Saviez-vous que plus des trois quarts des mots du dictionnaire français comportent un E ? Eh bien, moi, Jorge, j'ai décidé de ne plus utiliser cette lettre, comme l'avait fait le célèbre écrivain Georges Perec dans sa Disparition. Il me reste bien des mots comme crayon, football, portrait... Mais, croyez-moi, ce n'est pas facile de tenir une conversation ! Tout ça, c'est à cause d'Eléonore. Du jour au lendemain, elle a disparu... C'est trop louche tout ça. Sa lettre préférée, c'est le E, et si j'arrive à ne plus la prononcer, mon amie reviendra, j'en suis sûr !
Ce matin, un trou est apparu. Un petit journaliste a été le premier à le repérer. Quelqu’un est peut-être caché à l’intérieur. Mais de quoi a-t-il peur ? Très vite, la nouvelle se répand. Tout le monde parle de ça. Mais le trou est-il bien ce que tout le monde pense ? De l’humour, de la simplicité : il n’en faut pas plus à Max Saladrigas pour donner vie à ses petits personnages de papier, et raconter avec malice l’agitation autour d’un non-événement. On notera également l’utilisation très réussie de la photo dans un album pour la jeunesse. Biographie Max Saladrigas est un graphiste et illustrateur indépendant espagnol. Sur son blog personnel, on peut retrouver chaque jour une création de son imagination, réalisée numériquement ou à l’aquarelle, au stylo à bille, au crayon, au marqueur, ou encore à la craie. Edition spéciale est son deuxième album et son premier chez Alice Jeunesse.
Benjamin a raté sa rentrée dans sa nouvelle école. Allez savoir pourquoi. Il était pourtant habillé et coiffé normalement, avec un cartable même pas ringard. Il aurait peut-être dû rire en arrivant, ou au moins sourire un peu, ou alors pas du tout ? Avoir l’air assuré, ou même arrogant ? Quoi qu’il en soit, les AUTRES l’ont appelé « Tête de hareng » et lui ont ordonné d’aller rejoindre, sous le préau, les autres zéros : « Ampoule-man », « Dents-de-vache » et « Mange-poubelle ». Benjamin ne les aime pas, les autres « zéros », et il trouve qu’ils ont bien mérité leur sobriquet. Lui, par contre, il n’a rien à voir avec eux, il n’est pas une tache ! Pourtant, il fera ce que les AUTRES ont décidé; il a même dû signer un papier avec le règlement pour les Zéros. Et les jours se succèdent, plus lourds à porter les uns que les autres... Il n’y aura pas de solution miracle pour Benjamin et ses alliés malgré lui... mais, tout de même, ils découvriront que la soli-da-rité peut leur apporter un certain répit.
Jozef est du genre petite frappe : vol à la tire, deal de drogue. Jozef est prêt à tout pour prendre sa vie en mains et sortir de la misère sociale dans laquelle vivent ses parents, d'honnêtes travailleurs. Pour ça, il n'hésite pas à prendre des risques, comme dealer sur le territoire du caïd du coin. Mais pour le moment, il a des préoccupations plus urgentes. Assis à même le sol, menotté à un radiateur parce qu'il n'y a plus de cellules vides, il attend de passer devant le commissaire pour vol à main armée dans une supérette. Il ne s'inquiète pas. Il sait comment s'en sortir. Il doit s'en sortir. Parce que dans quelques heures, il a rendez-vous avec la plus belle fille du quartier. Et il a bien l'intention de passer l'après-midi dans ses bras. Le problème, c'est que son complice vient de le balancer. Et ça, c'était pas prévu. Pour Jozef, c'est le centre éducatif fermé à coup sûr, et illico. Il faut qu'il s'échappe, il faut qu'il se fasse la malle. Il faut qu'il voie Amel.
Nour est super. Elle est même superlumineuse. Mais elle ne sait pas si c'est un super-pouvoir, ou si c'est super embêtant. Elle préfèrerait peut-être être comme tout le monde.
Au parc Lancelot, Margot, c'est la pro du roller. Et ça tombe bien ! Sa rapidité et sa souplesse lui permettent d'échapper in extremis au sort d'une vilaine petite sorcière qui sévit dans le parc et transforme tous les enfants qui passent à portée de doigt en merguez ! Margot, plus curieuse que peureuse, décide d'approcher l'étrange personnage... et apprend que la petite sorcière s'entraîne pour passer son diplôme de sorcellerie majeure. L'épreuve consiste à transformer un car de touristes en saucisses pur porc ! Elle en est loin, avec ses pauvres petites merguez ! Voilà un bien étrange examen, se dit Margot qui croyait s'y connaître un peu en sorcière. En tout cas, elle compte bien profiter des talents de sa nouvelle amie et décide de lui lancer un défi : faire un tour beau et surprenant, qui n'ait aucun rapport avec la charcuterie. Ce n'est pas gagné ! Au lieu de cela, Baba-au-Rhum - c'est son nom ! - dévaste tout le parc au grand dam du gardien qui, pour les punir, enferme les deux petites filles dans sa cabane à outils. Même pas le temps de le transformer en saucisse ! Seule la magie peut les sortir de là... La petite sorcière va devoir forcer son talent. Faire de la charcuterie ne sera pas suffisant, cette fois !
