La musique des trois Finnois Sun Trio mêle de façon limpide la tradition du jazz et les racines de la musique finlandaise. Chacun des neuf morceaux ressemble à un pastel, les mélodies sont des modèles d'un certain impressionnisme musical qui rime avec concision et inventivité et qui n'est jamais loin de la perfection... La basse soutient et retient l'atmosphère, la trompette la réchauffe, la batterie l'enlumine : solaire jusqu'au bout des ongles, voilà un trio qui mérite bien son nom.
Après ces deux très beaux CD consacrés aux Symphonies de Widor, justement salués et récompensés par la critique, Olivier Vernet retrouve les grandes orgues Thomas de la cathédrale de Monaco, pour nous présenter deux des plus belles sonates pour orgue d'Alexandre Guilmant. Guilmant représente une figure aussi importante que César Franck dans le renouveau de l'école française d'orgue, tant pour son oeuvre de musicologue dans la période classique française, que pour son travail de compositeur. Travailleur infatigable, il a écrit énormément de musique, tant pour la liturgie que pour les concerts. Guilmant appelait ses grandes pièces pour orgue sonates, et elles sont issues non tant de la tradition française que de la tradition allemande, Bach et Beethoven. En fait, bien que baptisées sonates par son auteur, elles sont en réalité des symphonies pour orgue dont elles suivent la forme et la structure. Olivier Vernet en explore la virtuosité, la profondeur et la poésie avec son souci habituel de respect de la lettre et de l'esprit.
Quatrième album pour Louis-Ronan Choisy dont les trois précédents ont été publiés sous le patronyme de Louis. Remarqué pour son premier rôle dans le dernier film de François Ozon, Le Refuge, il en a composé la musique ainsi que la chanson principale interprétée en duo avec Isabelle Carré. Album attendu pour cet artiste qui signe là un retour à une pop française épurée aux textes emprunts de poésie.
Les enregistrements pour la maison de disques Aladdin datent de la période 1945-1947. Lester Young vient d'être libéré de ses obligations militaires, période désastreuse au cours de laquelle il fut condamné pour usage de drogue et incarcéré (le titre DB blues en est une évocation, signifiant Detention Barracks blues). Pour ces sessions en petites formations, Lester Young est entouré de très bon musiciens (parmi lesquels Howard Mc Ghee, Nat King Cole, Red Callender, Irving Ashby, Roy Haynes et les jeunes Chico Hamilton et Dodo Marmorosa). On y retrouve la sonorité si suave et particulière du Prez au rendez-vous. Un album pour les inconditionnels.
Un trio dans la veine historique, avec trois musiciens qui ont joué avec le who's who du jazz. Junior Mance a accompagné Lester Young, Coleman Hawkins, Cannonball, tandis que Bob Durham est célèbre pour sa participation au légendaire trio d'Oscar Peterson, et que Jimmy Woode s'est illustré aux côtés de Duke Ellington et Billie Holliday, en passant par les champions du bop, Charlie Parker et Miles Davis. Un must pour tous les amoureux du trio !
Il pleut sur la mer et ça nous ressemble / De l'eau dans de l'eau, c'est nous tout crachés... Allain Leprest, récemment lauréat du grand prix de l'académie Charles Cros pour l'ensemble de son oeuvre est un chanteur précieux que ses pairs comparent parfois au grand Jacques. Sa rencontre avec François Lemonnier, chanteur pour enfants, a donné lieu à quelques semaines de collaboration en Normandie, leur terre natale à tous les deux : peintures, écritures, musiques, coquilles Saint-Jacques et rires. C'est une virgule dans le chemin de chacun et une belle parenthèse pour tous les deux. François a présenté ses amis et ses voisins, Allain les a embrassés et ils s'en souviennent encore. Au risque de contredire Allain Leprest dans la chanson du bistrot d'Omaha Beach, où y'a rien qui se passe, quelque chose se passe dans cet album à la poésie salutaire.
Ils chantent la vie, la gourmandise, les bêtises, la famille avec leur musique débordante d'énergie. Jean-Luc Baldacchino fondateur du groupe Méli-Mômes anime depuis de nombreuses années des ateliers d'écriture de chansons dans les écoles primaires et maternelles, il est également formateur pour Enfance et Musique. Dans ce deuxième disque de Méli-Mômes vous trouverez des chansons originales mais aussi quelques reprises largement revisitées pour le plaisir des petits, des grands et des parents.
Enregistré en 1982 pour le label Original Records aujourd'hui disparu, cet album de Mike Westbrook occupe une place centrale dans la carrière du maître anglais. Il s'agit d'une composition pour plusieurs voix et orchestre, présentée sous la forme d'une suite en douze parties, qui s'appuie sur des textes de Lorca, Rimbaud, Hesse, Blake, et autres poètes européens. OEuvre de fusion prophétique qui à l'époque de sa parution avait obtenu tous les honneurs de la critique spécialisée internationale, elle synthétise l'approche unique de Mike Westbrook, avec une bonne dose de swing, des reflets rock, et. un « brass band de poche ». On trouve d'ailleurs dans son casting de nombreux musiciens qui appartiennent à la fine fleur de la scène anglaise. Pour cette réédition qui célèbre ses 75 ans, le compositeur a en outre rédigé de nouvelles « liner notes » qui donnent encore plus de saveur à l'ensemble.
