L'incontestable réputation de Patrick Burgan en tant que maître de l'art vocal a peut-être occulté son goût pour les chatoyantes draperies orchestrales. Les deux facettes du compositeur seraient-elles d'ailleurs distinctes ? La recherche d'atmosphères poétiques, le recours à des thématiques empruntées à la littérature, jettent des ponts entre les pans de son catalogue, comme nous le prouvent les oeuvres ici réunies.
17 commandes royalement rétribuées par Wittgenstein, un seul chef-d’oeuvre aujourd’hui incontesté, une littérature qui s’impose enfin non seulement aux artistes définitivement ou provisoirement manchots, mais à tous les virtuoses, ascèse bienvenue pour amateurs et professionnels qui veulent maîtriser leur mental autant que leurs doigts. Qui osera encore écrire pour une seule main, même si la gauche a heureusement perdu sa démoniaque maladresse innée !?
Viole de gambe virtuose Certains madrigaux et chansons parmi les plus populaires du XVIe siècle ont servi de modèle à des versions richement ornementées pour la viole de gambe. Cet enregistrement présente les oeuvres vocales originales aux côtés des versions instrumentales d'une extraordinaire virtuosité, formant un premier jalon de la littérature pour la viole de gambe. Paolo Pandolfo, entouré des meilleurs interprètes actuels de musique ancienne et d'un ensemble vocal exquis, La Pedrina, propose un enregistrement-culte du répertoire de la viole de gambe.
Cet album compile quelques-unes de ses chansons les plus célèbres interprétées par de nombreuses stars du genre Poète, parolier, essayiste et dramaturge brésilien, Vinacius de Moraes (1913-1980) est devenu une figure de proue de la littérature brésilienne moderne. Il a écrit des centaines de chansons avec son collaborateur de longue date, Antonio Carlos Jobim (1927- 1994). Leur compositions sont devenues de véritables classiques et ont transcendé le genre bossa nova, tout en continuant à être jouées et enregistrées par d'innombrables musiciens à travers le monde.
Une production soignée en hommage à la violoncelliste russe légendaire Zara Nelsova, à l’occasion du centenaire de sa naissance Deuxième programme commémorant le centenaire de la violoncelliste Zara Nelsova née au Canada de parents russes. Il rassemble une sonate romantique russe et des chefs-d’oeuvre modernes pour violoncelle seul qui ont révolutionné la littérature dédiée à cet instrument : nouveaux modes d'attaque des cordes (sur le chevalet, sur la touche, harmoniques composées, pizzicati de la main gauche, trémolos, trilles, accords décalés...) sans se départir d'une continuité mélodique et rythmique inconnue jusqu’alors. Un témoignage sur l’exceptionnel pouvoir de séduction de son Stradivarius de 1726.
Héritières d’une longue tradition musicale (l’ombre de Bach plane, comme retentissent les échos de l’école de luth anglaise de Dowland), les Suites pour violoncelle seul de Benjamin Britten sont incontestablement un monument de la littérature pour violoncelle. Elève de Mark Drobinsky, lui-même disciple de Mstistlav Rostropovitch, qui fut l’inspirateur et le dédicataire des trois Suites, Guillaume Martigné rend ici hommage à ses illustres prédécesseurs. Lauréat de nombreux concours internationaux, membre du Quatuor Psophos depuis 2010, Guillaume Martigné se produit dans le monde entier. Il joue un superbe violoncelle Rogeri de 1690. « Un artiste extraordinaire. » Mischa Maïsky
Les trios avec piano de Haydn forment sans aucun doute la clé de voûte d'un genre né peu avant lui; il n'existe dans la littérature romantique aucun corpus dans lequel l'excellence s'exprime ainsi de bout en bout. Même le grand Mozart ne parvint pas à la même réussite en matière d'adéquation entre style instrumental et langage d'une époque. 200 ans après leur création, trois artistes se sont appliqués à les faire revivre sur instruments anciens. Le résultat est simplement prodigieux : en voici la quintessence. Patrick Cohen joue sur un pianoforte Anton Walter, Vienne, 1790; Erich Höbarth joue sur un violon G. Guarnerius filius Andreae, Crémone, 1683; Christophe Coin joue sur un violoncelle C.A. Testore, 1758.
De la conquête de l'Ouest à la crise des années 30, THOMAS HELLMAN raconte l'histoire américaine, à travers celle de sa grand-mère paternelle. Ses chansons sont des adaptations bilingues tirées du répertoire blues, folk, et gospel de l'époque. Thomas est un auteur-compositeur-interprète québécois, né d'un père américain et d'une mère française. Riche de cette double culture, passionné d'histoire, de littérature, il est également chroniqueur sur Radio Canada. C'est d'ailleurs suite à sa série de chroniques sur l'histoire de la musique américaine pendant la crise des années 30 que lui vient l'idée de son spectacle Rêves américains : de la ruée vers l'or à la Grande Crise. RêVES AMERICAINS se veut une réflexion sur notre époque. Il ne cherche pas tant à raconter l'histoire américaine qu'à faire ressortir sa dimension mythologique, universelle. Il suit le mouvement de toute une société, mais qui pourrait aussi être l'expérience de n'importe lequel d'entre nous : une plongée dans la noirceur qui émerge dans la lumière.
