Quoi ?! Il n'y avait pas assez de deux tomes pour se moquer des défauts des hommes ?!? C'est qu'ils évoluent avec leur temps, les hommes... Ils se modernisent, ils se digitalisent ! Ils n'ont plus peur de demander leur itinéraire à un quidam : ils peuvent se fier à 200% à leur GPS qui ne se plante JAMAIS ! Ils ont de nouvelles excuses pour s'échapper de la maison avec les copains : les jeux vidéos ! Arriveront-ils à garder leur image de cool technophile devant une panne d'ordinateur incompréhensible ou un bug d'appareil photo numérique hypra cher ?
Shekawati est un enfant de onze ans, intrépide, joueur, farceur, blagueur, courageux, ingénieux, bref, un héros comme on aimerait en rencontrer plus souvent. Fils de l'actuel chef du village dont il sera bientôt le successeur, il s'apprête à affronter le Mangeur et à célébrer l'événement malgré la terrible malédiction qui pèse sur le village... Après L'Homme de Java,Pierre-Yves Gabrion nous livre ici un concept d'album audacieux. A première vue, on pourrait croire qu'il s'agit d'une BD classique comme il s'en publie chaque jour. Grave erreur, Shekawati est une des premières séries françaises assistées par ordinateur. Reprenant en outre le rythme, la lisibilité et l'efficacité des manga, cette fresque monumentale préfigure à elle seule la BD du 21ème siècle.
La vie s'annonce bien pour Benjamin Tartouche. Il vient enfin d'être déclaré en free-lance et va pouvoir travailler tranquillement en indépendant grâce au matériel informatique qu'il vient à peine de s'acheter. En plus de ça, il a hérité d'une maison d'une vieille tante qu'il ne connaissait pas et qui vient de mourir. Il s'est juste collé un crédit pour payer les frais de succession et son équipement informatique. Mais en pleine nuit, Benjamin est réveillé par les pompiers qui le sortent de chez lui avec violence. Sa maison brûle. Et ce n'est que le début de ses malheurs... Son assureur, une véritable ordure, ne veut rien rembourser et fait traîner l'affaire... Pendant ce temps, Tartouche perd son travail (plus d'ordinateur), est interdit bancaire (plus de rentrée d'argent), se fait virer de l'hôtel où il habitait en attendant (plus d'argent pour le payer). Comme il n'a plus de papiers, ni amis, ni famille, il devient clodo. Mais Benjamin n'est pas au bout de ses souffrances. Il n'a pas fini d'expier ses fautes...Purgatoire marque le grand retour de Christophe Chabouté dans une série en trois tomes et en couleurs, pour la collection Equinoxe où il laisse éclater tout son talent !
2060. Mégapolis, capitale de l'Empire, s'étire à perte de vue. Le gouvernement des trois Sages fait régner répression et dictature. Un homme seul, surnommé le Mérou, lutte contre cette dictature et s'érige de lui-même comme ennemi public numéro, tout en étant adulé par le peuple. Les trois Sages ne voient qu'une solution : engager un justicier pour le supprimer. Mais l'ordinateur central se plante, et l'élu est Nicolas Polstar, nabot chétif, rigolo, mais complètement inoffensif.Mais après le massacre de sa famille, Polstar va se montrer moins couard qu'il n'y paraît. Coincé entre les actions du Mérou qu'il croit être son ennemi, et les sombres manipulations des trois Sages envers qui il éprouve une haine farouche, Polstar va se révolter, et il se pourrait même qu'il devienne un vrai héros...Polstar fait peau neuve dans la collection Fantastique des Editions Vents d'Ouest et nous nous en réjouissons. Initialement parue en 96, cette superbe série, qui mêle action, anticipation, cruauté et humour décapant, va pourvoir rencontrer un plus large public, et c'est tant mieux !
La fin d'un roman. Le début d'une histoire...New-York, de nos jours. Taylor Davis est écrivain. S'il a connu le succès par le passé, sa carrière est à présent en berne et ses livres se vendent de moins en moins. Mais ce n'est pas très important à ses yeux car Taylor travaille pour l'amour de l'art. Et justement, le nouveau roman sur lequel il se penche depuis des mois l'enthousiasme tout particulièrement. Il s'agit de l'histoire d'un couple située dans les années 1950 et dont l'héroïne se prénomme Stella. Celle-ci s'interroge sur sa vie et se pose tellement de questions que Taylor s'est mis à lui répondre et a engagé un véritable dialogue avec elle. Est-ce un signe de schizophrénie? Pour Taylor, en tout cas, Stella est plus qu'un personnage de fiction. Si bien qu'un jour, alors qu'il vient presque malgré lui de taper le mot « FIN » sur son clavier d'ordinateur, Stella apparaît devant lui. Comme si ces trois petites lettres, à la manière d'une incantation, lui avaient permis de prendre corps dans la réalité ! Mais comment un personnage de fiction pourrait-il vivre au sein du monde réel, qui plus est dans une époque qui n'est pas la sienne ? Pour Taylor, c'est la fin d'un roman. Mais pour Stella et lui, c'est le début... d'une histoire.Dans ce roman graphique doux-amer, Cyril Bonin revisite le mythe de Pygmalion et renoue avec une certaine tradition de la littérature existentialiste dans laquelle l'irruption d'un subtil élément fantastique vient toucher au plus profond de l'âme humaine. À la fois destin de femme et parcours initiatique, Stella est un récit intimiste à la portée métaphysique qui interroge sur la création, l'identité et la conscience.