> Anne Gastinel, best seller du catalogue naïve, présente son quinzième disque, le premier ayant été enregistré il y a tout juste 20 ans ! > Un duo à l'entente remarquable qui se produit très souvent sur scène. Maturité, fidélité, respiration commune, pour un véritable duo de musique de chambre. > Un magnifique programme de musique française qui est leur langue maternelle ! > Un monument de la musique de chambre : la sonate de Franck, sublimée et renouvelée par la profondeur du violoncelle.
Nouvelle signature Naïve, et pour leur premier enregistrement, le ténor et chef d’orchestre Emiliano Gonzalez Toro et I Gemelli font revivre l’œuvre de Chiara Margarita Cozzolani, compositrice et religieuse à Milan (dans un couvent attenant au Duomo) et contemporaine de Cavalli, Strozzi et Ferrari, au XVIIe siècle. Un office de Vêpres spécialement reconstruit pour le disque, auquel Emiliano Gonzalez Toro apporte une lumière résolument vibrante, humaine, intense et spirituelle. Plus qu’une (re)découverte, une véritable révélation.
Après de nombreux albums Jazz en solo, trio et quintet multi-récompensés et de nombreux prix, Baptiste Trotignon se tourne maintenant vers la chanson qu'il évoque de deux façons : soit en en reprenant certaines (Brel, Barbara, Gainsbourg.) le plus souvent en solo, soit en en composant et en les interprétant avec des artistes invités comme Jeanne Added, Monica Passos ou encore Miossec avec qui il co-signe des titres et la grande Melody Gardot. Le résultat est surprenant : Un album de grande et un des grands disque de l'année. Singles radios : Mon Fantôme ( avec Melody Gardot ) Palavas les Flots ( avec Miossec)
Pour son nouveau livre-disque, Jordi Savall nous entraîne sur les traces d'une dynastie qui a cultivé plus qu'aucune autre les excès et la beauté. Le simple énoncé du nom de Lucrèce Borgia - en couverture - suffit à résumer toute une époque... L'aventure débute dès le XIIIème siècle près de Valencia dans le sud de l'Espagne, culmine à Rome en 1492 avec l'élection du papeAlexandreVI, et trouve sa conclusion en 1671 avec la canonisation de Francesco Borgia. Cette fresque de la puissance, du scandale et de la béatitude nous permet de retrouver la fine fleur des compositeurs européens : Guillaue Dufay, Josquin des Prez, Cristobal de Morales... Ce magnifique livre-CD contient 3 disques et un DVD bonus, qui permet de découvrir les coulisses de cet enregistrement appelé à faire date.
Après un premier album Coline paru fin 2012, et une tournée qui vit le groupe passer par les Francofolies de la Rochelle, le Printemps de Bourges ou encore la Gaité Lyrique, Baden Baden est de retour en 2015 avec Mille éclairs. Dans ce nouveau disque, composé à Paris et au bord de la Manche, le leitmotiv du groupe se précise : capturer les émotions, suivre son instinct, et sublimer sa singularité. Le choix de la langue maternelle s'impose comme une évidence pour donner davantage de sens et de résonance à ce climat rêveur et contemplatif. Dans Mille éclairs il sera question d'errance nocturne, d'ivresse, du besoin de l'autre, de l'absence, mais aussi de la fuite, et de la recherche des grands espaces. Plus que jamais, Baden Baden nous livre des chansons qui cristallisent les émotions et l'intime.
