Dans la première partie de ce recueil, plus de cinq ans ont passé depuis qu'Hiroshima a été ravagée par la bombe atomique. La vie reprend son cours et Gen, devenu adolescent, s'interroge désormais sur son avenir. Il va faire une rencontre décisive, celle de l'homme qui va lui enseigner le dessin. Instinctivement, il devine qu'il a trouvé là un moyen de faire connaître au monde l'horreur qu'ont subie les habitants d'Hiroshima.Dans la deuxième partie, nous sommes au printemps 1953, Gen a quinze ans et va vivre son premier grand amour, dans un pays qui se relève doucement, redressant son économie sur fond de guerre de Corée. Mais les séquelles de la bombe sont encore multiples et bien réelles. Gen et ses compagnons ne sont pas au bout de leurs souffrances...
L’Argentine, pays neuf s’il en est, est un pays de mythes : Evita, le Che, Gardel ou Maradona en témoignent suffisamment. Simon Radowitzky est l’un de ces mythes. Si sa légende n’est pas vraiment arrivée jusqu'à nous en Europe, c’est que il a tout fait pour se faire oublier, pour se fondre dans la masse, jusqu’à changer de nom uniquement pour devenir anonyme. Pourtant, il n’y eut jamais en Argentine d’effort collectif de la classe populaire aussi massif que la campagne pour la libération de Radowitzky. Simon a passé les premières années de sa vie dans un village misérable au sud de Kiev. Issu d’une famille juive pauvre, qui doit fuir le village sur lequel s’abat la répression des cosaques, l’enfant de dix ans, après un très bref passage par une école juive rabbinique où il a tout juste le temps d’apprendre à lire, échoue au travail. Et le travail en ce tout début du 20e siècle n’est pas très différent de l’esclavage.
F. n'arrive pas à tomber amoureux. Il sait que s'il s'adresse à A., une inconnue surgira de la foule pour luisusurrer : « Et moi alors ? » Alors, il s'enfuit avec A. sur une île déserte. Mais cette île, où il a passé toutes ses vacances, regorge de souvenirs d'enfance. À nouveau, F. est submergé par cette voix qui lui hurle : « Ne m'oublie pas ! » C'est là qu'il décide de ne plus fuir et de plonger au plus profond de sa mémoire pour mettre un visage sur cette inconnue. Pour en avoir le cœur net. Mais la vérité dépassera de loin tout ce qu'il aurait pu imaginer... Jazz ne parle pas de musique. Jazz c'est le chemin endiablé et sinueux qu'emprunte F. pour retrouver l'amour parmi tous les sentiments qui l'assaillent. Au programme : une île déserte, des souvenirs d'enfance en vrac, des monstres marins en pagaille, une mauvaise conscience opiniâtre... et en avant la musique !Jazz est un premier album. Qu'on sent longuement maturé. Le trait de Fano Loco est tour à tour délicat, drôle, toujours subtil et précis. Très personnel, il sert un propos qui ne l'est pas moins. À des souvenirs qu'on devine d'inspiration autobiographique, il mêle une réflexion impitoyable et pleine d'auto-dérision sur les apparences, leur tyrannie et les obsessions qu'elles engendrent. Obsessions qui confinent à la folie, qui, pour être douce, n'en est pas moins bien réelle, tant elle imprègne nos vies et en modifie profondément les lignes majeures
« Aujourd'hui, j'ai rencontré Chavela Vargas. Extraordinaire, lesbienne, elle est telle que je la désire... » écrit Frida Kahlo à son ami Carlos Pellicer.Ce livre retrace le récit pudique de leur relation, conté par Chavela, trente cinq ans après la mort de Frida, à un jeune touriste rencontré dans une cantina de Coyoacán, le quartier des artistes de Mexico, par une pluvieuse après-midi.Récit de leur vie à trois, dans la merveilleuse « casa azul » ou elle est arrivée un soir de fête, pour n'en repartir que deux ans plus tard. Frida a dix ans de plus qu'elle et Diego bien plus encore, et c'est avec un regard émerveillé et naïf de gamine, qu'elle les observe et boit leurs paroles, leurs gestes, leurs drames et leur passion. Cependant c'est vers Frida que va son profond attachement, Frida l'artiste, Frida la femme : «Bien que je l'admirais, mon amour pour elle était bien plus grand que mon admiration pour son art...».Elles ont en commun d'être rebelles, insoumises aux dogmes sociaux, exploratrices de tous les possibles, dans l'art, en amour, dans leur sexualité, leur vie...
