Il y a tout un monde dans le potager, un monde insoupçonné. Il ya des insectes qui font du skateboard, d'autres qui dansent le hip-hop, et d'autres qui font du VTT à travers les racines ! Tout ça sous l'oeil amusé de Chloé, la petite fille jardinière.Elle n'est pas prête de quitter son jardin !Cloé est une petite histoire pleine de surprises et de clins d'oeil, de jeux et de rires. Après un tel livre, les enfants vont se précipiter au jardin.
2042, la terre vit tranquillement au rythme des catastrophe naturelles, des émeutes et autres petites guerres, le tout organisé par quelques multinationales extrêmement riches et avides. Quelques super-héros, solidement épaulés par une communication en béton armé, suffisent à conforter les habitants de notre bonne vieille planète, qui en a vu d'autres, que tout va bien dans le meilleur de mondes. Sauf que Dragoñe, le chef de l'Elite, le super-groupe le plus à la mode, a disparu...
Karah, Chuub, Kiro et le professor Shmok vont entreprendre le plus périlleux des voyages jamais réalisés de mémoire d'Octonien. A l'aide de cette carte venue des étoiles, ils vont partir à la découverte de cette planète légendaire, un monde fantastique peuplé de géants. Mais sur la station orbitale Optima, nos héros ne sont pas au bout de leurs peines ! Dans l'ombre, certains sont prêts à tout pour que les secrets de cette plaque tombent à tout jamais dans l'oubli. Il leur faudra beaucoup de courage et de ruse pour parvenir à mener à bien les préparatifs de leur aventure.
Pas facile d'être une girafe. Trop grande, on prend de la place, on se cogne au plafond, on se tord le cou... Mais quand en plus on héberge plein de monde, de l'espace il en faut. Et beaucoup. Alors Achelle, de son prénom, et M, de son nom de famille, va s'installer un peu à l'écart. Mais rien n'y fait. Les autres viennent se coller. Et tout autour d'elle, viennent s'installer d'autres girafes aux carreaux de couleur. Impossible d'être au calme. Tout ce potin, ce monde, ce brouhaha, ces va-et-vient. Alors Achelle met sa casquette, son écharpe et part s'envoler dans l'espace. Sur la lune, elle finira par être tranquille ! Une petite fable sur la vie en société, l'urbanisation et ses désastres...
Les poux, ils s'appellent tous Georges. Ils se ressemblent tous, même yeux, même bouche, tous pareils... Ils sont farceurs et quand on appelle « Georges », ils répondent tous « oui ».Les poux aiment les puces et pour les séduire, ils se déguisent en super-héros. C'est dangereux, car parfois ils finissent dans le bec d'un oiseau.Les poux, quand ils trouvent un génie dans une bouteille, ils lui demandent de se faire pousser les cheveux. Et hop ! Ils sautent dedans.Les poux, ils sont timides. Quand une jolie jeune fille leur sourit et leur dit qu'ils sont mignons, ils deviennent tout rouge.Tout ce qu'on ne sait pas sur les poux, dans deux petits carrés plein de tendresse et d'humour.Vive les poux !
Elagabal et Colibrius doivent trouver la chenille chamane Rosalie pour guérir le roi de Champipolis atteint d'une étrange maladie. Mais c'est oublier que les frères Poupou sont aussi dépêchés par leur maître, le désagréable comte Tue-Mouche, pour ramener Rosalie, mais c'est oublier que les piratesde la route dépêchés par l'infâme docteur Rhimus sont aussi sur le coup...Ah mais alors, tout le monde en veut à cette chenille Rosalie aux étranges pouvoirs ? Elagabal et Colibrius usent de toutes leurs ingénuosités pour accomplir leur étrange mission qui s'avère bien plus complexe qu'elle n'était prévue... Serait-ce parce que tout ne tourne absolument pas rond enChapignance, le pays des champignons ? Un graphisme débridé et déjanté pour cet épisode de la vie d'Elagabal avant sa mort. Une préquelle humoristique, en quelque sorte, du Mouton-chien manchot.