« Le compositeur m’a toujours attirée par sa folie, sa « patte » très particulière, et j’ai toujours aimé m’abandonner à sa musique. Je m’en sens très proche. Bien que Schumann soit un des compositeurs qui m’apportent le plus, j’ai attendu longtemps avant de le jouer « sérieusement ». Je crois que je ne voulais pas risquer d’être déçue par rapport à moi-même... La Fantaisie était l’apothéose de cette rêverie. J’ai donc construit ce programme autour d’elle. Quant aux Scènes d’enfants, je jouais souvent en bis la pièce Le Poète parle, que je trouve d’une puissance extraordinaire - ce pouvoir de quelques notes me bouleverse. J’aime particulièrement, dans un disque, prendre l’auditeur par la main et partir en lui montrant le plus de choses possibles. à partir de la Fantaisie, je vais vers les tout débuts de Schumann avec les Variations Abegg puis je suis le déroulement des courtes pièces aux atmosphères variées qui font les Scènes d’enfants. Le voyage musical a besoin de ces contrastes et Schumann en tire l’essence de l’émotion. »
À l’heure d’aborder l’épreuve du deuxième album, les deux frères Verleysen ont fait de leur mieux pour échapper à la malédiction qui veut qu’il s’agisse d’un moment difficile de la vie d’un groupe. Partis avec l’idée d’enregistrer la suite d’un premier album, Time For a Change, salué unanimement, Elephanz a préféré prendre un chemin de traverse. À l’arrivée, le groupe aura su accomplir une avancée bien plus importante qu’il ne l’aurait imaginé. En cherchant à confectionner le meilleur disque possible, les deux frères se sont découverts une audace qu’ils ne soupçonnaient pas au départ. Epuisés physiquement par des mois de route, ils ont choisi de s’isoler et de créer. C’est en hiver, dans un petit appartement du Calvados, que les morceaux ont vu le jour. Plutôt que de capitaliser sur le succès de leur premier album en multipliant les contacts avec des producteurs extérieurs et diverses personnes du métier de la musique, c’est à deux et exclusivement à deux qu’ils sont arrivés au bout d’une aventure douloureuse, longue et compliquée mais tellement gratifiante à l’arrivée. Les 2 frères ont mis au point les sonorités audacieuses de chansons déjà inoubliables. Une musique sombre et riche en textures inédites. Armé de nouveaux outils, dont un clavier analogique aisément transportable en sac à dos, et de nombreux plug-ins, Elephanz a bâti un son neuf. Avec un souci constant : ne pas surcharger inutilement les morceaux. Un travail d’épure exigeant qui uidi e considérablement la production des titres. Au mixage, Pierrick Devin apporte une cohérence qui faisait défaut à un premier album mixé de part et d’autre. S’ils ont retenu une leçon de leur premier disque, c’est bien celle-là : privilégier l’homogénéité par-dessus tout. Ainsi que le partage des tâches. Maxime participe ici pour la première fois à l’écriture des textes. Avec la patte qui donne sa singularité à la formule Elephanz : des mélodies lumineuses, tout droit sorties de la pop, au service de textes souvent noirs. Un oxymore payant une fois encore, notamment sur la chanson The Catcher in the Rye, joyeusement désespérée. Plus posé et serein que son prédécesseur, ce nouvel album s’appuie sur des batteries programmées qui confèrent un aspect plus intérieur, quasi énigmatique aux compositions. La production soignée du duo nimbe les chansons d’un voile mystérieux qui nécessite plusieurs écoutes avant de percer la densité des sons mis en uvre ici. Les guitares rasent les murs, torturées par Jonathan qui a voulu leur faire subir mille outrages plutôt que se satisfaire d’accords plaqués. Sur I Feel Love, un Vocoder fait même son apparition, ce qui n’est pas la moindre des surprises d’un album qui fera valser notre mélancolie tout l’automne. Pour la première fois, le groupe a décidé de chanter dans la langue d’Etienne Daho. Sur une poignée de titres, Maxime et Jonathan font claquer leurs mots choisis avec la finesse de nos meilleurs paroliers.
À l’heure d’aborder l’épreuve du deuxième album, les deux frères Verleysen ont fait de leur mieux pour échapper à la malédiction qui veut qu’il s’agisse d’un moment difficile de la vie d’un groupe. Partis avec l’idée d’enregistrer la suite d’un premier album, Time For a Change, salué unanimement, Elephanz a préféré prendre un chemin de traverse. À l’arrivée, le groupe aura su accomplir une avancée bien plus importante qu’il ne l’aurait imaginé. En cherchant à confectionner le meilleur disque possible, les deux frères se sont découverts une audace qu’ils ne soupçonnaient pas au départ. Epuisés physiquement par des mois de route, ils ont choisi de s’isoler et de créer. C’est en hiver, dans un petit appartement du Calvados, que les morceaux ont vu le jour. Plutôt que de capitaliser sur le succès de leur premier album en multipliant les contacts avec des producteurs extérieurs et diverses personnes du métier de la musique, c’est à deux et exclusivement à deux qu’ils sont arrivés au bout d’une aventure douloureuse, longue et compliquée mais tellement gratifiante à l’arrivée. Les 2 frères ont mis au point les sonorités audacieuses de chansons déjà inoubliables. Une musique sombre et riche en textures inédites. Armé de nouveaux outils, dont un clavier analogique aisément transportable en sac à dos, et de nombreux plug-ins, Elephanz a bâti un son neuf. Avec un souci constant : ne pas surcharger inutilement les morceaux. Un travail d’épure exigeant qui uidi e considérablement la production des titres. Au mixage, Pierrick Devin apporte une cohérence qui faisait défaut à un premier album mixé de part et d’autre. S’ils ont retenu une leçon de leur premier disque, c’est bien celle-là : privilégier l’homogénéité par-dessus tout. Ainsi que le partage des tâches. Maxime participe ici pour la première fois à l’écriture des textes. Avec la patte qui donne sa singularité à la formule Elephanz : des mélodies lumineuses, tout droit sorties de la pop, au service de textes souvent noirs. Un oxymore payant une fois encore, notamment sur la chanson The Catcher in the Rye, joyeusement désespérée. Plus posé et serein que son prédécesseur, ce nouvel album s’appuie sur des batteries programmées qui confèrent un aspect plus intérieur, quasi énigmatique aux compositions. La production soignée du duo nimbe les chansons d’un voile mystérieux qui nécessite plusieurs écoutes avant de percer la densité des sons mis en uvre ici. Les guitares rasent les murs, torturées par Jonathan qui a voulu leur faire subir mille outrages plutôt que se satisfaire d’accords plaqués. Sur I Feel Love, un Vocoder fait même son apparition, ce qui n’est pas la moindre des surprises d’un album qui fera valser notre mélancolie tout l’automne. Pour la première fois, le groupe a décidé de chanter dans la langue d’Etienne Daho. Sur une poignée de titres, Maxime et Jonathan font claquer leurs mots choisis avec la finesse de nos meilleurs paroliers.
