Des dessins inédits, des bas-reliefs et une interview lèvent le voile sur l'univers graphique de C. Nine et sur les sources de son inspiration : la famille immigrée, le faubourg où il a grandi, la musique, etc.
Maria est capable de manger comme un ogre, de dresser des listes interminables des noms des personnes qu'elle a rencontre es et de couper une feuille de papier en mille petits carre s parfaitement identiques. Elle passe ses journées a e couter de la musique et tout récemment s'est de couvert une passion pour le dessin. Maria vient d'avoir 20 ans ; Miguel, son père, est fier d'elle tout aussi qu'inquiet a propos de son avenir... comme tous les pères ; sauf que pour Miguel les choses sont un peu différentes, car Maria est autiste.En 2007, Miguel Gallardo réalisait Maria et moi, la bande dessinée ou il décrivait avec tendresse la routine des vacances avec sa fille. Le livre a apporte un nouveau regard sur l'autisme et connu un succès formidable : il a e te traduit en neuf langues et adapté au cinéma dans un documentaire-fiction plusieurs fois prime . « Huit ans se sont écoulés -dit Gallardo- et Maria vit encore aux Canaries, à 3 heures d'avion de Barcelone, où j'habite. On ne part plus en vacances dans un complexe hôtelier parce qu'on en a marre des Allemands. Maintenant on passe nos vacances à Barcelone et sur la Costa Brava... Maria a 20 ans est le journal de ce que nous faisons durant ce mois et demi d'été que nous passons ensemble. On rit encore beaucoup, on fait des listes et on écoute la musique choisie par Maria. Maria a grandi : certaines choses ont changé et d'autres sont restées identiques. Ce livre parle de tout ça... et du futur ». Toujours avec beau-coup de tendresse, une bonne pince e d'humour et un soupçon de tristesse.
Née d'une famille de pêcheurs qui vit sur une île, à l'écart de tous, Emad se révèle être différente dès sa plus tendre enfance : elle ne parle pas et ne s'exprime que par des simples interjections. La chamane appelée pour prédire son avenir dit qu'elle est chaude et froide, maladroite sur terre et à l'aise dans l'eau car elle est née sous le signe des poissons, de la Morue et du Barracuda. À l'âge de dix ans, Emad est donnée en mariage à un vieil homme dont le seul souci est de lui offrir l'enfance heureuse que ses parents lui ont toujours refusé. Emad apprend à parler, à rire, à jouer de la musique... La guerre met fin à son bonheur et marque le début de ses pérégrinations. Elle devient servante brimée, puis bonne dans un hôtel où elle revitles souvenirs les plus douloureux de son enfance aux travers des mal-heurs des clients. Jusqu'à ce qu'Emad rencontre Baldo, avec qui elle va connaître l'amour et le bonheur, puis la tristesse et la colère...Fable morale sur le sens de l'existence, Qui a peur d'Emad Ellieiv ? réunit tous les thèmes chers à Kati Kovács : la découverte du monde adulte, le besoin de liberté, la jouissance de la vie. Tout en aquarelles, son trait sensuel et son style efferves-cent lui permettent aussi d'aborder des sujets graves avec une légèreté à peine teintée de mélancolie, entourant son récit d'une beauté étrange et profonde.
Quel adolescent n'a pas connu à un moment ou l'autre l'exaltante expérience d'être FAN d'un groupe ou d'un chanteur ? Qui n'a pas écouté SES disques au moins douze heures par jour, n'a pas appris par coeur les paroles de SES chansons ? Rares sont ceux qui peuvent répondre « Pas moi. » à ces questions ; tous les autres, par contre, ne s'en vantent certainement pas et font glisser doucement dans l'oubli cet épisode embarrassant de leur jeunesse. Mike Dawson a, lui, décidé de raconter son épopée de fan commencée à l'âge de neuf ans, quand il écoute par hasard I want to break free et tombe littéralement amoureux de Queen et de Freddie Mercury. Cependant, Mike ne devient pas l'obsédé qui tapisse sa chambre de posters, se fait tatouer l'avant-bras, ou qui ne perd pas une occasion pour harceler son idole. Il reste un pré-adolescent qui se chamaille sans cesse avec sa soeur (qui préfère George Michael et Wham !) ou se dispute violemment avec ses copains d'école adeptes du grunge. Sa vie ressemble en tout et pour tout à celle de millions d'adolescents : une enfance dans une paisible bourgade, les disputes avec la fratrie, les problèmes avec les adultes, la passion pour la bande dessinée, les premiers amours...Freddie devient tout simplement son meilleur ami, ses chansons la bande son qui rythme les moments clé de son passage à l'âge adulte (Quand je pense à Queen, je peux me rappeler de toute ma vie), une sorte de point de repère sur le chemin tortueux de l'existence : J'appuie sur le bouton et la musique démarre. C'est toujours la même, mais les choses que je ressens commencent à changer. Un sentiment partagé par tous les ex-fans que nous sommes et qui nous identifie aux personnages de Dawson, même si Queen n'a pas été forcément notre groupe préféré.Dans Freddie et moi, Mike Dawson utilise à merveille le registre autobiographique qu'il arrive à décliner avec délicatesse et humour du début à la fin de ce long récit de plus de 300 pages qui se lit d'une seule traite. Toujours mesuré, le récit ne tombe jamais dans le sentimentalisme ou le nombrilisme