En conjuguant au sein d'un même récit les pistes explorées auparavant dans Comme un gant de velours et Ghost World, Daniel Clowes aboutit quinze ans de recherche et nous offre le livre de la maturité. Mêlant observation pointue des sentiments et ambiances à la limite du fantastique, il dresse un époustouflant portrait de l'adolescence en quête d'identité et signe son chef-d'oeuvre. Publié dans son pays par un éditeur de littérature au même titre que les ouvrages d'écrivains contemporains, ce livre a été salué par la critique comme la preuve ( enfin ! ) que la bande dessinée était une écriture à part entière.
Au même titre que les yokaï, ces êtres surnaturels qui peuplent l'univers fantastique de Shigeru Mizuki, le kappa est un personnage issu de la mythologie japonaise. Diablotin anthropomorphe vivant dans les rivières et les étangs japonais, la légende dit qu'il attirait les jeunes filles au fond de l'eau afin de leur prendre leur vertu. Devenu populaire dans la littérature, les mangas et l'animation, son image a évolué au cours du XXème siècle pour finalement incarner un personnage malicieux, sympathique voire bienveillant.Dans Mon copain le kappa, on rencontrait Sampei, un jeune garçon qui ressemble étrangement à un kappa, au point que deux de ces créatures s'y méprennent et l'entraînent avec elles dans leur monde. Sampei en reviendra accompagné d'un espion de son âge, point de départ d'une série d'aventures hilarantes.Dans le dernier volume de cette trilogie, Sampei est menacé par le messager de la Mort, décidé coûte que coûte à emporter le petit garçon dans son royaume. Alors que Sampei et sa mère sont enfin réunis, ce dernier est emporté de l'autre côté du miroir...
dans l'italie des sixties, cinéma giallo et fumetti neri secouent le joug de la décence démocrate-chrétienne et élèvent le mauvais goût au rang d'art populaire.usant au mieux du petit format et du noir et blanc économique des fascicules pour adultes, roberto raviola, alias magnus, peuple ses bandes dessinées érotiques de personnages séduisants et malfaisants qui font passer pour de grands dadais stéroïdés les super-héros des comics américains. la scientifique frieda boher est nécrophile. cette émule lubrique du bon docteur frankenstein se bricole un amant parfait avec des morceaux de cadavres premier choix .c'est ainsi que naît sous son scalpel virtuose, le géant necron, qui se révèlera un cannibale d'une sentimentalité pathétique. d'orgasmes séismiques en carnages homériques, la faiseuse de monstres et sa créature phallique, descendants dépravés de mary shelley, revisitent à grand fracas décors et thèmes de la littérature romantique. alors que triomphent le bon goût et la morale publique, il était temps de ressusciter ce réjouissant avatar du roman gothique et d'enseigner aux petits lecteurs que si la nécrophilie est, comme le dit la doctoresse boher, un mal qui ne pardonne pas, elle permet au moins de passer des moments bien sympathiques.et mort au politiquement correct !
Dans l'italie des sixties, cinéma giallo et fumetti neri secouent le joug de la décence démocrate-chrétienne et élèvent le mauvais goût au rang d'art populaire.Usant au mieux du petit format et du noir et blanc économique des fascicules pour adultes, roberto raviola, alias magnus, peuple ses bandes dessinées érotiques de personnages malfaisants et de salopards séduisants qui font passer pour de grands dadais stéroïdés les super-héros des comics américains. la scientifique frieda boher est nécrophile. cette émule lubrique du docteur frankenstein se bricole un amant parfait avec des morceaux de cadavres premier choix .C'est ainsi que naît sous son scalpel virtuose, le géant necron, qui se révélera un cannibale d'une sentimentalité pathétique. de carnages homériques en orgasmes séismiques, la faiseuse de monstres et sa créature phallique, descendants dépravés de mary shelley, revisitent à grand fracas décors et thèmes de la littérature romantique. alors que triomphent la morale publique et le bon goût, il était temps de ressusciter ce réjouissant avatar du roman gothique et d'enseigner aux petits lecteurs que si la nécrophilie est, comme le dit la doctoresse boher, un mal qui ne pardonne pas, elle permet au moins de passer des moments bien sympathiques.Et mort au politiquement correct !.
