Pierre Samson, « Gascon tout en boyaux de cochon », comme il aime à dire, est né dans le Gers un jour de Carnaval, 500 ans après Léonard de Vinci. Pierre est un enfant de la campagne, il a grandi au sein d'une famille d'agriculteur, sans télé ni tracteur. Certes, les Samson travaillent la terre, cependant, avec eux, on est très loin du vilain cliché du paysan inculte ou cul-terreux. Entre un grand-père auteur et poète occitan, un papa acteur de théâtre clérical ou profane, et une maman qui lit tout ce qui lui tombe sous la main, le petit Pierre, lui, fait des dessins. Son intérêt et sa passion se sont révélés, le jour où - il n'a alors que 10 ans - il tombe sur un numéro du Canard enchaîné. Impressionné et amusé par le trait et l'esprit satirique des dessinateurs, il se met à copier, de manière instinctive, les dessins du journal. Pierre ne se doute encore pas que, quelques années plus tard, il en fera son métier. Pierre Samson est un dessinateur de presse au parcours atypique qui dénonce avec humour et intelligence tout ce qui le dérange. Dans cet ouvrage, il nous explique comment, depuis ses premières expériences de copieur, il est arrivé au métier de dessinateur. Il nous raconte aussi ses collaborations avec Le Monde, Fluide glacial, Sud Ouest Dimanche, La Dépêche du Midi, Hara-Kiri, la Grosse Bertha, Siné Hebdo, Psikopat, Le Magazine littéraire, Libération, VSD, Politis.
Camille Besse est née le 26 janvier 1983 à Clamart. Le lendemain, le 27 donc, un grandcomique nous quittait, Louis De Funès. Certains diront « en voilà une façon bien funèbre de débuter une histoire ». Pas Camille. L'humour noir, elle adore ça, la bougresse. Pourtant, lorsqu'on la voit, avec son doux visage angélique, on la croirait sortie tout droit d'un tableau de Botticelli. Ne vous y fiez pas. Sa nature nous fait plutôt penser qu'elle surgit d'une diatribe de Pierre Desproges. C'est d'ailleurs ce qui fait son charme. Douce et trash à la foi, comme ses dessins. Après avoir flirté quelques années - sans joie - avec la pub, Camille rencontre enfin l'amour : le dessin de presse et d'humour. Premier dessin publié en 2008 dans Charlie Hebdo. Biberonnée très tôt à l'esprit caustique, elle ne tarde pas à se faire remarquer par d'autres média comme L'Humanité Dimanche, 28 Minutes d'Arte, Zélium, Le Monde, Psikopat, NVO, L'Actu, Barricades, Urtikan...Aujourd'hui, Camille Besse dessine à plein temps pour le magazine Causette et collabore pour L'humanité dimanche, Marianne... Elle crayonne aussi pour les causes qu'elle défend (Action Contre la Faim, Médecins Du Monde, France Terre d'Asile...) De sa petite enfance à aujourd'hui, en passant par son premier dessin et les milieux carcéraux, Camille nous dit tout sur son parcours dans ce 3e ouvrage de la collection Les Iconovores.
1er janvier 1959, Fidel Castro s'empare de La Havane. Le même jour, à plus de 1000 lieues du soulèvement cubain, au coeur de l'Armorique gauloise, le petit Faujour fait son entrée dans ce monde de déglingués. Un peu plus d'un demi-siècle plus tard, les Etats-Unis sont sur le point de faire lever l'embargo sur Cuba et Faujour s'échine toujours, avec ses crayons, à lever le voile de la connerie cachée de l'espèce humaine. Faujour, « c'est le Pitbull du dessin de presse. On se penche pour le caresser et il vous mort les couilles », disait son grand ami Siné. C'est vrai qu'au premier abord, il peut paraître un peu bourru et insolent, mais dans le fond, Faujour est un amour. « Sous sa carapace de tueur à gages bat un coeur de midinette », disait encore Siné. Dessinateur engagé, il dégomme, dans la presse, les crétins et les méchants depuis maintenant un bon bout de temps. Après quelques années passées dans le BTP - faut bien payer le loyer - il voit enfin, en 1989, un de ses dessins publié dans le fanzine Canicule. Son style impertinent et tendre à la fois ne tarde pas à charmer les rédactions des journaux les plus irresponsables, ZOO, La Grosse Bertha, Le Satiricon... Aujourd'hui, il dessine à plein temps dans Charlie Hebdo, Siné mensuel et collabore aussi régulièrement dans divers magazines comme notamment Moto journal. En exclusivité, pour ce 4e ouvrage de la collection Les Iconovores, il a accepté de tout nous dévoiler sur son impudence...