Dans Les Incidents de la nuit, série commencé en 1999, qui avait fait l'objet de trois Mimolette, David B abordait Paris par le biais du rêve, de la littérature et de l'autobiographie. Guidé par ses cauchemars, il se lance à la poursuite d'Emile Travers, héros de la bataille de Waterloo qui hante la capitale et se refuse à mourir, relançant sans cesse la parution d'un journal écrit par de futurs fantômes relatant des faits fantastiques ou ésotériques en les présentant comme authentiques.Augmentéed'une trentaine de pages et faisant l'objet d'une nouvelle édition, cette fresque, en mêlant les personnages emblématiques de la mythologie, de la vie privée de l'auteur et de l'histoire criminelle de Paris, dévoile un autre visage de l'autobiographie : celui qui ferme les yeux.
Mon Lapin Quotidien se lance dans les affaires ! Les affaires à ne pas rater, les aubaines à saisir. Ce numéro printemps-été, c'est des centaines d'affaires bien juteuses comme des fruits gorgés de soleil ! Des wagons de petites annonces à foison. Des choses que l'on cherche, dont on cherche à se débarrasser, des choses à vendre, à donner, à échanger, des gens qui se vendent, qui se donnent qui s'échangent, toutes sortes de choses, les choses de l'esprit y compris, toutes sortes de gens, d'esprit exclusivement. C'est une manière de «MLQ BOUM BOUM» qui va faire un bruit du tonnerre. Et les affaires de nos lecteurs ! Sans oublier, évidemment, les plus belles plumes de la littérature, de la bande dessinée et du dessin contemporain ! Ce qui, on en conviendra aisément, ne gâche rien, au contraire. MLQ, ou comment faire des affaires tout en se rinçant la rétine et en se musclant les méninges. MLQ est copain avec radio NOVA.
Après Quatre Yeux (Atrabile) et Insekt (Sarbacane) Sascha Hommer illustre six récits de Brigitte Kronauer, auteure allemande majeure traduite pour la première fois en France. Des récits que l'on pourrait qualifier de poèmes en prose, et qui abordent des souvenirs d'enfance, de sensations et de perceptions. Le trait net et épuré de Sascha Hommer dérange et contraste avec les réflexions mélancoliques de Brigitte Kronauer. Posée comme une goutte de rosée sur une toile d'araignée, l'écrivaine restitue à merveille le sentiment d'humilité et de petitesse que l'on éprouve face à l'univers. Elle rend compte d'une puissance supérieure qui régit la nature, gronde au loin, et qui nous dépasse. Sascha Hommer s'est attaqué avec ce livre à un défi périlleux : non pas réaliser une simple adaptation, mais transmettre en bande dessinée une écrituredu ressenti et de la sensation.Dri Chinisin est un livre envoûtant, alliant subtilement dessin et littérature.
Lapin est la revue de L'Association depuis 1992. Son labo, sa danseuse, son terrain de jeu. Au fil de ses diverses formules, une foule d'auteurs, aujourd'hui acclamés par la critique et réclamés par le public, a pu y faire (outre nombres d'entrechats, bonds spectaculaires, et autres sauts périlleux) des premiers pas de géants pour l'humanité. Avec Mon Lapin Quotidien, c'est un nouveau paradigme. Tout en restant, techniquement, une revue, Mon Lapin Quotidien ressemble à s'y méprendre à un journal... qui parait tous les trois mois. Et qui ne se contente plus de la bande dessinée. MLQ, sur ses 12 ou ses 16 pages grand format (41 x 58 cm), s'est ouvert tousazimuts et notamment à ce que la littérature compte de plus huppé en termes de plumes. Dans ce chaos apparent - mais parfaitement maitrisé par un Rocco aux manettes de la maquette - le lecteur, sidéré par ce déferlement jubilatoire de textes, de typos, de dessins et de bandes dessinées, aura toutes les peines du monde, dorénavant, à faire encore confiance à ses yeux... On en a plein les mains, on en prend plein la gueule, on ne saurait en sortir indemne. Jean-Yves Duhoo et Killoffer en sont les rédacteurs en chef.