The Gloaming trace de nouveaux chemins en connectant la richesse de la tradition folk Irlandaise à la scène musicale contemporaine New Yorkaise. Des titres de Sean-nós lancinants aux mélanges instrumentaux entrainants, ils créent une nouvelle alchimie musicale entre traditions ancestrales, expérimentation et modernité. « Leurs performances sur scène ont été révélatrice. Leurs futurs concerts conforteront le potentiel de ce groupe et en feront une des grandes forces de la musique Irlandaise » The Irish Times « The Gloaming est un mélange fantastique de talents passionnés et émouvants, qui ont créé leur propre style musical. » Peter Gabriel The Gloaming se compose du maître du violon traditionnel Martin Hayes, du guitariste Dennis Cahill, du chanteur de Sean-nós Iarla Ó Lionáird, du joueur de violon norvégien (hardingfele) Caoimhin Ó Raghallaigh et du pianiste New-Yorkais Thomas Bartlett (alias Doveman) - cinq musiciens, aux carrières respectives bien remplies, qui créent ensemble une musique nouvelle alliant des mélodies languissantes à un style progressif. Bien que chargée des traditions Irlandaises, la musique de The Gloaming n'a rien de nostalgique, mais démontre une vraie personnalité et une vraie identité. Les paroles sont tirées de l'histoire et de la littérature Irlandaise, ancienne et nouvelle. La musique, entraînante et sentimentale, lancinante et pleine d'émotions, est jouée avec l'autorité des virtuoses. Elle sonne ancienne sans pour autant être une pâle copie de la musique d'autrefois.
À la manière d'un Roméo et Juliette précoce, l'histoire raconte les amours impossibles de deux adolescents : Aucassin, fils du Comte de Beaucaire, et Nicolette, enlevée en bas âge par des Sarrasins et considérée comme serve, bien qu'elle soit en réalité fille du roi de Carthage. Aucassin, contrarié par son père, décide d'enlever Nicolette et de s'enfuir par la mer. Après une tempête et un naufrage ils échouent sur l'Île de Torelore où ils font la rencontre du roi de l'Île. À la manière de Rabelais dans une grande farce cette île est inversée : le roi est enceinte, la reine est partie à la guerre (où l'on se bat à coup de légumes) et les dîners commencent par le dessert et se finissent par l'entrée. Après beaucoup de traverses et de dangers et de longues séparations, Aucassin et Nicolette inissent par se réunir et s'épouser. L'histoire racontée par la troubadouresse, Isabeau de Tournadre et accompagnée par Pétronille, une flûte bavarde et malicieuse, se termine dans une grande soupe de la paix. Aucassin et Nicolette est la seule « chantefable » que nous ait léguée la littérature française du Moyen-Âge. À la façon des lais et cantigas du Moyen Âge, le public entendra la flûte, la chalémie, la vièle, la guiterne, la harpe, les percussions médiévales. Comme le voulait la tradition médiévale, le conte est rythmé par des chants. Les mélodies et les paroles sont écrites sur des musiques d'époque et notamment des danses, telles que l'estampie, la carole, la tarentelle ou la saltarelle, de manière à être accessibles aux petits comme aux grands d'aujourd'hui. Une histoire de chevalier, de Reine, de batailles et... de légumes. Les amours impossibles entre un jeune chevalier et une servante qui vont vivre des aventures extraordinaires sur une île enchantée.
Le nouvel album du violoncelliste Vincent Courtois pour le label La Buissonne, est le disque d'un compositeur accompli. De plus en plus, je ressens ma musique se préciser vers ce point cardinal, une évidence faite d'espace, de silences mélodiques, d'immensités et de lignes intimes, tracées sur des cartes mystérieuses et cachées précise Vincent Courtois qui n'a eu de cesse ces dernières années de créer des ponts avec d'autres disciplines artistiques, qu'il s'agisse du cinéma (il a composé la bande originale du film d'animation Ernest et Celestine primé aux Césars et nommé aux Oscars), de la littérature (le spectacle L'Amérique de Raymond Carver avec Pierre Baux) ou de la photographie (L'intuition avec Michael Ackerman et Christian Caujolle aux Rencontres d'Arles 2014). Inventer, écrire et organiser la route de ces notes est devenu pour moi l'axe principal et indispensable de ma création. Le studio d'enregistrement est le plus bel outil qui me soit offert pour la faire se révéler, s'épanouir. Celui - mythique - de La Buissonne, dont les clés ont été confiées une nouvelle fois à Vincent Courtois, d'abord seul avec le producteur et ingénieur du son Gérard de Haro, puis rejoint par le pianiste Benjamin Moussay et les deux saxophonistes Daniel Erdmann et Robin Fincker, a permis de donner vie à un disque singulier : pendant tout le temps d'enregistrement et de mixage, j'ai gardé en tête ce titre, 'West', le fil conducteur décisionnaire gardien du cap, symbole de départ, d'ailleurs, d'inconnu et donc de découverte... ajoute Vincent Courtois. West est donc un disque important dans la carrière du musicien, un parcours exigeant et poétique, un exil volontaire et intérieur où l’auditeur se trouve entraîné à la découverte de nouvelles lignes d’horizons.