Eva vient d'avoir 15 ans et elle est déterminée à retrouver son père qui ne lui a pas donné signe de vie depuis qu'il l'a placée dans un pensionnat. Don Wei est un homme taciturne, mais surtout très occupé. Il dirige la plus grande équipe de Star-Racers et Eva est prête à tout lui pardonner. Tout sauf l'accueil qu'il lui réserve quand elle réussit enfin à l'approcher : il ne la reconnaît même pas. Du coup, elle s'improvise un nouveau nom, Molly, et tente de se rendre utile dans l'équipe de son père, qui semble particulièrement agitée. Il faut dire que Don Wei a d'autres soucis. Le président de la Coalition Terrienne l'a convoqué pour lui parler d'une mystérieuse compétition intergalactique : La Grande Course d'Oban, dont les enjeux semblent dépasser largement le petit monde des Star-Racers. Don Wei a très peu de temps pour constituer la meilleure équipe possible et l'objectif qui lui a été fixé est simple : la Terre ne peut pas perdre cette course. Le destin de Molly et l'avenir de la planète sont désormais intimement liés...
En ces temps-là, la police religieuse était devenue omniprésente dans les villes et les villages.Elle enrôlait tout homme en âge de combattre et profitait du chaos venu du ciel pour répandre ses idées autoritaires sur toute la province.
La bonne sorcière de l'ouest et le fier roi de l'est firent appeler un sage et un poète, puis s'en allèrent visiter la cité des glaces.Tout prend fin à la chute de l'etoile du midi. mais qui se tient derrière vous ? qui ?
La bonne sorcière de l'ouest et le fier roi de l'est firent appeler un sage et un poète, puis s'en allèrent visiter la cité des glaces.Tout prend fin à la chute de l'etoile du midi. mais qui se tient derrière vous ? qui ?.
- .qu'un menteur rowland ! je ne veux plus entendre parler de vous ! jamais ! - rachelle ! ecoutez-moi ! dave vous manipule !. - laissez dave en dehors de tout ça ! - rachelle ! - ooooh ! rowland.
La grenouille Courgette a fait la connaissance de Baoudour. Mais celui-ci aime bien imiter son amie. Cela amuse tout le monde, sauf Courgette. Et puis les autres grenouilles commencent elles aussi à imiter Courgette...
Le livre que tu tiens entre tes mains n'est pas un livre ordinaire. Ce livre répondra à toutes les questions essentielles que tu te poses, quand tu es seul dans l'obscurité. Tu sauras tout en lisant Le Mouton-Chien Manchot .
10 ans à préparer cette mission, après qu'on ait trouvé ce petit bout de météorite au Nouveau Mexique.Ce petit bout de caillou et son empreinte de fossile qui ont changé l'Humanité à tout jamais. Nous n'étions plus seuls ! A l'autre bout de la galaxie avaient existé des Escargots Extra-Terrestres !
Il faut avoir une sacrée dose d'abnégation, moi je vous le dis, pour continuer à faire ses rondes comme si de rien n'était, à travers les rues désertes d'une ville que tout le monde a oublié.D'ailleurs, c'est peut-être parce que je ne m'attendais plus à rien que ça m'a fichu un drôle de coup lorsqu'il m'est tombé dessus, ce chiard.
- Ils se connaissent depuis tout p'tits. Il y avait Valéry, Alain... et puis Xavier le petit frère d'Alain.- Toujours ensemble ?- Toujours. Jusqu'au jour de la mort de Xavier.Valéry et Alain, Alain et Valéry, Al et Val. Deux amis inséparables. Mais depuis
Tout va pour le mieux dans le meilleur des parcs, enfin surtout pour Besace qui continue d'exploiter inlassablement La Mote du Tas. Mais catastrophe ! Besace se prend un pigeon dans le nez ! Et il n'arrive pas à en sortir, et ses plumes chatouillent Besace. Quel calvaire ! Heureusement la boîte qui parle et le garage du coin sauront les tirer d'affaire...
« Un pour tous et tous pour... hips ! »La phrase en soi est banale, surtout lorsqu'elle est braillée par un gaillard en costume de mousquetaire. À ceci près, que la scène se déroule aujourd'hui dans un bar de Montpellier et que l'assoiffé en question s'appelle Athos... et que cela fait plus de quatre siècles qu'il traîne ses guêtres dans ce genre d'établissement.Athos vit dans ses rêves, dans le mythe qu'il s'est construit autour de lui et de ses trois anciens compagnons. Mais l'immortalité se paie cher et quand les vapeurs d'alcools se dissipent, le constat est amer pour Athos. Il n'est plus le héros qu'il a été et d'ailleurs, ce monde se fout bien des héros. L'honneur, la gloire et surtout l'amitié, tout ce qui faisait le sens de sa vie, tout cela l'a abandonné depuis bien longtemps. Muré dans sa solitude, Athos erre comme un mousquetaire désoeuvré.Alors quand la Terre se fait attaquer par des extraterrestres, son sang ne fait qu'un tour et le voici parti sauver la France, le roi, la reine et lui-même. Il sait encore manier son l'épée dont la pointe ne s'est pas trop émoussée et parvient à contraindre deux vilains à le conduire auprès de leur maître. Voici donc notre mousquetaire dans un vaisseau spatial en direction de Mars, pour déchouer les plans de l'empereur.Athos va vivre sur la planète rouge sa dernière grande aventure, entouré de nouveaux compagnons à qui il parviendra à insuffler ce souffle qui lui manquait tant sur Terre.