Lapin est la revue de L'Association depuis 1992. Son labo, sa danseuse, son terrain de jeu. Au fil de ses diverses formules, une foule d'auteurs, aujourd'hui acclamés par la critique et réclamés par le public, a pu y faire (outre nombres d'entrechats, bonds spectaculaires, et autres sauts périlleux) des premiers pas de géants pour l'humanité. Avec Mon Lapin Quotidien, c'est un nouveau paradigme. Tout en restant, techniquement, une revue, Mon Lapin Quotidien ressemble à s'y méprendre à un journal...Qui parait tous les trois mois. Et qui ne se contente plus de la bande dessinée. MLQ, sur ses 12 ou ses 16 pages grand format (41 x 58 cm), s'est ouvert tous azimuts et notamment à ce que la littérature compte de plus huppé en termes de plumes. Dans ce chaos apparent - mais parfaitement maitrisé par un Rocco aux manettes de la maquette - le lecteur, sidéré par ce déferlement jubilatoire de textes, de typos, de dessins et de bandes dessinées, aura toutes les peines du monde, dorénavant, à faire encore confiance à ses yeux...On en a plein les mains, on en prend plein la gueule, on ne saurait en sortir indemne. Quentin Faucompré et Killoffer en sont les rédacteurs en chef.
Lapinot, les mains derrière le dos, observe dans un cadre un strip de quatre cases : une créature se balade en harmonie avec son petit chien avant d’être terrorisée par un monstre qui finit par la prendre en affection.Un peu d’amour est un recueil de 125 strips dont le premier, placé en couverture de l’album, n’échappera pas à l’œil du lecteur attentif. Faut-il voir dans ce strip initial une allusion à Lapinot, qui subit successivement la haine puis l’amour de Camille, bibliothécaire passionnée ? Car si l’album est constitué de digressions savoureuses, il n’en suit pas moins un fil rouge : l’amitié entre Lapinot et Marc Bolart, un sans-abri fou de littérature dont les textes seront publiés par la maison d’édition Carottes, montée par Lapinot et Camille…Un peu d’amour, c’est aussi beaucoup d’amitié : on retrouve ainsi la répartie cynique de Richard, fidèle compagnon toujours en verve lorsqu’il s’agit de jeter un regard critique sur ses contemporains. Et l’amitié ça compte, car Richard serait prêt à suivre Lapinot jusqu’au bout du monde… ou du moins jusqu’à Ljubljana.
Quel est le point commun entre Galilée, Robert Bresson, Ettore Sottsass, saint François d'Assise et Robert Walser ? Rien a priori, si ce n'est de se retrouver convoqués par Fabio Viscogliosi dans son dernier ouvrage, Cascade. Réflexions métaphysiques, bribes de souvenirs, références au cinéma et à la littérature se trouvent mêlées dans ce livre album haut en couleurs. Les 103 planches du volume constituent autant de tentatives d'arrêter le temps en isolant une idée, un souvenir ou une sensation et fonctionnent comme des variations regroupées sous une même atmosphère colorée. Fabio joueavec des formes aux couleurs franches et aux contours bien délimités pour bâtir des visuels ludiques à la limite de l'abstraction.Un travail qui évoque ses oeuvres à la peinture acrylique. Il met également en scène le fameux âne, alter-ego de papier et personnage récurrent de son univers graphique - figure que l'on retrouve également sur les pochettes de ses albums, car Fabio est également musicien. À la fois livre de notes et de souvenirs, Cascade s'attaque au joyeux chaos de la pensée pour tenter de le mettre en forme(s).Il s'agit de son troisième ouvrage publié par L'Association.
Á l'appel d'un éditeur littéraire allemand, Nicolas Mahler s'est lancé depuis quelques années dans une série d'adaptation en bande dessinée saluées outre-Rhin : Lewis Carroll, Franz Kafka, et deux écrivains autrichiens, Robert Musil et Thomas Bernhard.En choisissant un classique de Thomas Bernhard, Maîtres Anciens, Nicolas Mahler se confronte à un monument, à la Littérature, à l'Histoire et à l'Autriche.Maîtres Anciens met en scène la conversation (à sens unique) entre Atzbacher et Reger, un vieil habitué du Musée d'histoire de l'Art de Vienne. Depuis plus de 30 ans, celui-ci s'assied sur le même banc, deux fois par semaine, en face du même tableau du Tintoret. Sous le regard bienveillant du gardien Irrsigler, il ressasse ses déboires, sa vie routinière et amère, et se répand en diatribes bilieuses sur la médiocrité des artistes, des touristes, de l'Autriche, et de la vie en général.Dans ce chef d'oeuvre de misanthropie, Nicolas Mahler taille et va à l'essentiel, dans une adaptation extrêmement fidèle. Maîtres Anciens étonne par cette rencontre inattendue entre un romancier qui pratique la logorrhée, la répétition, la pulsion dénigrante et le ressassement mélancolique, et un auteur de bande dessinée dont le dessin et l'humour se caractérisent par l'économie de moyens, la finesse, l'usage du silence.Nicolas Mahler confirme ici l'étendue de son talent et l'incroyable subtilité de son oeuvre.