Maman avait tout préparé, le sac de voyage, l'itinéraire... Au cas où elle ne reviendrait plus, m'avait-elle dit. J'ai toujours pensé que cela n'arriverait pas. Jusqu'à aujourd'hui. Me voilà seule avec ma petite soeur, toutes les deux sur la route pour retrouver maman, avec un tueur à nos trousses...
Noémie a toujours été maladroite. Très maladroite. Sans le vouloir, dès ses premiers pas, elle provoque des désastres en cascade. Et ça ne s'arrange pas avec le temps. Sous le regard mi-attendri, mi-atterré, de ses parents, face aux moqueries de ses camarades de dosse, Noémie se sent bien seule... Jusqu'à ce jour merveilleux où elle assiste à un spectacle de cirque. Pour elle, c'est la révélation : elle sera jongleuse ou acrobate ! Mais comment réaliser son rêve quand tout le monde vous appelle Miss Catastrophe ?
Charlie est bien une fille, même si tout le monde ne le voit pas au premier coup d’oeil. Sa vie est un puzzle géant d’au moins deux mille pièces, et toutes ces pièces ne sont pas heureuses. Loin de là. Après le pire des pires jours, le décès de sa petite soeur Léa dans un accident de voiture, plus rien n’est pareil. Elle et ses parents déménagent dans le plus grand immeuble de la ville. Nouvel appartement, nouvelle vie, mais Charlie est interdite de sortie pour tout l’été. Pour s’occuper, elle décide d’explorer l’intérieur de l’immeuble, de faire connaissance avec ses voisins et de photographier, avec son Polaroïd, la vue que l’on peut observer de chaque étage. Elle découvre ainsi des personnes plus surprenantes les unes que les autres. Mais certainement pas autant que la vieille femme du troisième étage, plus sèche qu’une biscotte. Madame Simon, ou plutôt Madame Olga, est une Russe plutôt originale qui aime écouter et chanter des opéras, mais aussi écrire des histoires d’amour qui se déroulent à Paris. Très vite, une complicité s’installe entre Charlie la photographe, et Madame Olga l’écrivain. Mais, le jour de la rentrée des classes, c’est la douche froide pour Charlie : elle comprend que Madame Olga n’est pas celle qu’elle prétend être. La jeune fille est en colère, mais peut-elle rayer son amie de son existence comme une vieille brique de lait ? Plutôt que la rancoeur, elle choisit l’amitié et met en place un plan savamment réfléchi. Le dimanche 9 septembre sera le plus grand des grands jours. À midi pile, sur le toit de l’immeuble, Madame Olga et Charlie prennent chacune une photo. Dégoulinantes de pluie. C’est la dernière pièce de l’immense puzzle de la vie de Charlie. Puis, elles se dirigent vers la gare. Parce que nos deux amies vont ensemble à Paris…
Aurore a toujours été la chouchoute de tout son entourage : sa famille, ses professeurs, ses camarades de classe... Mais pourquoi est-ce si important, pour Aurore, d'être la préférée de tous ? En plus, ce n'est pas facile d'être partout et toujours la petite fille parfaite : il faut se conformer aux désirs des autres, parfois au détriment de ce qu'on souhaite vraiment. Une vieille tante acariâtre et Jules, l'élève le plus turbulent de sa classe, se feront un plaisir d'aider Aurore à comprendre que, pour devenir soi-même, il faut parfois s'éloigner de son image de super-chouchoute... Un très beau roman sur la construction de la personnalité chez un enfant en qui beaucoup de lectrices et de lecteurs se reconnaîtront.
Paul Tournier, célibataire, a une existence réglée comme du papier à musique : boulot, métro, dodo, et, pour agrémenter ses loisirs, des sorties cinéma, quelques aventures amoureuses sur le net et des week-ends avec ses parents. Il ne se plaint pas, mais se demande parfois lesquels de ses choix dans le passé l'ont empêché de vivre l'existence de ses rêves. C'est d'ailleurs la question qu'il se pose, lorsque, ce soir-là, en rentrant du bureau, il traverse la rue distraitement et se fait renverser par une voiture. Quand il se réveille à l'hôpital, un homme, tout de blanc vêtu, se tient devant lui. Il dit s'appeler Fortunae et offre à Paul l'opportunité de revivre certains événements majeurs de sa vie et d'ainsi pouvoir modifier ses choix. Une chance pour Paul ? Peut-être. Mais chacun de ses actes aura des conséquences. L'aventure peut commencer.