PopBot est une Bd iconoclaste et provocatrice doublé d'un objet graphique hors du commun!Ashley Wood écrit au fil de son imagination une histoire épique et drôle qui nous emmène à années-lumières de tout ce qu'il se fait actuellement. Des fantasmes d'un chat punk au langage imagé, aux délires apocalyptiques d'une vieille tata cybernétique, les personnages prisonniers de ces pages démesurées devront, bien évidemment, sauver le monde... mais pour en faire quoi, ensuite oe!
Abigaël Martini est toujours commissaire stagiaire et le commissaire Kaskol n'a toujours pas envie de l'avoir dans les pattes. Un aller simple pour Marseille et revoilà mademoiselle partie enquêter sur on-ne-sait-pas-trop-quoi-mais-loin-de-Paris.L'incendie de quelques cabanons, en l'occurrence. Un fait divers qui n'a pas l'air de passionner les autorités locales. Qu'à cela ne tienne, Abigaël Martini est là ! Mais ce n'est pas forcément du goût de tout le monde et le soleil qui frappe sur les calanques, à défaut de faire brûler des cabanons, pourrait bien échauffer les esprits. Car la stagiaire a de la suite dans les idées... et quand il s'agit de remuer ce que tout le monde a préféré oublier, elle n'est pas la dernière. Petit à petit, elle verra défiler le pêcheur-philosophe, le flic hâbleur, les marins à gros bras et gros sanglots, la boulangère et sa fille, un éducateur parti chercher de l'ombre, de petits fantômes aussi... Tous rassemblés pour la nuit des enfants.Thomas Azuélos nous emmène une fois de plus chez lui, le Sud, Marseille : les cabanons plantés dans la mer au pied des calanques et ce petit village écrasé par le soleil, entre l'hôpital et l'ancien centre de rééducation. Avec gouaille, on plonge dans cet univers étrange et familier dans lequel nage Abigaël, on sonde l'âme de ces hommes que les remous font remonter à la surface. Un moment inquiétant, à remonter le passé et dérouler le présent en compagnie de la plus douce et la plus barrée des commissaires.
Tarzan !Superman !Mais pour les crocodiles, le super-héros des super-héros, c'est bien évidemment Super Croco !Super Croco, il est fort, il bat les ours à la course, il est agile (il ne tombe pas quand il court et qu'il est coursé par un ours), il est fort (mais pas plus que l'ours que le course malheureusement). Il vole, enfin quand il est dans les airs (avant de retomber).Mais avant tout, c'est un super croco et tous les enfants veulent être Super Croco!
Monsieur Gris vit dans une ville toute grise, il porte des vêtements gris, habite dans une maison grise au papier-peint gris. Etpourtant, depuis qu'il a aperçu cette jeune fille au parc, une tache rose ne cesse de grandir. Un petit point sur le coeur, qui lentement lui recouvre le corps, et finit par envahir tout autour de lui. C'est que Monsieur Gris a rencontré l'Amour mais qu'il ne le sait pas encore. Petite fable douce sur la tristesse de la vie quand on est seul et du bonheur que l'on a à rencontrer l'autre.
Un jour, Takeya, un garçon gentiment paumé à l'école, trouve surson chemin une fille qui faisait partie des DearS, un groupe d'extraterrestres arrivés sur Terre il y a un an, après s'être égarés dans la galaxie. La jeune fille affamée, épuisée, s'évanouit dans ses bras. Tout penaud, il la ramène chez lui et la baptise Ren...L'adolescence, la découverte et le regard de l'autre, la solitude et la différence, ainsi que la tendresse, sont les thèmes abordés avec humour et délire, par DearS.Jouant gentiment sur les fantasmes de l'adolescence, et jouissant d'une grande liberté de ton, DearS est un manga drôle et savoureux, incorrigible et espiègle.
