Une édition de référence du Petit Chose d’Alphonse Daudet, spécialement conçue pour la lecture sur les supports numériques. « Je suis né le 13 mai 18...[2], dans une ville du Languedoc où l’on trouve, comme dans toutes les villes du Midi, beaucoup de soleil, pas mal de poussière, un couvent de Carmélites et deux ou trois monuments romains. Mon père, M. Eyssette, qui faisait à cette époque le commerce des foulards, avait, aux portes de la ville, une grande fabrique dans un pan de laquelle il s’était taillé une habitation commode, tout ombragée de platanes, et séparée des ateliers par un vaste jardin. C’est là que je suis venu au monde et que j’ai passé les premières, les seules bonnes années de ma vie. Aussi ma mémoire reconnaissante a-t-elle gardé du jardin, de la fabrique et des platanes un impérissable souvenir, et lorsqu’à la ruine de mes parents il m’a fallu me séparer de ces choses, je les ai positivement regrettées comme des êtres. » (Incipit.)
Une édition de référence d’Un bon petit diable de la Comtesse de Ségur, spécialement conçue pour la lecture sur les supports numériques. « Betty sortit, et, après quelques instants, rentra précipitamment en feignant une grande frayeur. « Madame ! Madame ! Charlot est tué... étendu mort sur le plancher ! Quand je disais ! Les fées l’ont étranglé. » Mme Mac’Miche se dirigea avec épouvante vers le cabinet, et aperçut en effet Charles étendu par terre sans mouvement, le visage blanc comme un marbre. Elle voulut l’approcher, le toucher; mais Charles, qui n’était pas tout à fait mort, fut pris de convulsions et détacha à sa cousine force coups de poing et coups de pied dans le visage et la poitrine. Betty, de son côté, fut prise d’un rire convulsif qui augmentait à chaque coup de pied que recevait la cousine et à chaque cri qu’elle poussait; la frayeur tenait Mme Mac’Miche clouée à sa place, et Charles avait beau jeu pour se laisser aller à ses mouvements désordonnés. » (Extrait du chapitre I.)