La Vierge noire de Montserrat accompagne Jordi Savall depuis l'enfance et les étés en montagne, le Llibre Vermeil jalonne son travail avec Montserrat Figueras. C'est dire combien les deux inspiratrices pèsent sur ce second enregistrement (live) du Livre vermeil, offert à la fois en CD et DVD (à privilégier). Le codex à couverture rouge constitué dans l'abbaye catalane à la fin du XIVe siècle rassemble d'amples textes liés à la vie ecclésiastique et au pèlerinage de tous ceux qui étaient « arrivés au monastère de la Vierge noire de Montserrat à la recherche d'espoir dans cette vie et pour s'assurer aussi du bonheur dans l'autre » (Jordi Savall). Il est particulièrement précieux pour sa mince mais considérable partie musicale : sur onze pages, le chansonnier présente dix pièces (douze à l'origine) très simplement notées, pour lesquelles l'interprétation est forcément recréation. La notice passionnante de Josep M. Gregori plonge le lecteur dans l'aventure rocambolesque du recueil et le symbolisme numérique des structures mélodiques, retenons?en la variété relative des formes musicales sur des textes en latin ou catalan : unissons, canons à deux ou trois parties, virelais avec refrain, « goigs » ou « joies » mariales à l'écriture plus complexe, danse macabre ternaire conclusive. Les rares didascalies indiquent des chansons à danser en rond (« a bail redon »), des mélodies sans texte suggèrent l'emploi d'instruments (éternel débat... ). Quelques lignes précisent l'intention de l'ouvrage, destiné à l'usage populaire des pèlerins. Mais pourrions?nous apprécier, aujourd'hui et au disque, si loin de ce contexte, leur ferveur sans fard ? Dès sa première intégrale mythique de 1979 à Saintes (Thomas Binkley et Gregorio Paniagua l'avaient précédé en 1966 et 1968), Jordi Savall mettait en timbres (chanteurs solistes, plusieurs choeurs et instruments) un Llibre Vermeil opulent, à la ferveur inoubliable. Pourquoi prendre le risque d'un second legs ? Dans ce concert de novembre 2013 en hommage à Montserrat Figueras, la conception globale n'a pas fondamentalement évolué, hormis l'effectif vocal, réduit à onze chanteurs. Paradoxalement, alors même qu'elle perd de facto la profondeur de champ propre aux cinq choeurs de 1979, cette capella de solistes, associée à une réalisation instrumentale souvent plus touffue, ne parvient pas à offrir une polyphonie transparente et déliée (par exemple dans Stella splendens). Les compagnons fidèles des anciens et des nouveaux jours entourent Savall, à la voix (Maria Cristina Kiehr recueillant la lourde responsabilité de suppléer l'absente) et aux instruments (Marq, Lawrence?King, Biffi, Canihac, Lassalle, Güngör, Estevan... ). La pratique des pèlerins justifiait la forme répétitive des différentes pièces, à laquelle le concert contemporain, surtout non scénographié, est beaucoup moins favorable. Savall « habille » le matériau initial avec adresse, variété opulente des timbres, perfection des équilibres, improvisations de liaison, virtuosité. En totale opposition avec la fête populaire et fervente récemment offerte par Bruno Bonhoure (Paraty, cf. no 627), le pèlerinage princier de Savall est impeccablement réglé, et d'une mélancolie qui tourne à la tristesse infinie, décelable (au DVD) sur les visages rivés à la partition. Revenez au Llibre Vermeil de 1979, écoutez Polorum regina, sa liberté agogique, son allure déliée, rayonnante, devenu esthétisme nostal-gique. Ou encore Ad mortem festinamus, danse macabre déjà symphonique mais ricanante, aujourd'hui désespoir virtuose et grinçant. Un ange est passé, il a oublié de revenir.