Monsieur Voltaire espérait rentrer tranquillement à Londres. Mais une pluie torrentielle le surprend en pleine campagne écossaise. Le voilà obligé de demander l'hospitalité des habitants de Griffanne. La demeure la plus proche est le château de Mistigris. Un château occupé par des chats ! Décidément, le détective les attire tout autant que le mystère. En effet, dans ce château vivaient trois soeurs qui ont aujourd'hui disparu. Le maître des lieux, Lord MacMinet, et son fils Charles ne savent plus à qui s'adresser pour les retrouver. La rumeur prétend que les trois jeunes filles auraient été enlevées par le légendaire chat à neuf queues. Elles l'auraient consulté dans le but d'épouser l'élu de leur coeur, alors que Lord MacMinet s'opposait à leurs mariages... Mais Monsieur Voltaire n'est pas superstitieux : un chat à neuf queues, ça n'existe pas !
Comme j'ai déjà écrit toute l'histoire, autant aller jusqu'au bout et me coltiner moi-même le résumé... Papa a encore dû nous quitter pour peindre le portrait d'un énième souverain déchu. La bonne nouvelle, c'est qu'il nous a envoyés chez sa cousine Angela à Londres et pas chez cette affreuse Mrs. Carnival et son furoncle. La mauvaise, c'est qu'Angela était en fait... A Berlin ! Et pourquoi notre mère ne pouvait-elle pas nous garder ? Eh bien, parce qu'elle a mystérieusement disparu il y a plusieurs années - d'ailleurs, depuis, tout le village nous regarde bizarrement, un peu comme si on était responsables. Après quelques frayeurs lors de l'exploration de la capitale anglaise, nous, les enfants Cherchemidi, avons décidé de prolonger l'aventure chez notre grand-tante Haddie, à Somnol-sur-Mer, en attendant le retour de notre père. Somnol-sur-Mer, c'est aussi la ville de l'étrange famille Torsepied et les plus folles rumeurs circulent à propos de leurs enfants... Il me semble indispensable d'enquêter nous-mêmes à ce sujet.
On savait le Professeur Acarus Dumdell occupé à chercher une solution au vacarme des chauves-souris, avec l'aide de son assistante Pistache. Mais on ignorait qu'il fabriquait une potion luminescente pour chasser les petits nuisibles ailés du village. Et ce ne sera pas sans conséquence... Rien ne va plus à Meadowfield où les habitants n'ont toujours pas retrouvé le sommeil. Rappelez-vous : Zacarus, en voulant porter secours à son ami le vicaire, a renversé malencontreusement une potion de son frère sur les petites chauves-souris de Sleeping Stones, qui, instantanément, se sont mises à hurler des contes d'horreur à travers le village. Depuis lors, le capital sympathie des Fieldloviens envers les frères Dumdell est en chute libre. Mais, le professeur Acarus a dans l'intention d'aider ses concitoyens et amis en créant une potion de lumière. Pour trouver l'ultime ingrédient, il doit se rendre à Londres, lui qui n'est plus allé au-delà du cimetière depuis si longtemps ! Pendant ce temps, une société secrète anti-potion s'est formée à Meadowfield sous l'impulsion de l'aubergiste Jim et du jeune journaliste fouineur Ink Papermore. Leur volonté est de se débarrasser du Professeur Acarus Dumdell. Il peut-être temps que le maire, le Colonel Fear Kingstoria revienne administrer son village... Mais le reconnaîtra-t-il ? La potion de lumière du Professeur s'est révélée efficace ! Un peu trop même... Et voilà Meadowfield envahie par une forêt vierge de végétaux en tout genre, stimulés par l'intense lumière qui règne jour et nuit sur le village...