En suivant un dédale de récits et témoignages de personnages qui ont partagé un moment de la vie (et de la mort) de Federico Garcia Lorca, l'auteur nous promène de Grenade à Madrid, de la Havane à New York, de fêtes en débats, en souvenirs et réflexions.L'oeuvre, construite en une série de seynettes volontairement désordonnées du point de vue chronologique, parvient à recréer dans une atmosphère très intimiste, un portrait très réel et réaliste de celui qui fut l'un des plus grands poètes d'Espagne, volontairement sacrifié par les phalangistes qui purifiaient ainsi le pays d'un rouge doublé d'un homosexuel.Né à Grenade en 1972, Carlos Hernandez Sanchez est essentiellement connu en Espagne pour son travail d'illustrateur dans la presse quotidienne et particulièrement le journal Ideal, auquel il collabore depuis 1994. Auteur de plusieurs livres pour enfants et romans graphiques, à ce jour, il n'a jamais été publié en France.
Juillet 1943.L'Italie pressent sa défaite lors des premiers débarquements alliés dans le sud, mais refuse encore la capitulation. Dans ce moment charnière, le lieutenant Giorgio Chiesura commence un journal. De Venise à Caltanissetta, il narre son voyage pour rejoindre le reste de son unité sur le front sicilien à travers un pays en déroute. Lucide quant à la défaite de son pays, le jeune appelé témoigna du désarroi qui s'empare des soldats redevenant peu à peu simplement des hommes , prisonniers du mécanisme absurde de la guerre.
Dans ce nouveau volume de la saga Gen d'Hiroshima se déroulant entre l'été 1949 et l'automne 1950, les pénuries se font petit à petit moins cruelles, la situation semble s'améliorer pour Gen et les siens. L'une des préoccupations principales des nos jeunes héros devient celle de laisser à la postérité un témoignage de l'horreur qu'ils ont vécu. Cependant, ils vont de nouveau être frappés par un terrible coup du sort...La conscience politique de Gen, qui n'a encore que douze ans, se précise grâce à l'influence d'un professeur pacifiste (comme l'était son père).De plus la guerre de Corée vient d'éclater...
C'est l'histoire d'un peuple dont la terre est accaparée par un peuple sans terre . Elle, vient d'ailleurs et on l'appelle l'Internationale . Se laissant guider par le hasard, elle nous raconte, simplement, au jour le jour, ses rencontres en Palestine comme en Israël. Journal de bord illustré, ce document témoigne, en une suite de petits histoires, loin de tout sensationnalisme, de l'injustice qui est faite aux palestiniens et des souffrances de part et d'autre. Soixante ans après la Nakba (la catastrophe de 1948 pour les palestiniens), peut-on espérer, un jour, refermer les pages de ces chroniques ?
Ce second volume de la Petite Histoire du monde moderne de Larry Gonick démarre aux Lumières, se prolonge à travers deux siècles et demi de révolution, d'innovation sociale et économique, de nationalisme, de colonialisme, de progrès scientifiques inouïs, s'attardera sur l'abolition de l'esclavage pour s'achever avec les guerres en Iran et en Afghanistan du début du XXIe siècle.Une fresque historique à la fois informative, enrichissante, irrévérencieuse et drôle. Larry Gonick a réalisé une somme totalement atypique, une véritable histoire du monde en bande dessinée, qui a rencontré un très vif succès aux Etats-Unis.
Mort cinder, le vagabond du temps, vient hanter le paisible quotidien d'ezra winston.Au même instant, une terrible machination se prépare, menaçant l'humanité toute entière. ezra, le petit antiquaire et mort, le héros de mille combats, doivent lutter ensemble pour vaincre le mal absolu.Servi par un scénario d'hector oesterheld, dans la lignée des meilleurs récits de littérature fantastique, alberto breccia expérimente avec succès des solutions graphiques audacieuses et novatrices, s'affirmant comme un des grands maîtres du noir et blanc.Mort cinder est unanimement considéré comme un chef-d'oeuvre de la bande dessinée mondiale.
