Il s'agit d'une analyse de l'oeuvre de David Beauchard, alias David B. l'auteur de l'Ascension du Haut-Mal, considéré aujourd'hui comme un auteur incontournable de la Bande Dessinée. Le travail de David B. porte dans sa cohérence et sa complexité le caractère des grandes oeuvres : tirez-en n'importe quel fil, tout finit par venir à vous. Format : 170 x 240, 160 pages n&b, couverture souple à rabats.
Dessiner et composer est le troisième ouvrage de Renaud Chavanne, qui poursuit ici une réflexion entammée il y a plus de 15 ans concernant lorganisation des images dans la bande dessinée, cest-à-dire la composition, quon appelle encore mise en page. Après une ouverture spécifiquement orientée sur létude de la façon de faire du créateur de Blake et Mortimer (Edgar P. Jacobs et le Secret de lexplosion, 2005), Renaud Chavanne a généralisé ses conclusions dans Composition de la bande dessinée (2010).Avec Dessiner et composer, il sattache aujourdhui à létude des rapports entre la composition dune image et la mise en page des cases, ceci au travers dun motif quon rencontre fréquemment dans la bande dessinée : les portes et les fenêtres. Tout à la fois représentation figurant des lieux et des objets usuels, les portes et les fenêtres sont aussi de puissantes images symboliques utilisées depuis plus dun siècle pour évoquer lintérieur et lextérieur, le privé et le public, le familier et le sauvage, la vie et la mort, la psyché et le monde, etc.Ces couples de notions et les objets-lieux qui les symbolisent (fenêtres et portes), se sont largement installés dans la bande dessinée en vertu de principes simples et largement partagés : la case est une fenêtre sur le monde, la page est une porte que lon fait pivoter pour accéder à ce quil y a de lautre côté. Le livre lui-même cède à ces anologies en se faisant immeuble, forme monumentale célébrant tout à la fois lunivers quil renferme, mais aussi le siège des récits immémoriaux quil préserve et transmet depuis plusieurs millénaires.
À l'occasion du 70e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale, ce livre analyse les principales bandes dessinées qui évoquent le sujet.En quatre parties complètes :- Au service de l'Oncle Sam - Des bulles dans la tourmente : la France Téméraire ou Vaillante ?- Un genre engagé : cette autre vision de la guerre - Le conflit intérieur : au nom de tous le miens L'auteur propose de nombreux entretiens d'auteurs (d'Éric Liberge à Plumail en passant par Huguault et Servais). Un lexique, une bibliographie complète et une chronologie complète le tout.
Nègre. Noir. Homme de couleur. Afro-américain. Lorsque l'on évoque une nationalité étrangère ou une minorité locale, les mots sont tellement galvaudés qu'ils ne peuvent être utilisés qu'avec précaution pour éviter tout sous-entendu. L'auteur étudie la façon dont les blancs ont représenté les noirs dans le monde de la bande dessinée depuis sa naissance et en montre les implications. Ce n'est qu'en identifiant, en étudiant et en dénonçant le racisme du passé que nous pouvons dénoncer et combattre celui d'aujourd'hui.
Pendant quelques jours, avec ses moquettes, ses tables, ses éclairages, ses mini salons d'interview, [le salon du livre] reconstitue une micro société, théâtralisation dans laquelle les auteurs sont à la fois pions et acteurs. Cette caricature met en scène, dans une sorte d'exacerbation, les éléments qui réduisent les auteurs à des produits : monstration, mise en concurrence, substituabilité, classification, performance, bénévolat, authenticité naïve. Ce pamphlet s'insurge contre le développement des dédicaces dans les festivals culturels de tout genre.A travers une analyse pertinente du phénomène depuis son apparition, Jean-Luc Coudray, scénariste reconnu, décrit les dérives de cette tradition généralisée et propose des solutions alternatives que les auteurs semblent plébisciter. Un ouvrage salutaire.
Longtemps, les bandes dessinées estampillées Losfeld eurent à souffrir d'une mauvaise réputation. Beaucoup gardent en mémoire l'image d'une période certes expérimentale mais passée de mode, kitsch à l'envi et pour tout dire indigne de figurer au panthéon de l'histoire de la BD. Le parcours bédéphilique du sulfureux Eric Losfeld, qui court de 1964 à 1972, n'a été que superficiellement étudié par les divers exégètes du neuvième art.Le manque d'accessibilité à des ouvrages au tirage réduit, depuis longtemps épuisés et peu ou jamais réédités, n'est sans doute pas étranger à cette longue amnésie. Losfeld aura pourtant su sentir l'air de son temps, et révélé, excusez du peu, Forest, Peellaert, Druillet, Gigi, Devil, Crepax ou Cuvelier en rupture de Corentin. Retour donc sur l'époque bénie, pop et bariolée des Sexties, pour y retrouver Les Filles du Terrain Vague.En bonus, un chapitre évoque la saga avortée d'Elric le Nécromancien de Druillet. Si Losfeld l'avait édité, la trajectoire du TV