Michel de La Teigne ne se laisse pas marcher sur les pieds. Surtout pas par ses clients. A 59 ans, cet authentique taxi parisien – vieux jeu, colérique et sûr de lui – abuse de l'agilité de son verbe pour martyriser les bourgeois, célébrités, députés et gens du peuple qui ont le malheur de croiser sa route. Personne ne trouve grâce à ses yeux. Et il a horreur des mioches ! Sauf Alice, sa jeune nièce, qui révèle son humanismetendre mais profondément enfoui.Et puis il y a Alimatou, une prostituée sénégalaise du bois de Boulogne dont il tombe désespérément amoureux... Banquette de veaux, son premier album, compile soixante histoires associant BD et billets d'humeur où la plume de l'auteur pourfend les travers de ses contemporains. Michel de La Teigne publie son journal de bord sur Internet depuis 2017, un travail d'auteur récompensé par la Médaille du taxi décernée en 2020 à l'Hôtel de Ville de Paris pour son implication dans le rayonnement du métier de chauffeur de taxi et l'exemplarité de son action.Cette adaptation en album papier, qui s'appuie sur un lectorat déjà présent, fidèle et prescripteur, s'adresse au grand public.
Voilà réunie, pour la première fois en couleur, l’intégrale des aventures abracadabrantesques du seul et unique héros atomique le plus radioactif de l’univers : Hiroshiman, dessiné par Rifo. Hiroshiman a été publié pour la première fois en 1993 dans le n°39 du mensuel de bandes dessinées Psikopat, puis en albums aux éditions du Zébu. La toute première planche d’Hiroshiman, dessinée en 1991 par Rifo, figure d’ailleurs parmi la galerie de dessins publiée en toute fin du volume 1 de cette intégrale. Hiroshiman est le fruit d’un synopsis absurde et efficace, annonciateur d’un futur apocalyptique. Une espèce de science-fiction d’anticipation complètement barrée. Et, chose étonnante, toujours indémodable et d’actualité. L’humour au second, voire au troisième degré des planches de Rifo dénonce aussi l’absurdité d’une humanité qui a cédé aux avances du nucléaire et qui laisse une planète jonchée de déchets radioactifs. Question énergie, les pouvoirs d’Hiroshiman carburent aux barrettes de plutonium. Au fil des planches, ce super héros, plutôt flegmatique, fait face aux nombreuses menaces qui pèsent sur Mégalopolis. Et y’a du boulot. Dans ce gigantesque labyrinthe urbain surpeuplé, il combat, au moyen de techniques pas toujours très catholiques, des monstres et des mutants sur fond d’humour crade, rythmé par les apparitions aléatoires de paires de seins lascives, car Rifo a aussi un bon œil pour ces choses-là.
Les éditions Rouquemoute publient CONversations, un livre qui compile les meilleurs dialogues entre Jorge Bernstein et des «brouteurs» via les réseaux sociaux, le tout illustré par Fabcaro (Zaï Zaï Zaï Zaï, Et si l'amour c'était aimer ?). L'auteur explique : «Chaque jour ou presque depuis dix ans, je plante une graine de connerie bon enfant sur Facebook et je la laisse pousser dans le terreau fertile des fils d'actualité. La voilà sortie de mon esprit tordu, elle vit sa vie virtuelle et libère mon cerveau pour la suivante».Après avoir parodié les modes d'emploi de meubles en kit dans KÅTALÖG et des photos d'antan dans L'Humour Légendaire, Jorge Bernstein part cette fois-ci à l'assaut de ces «escrocs du web, qui, sous une fausse identité (généralement séduisante et féminine), tente de vous extorquer de l'argent» : «Je reçois régulièrement des messages privés de femmes volages et volubiles m'invitant à faire plus ample connaissance. À la différence de 99 % des personnes saines d'esprit, j'y réponds. Soudain, une connexion s'établit pour ces lointains comptes fictifs. Un couillon crédule semble mordre à l'hameçon. Ils termineront, hélas, noyés dans un océan de réponses sans queue ni tête, de calembours douteux et de blagues potaches, emportés dans des abysses d'absurdités. Ce jeu de dupes a donné naissance à CONversations. Des dizaines d'échanges reproduits sansaucune retouche, qui touchent du doigt l'essence même de notre condition humaine : le grand n'importe quoi.»