Deux des oeuvres les plus populaires du répertoire classique réunies sur un seul CD. Une version électrique de Shéhérazade par l'Orchestre Philharmonique d'Israël sous la direction du très prometteur Ryan McAdams est ici couplée à une interprétation époustouflante du célèbre Concerto pour Guitare de Rodrigo par Angel Romero.
Deuxième album d'Amestoy Trio, après Le Fil, voici Sport & Couture. « Vous croyez écouter un disque de musette ou de jazz manouche avec accordéon, guitare et basse. Et peu à peu, c'est autre chose qui vous arrive aux oreilles... Un univers singulier et chaleureux, une musique jubilatoire et enjouée, qui chante et enchante, qui s'envole légère et pleine de bonheur...»
Le talentueux Daby Balde, fêté dans toute l'Afrique de l'Ouest, est de retour, avec ses mélodies doucement hypnotiques, aux rythmes légers et chantants. L'album, inspiré de la musique jouée par Daby Balde dans son club de Dakar, Le Marigot, regroupe d'étonnantes compositions basées sur les traditions Fula (sud du Sénégal) et les harmonies somptueuses de la kora ouest-africaine, du balafon et de la guitare acoustique.
Mettez ce disque sur votre platine : sans attendre, la magie opère. Les mélodies jaillissent comme l'eau vive, riches, sinueuses, ondoyantes...Les rythmes syncopés et entrainants, les percussions acoustiques voluptueuses et les cocottes de guitare sont véritablement hypnotiques, tout comme la beauté d'un chant souvent fascinant et mélancolique. Le message délivré est pourtant positif, et la musique de ces Touaregs transportent vers un « desert blues » originel et universel. Un diamant noir qui brille de tous ses feux, une musique essentielle, dépouillée de tout artifice, qui va droit au coeur et à l'âme.
On l'a découvert aux côtés de Bill Frisell il y a une douzaine d'années. On avait immédiatement apprécié la clarté et le lyrisme de son jeu. De qui s'agit-il ? Du trompettiste Ron Miles. Le voici aujourd'hui entouré du prolifique Bill Frisell à la guitare (longue collaboration entre les deux musiciens) et du batteur Brian Blade. Le répertoire est centré autour des compositions du trompettiste, avec des reprises de standards de Duke Ellington, Henry Mancini et Bix Beiderbecke. Cet album s'inscrit aux côtés de meilleures productions phonographiques de trois musiciens très inspirés. Comme l'écrivait récemment Jazz Times : « Ron Miles est l'un des tous meilleurs trompettistes de jazz au monde. Je ne vois aucune raison pour qu'il ne devienne pas un nom majeur de la scène jazz ».
Quelques notes de Houdou (guitare traditionnelle malienne) et une mélopée envoûtante entendues au marché central de Bamako m'ont fait tendre l'oreille. La chanson s'appelait Gambari. Il fallait que je sache d'où venait ce son. Je suis donc remonté jusqu'à sa source à 750 kilomètres au nord dans la région de Mopti, à Konsa, village natal de Bara Sambarou, l'auteur de Gambari. Bara Sambarou est le patron des Griots peul. Les témoignages de ses amis, voisins et producteurs, ainsi que son propre récit de sa vie, m'ont fait découvrir que derrière cette musique d'une rare et sauvage beauté se cachait un artiste et un personnage exceptionnels, un Grand Griot respecté et admiré de tout le peuple peul. Accompagnés du son de Gambari, c'est à ce voyage et à cette découverte que je vous invite.