Janvier 1855,Gérard de Nerval est retrouvé pendu aux grilles d'une bouche d'égout. Cette fin tragique aux allures de suicide mal maquillé, a éveillé les soupçons des plus hautes instances. Une brigade littéraire est créée pour enquêter. Les années pas-sent et les agressions, tentatives d'assassinats et notamment les coups de couteau se multiplient aux quatre coins de la France à l'encontre des gens de lettres : Luc Dietrich, René Char, Antonin Artaud.Janvier 1938, c'est au tour de Samuel Beckett d'être sauvagement poignardé, le laissant gravement blessé avec un poumon perforé. La brigade littéraire se rend à son chevet et reprend du service. Pourquoi les lames s'acharnent-elles dans les chairs des meilleures plumes ? Qui sont ces agresseurs anonymes qui disparaissent sans laisser de traces. Hasards, fatalité, complot. Quel sens donner à ce puzzle macabre ?David B. réécrit l'histoire littéraire du début du XXème siècle sur fond de roman noir en explorant les recoins de biographies ignorés des Lagarde et Michard. Hanté par la littérature et les écrivains, le Mon Lapin de David B. est une arborescence de plus à son univers. Dessiné à quatre mains avec Andrea Bruno (connu pour sa collabora-tion à la revue italienne Canicola et ses ouvrages publiés aux Éditions Rackham), les deux dessinateurs se partagent en quinconce, les pages, les cases, dans un va et vient qui rend d'autant plus ténébreuse cette enquête policière.
Qu'est-ce que l'infini ? Comment le définir, le décrire, le dessiner ? Comment en donner une idée ? Voilà une bonne question. Ou pas. Le numéro 8 de Mon Lapin Quotidien sera cette fois (ou pas) sous le thème de l'infini. Car, comme chacun sait, le signe de l'infini n'est jamais qu'un huit tombé par terre (la faute à Killoffer), le nez dans le ruisseau (c'est la faute à Duhoo). Avec, comme à son habitude, le gratin des plumes de la littérature et de la bande dessinée (ici, pas plus de ou pas que de beurre en branche).Dans le désordre et sans exhaustivité : Laurent André, François Ayroles, David B., Alex Baladi, Edmond Baudoin, Thomas Baumgartner, Charles Berberian, Lætitia Bianchi, Denis Bourdaud, Agnès de Cayeux, Éric Chevillard, Jean-Luc Coudray, Fanny Dalle-Rive, Guy Delisle, Julie Doucet, Jean-Yves Duhoo, Florence Dupré la Tour, Sophie Dutertre, Jean Échenoz, Quentin Faucompré, Carole Fives, Jochen Gerner, Dominique Goblet, Emmanuel Guibert, Matti Hagelberg, Killoffer, Joko, Andreas Kündig, Joëlle Jolivet, Étienne Lécroart, Dominique Lestel, Hervé Le Tellier, Chistophe Levaux, Thierry Longé, Mape 813,Clémentine Mélois, Dorothée de Monfreid, Morvandiau, Jérôme Mulot, Muzo, Laure Noualhat, Pablux, José Parrondo, Kai Pfeiffer, Vincent Pianina, Placid, Phileas Pym, Denis Robert, Rocco, Christian Rosset, Érik Satie, Lars Sjunnesson, Rudy Spiessert, Stanislas, Corinne Taunay, Pacôme Thiellement, Jean-Michel Thiriet, Delfeil de Ton, Lewis Trondheim, Vincent Vanoli, Fabio Viscogliosi, Aurélie William Levaux...