Attention, album réservé aux cours tendres. Partie discographique d'un ambitieux projet multimédia (CD et livre de photographies) consacré aux joies de la maternité, Miracle est d'un rose bonbon à la hauteur des photos d'Anne Geddes illustrant l'ouvrage homonyme. « Miracle », « A Mother's Prayer » (version solo d'un chanson chantée en duo avec Andrea Bocelli) et la version célinedionesque du « Loup, la biche et le chevalier » (plus connue sous le nom de « Une chanson douce ») d'Henri Salvador sont parmi les sommets d'un album si débordant d'amour et de tendresse qu'il est conseillé d'avoir soit-même des enfants pour ne pas mourir d'indigestion de sucre. Les 14 merveilleuses mélodies composant ce disque feront fondre les âmes sensibles; tant pis pour les autres !
Été 1963... Une jeune fille de dix-sept ans, Frances Houseman dite Baby (Jennifer Grey), débarque avec sa famille bourgeoise dans un village de vacances. Alors qu'elle commence à trouver le temps long entre les activités puériles proposées par les animateurs du club et les soirées dansantes un peu guindées, Baby découvre dans l'enceinte même de l'établissement une salle de danse clandestine, fréquentée par les adeptes du Dirty Dancing. Avec l'aide de Johnny Castle (Patrick Swayze), le beau professeur de danse dont elle tombe amoureuse, l'adolescente va s'initier en cachette à la pratique de cette danse sexy et sulfureuse... Succès phénoménal de l'année 1987 aux Etats-Unis, Dirty Dancing, réalisé par Emile Ardolino, est devenu avec le temps un film culte pour de nombreux aficionados de la danse en général et de Patrick Swayze en particulier. Il est vrai que l'acteur, ayant acquis par le passé une solide formation de danseur, s'y déhanche avec une conviction qui force le respect. Sa partenaire, Jennifer Grey (la fille de Joel Grey, l'inoubliable maître de cérémonie de Cabaret) est bien moins sexy, mais se révèle néanmoins parfaite dans ce rôle d'adolescente en fleur à laquelle toutes les jeunes filles peuvent s'identifier. Certes, le film ne brille pas grâce à son scénario, qui multiplie à l'envi incohérences et clichés, mais réserve de belles séquences de danse, chorégraphiées par Kenny Ortega. Curieusement, bien que Dirty Dancing soit principalement illustré par des tubes des années 60, c'est avec sa chanson originale, créée spécialement pour le film, qu'il a remporté l'Oscar en 1988.