Peg Carrothers n’est pas chanteuse. Elle est bibliothécaire, mère de famille, femme de. Et pourtant, elle chante depuis toujours. Enfant, elle complète brillamment des études de chant classique. Jeune fille, elle écume les clubs de Minneapolis, sa ville natale, en compagnie des musiciens locaux dont les noms n’ont pas encore traversé l’Atlantique, Jay Epstein, Chris Bates, Adam Linz, Dean Magraw et celui qui va devenir son mari, Bill Carrothers. Elle participe donc aux projets de Bill, Armistice 1918, Playday, Sunday Morning, et aux voices that are Gone du violoncelliste Matt Turner. Ici, elle chante ceux qu’elle aime. Stephen Foster bien sûr, mais aussi Aerosmith, les Rolling Stones, Johnny Nash, Michel Legrand et Boe Harbison, l’auteur de Edges of My Mind. Boe est mort il y a quelques années. Il était voisin et ami des Carrothers à Mass City dans la péninsule nord du Michigan, en face du Lac Superieur. Boe n’était pas guitariste, mais il a joué de la guitare et écrit des chansons toute sa vie. Comme quoi
Née à Mogadishu de père italien et de mère éthiopienne, Saba s'inscrit à la jonction des cultures africaines et européennes. Connue comme actrice en Italie, elle fait avec Jidka (« La ligne ») ses débuts de chanteuse. En explorant avec sensibilité et douceur les liens entre la Somalie et l'Italie, elle mêle les guitares acoustiques et les koras avec des rythmes traditionnels africains aux sons plus contemporains. Elle raconte son histoire, son identité multiculturelle et ses nombreuses influences. Elle chante principalement dans sa langue maternelle, un dialecte parlé dans le quartier Reer Xamar de Mogadishu. Plusieurs chansons décrivent les luttes féministes en Somalie : I Sogni est l'histoire d'une femme qui quitte son village pour la grande ville à la recherche d'une vie meilleure, tandis que Melissa parle de celles qui ont échappé à la guerre civile et qui traversent le désert à la recherche de liberté. Quant à Je Suis Petite, il raconte l'Afrique et toutes les souffrances du continent. D'autres morceaux chantent l'amour et l'importance de vivre le moment présent, tandis qu'Hanfarkaan évoque les esprits de ceux que nous avons perdus. Saba est entourée par son ami de longue date le Camerounais Taté Nsongan au djembé, à la guitare et aux percussions, le Sénégalais Lao Kouyate à la kora, et Felix Moungara au chant. L'album est produit par le musicien et compositeur bien connu Fabio Barovero, le fondateur de Mau Mau et de La Banda Ionica.
Sonny Landreth est l'un des plus grands joueurs de guitare slide actuel et à ce titre a collaboré avec de nombreux artistes : Clifton Chénier (son premier mentor), John Hiatt, Bonnie Raitt, Alain Bashung ('Osez Joséphine', 'J'écume', 'Volutes'), Stephan Eicher ('Carcassonne', '1000 Vies'), Elliott Murphy, John Mayall ('A Sense Of Place'), Mark Knopfler ('Golden Heart'), etc. Il est né à Canton dans le Mississippi le 1er février 1951 et a émigré très tôt à Lafayette où il devient un « session man » très recherché. Imprégné de culture louisianaise, il intègre facilement dans ses compositions des styles cajuns tels le zydeco ou le swamp. John Hiatt le repère assez rapidement et lui donne sa chance dans son groupe. Son style inimitable lui assure une reconnaissance chez ses pairs à commencer par des musiciens de stature internationale tels que John McLaughlin, Eric Clapton, Mark Knopfler, etc. Passé maître dans l'art de la 'slide guitar', grâce à un jeu arachnéen époustouflant, Sonny Landreth est également chanteur, auteur, compositeur, porteur de l'âme du Sud profond de l'Amérique : le blues. Ce onzième album solo est très différent de ce que le maître a déjà enregistré : il s'agit d'un album totalement instrumental. Les influences sont très diverses : sonorités ibériques, improvisations bouillonnantes entre rock et jazz, grooves jamaïcains, harmonies classiques, swing Zydeco... Un album sans frontière, enregistré en compagnie d'excellents musiciens, qui respire l'amour de la musique et dont la richesse surprend et tient en haleine à chaque écoute. A noter la participation de Joe Satriani (le solo féroce sur « Gaia Tribe ») et du virtuose de retour Eric Johnson (« Passionala »).
