Le nucléaire, tout le monde a compris que c'était une vieille énergie du passé, ultra dangereuse et qui coûte un bras. Depuis Tchernobyl et Fukushima, la clique qui contrôle tout ça s'accroche désespérément, elle sursaute d'un rien, prend du prozac et fait des crises d'angoisse pas possible. Il est bon de lui rappeler qu'à la fi n des années 80, l'État a voulu enfouir des déchets nucléaires dans le granit des Deux-Sèvres et que les habitants se sont mobilisés pour tout faire capoter. Les auteurs de Petite histoire des colonies françaises délaissent un temps la vulgarisation historique pour la reconstitution d'une lutte victorieuse où les habitants ont mis des pieds aux fesses aux représentants de l'état. S'ils l'ont fait à l'époque, pourquoi on le referait pas aujourd'hui ?
Quand on met le monde actuel en équation, toutes les courbes qui désignent des trucs horribles s'accélèrent et rien ne peut stopper l'emballement. Notre civilisation va-t-elle s'effondrer ? Pour le savoir, nous réfléchirons aux 190 000 ans durant lesquels nous avons été chasseurs-cueilleurs et aux 10 000 ans depuis lesquels nous sommes agriculteurs. Et si cette invention avait été un gros accident rétroactif, comme la météorite qui a fait disparaître les dinosaures ? Et si les castes gouvernantes avaient inventé une religion appelée « sciences économiques » pour empêcher tout retour en arrière ? Et si un système nécessitant de grandes quantités d'énergie était toujours voué à l'effondrement ?Dit comme ça, tout semble foutu. Mais peut-être pas.Vous aurez la surprise en lisant ce livre.
Dans le collège d'une petite ville du Nord, le prof de français perd ses nerfs après que sa voiture ait été taggée. Rémi, con collègue d'arts plastiques, aimerait trouver les coupables, mais il est pris en otage par des individus cagoulés alors qu'il fait ses courses. Les terroristes ouvrent le feu, mais tout va bien : ce sont des balles à blanc, la police a organisé cette opération surprise dans le cadre de Vigipirate.Les faux attentats se multiplient, plus personne n'y croit, sauf peut-être ce policier qui a chargé son AK47 avec de vraies balles et se réfugie dans le camp de migrants voisin, où la famille de Rémi se rend régulièrement pour faire du bénévolat... Quand la réalité est à pleurer, Rémi Lucas en fait une comédie et Otto T. la dessine. Tout va mieux.
- Tu vois cette maison ? Un type y habite...- Quel type ?- Mon père d'après ce que je sais...- Tu ne le connais pas ?- Non.- Mais lui, il sait que tu existes ?- Ouais. - Viens, on va voir de plus près.- Ah non, pas question !- Après tout, c'est un peu com
Délices : Le calme du jardin des délices est troublé par un couple qui se dispute le fruit défendu. Mais même dans le jardin des délices, tout est prévu pour se débarrasser des importuns.Palpite : Une curieuse créature, puis deux, puis trois, dansent la sarabande dans les bois, au rythme cha cha cha d'un coeur qui bat.
Lorsqu'il y a une élection présidentielle en France, la petite musique se remet en marche, toujours la même, les politiques, les médias, les sondages, tout ça. Résultat : on ne sait plus pour qui voter, alors que c'est quand même important.Pour ne pas se faire embobiner, Grégory Jarry est allé au contact des candidats, des journalistes, des sondeurs d'opinion, il a recueilli leurs témoignages et s'est fait sa petite idée. Ensuite il a voté. Et quand le président a été élu, bingo, il ne s'était pas trompé.
James Block, célèbre athlète noir, est rejeté par la femme qu'il aime à cause de sa couleur de peau. Fou de rage, il tue accidentellement un homme et se retrouve sous les verrous. L'injustice et le désespoir font naître en lui une haine indicible pour le genre humain. En prison, un codétenu lègue à James Block un rayon qui rend invisible. Cette invention va lui permettre de se venger de l'humanité tout entière, sous le nom d'Alabaster. Tezuka crée ici un personnage complexe de méchant, pervers et très humain, à mi-chemin entre Fantômas et l'homme invisible.
Une équipe de la Nasa dirigée par Lisa part capturer un astéroïde et le placer en orbite autour de la Terre. John, le Chef de la Nasa, constate d'étranges dysfonctionnements, et fait appel au FBI, tandis que William, au sous-sol, cherche à prouver ses théories de complots extraterrestres.Quand la mission revient sur terre, l'âge mental de l'équipe se met à régresser, sauf celui de Lisa, qui craque pour Vincent, le stagiaire. Qui est le saboteur ? Pourquoi tout le monde passe son temps à se disputer alors qu'il y a une grave crise à gérer ? La menace extraterrestre est-elle réelle ? Et si l'humanité était condamnée ?