A peine remis de son voyage à travers le temps, Thomas découvre un terrible secret de famille en même temps que l’identité du Dénommeur...A Anaclasis, la résistance s’organise. La menace des troupes de Ténébreuse est de plus en plus précise. Cependant, Thomas ne doit pas s’écarter de sa quête principale : retrouver les Frontières et les noms des Incréés dont les pouvoirs fabuleux lui permettront de mettre toutes les chances de son côté durant sa lutte contre les forces du Mal. Il est accompagné de ses fidèles amis, Ela, Bouzin, Pierric, Palleas, Tenna, Duinhaïn l’Elwil, mais également du milliardaire Pierre Andremi, qui va aider les jeunes gens à gagner la région d’Ayers Rock en Australie, où se situe la troisième Frontière. Thomas et ses amis seront confrontés à plusieurs énigmes archéologiques, des mystérieux militaires et de surprenants sauriens dont certains deviendront les alliés du jeune homme. Quant à Pierric, il est chargé par les Veilleurs d’Arcaba d’une importante mission, qui le rapprochera de Ki, la jeune adolescente alliée de Léo Artéan, héros et Nommeur à l’époque du Grand Fléau. Les fans de Thomas l’auront compris : la vie d’un héros n’est pas de tout repos. De nombreuses embûches attendent Thomas et ses amis. Sa relation particulière avec son pire ennemi, le Dénommeur, ne va-t-elle pas le pousser à faire de mauvais choix ? Trouvera-t-il toutes les Frontières et vaincra-t-il les forces de Ténébreuse pour sauver Anaclasis, sa terre d’origine ? Vous le saurez en vous plongeant sans plus tarder dans la suite palpitante des aventures de Thomas Passe-Mondes…
Hadrien a enfin pu quitter le corps de Kilian, son pire ennemi. Mais il n'a toujours pas retrouvé le sien. Le voilà dans la peau de Louis. Et ça, c'est un vrai défi ! Louis est paraplégique... Le moral d'Hadrien est au plus bas. Comment va-t-il s'en sortir, cette fois encore ? Pas question de demander de l'aide à Raphaëlle. Il ne veut pas qu'elle le voie comme ça ! Et puis, Louis voudra-t-il retrouver son corps ? Il est sans doute mieux sur deux jambes. Mais Hadrien finit par comprendre qu'il se fait une idée fausse de l'existence de Louis qui déborde d'énergie et d'activités. Il a plein d'amis et joue au basket ! Pendant ce temps, Raphaëlle ne reste pas les bras croisés et retrouve Hadrien. Elle a rencontré Louis, à la piscine, qui lui a tout expliqué. Il voudrait bien retourner dans son corps. Les trois amis vont unir leur force et leur matière grise pour trouver une solution définitive aux voyages corporels d'Hadrien. Ne serait-ce pas juste une question de bonne baignoire et de bons tuyaux ? Hadrien demande à Louis de faire beaucoup de bruit, lors de l'échange, pour qu'il puisse se diriger vers la bonne salle de bains. Cette stratégie aura-t-elle l'effet escompté ? Voici une nouvelle aventure d'Hadrien pleine de rebondissements dans laquelle le jeune héros retrouve enfin son corps. Heureusement, ça n'annonce pas la fin de la série. Anne-Gaëlle Balpe nous offre, dans ce tome, un dénouement surprenant et s'attaque une fois encore aux idées reçues. Hadrien découvre, dans la peau de Louis, que ne pas pouvoir utiliser ses jambes ne signifie pas forcément être malheureux et cloîtré chez soi.
Un journaliste dans un pub de Londres un jour de pluie, une Lady bien mystérieuse, une conversation autour de scones au beurre et d’une tasse de thé, un village anglais du début du XXe siècle, des chauves-souris parlantes dans un cimetière… Bref, une ambiance aussi British qu’énigmatique. Mais quel est le lien entre tous ces personnages ? Acarus Dumdell, professeur de son état et faiseur de potions aux effets souvent douteux, et son frère, Zacarus, apothicaire de bonbons. Des jumeaux qui sèment le trouble parmi la paisible population de Meadowfield… C’est ce que raconte la Lady à un journaliste de passage. Cela se passe le 18 juillet 1901. Le vicaire du village a perdu la voix en mangeant trop de bonbons au charbon (ou était-ce le thé à la rose trop sucré de Madame Chastewick ?), la nouveauté de la boutique de Zacarus. Devant prononcer le discours d’ouverture de la 15e cérémonie des thés, le vicaire fait appel à Acarus, le professeur, afin qu’il lui prépare une potion pour retrouver la voix. Pourtant, la manie d’Acarus de substituer les ingrédients et de ne jamais respecter les recettes originales est connue depuis longtemps dans le village, et tout autant les catastrophes qui en ont découlé… Mais le vicaire est pressé. À contrecoeur, Zacarus accepte de livrer la potion que son frère a préparée à son ami, le vicaire. Il prend un raccourci et passe par le cimetière où se déroule... le festival annuel des contes d’horreur des chauves-souris. Un pas malencontreux, une branche en travers du passage, et voilà notre apothicaire à terre. La potion, quant à elle, s’est répandue sur le sol, mais quelques gouttes ont atteint les chauves-souris, qui sont à présent dotées de la parole... et dont les voix portent bien au-delà des frontières du village ! Encore un méfait de l’étourderie d’Acarus qui ne sera pas sans conséquences...