Le kacapi suling est l'un des principaux styles de musique de la région Sunda, à l'Ouest de Java. Une musique au charme envoûtant comme le fait entendre cet enregistrement qui se construit à partir du kacapi, instrument de la famille des cordes pincées et de la flûte suling qui apporte une note contemplative.
Louisa Bey (voc), Olivier Louvel (g,dobro,mandoline) Alexandre Saada (p,Rhodes & Wurlitzer) Gilles Coquard (b), Xavier Desandre-Navarre (perc,dr) Invité : Hervé Meschinet (fl) Le parcours de cette artiste est éclectique. Cumulant les talents d'auteur, compositeur et chanteuse de jazz, Louisa Bey (nom de scène choisi en hommage à Abbey Lincoln) a étudié le piano classique, a pris le temps d'obtenir un DEA de droit communautaire, d'acquérir une expérience professionnelle dans la communication, puis a commencé en 2002 les cours de l'école Atla et notamment le jazz vocal se découvrant alors une passion pour cette musique qui lui permet d'exprimer et d'interpréter les émotions qui trouvent écho en elle. En octobre 2002, une rencontre est déterminante : celle de Frédéric Charbaut et de Donatienne Hantin, organisateurs du Festival Jazz à Saint- Germain-Des-Prés où Louisa donne son premier concert en 2003. Puis elle part à Tanger pour le festival Tanjazz où elle rencontre le pianiste Nico Morelli qui l'accompagne et l'encourage à lui présenter ses compositions. Il est trop tôt pour que ces deux-là travaillent ensemble, mais ce n'est qu'une question de temps...Louisa s'entoure alors du pianiste Alexandre Saada et de sa rythmique (Laurent Sériès à la batterie et Jean-Daniel Botta à la contrebasse). Après quelques concerts donnés à Paris, une nouvelle aventure Tanjazz s'annonce en mai 2004. Le quartet apprend à se connaître et l'expérience de la grande scène de la Mandoubia à Tanger restera pour tous, un grand moment. Suivent alors les clubs parisiens : le Sunside, les Sept Lézards, l'Archipel, le Café Universel, et les festivals Jazz à Saint- Germain-des-Prés et Jazz à Vienne. Le thème de Turning Me Jazz est tourné vers l'espoir et le jeu, sans perdre de vue les petites noirceurs de la vie. « Mon discours est de ne pas juger; d'exprimer par ma voix, mes textes et ma musique d'autres vies qui ne sont pas les miennes, et d'essayer d'en comprendre les émotions. Je recherche un discours universel via une multitude d'individualités. » Un jazz au caractère folk et pop autour d'une formation dont le socle est la guitare (Olivier Louvel). Le travail s'articule autour des compositions de Louisa Bey, inspirées par des artistes tels Herbie Mann, Gil Scott Heron, Joni Mitchell ou Nick Drake. L'ensemble puise sa source dans les « seventies » avec le choix d'un son plus ample et plus profond, grâce à la présence de la basse électrique, des percussions, du Rhodes, du Wurlitzer, et de la flûte. Nouvelles compositions, nouvelle formation pour ce disque dont la direction artistique a été assurée par Olivier Louvel.