un roi qui rentrera à coup sûr dans l'Histoire. Côté pile, l'autre King Bling, l'affreux loup des vieux contes : un roi affabulateur, dangereux paranoïaque, en tension permanente. Amoureux du clinquant, du fric qui sort de partout, il veut TOUT et tout de suite. On l'aura compris ce roi du bling bling est complètement fêlé.King Bling est une fable contemporaine dont le héros est un Ysengrin avec les doigts coincés dans la prise. Toute ressemblance avec les puissants qui nous dirigent est fortuite. S'inscrivant dans la grande tradition de la critique bête et méchante des gens de pouvoir, ces récits sentent bon l'humour noir.Une oeuvre à 4 mains pré-parue dans Psikopat, par des piliers de Fluide Glacial, Mo cdm et Laurent Houssin.
Un recueil de strips humoristiques pour désacraliser Chateaubriand, le dépeignant comme un jeune adulte un peu lâche et un peu vain mais qui croit malgré tout au pouvoir et à la grandeur de la littérature.
L'École du gag, c'est un peu l'école Polytechnique de la poilade : une alliance subtile de rigueur scientifique de la blague et d'excellence humoristique réservée à l'élite du ressort comique. Au travers des aventures d'un de ses plus brillants élèves, les auteurs nous offrent 128 pages de théorie de la rigolade en 4 cases et une cascade de chutes hilarantes, le tout avec un seul et unique objectif : réhabiliter le Grand N'importe Quoi.L'école du gag est le cinquième livre de la collection Alimentation Générale dédiée à l'humour par deux grands spécialistes : Jorge Bernstein, auteur du best-seller Winner ensemble c'est gagner together (Marwanny Corp.) et James, auteur d’Open Space (Dargaud), Comme un lundi (6 Pieds Sous Terre), ou encore La Cellule Prométhée (Glénat).
Dans une base spatiale nichée dans les montagnes, le décollage d'une fusée s'organise. Un des membres de l'équipage est mystérieusement porté absent, on fait donc appel à Carmen Chow, son ingénue remplaçante. Elle subit une longue visite des installations et rencontre ses collègues spationautes. Le départ intergalactique s'annonce problématique, tout promet difficultés et aventures... Ce récit est un régal d'humour, de bons mots, parfois cruel, parfois bon enfant, toujours burlesque, poétique et drôle.L'écriture très personnelle de Thomas Gosselin se marie admirablement bien avec le fin dessin aquarellé de Yoon-sun Park. C'est une longue promenade, une conversation loufoque, sans doute influencée par ces bandes dessinées de vulgarisation scientifique dont on se moque ici avec bienveillance.
Un jour, un mystérieux objet volant non identifié s'immobilise au-dessus du quartier des affaires d'une petite ville, le plongeant dans la pénombre. Plus aucun appareil électrique, plus aucun moteur ne fonctionne. Quatre ans plus tard, la vie a repris son cours, excepté dans ce quartier sombre, coupé du reste qu'on appelle désormais le Zwarthoek. Comme tout le monde, Louis et Raymond, deux copains désoeuvrés, évitent soigneusement d'y mettre les pieds.Jusqu'au jour où une jeune femme fait appel à eux afin de retrouver sa soeur jumelle disparue depuis peu. Cette enquête les entraîne au coeur de ce mystérieux quartier et de plusieurs histoires : l'oeuvre d'un artiste fou, la jalousie d'un galeriste, un mystérieux vol organisé de vélos, le projet farfelu d'une bande d'activistes... Mais que se passe-t-il vraiment dans l'impénétrable Zwarthoek ?
Histoires de bon sens, histoires de non-sens, volonté d'expliquer l'inexplicable à une oreille distraite, philosophie de comptoir, introspection, oui mais pas trop, grands mots petites phrases. Henry, Joseph et Félix, nous entraînent dans les méandres de leur tréfonds à travers des scènettes théâtrales où se mêlent prises de becs, rires et pleurs... Avec Wassim, c'est le mélange permanent... Celui des cultures d'abord, (il est Franco-marocain), des influences, de la poésie et de l'humour. Mélange des techniques : sculptures sur bois, Bic sur papier, carnets de croquis....Mélange des genres : cinéma, publicité, édition (Bang Ediciones, Vide Cocagne, Gallimard Jeunesse et travaille régulièrement pour la presse jeunesse. Bref un touche-à-tout talentueux à mettre entre toute les mains.