David, héros et narrateur de l'histoire, est un jeune homme qui oscille entre la fin de l'adolescence et les prémices de l'âge adulte. Pressé de quit- ter l'un et réticent à entrer dans l'autre, il occupe son temps à s'ennuyer, relisant entre deux conquêtes féminines insatisfaisantes un recueil de bande dessinée réalisé 30 ans plus tôt par le père qu'il n'a jamais connu. Cette atti- tude vole en éclats le jour où il croise la route de Wanda. Ce qui prenait la tournure d'un récit introspectif bascule alors peu à peu dans le cauchemar :Un inconnu tente de l'assassiner, des gens meurent ou disparaissent mysté- rieusement, une guerre bactériologique éclate dans le lointain... et plus rien ni personne ne peut garantir que le monde est ce qu'il paraît être.Mêlant observation pointue des sentiment et ambiances à la limite du fantastique, Clowes dresse un époustouflant portrait de l'adolescence en quête d'identité et signe un véritable chef-d'oeuvre.Publié dans son pays par un éditeur de littérature au même titre que les ouvrages d'écrivains contemporains, ce livre a été salué par la critique comme la preuve (enfin !) que la bande dessinée était une écriture à part entière. Cette nouvelle édition que nous proposons, intègre désormais les cases en couleur présentes dans l'édition originale. L'album sera cartonné avec un dos toilé puis proposé en avant-première au Festival d'Angoulême en présence de Daniel Clowes.
Killing and Dying (Les intrus en VF) révèle les coulisses, les possibilités qu'offre le roman graphique et explore ironiquement la perte, l'ambition créative, l'identité, et les mécanismes familiaux. Avec ce travail, Adrian Tomine (Blonde platine, Scènes d'un mariage imminent) réaffirme sa place, non seulement comme l'un des créateurs de BD parmi les plus reconnus, mais aussi en tant que grande voix de la littérature américaine moderne. Son don pour capter les émotions et son intelligence résonnent ici : le poids de l'amour et de son absence, la fierté et la déception familiales, l'anxiété et l'espoir de vivre au XXIe siècle.Dans six histoires interconnectées, et terriblement drôles, Tomine dessine un portrait silencieux et mouvant de la vie contemporaine. « Amber Sweet » montre l'impact désastreux de la fausse identité dans un monde hyper-connecté ; « Une brève histoire sur une forme d'art plus connue sous le nom d'Hortiscuplture » détaille l'invention et la destruction d'une nouvelle forme d'art en courtes séquences ; « Traduit du japonais », est une vitrine luxuriante et haute en couleur de la narration par l'image ; l'histoire éponyme, « Killing and Dying », aborde la parentalité, la mortalité et l'art du stand-up.Adrian Tomine est un maître du petit mouvement, aussi habile à faire passer les émotions via un changement subtile de l'expression que par l'étirement de paysages colorés. En cela, Adrian Tomine est un digne héritier de Daniel Clowes et de Chris Ware. Le patchwork de Killing and Dying en fait un chefd'oeuvre tendu et réaliste.
Au même titre que les yokaï, ces êtres surnaturels qui peuplent l'univers fantastique de Shigeru Mizuki, le kappa est un personnage issu de la mythologie japonaise. Diablotin anthropomorphe vivant dans les rivières et les étangs japonais, la légende dit qu'il attirait les jeunes filles au fond de l'eau afin de leur prendre leur vertu. Devenu populaire dans la littérature, les mangas et l'animation, son image a évolué au cours du XXèmesiècle pour finalement incarner un personnage malicieux, sympathique voire bienveillant.Dans Mon copain le kappa, premier volume de cette trilogie, on rencontre Sampei, un jeune garçon qui ressemble étrangement à un kappa, au point que deux de ces créatures s'y méprennent et l'entraînent avec elles dans leur monde. Sampei en reviendra accompagné d'un espion de son âge, point de départ d'une série d'aventures hilarantes.Dans ce nouveau volume, Sampei et son ami rejoignent le pays des kappas afin d'accomplir une mission bien particulière. Pour célébrer les 100 000 ans de la race kappa, le roi suprême doit être intronisé parmi ses semblables. Mais pour ce faire, un membre de la communauté doit descendre dans le pays souterrain, combattre 7 monstres et rapporter les 7 joyaux cachés. Depuis toujours, tous les 500 ans, un kappa est désigné pour remplir cette mission dont le succès est seul garant de la survie de la race.Sampei et Kappa sont les heureux élus et d'incroyables aventures attendent les deux compères !
