Elle n'avait jamais vu ce garçon. Pourtant il était dans sa classe. Il représente tout ce qu'elle n'aime pas. Comme si la nature avait concentré en lui tout ce qu'elle ne peut pas supporter chez un garçon. Et puis un jour, il vient lui parler. Pour elle, rien n'est plus comme avant. Elle fait tout pour l'oublier. Elle l'évite. Elle se répète ses défauts. Mais l'attirance est plus forte et la jeune fille continue à penser à lui. Des vies aux antipodes l'une de l'autre, qui se croisent peut-être ou pas par hasard, et qui s'éloignent finalement avec cette question de l'empreinte que laisse le passage de l'autre.
- Enfoirés de voisins !- Ca part en vacances, ça revient tout bronzé, ça claque un fric fou, ça t'envoie des selfies ou des cartes postales juste pour te rendre jaloux. Tu te souviens il y a deux ans ?- Insupportable. A la fin j'ai préféré éteindre mon po
Nous vous proposons l'histoire d'un Africain de Paris. Depuis la fin de ses études d'économie, il y a environ dix ans, il survit grâce à un travail qu'il méprise, celui de brancardier. Il habite une chambre de bonne, il n'a pas de copine attitrée. Il a peu d'espoir d'évolution malgré ses diplômes, et ne peut se résoudre à rentrer au pays en position d'échec. Malamine s'abîme dans cette frustration, qui l'amène à prêter l'oreille à un courant extrémiste noir présent en région parisienne. Dans son entourage, exclusivement africain (car il pratique sans le reconnaître la ségrégation), personne pour l'aider à remonter la pente : il fréquente en effet soit des travailleurs immigrés qu'au fond il méprise car il les juge illettrés, soit d'anciens étudiants africains qui se sont intégrés économiquement et affichent leur réussite matérielle en France. Malamine n'est pas loin de taxer ceux là de vendus, tout en enviant justement leur train de vie. Il se trouve à un moment où il n'a plus la force et la patience de végéter plus longtemps, tout en étant dans l'incapacité de trouver une « issue honorable ».
Fin des années soixante. Dans la campagne suisse où l’on vit sans faire de bruit par souci du qu’en-dira-t-on, Lulu, fils d’ouvrier, héros du premier tome, a beaucoup d’hormones et ne les gère pas très bien.Il embarque dans les choses de la vie avec ses comparses Joe et Chiara. Mai 68 est une nébuleuse qui n’a pas encore atteint les montagnes jurassiennes. Pourtant, les échos lointains de la Sorbonne s’invitent sur les bancs d’école et aux tables du bistro de quartier. Lulu découvre Ferré et feuillette Le Petit Livre rouge. Germent alors, comme les pâquerettes qui font la nique à l’hiver, les idées d’un monde nouveau, idées que va suivre passionnément tout une génération d’indociles. Joe vient d’un milieu bourgeois. Son père dirige une usine d’horlogerie et fait de la fanfare. Joe aimerait bien faire éclater les carcans… Quant à Chiara, fille d’immigré italien, elle est en quelque sorte l’égérie de Lulu. Elle revendique la liberté d’expérimenter tout ce qui vient : sexe, drogues, bourlingues, modes de vie.
Une femme égorgée près du FASTERMARKET. Et alors ? Qui ça intéresse ? Le Chef de la police et son adjoint enquêtent mais sans conviction, ils ont mieux à faire... Quant auxemployés du supermarché, ils n'ont ni le temps ni l'envie de s' émouvoir. Le commerce n'attend pas. A chacun sa vie, ses problèmes et ses vices. Les meurtres s'enchaînent, l' enquête piétine et tout le monde devient suspect.
Alex et Sidonie habitent dans une grande ville et veulent fonder une famille. Ils pensent avoir tout préparé pour l'arrivée de leur premier enfant, qu'ils veulent élever dans les meilleures conditions. Amis, sorties, culture, nature, ils se sont promis de ne rien sacrifier. On aurait dû les prévenir...
Dans les quartiers nord de Marseille, l'histoire de deux fratries formées par Omar et Wonder, Djamila, Lago, Malic et Souali, mais aussi de Daniel, qui cherche à gagner de l'argent en vendant de la drogue et désire plus que tout devenir artiste et écrivain.Roman graphique tiré du film Aouine, interprété par les habitants d'une cité de Marseille.
