Berlin, 1930. La République de Weimar vit ses derniers moments de décadence. Siegfried Mann se travestit dans un cabaret érotique. La tenancière, une naine à monocle, lui voue un amour exclusif. Mais le jeune garçon rêve de gloire et de cinéma. Un casting providentiel le propulse dans les griffes de Hilda von Kroft, autoritaire patronne de la Femdom Produktion. Elle fait du naïf acteur la nouvelle égérie d'un genre très spécial. Siegfried devient la star souffrante de romances sadomasochistes dans lesquelles aucun supplice n'est truqué. Sous la férule des femmes, il hurle avec conviction et vérifie la justesse de cet adage : l'art est une discipline. Cravaché, humilié, torturé, peut-il encore espérer un registre moins éprouvant ?Un choc visuel. Une bande dessinée d'auteur bouleversante de vice et d'originalité, servie par le trait étonnant d'Yxes et la perversion de Christophe Bier. Mieux qu'une contribution à l'univers sadomasochiste, SM le Maudit marque une révolution dans un genre qui donne rarement la suprématie aux femmes et s'offre au passage le luxe d'un hommage au courant artistique de la Nouvelle Objectivité et au cinéma des années 1930 (Marlene Dietrich, Fritz Lang, Tod Browning).
Où l'on retrouve, Beba, cette délicieuse héroïne transgenre, dans l'enfer du cinéma X. Après avoir participé au concours de l'Ultimate Bitch (voir tome 1), Beba devient actrice bondage, tombe amoureuse de Martina, qui tient le rôle de la dominatrice en rouge, et en profite pour faire d'incroyables révélations sur son éducation sexuelle, en particulier sur les premières punitions qu'elle a vécues avec plaisir.Roberto Baldazzini, créateur internationalement reconnu pour la modernité de son art érotique, propose avec ce deuxième volume une réinterprétation à la fois esthétique, mais aussi humoristique, de l'univers de John Willie. L'auteur de Casa HowHard, que Jean-Pierre Dionnet qualifie de « maître » pornographe, fait une nouvelle fois preuve d'une inventivité graphique absolue. Irrésistible. Et tout simplement géniale.
Voyage en profondeurs est un hommage au récit d’aventure et de voyage comme on l’entendait à la fin du XIXe siècle, mais aussi un clin d’œil forcené au cinéma burlesque et d’humour anglo-saxon, et une révérence aux lectures de science-fiction qui ont hanté nombre d’adolescents au siècle dernier. À la différence près que, sur les 160 pages délirantes de cette somme, on y fornique à qui mieux mieux. On y copule à l’intérieur de la capsule qui s’enfonce dans les profondeurs de la Terre. Sur les plages d’un continent perdu. Sur l’île de Lilliput ou encore dans le monde des Amazones.En bref, Voyage en profondeurs est bien un hommage, mais également, sans le moindre doute, une parodie. Et qui dit parodie, dit humour ! L’histoire n’en manque pas. Si les charmes irrésistibles des héros sont sans cesse convoqués, les situations dans lesquelles ils peuvent les mettre en action sont, elles, hilarantes. Enfin, cerise sur le cake, le dessin réaliste est franchement à la hauteur des enjeux. Les créateurs de Chambre 121 (un succès dans toutes les bonnes librairies) s’en donnent ici à cœur joie. Alors, n’attendez plus pour sillonner les profondeurs de ce roman graphico-sexuel !