Dans le monde de Sombres bagarreurs, les guerriers fusionnent entre eux afin de devenir plus que la somme de leurs parties. La procédure est d'autant plus dangereuse qu'elle a été déclarée illégale par Impérius Rhâââ, un ignoble tyran désirant conserver le pouvoir. Sombres bagarreurs est une fusion virtuose d'Akira Toriyama et de Joe Kubert, un hybride inédit se situant quelque part entre le manga et le comic book américain. C'est aussi le tout premier livre d'Al Gofa, jeune auteur montréalais canalisant avec humour son affection infinie pour Dragon Ball, les X-Men de Liefield et Lee ainsi que Métal Hurlant. « J'ai voulu faire un livre pour l'enfant de cinq ans en moi. Un livre inspiré par tout ce qui me passionnait quand j'étais jeune. Tout ce qui m'intéressait, à l'époque, c'est de créer des personnages cool. Tous mes dessins étaient des hybrides de mes super-héros préférés. Sombres bagarreurs est à propos de tout ça. »
Deux amants se rencontrent en secret dans une luxueuse maison isolée. Ils forment, en quelque sorte, un couple occasionnel. Chacun sait qu'il devra éventuellement retourner à sa vie normale, mais tente malgré tout de savourer chaque instant de ce rêve éphémère. Dépeignant avec moult détails les ébats amoureux et les temps morts de cette relation clandestine, Les Deuxièmes est un roman graphique atmosphérique où l'espace et la lumière tiennent un rôle de premier plan, au même titre que ses protagonistes qui tentent de composer avec les règles non-écrites de cette relation à la définition incertaine.
« À quel âge ai-je commencé à me sentir flouée d'être une fille ? » C'est autour de cette interrogation initiale que s'articule Moi aussi je voulais l'emporter, réflexion personnelle sur le genre qui devient au fil des pages une sorte de récit d'apprentissage féministe. Inspirée par la figure de Tove Jansson, créatrice des Moomins à laquelle devait d'abord être consacré l'ouvrage, Julie Delporte se remet en question tout en remettant en question la place des femmes dans le monde, pour en arriver finalement à cette réalisation : « Je suis en train de tomber amoureuse de l'idée d'être une femme. »
Yves n'a rien d'un dragueur émérite. Mais depuis qu'il est en couple avec Danielle, les femmes ne cessent de le courtiser. Est-ce tout simplement le fruit de son imagination fertile? Son corps dégagerait-il sous l'effet du bonheur des phéromones attirant le sexe opposé ? Tandis que Danielle considère sérieusement la possibilité qu'ils emménagent ensemble, Yves tente tant bien que mal de résister à la tentation de l'infidélité. La situation serait sans doute plus facile à gérer si Michel, le meilleur ami d'Yves, n'était pas dans les parages pour lui rappeler le « bon vieux temps » des sorties dans les bars et des poutines de fin de soirée.
Ca va. On le sait. C'est toujours un peu lourd, lorsqu'un ami revient de voyage et insiste pour vous montrer dix mille photos prises durant son séjour à l'autre bout du monde. Mais quand c'est Zviane qui nous raconte son voyage, c'est un peu plus drôle. Parce que Zviane est drôle ; et quand Zviane nous raconte son voyage au Japon, c'est plus intéressant. Parce que le Japon, c'est un drôle d'endroit.Réalisé entre décembre 2017 et janvier 2018, ce carnet de voyage traite sur le mode ludique de tout et de rien - de l'élégance supérieure du design japonais à l'étrangeté des toilettes locales en passant par le bruit ambiant et le kawaii. Dans un registre rappelant notamment son fameux Ping-pong, Zviane nous partage au gré de son inspiration ses diverses observations sur ce pays unique ains que sa culture - tour à tour inspirante, fascinante et déroutante.
Après un an sans donner de nouvelles, Nana déboule dans l'appartement de ses deux anciennes colocataires et amies.Ses motivations semblent simples : elle veut réparer les pots cassés et regagner leur confiance. Ce sera un peu plus compliqué que prévu. Près de cinq ans après la sortie du quatrième tome de sa série Glorieux printemps, Sophie Bédard est de retour chez Pow Pow avec Les petits garçons - une comédie dramatique ancrée dans le quotidien d'un groupe d'amies catapultées dans une cohabitation inattendue. «J'ai voulu représenter une amitié forte mais dysfonctionnelle entre trois jeunes femmes dans la vingtaine.» Le récit se construit tout naturellement autour de cette solidarité féminine sincère mais difficile, de cette affection imparfaite unissant les trois amies et des tensions qui naissent de leur passage à l'âge adulte, de ces limites qu'elles apprennent à dresser et des relations qu'elles doivent apprendre à délaisser.
L'Abitibi, c'est la frontière du nord. La petite Russie raconte la colonisation de cette région du Québec, de ces hommes et de ces femmes qui ont tout quitté pour aller défricher et cultiver la terre. C'est aussi l'histoire d'un petit village qui s'appelle Guyenne. Guyenne n'est pas une paroisse comme les autres. C'est une coopérative. Le bois que tu coupes là-bas ne t'appartient pas : la coop garde 50% de ton salaire pour financer le développement de la colonie.Dans le coin, il y en a appellent ça la petite Russie . C'est là que Marcel et Antoinette vont vivre durant vingt ans. Inspiré par le récit de ses grands-parents, qui ont habité à Guyenne de 1948 à 1968, Francis Desharnais signe avec La petite Russie son sixième livre pour les Editions Pow Pow. Basé sur Guyenne, vingt ans de colonisation sous le régime coopératif... et après, un ouvrage publié par son grand-père en 1983, ce livre rend hommage à ces colons qui ont tenté l'expérience d'un autre modèle de société.Mais c'est aussi, pour l'auteur une manière de se replonger dans l'histoire de sa propre famille.