Ce nouveau volume de l'anthologie Robert Crumb rassemble des histoires publiées dans la revue Weirdo, créée avec sa femme, Aline Kominsky, au début des années 80.Elles marquent une évolution du dessinateur vers un style plus réaliste et plus sombre. Crumb y pastiche les Classic Illustrated qui prétendaient donner un vernis de culture aux comics en adaptant en bande dessinée des monuments de la littérature. Ses Klassic Komics utilisent l'imagerie crue et brutale des comics des années 50 pour rendre la violence et le désespoir d'oeuvres littéraires qui le touchent personnellement, comme La Nausée de Sartre ou la biographie de Jelly Roll Morton.Philip K. Dick, Sartre ou Boswell, chacun d'eux représente un aspect de Crumb, qui réalise ici un passionnant autoportrait éclaté. Mais l'ironie n'est jamais loin. Les escapades sexuelles de Boswell, traitées à la façon de Hogarth, sont l'occasion de ridiculiser le décalage entre les prétentions intellectuelles de l'homme et ses pulsions charnelles. Mais c'est avec un sérieux et une compassion inattendues que Crumb reprend 16 des 238 cas de perversions sexuelles recensés par le Psychopathia serualis : Etude médico-légale à l'usage des médecins et des juristes du baron psychiatre von Krafft-Ebing.Le lecteur retrouvera aussi le Crumb érotomane avec Bad Karma, fantasme en roue libre, oscillant entre désir de puissance et haine de soi, suivi d'un hommage étonnant à Bécassine, qui entre ainsi dans le Panthéon masturbatoire de Robert Crumb. Nausea est incontestablement l'un des meilleurs volumes de cette anthologie.
Au même titre queles yokaï, ces êtres surnaturels qui peuplent l’univers fantastique de Shigeru Mizuki, le kappa est un personnage issu de la mythologie japonaise. Diablotin anthropomorphe vivant dans les rivières et les étangs japonais, la légende dit qu’il attirait les jeunes filles au fond de l’eau afin de leur prendre leur vertu. Devenu populaire dans la littérature, les mangas et l’animation, son image a évolué au cours du XXème siècle pour finalement incarner un personnage malicieux, sympathique voire bienveillant.Le jeune Sampei Kawara ressemble étrangement à ces créatures, à tel point que deux kappas en goguette s’y méprennent et l’entraînent de l’autre côté du miroir, point de départ d’une série d’aventures hilarantes.À travers cette trilogie burlesque, qui fait écho à Kitaro le repoussant, sa série culte conçue (... plus tôt, plus tard ,même époque), Shigeru Mizuki renoue avec la tradition du conte populaire dans lequel un enfant - souvent orphelin - parvient à apprivoiser un monstre. Oscillant constamment entre le fantastique et le quotidien, Mizuki joue sur son terrain de prédilection, un mélange des genres dans lequel le conte traditionnel fait la part belle à la critique ironique du Japon contemporain.Derrière l’humour slapstick à tendance scatologique transparaît une véritable empathie pour l’enfant qui ne cesse de se heurter à l’abandon de sa famille. Confronté en accéléré à tous les tourments de l’enfance et de l’âge adulte, hanté par la mort omniprésente tout au long du récit, Sampei trouve son salut dans sa relation avec son copain le kappa, l’autre comme lui.