Dans une ferme isolée au milieu d'une immense campagne, une famille tente de vivre malgré l'apparence monstrueuse de l'un de ses deux fils, que le père tient enfermé dans une grange un peu à l'écart. Pourtant, pour Trévor, l'autre fils, Will, même monstrueux, reste avant tout son frère, et son seul compagnon dans la solitude de cette nature trop vaste pour lui.Devant la décision de son père de se débarrasser de cette honte de la famille, Trevor n'aura d'autre choix que de libérer son frère et de s'enfuir avec lui. C'est ensemble qu'ils vont découvrir le secret qui pèse sur leur famille : l'existence d'autres frères et soeurs, abandonnés eux aussi.
Kara débarque à Capsis, capitale de la planète octonienne. Pris dans le tourbillon de la grande cité, fraîchement débarqué de sa campagne, il a un peu de mal à s'ajuster. Percuté par un véhicule de nettoyage, pourchassé par des tueurs inconnus, sauvé par un contrebandier jovial, le voilà projeté dans une folle aventure en drôle de compagnie.Après tout, il n'était qu'un simple ferrailleur. Et s'il a découvert, dans une drôle d'épave, une étrange plaque semblant venir d'une autre planète, ce n'est pas de sa faute. Il n'est monté à la capitale que pour trouver un savant qui déchiffrera sa plaque. Le destin en a décidé autrement.Nébulo est une grande aventure galactique, un mélange entre Star Wars et les Schtroumpfs, une aventure à cent à l'heure dans un univers digne des plus grandes sagas de science-fiction.
Tout à coup on entend la trompe des montagnes, Chant des bois plus obscur que le glas du beffroi ; et brusquement on sent de l'ombre autour de soi ; bien qu'on soit sous le ciel, on se croit dans un antre. Un homme vient du fond de la forêt. Il entre. C'est Tiphaine. C'est lui. Hautain, dans le champ-clos, refoulant les témoins comme une hydre les flots, il pénètre. Il est droit sous l'armure saxonne. Son cheval, qui connaît ce cavalier, frissonne. Ce cheval noir et blanc marche sans se courber ; il semble que le ciel sombre ait laissé tomber des nuages mêlés de lueurs sur sa croupe. Tiphaine est seul ; aucune escorte, aucune troupe ; il tient sa lance ; il a la chemise de fer, la hache comme Oreste, et, comme Gaïfer, le poignard ; sa visière est basse ; elle le masque ; grave, il avance, avec un aigle sur son casque. Un mot sur sa rondache est écrit : Bellua.
Cette histoire se passe dans un royaume lointain, où de somptueuses cités et de fastes manoirs sont dirigés depuis des générations par des reines, surnommées Bonnes Sorcières de l'Ouest.Le jour de ses quinze ans, Firiel reçoit un collier appartenant à sa défunte mère des mains de son père, un astronome versé dans les sciences païennes. Mais la jeune fille ne sait pas encore que ce collier porte la marque de la reine Edylin, lui accordant ainsi la légitimité au trône vacant.De simple paysanne, Firiel se voit entraînée dans les intrigues de la cour où de puissantes forces occultes vont tout faire pour l'écarter du royaume. Aidée de Roux, un jeune érudit opposé au pouvoir en place, ils vont devoir combattre cet échiquier du mal pour que la vérité éclate. Est-elle faite pour cette vie ? A-t-elle seulement le choix ?
Ici. Un homme seul, blouse bleue et tâches d'huile, au milieu des câbles, des boulons, des engrenages. Il habite au coeur de la machine. Il n'a jamais vu personne, il ne sait pas à quoi elle sert. Il sait qu'il doit la réparer, l'entretenir. Il veille sur elle, il en a fait la promesse. En échange, elle le nourrit.Un jour une femme apparaît. L'homme ignore tout d'elle et réfute jusqu'à son existence. Petit à petit, il va lui faire une place et s'ouvrir à elle. Mais la machine est jalouse. Elle ne tolère pas la femme dans son domaine, elle décide de la tuer. Pour l'homme, l'heure de la rebellion est venue. Il part. Il quitte cet enchevêtrement de métaux pour une direction inconnue, pour un voyage qu'il est seul à connaître, vers le coeur de la machine. L'homme veut sortir.Ailleurs. La lumière d'une fin de journée passe par la vitre d'un appartement. Une chanson de M passe à la radio. Le refrain reste dans l'air. Un couple s'observe en silence, les yeux dans les yeux. Puis il se lève vers elle.