Comment se faire oublier quand on est victime d’une rumeur qui prend de l’ampleur ? Priscilla a changé de lycée. Elle va passer le reste de l’année à l’internat. Entre filles. C’est pour elle l’occasion de tout recommencer. Et cette fois, plus question d’être la victime. Quitte à en trouver une autre. L'actualité est riche de ces faits divers : harcèlement sur les réseaux sociaux, collégiens ou lycéens jetés en pâture virtuelle, photos intimes volées et partagées sans consentement - de la pure violence numérique. Mais qu'en est-il pour ces jeunes filles qui grandissent, deviennent adultes, et découvrent une sexualité bien plus complexe que ce que l'on en dit ?Bruits de couloir nous immisce dans le quotidien de quatre lycéennes, explore leurs relations, et interroge sur ce qui se joue dans le harcèlement, sur les conséquences psychologiques qu'il peut avoir.
SOB #3 s’ouvre sur la suite des bluffantes aventures du jeune Wander, et dévoile un peu plus le destin étrange de ce jeune garçon.Fraîchement accompagné d’une mystérieuse et protectrice kunoichi (mais elle préfèrequ’on dise : « une ninja, parce que c’est tout de même plus classe »), il poursuit son voyage vers la ville où il doit, dit-il, rebrancher sa borne d’arcade. La Ninja, encore troublée par la révélation (souvenez-vous, on apprenait à la fin de SOB #2 que la machine était selon lui sa mère) guide le garçon sur un territoire qu’elle semble connaître parfaitement. Quelles nouvelles rencontres attendent le duo au bas de cette falaise infinie ? Atteindront-ils la ville à temps ?SOB est une carte blanche donnée à Boris Mirroir, auteur inventif et méticuleux dont les planches sont toujours des beaux objets graphiques pleins de trouvailles esthétiques jubilatoires, et qui arrivent cependant toujours à faire passer à travers celles ci des histoires fortes et des émotions profondes.
Espagne en temps de crise, l'entrepreneur capitaliste Jesús « El Pocero » a tout perdu, la ville qu'il a tenté de construire est en ruines. Chassé de sa villa par les huissiers, il est contraint de côtoyer le peuple qu'il a tant exploité. Il fait alors la rencontre du charismatique maire communiste d'un village utopiste, Jesús Sanchez. Les deux Jesús s'affrontent comme chat et rat, dans un duel de visions du monde qui n'est pas sans réveiller en nous le souvenir nostalgique des confrontations Peppone/Don Camillo ! Revigorante saga picaresque, El Mesías (le messie) est une comédie sociale jouissive ! On y brocarde la politique, le peuple, l'Espagne, avec une vigueur joviale et communicative sous l'ombre revendiquée du grand Don Quichotte ! Le récit est bien ancré dans une réalité sociale contemporaine, de la crise à Podemos. Une écriture enlevée servie par un dessin charbonneux mais tellement vivant et inventif, un duel entre la langue espagnole et le trait flamand qui fait des étincelles.
Il y a d'abord le récit biblique : Judith s'offre au terrible guerrier Holopherne dans une nuit d'ivresse et d'amour, avec pour but secret de le décapiter avant la levée du jour et ainsi sauver son village. Et puis il y a ce qu'Alexandre De Moté fait de cette histoire vieille comme le monde, retranscrite aujourd'hui en une fable drôle et absurde, une terrible histoire d'amour, de beauté, d'art, de folie et d'humour...où tout tourne autour d'une obsession : il faut décapiter Holopherne ! Après Je n'ai jamais dit je t'aime paru en 2017, nous continuons ainsi notre chemin avec Alexandre De Moté, vrai romantique de la BD doublé d'un absurde belge. L'auteur explore une voie très personnelle dans la bande dessinée contemporaine : cette fois, c'est une vraie fiction dramatique qu'il nous propose, une recette subtile dont les ingrédients sont chipés chez Shakespeare, Le Caravage, Magritte ou encore les Monty Python.
A la fin du premier tome (paru en mars 2018), nous avions laissé Feya avec un bien lourd secret : elle n'était qu'un être de synthèse parmi d'autres, construits par l'étrange Doc Bot, dernier véritable humain sur Terre. Marc Lataste poursuit son aventure pleine de fantaisie, de bagarres incroyables, entre magie, nature et technologie ! Cette fois-ci, nous ferons la rencontre d'Aban, le frère de Feya, d'un étrange et terrible robot et de bien d'autres visiteurs extra-terrestres...La série est avant tout à destination des enfants, conseillée à partir de 8 ans (même si tous s'y retrouvent !). À travers une aventure fun et revigorante, véritable hommage aux mangas de sa jeunesse, l'auteur continue de brasser des thèmes aussi riches que le métissage, les questions d'environnement, l'opposition Nature versus Technologie, mais aussi des thèmes plus humains comme l'amitié et la fraternité. Sans que jamais ces interrogations prennent le dessus sur l'aventure avec un grand A.