Gary travaille dans une petite agence de détectives qui semble avoir touché le gros lot : la multinationale de consulting Jimini leur demande d'enquêter sur des sabotages qui touchent le réseau internet mondial. Après Jimini Pro, logiciel de gestion et d'aide à la décision, c'est Jimini Me, application de coach à la personne sur lunettes connectées, qui va bientôt faire le buzz. Gary est peu féru de nouvelles technologies, alors que Jean, son meilleur ami hypermnésique, consacre son temps à des programmes open source aussi poétiques que politiques. Jean sent tout de suite que quelque chose ne va pas dans cette enquête...
Un futur proche, quelque part en Europe. L'écosystème continue de se dégrader, affectant le quotidien de façon de plus en plus notable et rien n'enraye cette fuite en avant. Alors que chacun louvoie pour garder un peu d'espoir en l'avenir, Cécilia Bressler, astrophysicienne à l'Agence Spatiale Européenne, provoque un sursaut mondial : elle a découvert une planète, Gamma Céphée Bb, à 45 années lumières de la terre et qui présente des lueurs semblables à celles de nos villes. Même si cette planète est inaccessible, la nouvelle bouleverse tout le monde : Cécilia, terrorisée par le danger potentiel que représente cette civilisation avancée?; Antimaadmi, dont la secte avait prédit l'existence des « céphéens » et voit déferler quantités de nouveaux adeptes?; Elaine Long, désignée malgré elle « ambassadrice des êtres humains »?; Benjamin, chef d'entreprise, père de famille et journaliste polémiste, qui tente d'avertir de la fin imminente de l'humanité?; Simon, le mari de Cécilia, qui ne voyait plus de sens au fait de maintenir en vie les derniers animaux dans son conservatoire zoologique et qui se prend à espérer qu'une civilisation plus avancée offre un nouveau modèle à l'humanité.En dépit du fait qu'un message envoyé à cette planète ne lui parviendrait pas avant 45 ans, le monde entier s'empare du débat, et doit y répondre collectivement : ces extraterrestres sont-ils pacifiques?? Doit-on se cacher de cette nouvelle civilisation ou essayer de les contacter à tout prix?? Dans ce cas-là comment entamer le dialogue?? Notre civilisation sera-t-elle encore là dans 90 ans pour entendre leur réponse?? Peut-elle sortir de l'impasse dans laquelle elle s'est embourbée??
Cette nouvelle étape du parcours initiatique de Jérôme débute par un électrochoc : son patron va abandonner sa poussiéreuse librairie de province et lègue sa boutique à Jérôme. Progressivement, son petit monde évolue : Bourrique devient encombrante, les discussions avec Sultana indispensables, parfois même troublantes. Désarçonné par ses nouvelles responsabilités et par ses élans amoureux, Jérôme est-il en train de découvrir l’âge adulte??Tout en finesse, Nylso se confronte aux écrivains qui le nourrissent. Son dessin donne forme aux plus abstraites réflexions, se baladant de la fiction à la poésie et inversement.
Après son apprentissage et la découverte des voyages, Jérôme, toujours passionné par les livres, se décide pour de bon à écrire. Mais son travail à la librairie absorbe son énergie et, au final, le déçoit. Maître Chou n’est plus là?; Bourrique, Sultana et les autres le mettent face à lui-même. Qui est ce lièvre, qui le taraude avec ses trois souhaits?? Bon ou mauvais génie?? Que faire, partir?? La fuite et la solitude le renvoient à ses failles, ses doutes, cela suffit-il pour faire la matière de son livre?? Jérôme erre, médite et dérive.Dans ce deuxième volume, Nylso mêle la réflexion sur la création aux ballades oniriques, passe de l’humour à l’angoisse, de la chute à l’espoir, tout en continuant de tisser son récit de ses lectures (Walser, Paul Nizon).
Préface de Jean-Paul JennequinAu début des années 90, Joëlle Guillevic est l’une des premières auteures en France à pratiquer l’autobiographie dessinée. Ce premier tome de son journal décrit l’enthousiasme d’un couple d’auteurs qui a tout plaqué pour se consacrer à la bande dessinée, à une époque où l’édition indépendante est en pleine émergence.Ce premier tome du journal de Jo Manix nous fait entrer de plain pied dans son quotidien, et décrit le milieu de la bande dessinée indépendante, qui pratique le do-it-yourself avec professionnalisme, tisse ses réseaux et cherche à se faire connaître. L’intégrale du journal de Jo Manix sera publiée en plusieurs tomes, incluants des pages inédites issues des archives de l’auteur.