Apprenant la mort de son père au Liban, Ismahane quitte précipitamment Paris pour rentrer au pays en compagnie de son cousin et amant Malek.Les deux jeunes gens mettent brutalement un terme à leur passion naissante.Peu après l'enterrement du père d'Ismahane au village, Malek demande à Ali, le frère d'Ismahane, la main de celle-ci. Ali comprend que les deux cousins sont déjà amants.Ismahane n'est plus vierge, l'honneur de la famille est sali à jamais. La faute impardonnable des deux amants appelle un crime d'honneur.Fou de rage, Ali tue Malek d'une balle en plein coeur.Ismahane s'enfuit pour ne pas subir le même sort.Anéantie, elle se réfugie à Beyrouth. Son amour est mort, sa vie n'a plus de sens. Elle décided'en finir tout en se rachetant. Un sacrifice pour laver la réputation du clan. Sur terre, si elle attend qu'on lui donne la mort, on se rappellera d'elle comme d'une traînée. La honte s'abattra sur le nom de son père. En revanche, si elle donne sa vie à la cause , au parti de Dieu, elle sera purifiée et pour tous elle sera une héroïne. Et tant pis si elle n'a jamais été pratiquante. Son geste sera politique, en tout cas c'est ce que les gens croiront. Elle peut offrir à ses proches la fierté de compter une shahida dans la famille. Une martyre. Sa photo trônera dans le salon familial. Une femme kamikaze, ce sera sa contribution au combat. Son rachat.
Quand Rose, 15 ans, s'aperçoit que sa mère, internée dans un hôpital psychiatrique, ne la reconnaît plus, elle décide d'embarquer avec Tristan et ses amis Vampire, Fredo, Matthieu et Marie pour un voyage en mer autour du monde. A chaque escale, elle écrira une carte postale à sa mère. Ce voyage initiatique l'aidera à prendre son envol et à penser enfin à elle, tout en se rappelant son enfance.
Lors d’un séjour à Ouagadougou en 2003 pour aider à la construction d’un orphelinat, Bernard fait la rencontre d’un enfant qui lui demande : « Je veux que tu sois mon papa » (Jean-Eudes avait 7 ans). Bernard adopte le petit et tout semble aller bien du point de vue administratif jusqu’à ce qu’on trouve une faille dans le dossier : la monoparentalité de Bernard. Or, Bernard est gay : sans que ce ne soit jamais mentionné, on comprend que c’est là que se cache le motif du refus.
A l'aube des années 2000, les Indociles ont la cinquantaine. Lulu rencontre enfin l'amour amoureux, Joe entame une cure de désintox et Chiara tente de maintenir le lien avec sa fille Bianca, plus attirée par la Star'Ac et les idées fascistes que par une relation familiale toujours aussi précaire. Tout en essayant de passer le témoin de l'irrévérence à la nouvelle génération, nos trois Indociles aujourd'hui empêtrés dans une existence monotone et sans rébellion, s'inventent toutes sortes de parades grotesques pour maintenir leurs illusions. Vont-ils, chacun à sa façon et avec un doigtd'indiscipline, choisir la liberté et mettre la clé sous la porte ?
Dans un futur que l'on devine proche, Louka Zöt, jeune trentenaire divorcé, a eu une enfance malheureuse et mène une vie aussi morne que pitoyable, dénuée de sens et d'avenir. Jusqu'au jour où il apprend qu'il est le père d'un bébé, du nom de Klimt. Adèle, la mère, étant recherchée par la Police, elle décide de lui confier la garde du fruit de leur amour d'un soir. La société dans laquelle évolue Louka Zöt est régie par le Code des Conventions. Tout est formaté de la pensée au style de vie, ce guide de « bonne conduite » est appliqué à la lettre par le Ministère Central et approuvé par une immense majorité de la population. Or une paternité illégitime ne peut être que source d'ennuis. Louka Zöt est devenu un hors-la-loi malgré lui.
L'idée de ce projet est de suivre les événements ponctuant la vie d'un adolescent prénommé David, événements qui vont influer sur ses choix de vie et l'entraîneront à s'orienter vers tel ou tel mouvement artistique, politique ou musical. On va donc suivre David, le personnage principal, durant ses années de collège, de lycée et d'université. On rencontrera également divers personnages secondaires, plus ou moins importants, qui reviendront régulièrement tout au long du livre.David voit les adultes comme des êtres étranges et incompréhensibles, avec lesquels il est très difficile de communiquer. De fait, dans le livre, les adultes sont stigmatisés en fonction de leur catégorie, de leur rôle, de leur activité, car c'est la seule chose que perçoit l'adolescent chez eux.