Dans une ville tentaculaire, kafkaïenne, un canard gagne un billet de train pour un voyage infini ! C'est le point de départ d'une errance extraordinaire. Déraillement est une expérience graphique foisonnante et hypnotique. Bienvenue dans un nouvel univers, celui imprévisible et fou de Benoit Carbonnel. Il y a un nombre infini de formes narratives dans la bande dessinée: une des plus puissantes, c'est celle qui vient vous frapper directement au coeur de la rétine, celle qui se passe de texte. Elles sont rares ces histoires où chaque élément, chaque parcelle d'illustration, provoquent une émotion par la seule force de son trait. À la manière de notre canard, sans doute, vous perdrez-vous dans les grouillements de ces pages, à la recherche de minuscules détails, de personnages mystérieux ; tout un labyrinthe de dessin qui vous laissera pantois, rêveur. Quelques fois vous perdrez pied pour vous raccrocher à nouveau au wagon. Un jour vous reviendrez contempler ce livre objet fascinant et de nouveaux sens vous apparaîtront. Comme une fenêtre vers un monde infini.
Ali Aarras est belgo-marocain. En 2008, il est arrêté par la police espagnole : on le suspecte de trafic d'armes pour un réseau terroriste. Son procès aboutit à un non-lieu, faute de la moindre preuve. Contre l'avis de l'ONU, l'Espagne accepte malgré tout la demande d'extradition du Maroc : en 2010, Ali Aarrass est transféré de l'autre côté de la Méditerranée. C'est la descente aux enfers : après 12 jours de torture, on lui fait signer un document qui deviendront ses aveux. Il est alors condamné à 15 ans de prison, la peine sera réduite à 12 ans en appel.2018. Cela fait maintenant 10 ans que Ali Aarrass est sous les verrous, 10 ans qu'il subit des mauvais traitements, 10 ans que l'on se bat pour sa libération.Ali Aarrass, c'est l'histoire de sa vie, des jeunes années jusqu'à l'horreur judiciaire.À travers son témoignage mais aussi celui de sa soeur et de sa femme, on découvre la violence de ce qu'il vit - isolement, absence d'information, torture, mais aussi la persévérance et le courage de lutter et d'obtenir justice. Avec son trait noir et blanc faussement naïf, Manu Scordia s'empare avec brio de cette bataille judiciaire pour en faire un livre émouvant, combattif et militant.
DUM est une saga fantastique en 6 épisodes, proche des contes ou des grandes histoires de Tolkien (Bilbo le hobbit).DUM un brave idiot de village qui garde les moutons et rêve d'oiseaux, est étrangement convoité par le Spectre, un sorcier monstrueux et fantomatique : on découvrira qu'il a besoin d'un idiot pour voler l'épée dans le tombeau d'un Roi. Dum l'innocent étant seul capable de brandir cette légendaire épée Saelig.Dum s'inscrit évidemment dans la lignée des grands sagas d'héroic fantasy, on pense aux récits de Tolkien, mais en allant plonger d'avantage vers la magie, le mystère et le merveilleux des contes : on y découvrira un univers foisonnant, peuplé de fées et d'êtres de la forêt, de monstres et de chimères improbables, finalement plus proches des films de Myazaki (Princesse Mononoké). Le trait d'Abdel Bouzbiba, à la fois léger et envoûtant, développe un univers particulier et donne chair à des personnages étonnants, en apportant une touche orientale à sa plume plongée dans les mille et une nuits. Cette saga pour tout public, pleine de féerie et de magie, vous surprendra.
Oklahoma Boy est une fresque historique ambitieuse. Noire, violente, onirique, dérangeante. Une bande dessinée impressionnante, sublimée par le graphisme et les couleurs de Thomas Gilbert. Ce livre raconte l’enfance et la vie d’Oklahoma Boy, un jeune américain élevé par un père fanatique, puis enrôlé comme tueur impitoyable pendant la grande guerre. Plus que le portrait d’un homme détruit par la religion, l’honneur, la patrie, toutes ces valeurs vantées et chantées par l’Amérique triomphante, c’est un portrait impitoyable du tournant du siècle que l’auteur dépeint : comment notre monde, dominé par l’Amérique, glisse du barbare, rudimentaire et sauvage XIXème siècle au monde moderne, pervers, complexe mais tout aussi barbare du XXème. Et ce tournant c’est l’immonde boucherie de la Grande Guerre qui l’opérera, non pas comme un habile chirurgien mais comme un boucher sanguinaire. Oklahoma boy n’est dans cette histoire qu’un témoin, un fil rouge, un enfant perdu, puis un homme comme un autre piégé dans cette tourmente. Aveuglé par les propos d’un père qui voyait en lui un messie, OB croit pouvoir maîtriser son destin comme le dieu antique qu’il croit être, il n’en sera rien, il n’est qu’une victime brisée par le monde.