Ce groupe californien symbolise la rencontre entre Phnom Penh et Long Beach, et donc celle des ténèbres du Mékong et d'un joyeux groove surf... Le groupe a été fondé en 2001 par les frères Holtzman, Zac (guitare) et Ethan (claviers), deux amoureux du Cambodge et de sa pop locale des années 60 et 70. En 1997, Ethan avait voyagé en Asie et il avait rapporté des cassettes des artistes de la période pré-Pol Pot (entre 1975 et 1991, les artistes cambodgiens furent systématiquement éliminés). Les deux frères ne comprenaient pas les textes, mais ils ont tout de suite adoré la musique, mélange de pop sixties, de rock psyché, de jazz, de tropicalia brésilienne, de bollywood et de surf. Avec un vieil ami batteur, ils se mettent en quête d'une chanteuse, et découvrent Cchom Nimol dans un restaurant cambodgien. Elle raconte : « Je suis née au Cambodge en 1980, juste avant que les Vietnamiens n'envahissent le pays. Après un séjour en Thaïlande dans un camp de réfugiés, je suis revenue en 93 et un peu plus tard j'ai commencé à chanter dans des restaurants et à donner beaucoup de concerts de musique traditionnelle khmer. En 2000, invitée par des amis aux Etats-Unis. j'ai tout de suite eu envie de m'y installer. Et j'ai rencontré les frères Holtzman. Je ne comprenais pas grand-chose à l'anglais, mais leur initiative était tellement incroyable que je me suis immédiatement impliquée dans le groupe. » Dengue Fever s'est adjoint les services d'un bassiste et d'un saxophoniste, et le groupe est devenu un sextet. Aujourd'hui, Ils sont considérés comme l'un des meilleurs groupes live de la côte californienne. En 2006, ils ont même remporté un triomphe au Cambodge, ce qui n'est pas rien pour des Blancs interprétant à leur manière des chants khmers ! Un an plus tard, ils étaient invités au Womad et Peter Gabriel décidait de les signer sur son label. Le résultat est ce Venus On Earth, cocktail unique de pop world inclassable dont Real World a le secret.
Louisa Bey (voc), Olivier Louvel (g,dobro,mandoline) Alexandre Saada (p,Rhodes & Wurlitzer) Gilles Coquard (b), Xavier Desandre-Navarre (perc,dr) Invité : Hervé Meschinet (fl) Le parcours de cette artiste est éclectique. Cumulant les talents d'auteur, compositeur et chanteuse de jazz, Louisa Bey (nom de scène choisi en hommage à Abbey Lincoln) a étudié le piano classique, a pris le temps d'obtenir un DEA de droit communautaire, d'acquérir une expérience professionnelle dans la communication, puis a commencé en 2002 les cours de l'école Atla et notamment le jazz vocal se découvrant alors une passion pour cette musique qui lui permet d'exprimer et d'interpréter les émotions qui trouvent écho en elle. En octobre 2002, une rencontre est déterminante : celle de Frédéric Charbaut et de Donatienne Hantin, organisateurs du Festival Jazz à Saint- Germain-Des-Prés où Louisa donne son premier concert en 2003. Puis elle part à Tanger pour le festival Tanjazz où elle rencontre le pianiste Nico Morelli qui l'accompagne et l'encourage à lui présenter ses compositions. Il est trop tôt pour que ces deux-là travaillent ensemble, mais ce n'est qu'une question de temps...Louisa s'entoure alors du pianiste Alexandre Saada et de sa rythmique (Laurent Sériès à la batterie et Jean-Daniel Botta à la contrebasse). Après quelques concerts donnés à Paris, une nouvelle aventure Tanjazz s'annonce en mai 2004. Le quartet apprend à se connaître et l'expérience de la grande scène de la Mandoubia à Tanger restera pour tous, un grand moment. Suivent alors les clubs parisiens : le Sunside, les Sept Lézards, l'Archipel, le Café Universel, et les festivals Jazz à Saint- Germain-des-Prés et Jazz à Vienne. Le thème de Turning Me Jazz est tourné vers l'espoir et le jeu, sans perdre de vue les petites noirceurs de la vie. « Mon discours est de ne pas juger; d'exprimer par ma voix, mes textes et ma musique d'autres vies qui ne sont pas les miennes, et d'essayer d'en comprendre les émotions. Je recherche un discours universel via une multitude d'individualités. » Un jazz au caractère folk et pop autour d'une formation dont le socle est la guitare (Olivier Louvel). Le travail s'articule autour des compositions de Louisa Bey, inspirées par des artistes tels Herbie Mann, Gil Scott Heron, Joni Mitchell ou Nick Drake. L'ensemble puise sa source dans les « seventies » avec le choix d'un son plus ample et plus profond, grâce à la présence de la basse électrique, des percussions, du Rhodes, du Wurlitzer, et de la flûte. Nouvelles compositions, nouvelle formation pour ce disque dont la direction artistique a été assurée par Olivier Louvel.