Un parfum de renouveau embaume le Théâtre des Bouffes du Nord avec cette fresque dramatique et musicale de Benjamin Lazar centrée autour de la dévoyée Marie Duplessis, légendaire demi-mondaine parisienne, et de ses alter egos artistiques (au premier rang duquel la Traviata de Giuseppe Verdi) qui trouvent en la comédienne Judith Chemla une interprète incandescente. Sempre libera - toujours libre. C'est selon ce credo, écho du premier acte du célèbre opéra de Verdi, que le metteur en scène Benjamin Lazar et ses acolytes, la comédienne Judith Chemla et le musicien Florent Hubert, ont conçu ce spectacle insolite, qui mêle à loisir la musique immortelle de La Traviata, la pièce et le roman La Dame aux Camélias d'Alexandre Dumas fils, mais aussi tout l'imaginaire du Paris spleenétique de Charles Baudelaire et de Théophile Gautier. Dans ce microcosme où les comédiens se font tour à tour chanteurs, poètes et musiciens, se dessinent éperdues les multiples facettes de cette femme qui fit couler tant d'encre : Alphonsine Plessis dite Marie Duplessis, dite encore Violetta Valéry dans l'opéra de Verdi. Prostituée tuberculeuse élevée par la littérature et la scène au rang d'héroïne sacrificielle, la courtisane refuse, chez Benjamin Lazar, de dévoiler son vrai nom. Autour de ce personnage mystérieux s'élèveront vapeurs d'alcool et volutes d'opium, haleines de fleurs entêtantes et voiles de gaze transparente, troublant les repères pour faire jaillir toute nue cette puissance de vie que cristallise la dévoyée malade, par amour repentie. De la musique de Verdi, Benjamin Lazar a retenu la pulsation fondamentale, ce flux d'énergie qui se décharge frénétiquement et qui parfois nous brûle, mais aussi son inspiration simple, populaire, évidente, qui la rend si malléable. Sur un orchestre réduit au plus simple appareil, ces mélodies que l'on croyait connaître se renouvellent. Et tout au long de cette fête rituelle résonnent les mots amers qui résumeront la vie trop courte de la scandaleuse amoureuse : Traviata, vous méritez un avenir meilleur.
Un parfum de renouveau embaume le Théâtre des Bouffes du Nord avec cette fresque dramatique et musicale de Benjamin Lazar centrée autour de la dévoyée Marie Duplessis, légendaire demi-mondaine parisienne, et de ses alter egos artistiques (au premier rang duquel la Traviata de Giuseppe Verdi) qui trouvent en la comédienne Judith Chemla une interprète incandescente. Sempre libera - toujours libre. C'est selon ce credo, écho du premier acte du célèbre opéra de Verdi, que le metteur en scène Benjamin Lazar et ses acolytes, la comédienne Judith Chemla et le musicien Florent Hubert, ont conçu ce spectacle insolite, qui mêle à loisir la musique immortelle de La Traviata, la pièce et le roman La Dame aux Camélias d'Alexandre Dumas fils, mais aussi tout l'imaginaire du Paris spleenétique de Charles Baudelaire et de Théophile Gautier. Dans ce microcosme où les comédiens se font tour à tour chanteurs, poètes et musiciens, se dessinent éperdues les multiples facettes de cette femme qui fit couler tant d'encre : Alphonsine Plessis dite Marie Duplessis, dite encore Violetta Valéry dans l'opéra de Verdi. Prostituée tuberculeuse élevée par la littérature et la scène au rang d'héroïne sacrificielle, la courtisane refuse, chez Benjamin Lazar, de dévoiler son vrai nom. Autour de ce personnage mystérieux s'élèveront vapeurs d'alcool et volutes d'opium, haleines de fleurs entêtantes et voiles de gaze transparente, troublant les repères pour faire jaillir toute nue cette puissance de vie que cristallise la dévoyée malade, par amour repentie. De la musique de Verdi, Benjamin Lazar a retenu la pulsation fondamentale, ce flux d'énergie qui se décharge frénétiquement et qui parfois nous brûle, mais aussi son inspiration simple, populaire, évidente, qui la rend si malléable. Sur un orchestre réduit au plus simple appareil, ces mélodies que l'on croyait connaître se renouvellent. Et tout au long de cette fête rituelle résonnent les mots amers qui résumeront la vie trop courte de la scandaleuse amoureuse : Traviata, vous méritez un avenir meilleur.