Imaginez. Imaginez que des cochons qui parlent vous croisent dans la rue. Imaginez que la Belle et la Bête discutent de contrats de mariage auprès de l'adjointe au maire. Imaginez que le Grand Méchant Loup se soit installé comme détective, ayant désormais pignon sur rue. Voici le monde des Fables, tel que nous le connaissons depuis que le Dernier Château est tombé devant les armées conquérantes de l'Adversaire. Un monde où les héros des contes de notre enfance se sont réfugiés, dans un voisinage clamemais tendu, entre les murs de Fableville. Ils vivent heureux. Jusqu'à la mort de Rose Rouge. La sour de cette dernière, Blanche Neige, ne trouve la force de surmonter son chagrin que pour confier à Bigby, le loup détective, la charge d'élucider cet assassinat. Et à Fableville, les suspects sont nombreux: est-ce Barbe-Bleue, avec qui Rose Rouge s'est publiquement affichée depuis quelques temps ? Est-ce le Prince Charmant, l'impécunieux gigolo ? Est-ce encore le Roi Cole, prêt à tout pour maintenir l'ordre dans Fableville ? Ou bien l'innocent et moqueur Gobe-Mouche ? Décidément, la vie n'est pas un conte de fée.
Avec Jeanne, Olivier Bramanti s'est imposé un cadre rigide : celui de suivre le tracé du défilé du Front National au coeur de Paris. Contrainte de temps et d'espace, et pourtant Olivier Bramanti reste maître de la narration, c'est lui qui décide, qui contrôle le rythme, qui prend place dans les cortèges pour mieux porter son regard. Là où tout est ordonné, figé, pensé, réapproprié, il récupère à son tour, il utilise le parcours, les pas, les chants, les drapeaux, les discours. Il plonge, héros anonyme, parmi les triples flammes et les troupes ennemies. Il observe, photographie, à la fois témoin et conscient de participer, guide et un peu profane, il lui faut pourtant chanter cette Jeanne. Place de l'Opéra, il chante La Marseillaise avec une vigueur que les autres n'ont pas. Avec Jeanne, Olivier Bramanti nous livre une oeuvre forte et ambitieuse, un chant puissant et salvateur.Olivier Bramanti est né en 1971 à Marseille. Enfant, il montre avec son frère jumeau des aptitudes pour le dessin. Leur cursus sera identique. Appelé du contingent en 1993, il sera réformé au bout de cinq mois. Cette expérience traumatisante le tourne vers des sujets contemporains. Il va alors plonger dans les strates du passé, entre imaginaire et histoire, pour mieux évoquer le présent. Il se place dans les cheminements, observateur parfois témoin. Son vocabulaire plastique se nourrit de nuances, entre effacement et forme, vide et plein, surface et empreinte, lignes de force, cadrage et narration.
Durant les guerres civiles auxquelles il a participé, l'idéalisme qui avait conduit le jeune Lope de Aguirre aux Indes Occidentales a été fortement mis à mal. La moralité douteuse et les crimes commis par les conquistadores avides de sang, de pouvoir et d'or ont exalté chez lui la critique de l'hypocrisie des princes et des représentants de l'église qui prétendaient défendre l'idéal chevaleresque alors qu'ils se comportaient comme des mercenaires opportunistes sans foi ni loi. Cette vie faite de reniements et de doutes l'a conduit à commettre des exactions tout aussi terribles que celles de ses compagnons d'arme. Lope De Aguirre n'était pas plus violent que les autres conquistadores, mais l'exaltation de son sentiment d'honneur et la passion de ses diatribes lui ont acquis une réputation de dément qui justifia son premier surnom d'El Loco.C'est au cours de l'expédition du Maranon, lors de la rédaction de la première lettre à Philippe II qu'Aguirre se donne pour surnom le traître, car il est bien conscient que cette rupture d'avec l'Espagne sera définitive. Mais, bien qu'il en soit conscient, ce premier acte d'émancipation personnel ne traduit qu'une pensée imparfaite. Il n'est pas encore libre, puisqu'il doit encore se définir comme traître selon les critères de jugements de la couronne. C'est à cette période que ce qu'il a vu et commis puis critiqué pendant les guerres civiles prendra un sens nouveau qui le conduira à affirmer son futur statut d'émancipation.Plus tard, au cours de l'expédition, sa pensée révolutionnaire et libertaire s'affirme. Aguirre fonde les principes de sa révolte et les fait publier pour ses hommes sous la forme d'édits et dont il informera la couronne d'Espagne par une série de lettres adressées à Philippe II.