A Louxor près de la vallée des Rois, Giambattista Belzoni retrouve son ancien commanditaire Henri Salt et son éternel rival Bernardino Drovetti, qui se sont répartis les moindres terrains de fouille. Il parvient pourtant à mettre à jour une magnifique statue d'Aménophis III dans une zone pourtant déjà explorée par ses rivaux. Pendant ce temps à Jérusalem, son épouse Sarah Belzoni, déguisée en homme, entre au péril de sa vie dans le temple de Salomon, interdit aux femmes et aux chrétiens. Plutôt que de la rejoindre en Terre Sainte, Giambattista traverse le désert oriental, en direction de la Mer Rouge, à la recherche de l'antique cité de Bérénice, port enfoui qu'aurait découvert le français Frédéric Cailliaud mais dont tout à porte à croire qu'il s'agit d'un immense bluff...
Après avoir ramené à Alexandrie la tête de Ramsès II, Giambattista Belzoni retourne en Nubie pour terminer les travaux de désensablement du temple d'Abou Simbel et, peut-être, avoir la chance d'y pénétrer.Mais sa rivalité avec le consul de France Bernardino Drovetti tourne à la guerre ouverte...Pendant ce temps, Sarah Belzoni entreprend un grand voyage à Jérusalem, accompagnée de son serviteur James.Adaptation en bande dessinée du journal d'un géant de 2 mètres que rien ne prédisposait à devenir le pionnier de l'égyptologie.Comme dans le 1er tome (sélection officielle FIBD 2018), Grégory Jarry adapte le journal de Giambattista Belzoni, Nicole Augereau celui de Sarah, et Lucie Castel dessine le tout sur fond de gravures d'époque.
Debout l'humanité raconte l'ahurissante histoire de Tenkai Taihei, maigre petit homme, bonne pâte mais facilement manipulable, dont les spermatozoïdes possèdent deux queues et donnent naissance à un troisième genre humain : ni mâle, ni femelle, mais neutre, asexué. Ces humains du troisième sexe, nés dans des éprouvettes et produits en série par millions, sont naturellement dociles et obéissants. Ils vont être utilisés à des fins serviles, comme objets sexuels pour humains dépravés, ou comme chair à canon dans les guerres partout sur la planète. Mais l'heure de la révolution finit toujours par sonner et debout, l'humanité !Un livre d'Osamu Tezuka dans sa veine satirique, avec un trait épuré et dynamique, le tout sur un ton cru et bon enfant auquel l'auteur ne nous avait pas habitués.
Si l’art a d’innombrables buts, il n’a que deux moyens : représenter la nature et capter le flux de la pensée. Dans ce livre, Otto T. nous invite dans sa tête pour voir comment ça marche là-dedans. S’il est obligé de partir de sa vie pour penser, il s’en sert pour aller voir ce qu’il y a au-delà des apparences, au-delà du contexte. Capter le flux de la pensée, c’est déployer une gigantesque antenne parabolique sur le monde, et voir comment on réagit par rapport aux informations qu’on reçoit. Finalement c’est comme aller au bistrot avec des copains et refaire le monde. En tout cas c’est aussi agréable. Mais en textes et en dessins.Au delà de son questionnement sur l’individu dans le monde, sur ses rapports à l’engagement, à l’art, au temps qui passe et à toutes ces saloperies qu’on nous met dans le crâne et qu’on croit dur comme fer, Otto T. mène sous nos yeux une réflexion originale sur le langage même de la bande dessinée, à la manière d’un Gébé ou d’un Reiser : dessin et textes s’entremêlent pour devenir signes et faire sens ensemble, non plus séparément.
« Mes chers amis, vous l’attendiez depuis longtemps, j’ai enfin le plaisir de vous annoncer la parution du troisième volume de la Petite histoire des colonies françaises. Ensemble et durant plus d’une heure et demie, nous allons voir par quelles convulsions de l’histoire La France, qui possédait un Empire Colonial de 12 millions de km² en 1914, est redevenu un pays tout à fait normal au début des années 60. Ce phénomène par lequel un peuple décide de se séparer d’êtres humains dont il a conquis les terres et le coeur depuis des dizaines d’années, les historiens auraient pu l’appeler Drame d’amour. Finalement, ils ont opté pour Décolonisation. En quelque sorte, la Décolonisation fut la privatisation de la Colonisation. »Après deux tomes coloniaux (L’Amérique française / L’Empire) et une parenthèse uchronique (La Conquête de mars), Grégory Jarry et Otto T. devancent les commémorations des indépendances en 2010 et jettent une pierre dans la mare de l’identité nationale avec ce troisième tome consacré à la décolonisation.