Dessinateur de la galaxie des EC Comics, Wallace Wood est surtout connu pour ses récits de guerre. Mais il eut aussi une carrière d'érotomane, dont Cons de fée est la somme. Parodiant des grands personnages de la pop culture, dans la tradition du magazine Mad auquel il collabora, Wood fait ainsi la nique à Blanche-Neige, Alice au pays des merveilles, Prince Vaillant et autre Flash Gordon. Son trait, virtuose, passe ainsi du soft à l'érotique en passant par le définitivement pornographique.Wallace Wood (1927-1981) est l'un des grands maîtres de la BD américaine. Il débute dans la bande dessinée à l'âge de 21 ans et dessinera jusqu'à sa mort. Il a oeuvré pour Warren, DC Comics, Marvel, Tower, tout en poursuivant une carrière plus underground. Ruiné, alcoolique et à demi-aveugle, il se suicide en 1981.
Lorsqu'elles apparaissent dans les pages de L'Écho des Savanes au début des années 1980, les aventures de Squeak the Mouse furent un choc esthétique sans précédent. Une souris martyrise un chat genre Massacre à la tronçonneuse tandis que celui-ci, entre deux interludes, joue dans des films pornographiques.Massimo Mattioli est un adepte du nonsens graphique. Né à Rome en 1943, il publie M le Magicien (éd. L'Association) dans Pif gadget et participe en 1977 à l'aventure artistique de Frigidaire et Cannibale, en compagnie de Tanino Liberatore, Stefano Tamburini, Andrea Pazienza et Filippo Scozzari. En 1975, il reçoit le prix Yellow Kid du festival de Lucques pour l'ensemble de son oeuvre.Deux volumes incomplets de Squeak the Mouse furent publiés en 1984 et 1992 chez Albin Michel. Cette édition, entièrement remastérisée, présente pour la première fois l'ensemble des gags de Squeak the Mouse.
La dernière édition de La Variante du dragon est parue aux éditions Casterman en 1989.Avant de forger son style minimaliste à la Reiser, Wolinski faisait de la BD d'humour influencée par Mad.Publié par Actes Sud, le premier tome d'Istrati de Golo a fait partie de la dernière sélection du festival d'Angoulême en course pour le Meilleur album. Le second tome paraît en novembre 2018 et Golo sera l'invité du festival en 2019.
Sherlock Time est une série fantastique et policière. Le propriétaire d'une maison hantée se rend compte qu'elle sert de piège à des extraterrestres pour capturer des humains.Il accepte qu'un dénommé Sherlock Time investisse l'une des tours du manoir. À l'instar de Holmes et Watson, tous deux mènent diverses enquêtes en onze épisodes. Cette série fut publiée en 1958. Alberto Breccia considérait qu'il s'agissait de son premier travail digne d'intérêt.Son style, encore classique mais non dénué d'audaces, emprunte notamment certains codes de l'expressionnisme.
UNE oeUVRE PRÉCÉDÉE PAR SA RÉPUTATION Sadboi devait être publié en Amérique du nord par Drawn and Quarterly mais, suite à une violente polémique sur Internet pour des propos supposés transphobes, Berliac se retrouva sans éditeur. Mais, devant la qualité de l'oeuvre, Sadboi a finalement été publié en 5 langues. UN UNIVERS FORTEMENT MARQUÉ Sadboi est un manga vintage contemporain. Il s'inspire de Tezuka du magazine Garo dans les années 1970. EN PARTENARIAT AVEC LES CAHIERS DE LA BD Berliac, l'auteur de Sadboi, est invité au festi-val d'Angoulême et fait partie du programme officiel des Rencontres internationnales.
Inner City Romance est un comix narrant la décrépitude de l'idéologie du Flower Power, une oeuvre témoin d'une époque essentielle.Inner City Romance est une plongée dans le zeitgeist des années 1970 aux États-Unis. À travers cinq histoires dessinées entre 1972 et 1978, Guy Colwell dissèque le quotidien des ghettos américains, entre revendications politiques, orgies psychédéliques et activisme radical, sous fond de violences urbaines.Mais l'humour et le décalage ne sont jamais très loin.Peintre et dessinateur américain, Guy Colwell est une figure de proue de la scène underground de la bande dessinée américaine.Insoumis dès le début de sa carrière, Guy Colwell passera deux ans en prison pour avoir déserté le service militaire. C'est à ce moment-là qu'il dessine et écrit la série Inner City Romance dans le but de dénoncer les inégalités sociales aux États-Unis. Cet engagement ne le quittera pas puisque tout au long de sa carrière, il s'efforcera de s'allier à des causes qui lui semblent justes.
En 1979 et 1980, Carlos Trillo et Alberto Breccia décident d'adapter certains contes de fées popularisés par les frères Grimm et repris antécédemment par l'usine Disney. À l'époque, l'Argentine est encore aux prises avec la dictature. Blanche-Neige, Cendrillon, Hansel et Gretel, Le Petit Chaperon rouge, La Belle au bois dormant... Écrasés par les années de plomb, les deux auteurs vont alors truffer leurs histoires de messages sous-jacents qui, à l'aube du xxie siècle, deviennent éclairants. Carlos Trillo et Alberto Breccia sont deux grands maîtres de la bande dessinée argentine. Le premier ne racontait jamais pour ne rien dire. Le second, génial dessinateur capable de toutes les audaces, a créé dans Qui a peur des contes de fées un univers graphique singulier à base de peinture, de collage et de papier découpé. Cette édition reprend les cinq contes réinventés par Trillo et Breccia vers 1980. Ces histoires, parues à l'origine dans El Péndulo, Hurra, Alter Alter et SuperHumor, n'avaient jamais été recueillies en français. Préface de Fernando Ariel Garcia.