Découvrez les poèmes d'Eric Kpodzro sur la nature humaine, la maladie, la vie et autres thèmes universaux, sous un regard profondément optimiste. À chaque parcelle où vibre ce qu’on appelle la vie, il y a défi, combat, victoire et joie. L’existence est un composé qui n’exclut rien en son sein. Dans l’ignorance, tout ce qui se manifeste à nous devient choc, souci. Mais dès lors que nous considérons les choses qui nous arrivent comme occasion ou opportunité, alors instantanément, tout devient source de plénitude et d’accomplissement. Tout est transfiguration, transformation. Eric Kpodzro propose une philosophie de vie qui fait du bien, mêlant optimisme et action. Des poèmes aux enseignements riches et profonds à lire et relire encore ! EXTRAIT Le jour vient Il vient ce jour, Où tous les êtres humains, Indépendamment de leur race ou couleur, Habiteront en paix sur cette terre; Il vient ce jour, Où chacun pourra faire fleurir, Les plus belles fleurs de sa vie. Il vient ce jour, Où l'homme ne sera plus considéré, Selon son origine ou son appartenance religieuse ou politique, Oui, ce jour est proche, Et, de cette grande et noble tâche, Nous sommes les protagonistes. À PROPOS DE L'AUTEUR Poète et écrivain, Éric Kpodzro est né en 1978 au Togo. S’intéressant à la richesse et à la complexité des relations humaines, l’auteur décrypte et peint, tel un archéologue, les nœuds qui rendent l’existence soit agréable soit invivable.
Que faire après une tentative de suicide qui échoue ? Une jeune fille se réveille après une tentative de suicide. Elle a échoué. Il lui faut reconstruire sa vie ou bien elle recommencera, elle ne sait pas encore. Elle est comme tout le monde. Pleine de doutes, de flottements. Comme si rien n’avait vraiment de sens. Mais elle n’est pas seule à avoir échoué : un jour, elle rencontre quelqu’un comme elle… Découvrez ce roman psychologique poignant qui dépeint la vie d'une jeune fille après une tentative de suicide ratée. Mais une rencontre va tout changer... EXTRAIT J’aperçus des livres de romance sur la table de chevet. Ils ne m’appartenaient pas, car, en effet, jamais je n’aurais lu ce genre de livre. Mais j’en saisis un par curiosité. Je l’ouvris et essayai de lire. Mais impossible : mes yeux préféraient fixer le vide. Alors je finis par poser le bouquin. Une infirmière passa et s’attrista de voir que je n’avais rien mangé puis partit en éteignant la lumière avec l’assiette froide entre les bras. Je restai dans le noir jusqu’à ce que le soleil remonte dans le ciel. J’attendais le moment où on allait me conduire vers le cabinet, sûrement morbide, de celui qui allait essayer de lire dans mes pensées. Mais je fus déçu de constater que je devais prendre un petit déjeuner avant. Tout comme la veille je ne touchais pas à la nourriture. J’avais la sensation que si je sentais quelque chose tomber dans mon estomac j’aurais la sincère conviction que j’étais bel et bien vivante. Pour le moment il me restait encore l’espoir qu’il s’agisse d’un rêve. À PROPOS DE L'AUTEUR Marianne MORELLI, née à Marseille en 1997, a un don plutôt prononcé pour le dramatique. L’endroit où elle peut le mieux exprimer ses pensées est l’écriture. Les mots traduisent assez bien les maux.
Rafa a grandi dans l'une des plus grandes favelas de Rio et rêve de devenir footballeur professionnel. Marquer était un sentiment génial, un sentiment de liberté intense. Peu importe la façon, du pied, de la tête, du nez, des fesses, Rafael voulait mettre ce ballon au fond des cages. En un rien de temps, ses jambes retrouvèrent leur élasticité, et ses pieds redevinrent légers comme des plumes. Il se remit à courir tout en gardant un œil sur Guillermo qui longeait, balle aux pieds, la ligne de touche avec une habileté telle qu’on aurait dit un funambule sur son fil. Son corps flirtait avec les lois de la physique, oscillant de manière incroyable entre l’équilibre et la chute. La balle lui collait tellement aux pieds qu’on aurait dit que, d’une certaine façon, elle faisait partie de son corps. Le petit gaucher termina finalement sa course par un centre dans une sorte de déséquilibre esthétique, et l’objet en plastique arriva peu de temps après droit dessus Rafael, comme un cadeau tombé du ciel. Le moment semblait enfin venu pour lui de se faire plaisir... Le jeune Rafa aura-t-il assez de courage pour surmonter les obstacles et mettre la balle dans son camp ? Entrez dans un univers où les rêves sont à la hauteur de la violence ambiante, avec ce thriller jeunesse intense et plein d'émotions ! EXTRAIT Un adversaire avait choisi de ne pas revenir défendre son camp. Cela ne ressemblait pas à de la fainéantise, c’était autre chose. Rafael n’eut aucun mal à reconnaître ce môme. Et pour cause, c’était celui que Pépé avait frappé quelques jours plus tôt au visage. Il avait un mauvais pressentiment et ne voyait pas d’un bon œil le fait que ce trublion soit à nouveau sur le terrain. Il partagea aussitôt cette pensée avec son frère mais Pablo ne sembla pas vraiment l’écouter. Le corner avait été bien tiré : la balle survola le groupe d’enfants puis retomba au deuxième poteau comme une feuille morte sur Emmanuel, un petit black à la frappe de mule. Sans se donner la peine d’un contrôle, le môme la reprit de volée. Tom plongea pour la beauté du geste mais le ballon avait été si bien placé par le petit attaquant de poche qu'il ne le frôla même pas du bout des doigts. Le but donna aussitôt naissance à de franches accolades. Mais tous ne vinrent pas féliciter le petit bonhomme pour son exploit. Léo était trop loin pour ça et Pépé…. trop mal en point. Agenouillé dans le soleil qui déclinait, une main posée au sol, le massif favelado ne les regardait même pas célébrer. Il était seul, au milieu du terrain, à observer son ombre se remplir peu à peu de la couleur de son sang. Un moment d’inattention de sa part fut suffisant pour que numéro 13, cet affreux sac d’os vienne lui enfoncer sa lame dans le bas du dos, en lâche. Et de disparaître ensuite à la vitesse de l’éclair dans le dédale sinueux de la favela. Tout cela avait été si vite… En se levant, Rafael éprouva soudain une sensation bizarre, comme si ses jambes s’étaient soudain changées en plomb. « Toute cette vilaine scène ne pouvait être qu’un mauvais rêve », pensa-t-il, nauséeux. Mais à mesure qu’il se rapprochait de son pote, cette pensée s’éloignait, inexorablement. Aussi atroce était-elle à admettre, c’était bel et bien la réalité qui s’offrait à ses yeux, une réalité glaçante de cruauté.