Le chemin des égarésretrace l'histoire de Layne, César et Joe. Trois sans-abris errant dans les rues d'une petite ville en périphérie de la Nouvelle-Orléans.Au lendemain de l'ouragan Katrina, en manque d'héroïne et de crack, ils décident de partir à la recherche de leur dealer. C'est sur cette route, qu'ils prennent conscience du désastre. Ils rencontrent Zoé, partie à la recherche de sa tante et quelques survivants hagards. Ils font face au manque et aux violentes phases de désintoxication. Et tout en avançant dans cet univers «post-apocalyptique», les trois junkies sont propulsés dans un monde à l'aube d'un nouveau départ où chacun peut choisir. Choisir de s'affranchir d'un lourd passé et de se désintoxiquer, choisir de reconstruire sa vie, comme tous les sinistrés, ou sombrer.
Une petite fille grandit dans le Quartier latin, portée par l'élan de mai 68. Elle adore les chansons populaires et les programmes télé des années 70. Elle va à l'école, s'amuse, s'étonne, rêve, fait tout pareil que la plupart des jeunes Français de sa génération. Le seul hic, ou pas, c'est qu'elle est d'origine chinoise.68-78 Made In France va dans le sens du magazine culturel Koi fondé par la jeune eurasienne Julie Hamaïde ou le spectacle de Caroline Guiela Nguyen, Saïgon, qui a obtenu un beau succès au Festival d'Avignon en 2017 :Des créations qui cherchent à dépasser les clivages sans nier la variété des origines et qui témoignent de ce désir de trait d'union entre tous les Français, d'origine asiatique ou non.
Bercé entre l'amour de sa femme et celui bien plus agité de ses deux garçons, Olivier mène sans certitude mais avec beaucoup de bonheur le navire familial. Le soir du vernissage de son exposition, surgit le « spectre » de son père auquel il ne parle plus depuis de nombreuses années. Brutalement plongé au creuset de son enfance, il revisite ses souvenirs afin de comprendre comment la relation fusionnelle qu'il avait avec ce dernier a pu se distendre, presque tendrement, au point de ne plus exister.Tout au long du livre Olivier vivra deux temps, celui du présent en tant que père, celui du passé comme fils. Ce changement de rôle et de temporalité lui feront prendre conscience que, s'il est naturel d'être fils, il est bien plus difficile de devenir père.
Bruno, la quarantaine, est prof de français dans une petite ville de province. Une femme, deux enfants, un petit pavillon dans un lotissement. Des beaux-parents un peu envahissants. La vie, quoi. La vie de tous les jours. Sauf qu'il ne va pas bien, d'un seul coup, Bruno. Mais pas bien du tout. Voilà qu'il tombe en dépression, Bruno. Ou bien qu'il tombe amoureux. En fait, il n'est pas réellement certain de savoir dans quoi il tombe, Bruno. Mais une chose est sûre : il tombe ! Chronique réaliste et humoristique d'une crise existentielle ordinaire, tranche de vie au ton ironique et désenchanté, le récit du parcours de Bruno vaut bien celui d'un héros, une descente aux enfers digne de Dante (par ailleurs guest star inattendue de cette histoire). Comme le dit un médecin généraliste, personnage de Satori en province : « C'est très compliqué et très dangereux, la dépression, dans un trou comme le nôtre. »
Après Fausse Route, un album sombre et dense dans la veine du pur polar américain, Vincent Gravé et Joseph Incardona, sortent un second album. Quittant les extérieurs nuits seventies d'un road-movie où il était question d'une femme fatale et d'un évadé de prison, ils abordent cette fois-ci dans Petites Coupures l'univers en huis clos et oppressant de la boxe dans les années 1940. Le temps d'un combat opposantPaul Norman à Max Chavez. L'histoire se déroule en 9 rounds sur et autour du ring. Inserts et flash-back permettent de dérouler deux existences que tout oppose en apparence et qui se retrouvent confrontées lors d'un match de gala. D'un côté Paul Norman, le champion déchu et, de l'autre, Max Chavez, l'étoile montante. Ce qui doit être alors une simple confrontation sans enjeux spécifiques, sinon pour Norman d'empocher une bourse rondelette et pour Chavez de peaufiner les derniers « réglages » avant son combat pour le titre, prend soudain une tournure inattendue et tragique.