Daegu - Séoul, 1963. La Corée du Sud vit désormais sous la férule d'une dictature militaire. L'atmosphère y est devenue pesante. La situation de la famille Jeon s'améliore un peu car le père a repris son activité de tailleur. Tae-il, le fils aîné, peut même retourner à l'école, tout en travaillant dans le petit atelier de confection familial. Mais ce répit ne dure guère et le malheur vient à nouveau frapper la famille, encore plus durement qu'auparavant. Les parents comme les enfants finissent par se retrouver à la rue, séparés les uns des autres Comme Gen d'Hiroshima pour le Japon, L'Étincelle est une approche précieuse de la société coréenne grâce à un scénario aux multiples références historiques et à une mise en scène aérée, qui offre plusieurs niveaux de lecture.
Edition reliée des 3 tomes, contrairement au coffret de 2011 ou les albums étaient séparés.Une partie de cartes entre amis est brusquement interrompue : dehors ont commencé à tomber des flocons d'une neige phosphorescente mortelle. C'est le début d'un cauchemar, le prélude tragique à une invasion extraterrestre qui va apporter mort et destruction dans le monde entier. La saga de L'Éternaute raconte la résistance de Buenos Aires à l'invasion extraterrestre, la destruction de la ville, la tentative des humains pour conserver leur bien-être, et la civilisation bâtie jusque-là. Cependant, L'Éternaute n'est pas tout à fait une bande dessinée de science-fiction : elle se développe à partir du présent et se révèle page après page comme une prophétie.
Au coeur de Delhi, se trouve la librairie de Jehangir Rangoowalla où s'entassent dans un désordre apparent des monceaux de livres d'occasion aux titres les plus divers et les plus improbables.En outre, le maître des lieux offre à ses clients du thé, des joints ainsi que sa profonde sagesse à ses clients. Parmi ces derniers, Brighu se prend pour un explorateur postmoderne à la recherche aussi bien de l'amour que d'objets invraisemblables tandis que Digital Dutta s'est créé un univers fantastique où Marx croise Chris Evert et Heisenberg côtoie Houdini. Quant au jeune marié Shintu, en quête de l'aphrodisiaque suprême, il tombe dans les griffes d'inquiétants charlatans.L'humour pinçant de l'auteur et son graphisme inventif mettent en lumière les contradictions de l'Inde, partagée entre culture millénaire et soif de modernité.
dans l'histoire de la bande dessinée, le comic book occupe une place privilégiée.apparu dans l'amérique de l'entre-deux guerres sous forme de fascicules reprenant les comics strips publiés pour la plupart dans de quotidiens, ce fut le creuset d'oú sont sortis toute une série de héros mythiques de la culture populaire, de superman à wonder woman en passant par batman, spiderman et tant d'autres. sans le comic book, le neuvième art ne serait pas ce qu'il est.ce volume retrace son évolution foisonnante des origines au milieu des années cinquante.actuellement en préparation, un second volume la poursuivra jusqu'à nos jours. c'est le premier livre français consacré à ce sujet passionnant, fruit d'une érudition minutieuse qui en fait un ouvrage de référence.
Au bureau ou à la maison, elle n'en finit pas de pester contre la bêtise des autres et les tracas quotidiens.Dans ce deuxième volume des aventures de Midge McCracken, on la retrouve pareille à elle-même : frustrée, agressive, éternellement en colère. Pourtant le destin cette fois lui offre une occasion rêvée de décompresser : notre Midge nationale gagne dans une loterie promotionnelle un voyage pour une destination de rêve. Mais cette chance tourne très vite au stress permanent et à la paranoïa drôlatique.Ses vacances vont devenir un enfer... Son retour - un vrai soulagement - lui fait découvrir une nouvelle collègue qui se révèle être lesbienne, ce qui dans l'Amérique puritaine, voire raciste, des années 1990, donne aux relations de bureau un tour étonnant et drôle.
Plus de deux ans sont passés depuis le 6 août 1945 et pourtant Hiroshima et la famille Nakaoka ne sont toujours pas à l'abri de la misère. La survie quotidienne devient plus que jamais un enjeu.Le marchénoir s'est développé à cause de l'aide insuffisante des Américains. Leur présence commence à être remise en question car ils traitent les victimes de la bombe comme des cobayes.En effet, de nouvelles maladies que personne ne sait encore soigner apparaissent. Ce traumatisme s'ajoute aux difficultés de l'hiver où la population des villes souffre de graves malnutritions chroniques. La pénurie est d'autant plus grande que la totalité des six millions de militaires et civils d'outre-mer vient d'être rapatrié sur l'archipel.Dans ce contexte, le jeune Gen, toujours aussi volontaire et entreprenant, rallie à lui de jeunes gamins tombés sous le joug des yakusas et essaye ainsi de reconstituer un noyau familial pour survivre.