SPEEDBALL, sévissant depuis 2006 dans la scène punk et alternative, change de formule et débarque en librairie. Comme à son habitude, il réunit plusieurs histoires courtes indépendantes autour d'un même thème, traité selon les différents horizons de ses auteurs : parfois trash, parfois poétique ou complètement barré, toujours un peu punk et résolument subversif : le logo parental advisory explicit comix n'est paslà que pour faire joli ! Et quel meilleur thème, pour une nouvelle formule (plus de pages, entièrement en couleur et orné d'un dos carré-collé), que celui de la métamorphose ? Vous y trouverez donc foison de mutants, de transformations, d'hybrides et autres aberrations en tout genre.
Qui n'a jamais eu peur d'un monstre imaginaire tapi sous son lit ou dans son placard lorsqu'il était petit ? Imaginaire ? Un homme sait que ces bêtes ignobles existent et met tout en oeuvre pour les traquer. Russel est un dératiseur, ingénieuse couverture pour sa véritable vocation : la chasse aux monstres. Flanqué de ses deux acolytes, Sherlane une médium portée sur l'escroquerie, et Clétus un vieux briscard désabusé, ils essaient de régler les petits soucis quotidiens qu'engendrent les plus viles créatures de la nuit. Surtout si ça paie bien. Oscillant entre gags courts et histoires plus conséquentes, l'album est une véritable déclaration d'amour aux films de série B des années 70 et 80, Russel étant lui-même un hommage au Jack Burton (Kurt Russel) de Big Trouble in Little China de John Carpenter. Un album pop-corn aux fragrances nostalgico-ringardes pourrendre hommage à l'univers horrifique rétro, estampillé de gags absurdes et de monstres improbables et bourré de références pour les amateurs du genre.