L'ex-principal compositeur et «lead guitarist» du groupe Stratovarius, Timo Tolkki, a méticuleusement préparé son retour musical dans l'ombre. Suite à un appel du patron de Frontiers durant l'été 2012, Serafino Perugino, Tolkki a mis en suspend tout ses projets pour se pencher sur un concept original discuté avec le boss du label napolitain. L'idée était de produire un grandiloquent opéra métal-rock avec des orchestrations cinématographiques rappelant les grandes heures de Stratovarius. Tolkki a rassemblé une excellente équipe pour faire naître ce projet, et a consacré beaucoup de temps à la recherche des meilleurs chanteurs. Il a notamment confié l'un des rôles principaux à l'étonnante Elize Ryd (Amaranthe), dont le souffle épique traverse tout l'album. Un retour en force réussi pour Tolkki, et un album dont le côté symphonique et grandiose devrait ravir les nombreux fans du musicien. Après quelques projets aventureux, cet opéra rock va permettre à Tolkki de redorer son blason et de gagner quelques nouveaux galons en termes de crédibilité artistique et en tant que producteur. A noter l'artwork exceptionnel créé pour cette sortie par Stanis. W. Decker.
Verdi a composé la Messe de Requiem entre 1873 et 1874 pour un poète italien qu'il admirait particulièrement : Alessandro Manzoni. Tout comme le Requiem Allemand de Brahms, la messe pour les morts de Verdi n'a pas été conçue pour suivre la progression liturgique d'une messe traditionnelle, mais bien plus comme une pièce de concert à part entière. En plus de sa profonde spiritualité, ce chef d'oeuvre exprime également toutes les couleurs du spectre verdien : des mélodies inoubliables à l'infini et la force musicale et dramaturgique naturelle que l'on retrouve dans tous les opéras. A la direction de l'orchestre de l'Opéra de Parme, le grand Yuri Temirkanov. En bonus de l'oeuvre reproduite ici, on trouvera un documentaire vidéo complet « L'arrière cour de Verdi » : il retrace la vie du compositeur dans le petit village de Roncole près de Parme où, fils de paysan, il va passer son enfance avant de devenir la célébrité mondiale de l'opéra que l'on sait.
Depuis son apparition à l’aube des années 80, Rabih Abou-Khalil développe un son et une esthétique mariant le jazz et la musique orientale de ses racines libanaises. Pour son nouvel opus - Journey to the Centre of the Egg - Rabih Abou-Khalil invite le pianiste cosmopolite originaire de Leipzig Joachim Kühn et le batteur/percussionniste passionné de rythme turcs, indiens ou africains Jarrod Qagwin. L’immédiate interaction entre les 3 musiciens est le terreau rêvé pour une des aventures les plus excitantes de la musique improvisée d’aujourd’hui.
« Il faut jouer avec toute son âme, et non comme un oiseau bien dressé. [.] Un musicien ne pourra jamais émouvoir sans être lui-même ému; il est indispensable qu'il ressente lui-même les sentiments qu'il veut susciter chez ses auditeurs; il doit leur faire comprendre sa propre sensibilité pour qu'ils soient plus à même de la partager; [.] C'est avec des fantaisies de sa propre imagination que l'interprète est le plus à même de dominer les émotions de ses auditeurs. » Ainsi s'exprime Carl Philipp Emanuel Bach dans son Essai sur la vraie manière de jouer des instruments à clavier. Tout est dit en quelques mots : sentiments, émotions, sensibilité, fantaisie... Ce souci de peindre les émotions humaines dans leur aspect le plus profond et le plus changeant a fait de lui le compositeur emblématique de l'Empfindsamkeit. En plus des trois sonates pour la viole, trois pièces tardives pour clavier viennent offrir à l'auditeur une facette plus expérimentale du répertoire de CPE Bach.
MILLE CONSIGLI Ensemble Aurora, dir. Enrico Gatti Poésie et virtuosité sont inséparables du violon de Enrico Gatti, particulièrement dans le domaine du Baroque italien précoce, ici dans Mille consigli, qu'il vient d'enregistrer avec son Ensemble Aurora. Le titre se réfère à la multiplicité des émotions et des couleurs que possédait la musique pour violon de l'époque. (En publiant L'arte del violino in Italia, Glossa récupéra récemment l'une des antérieures incursions de Gatti dans ce répertoire.) Chaque musicien de l'Ensemble Aurora peut ici déployer son art et son savoir-faire au long de cette passionnante et émouvante exploration de sonates, toccatas et autres pièces de la première moitié du XVIIe siècle composées par Castello, Legrenzi, Merula, Fontana ou Michelangelo Rossi. Parmi les pratiques stylistiques émergentes et florissantes, associées au Baroque naissant, la basse continue acquérait une importance croissante. Pour ses liens forts avec les caractéristiques de l'orgue italien, la fonction harmonique et mélodique de la basse continue était de plus en plus souvent recherchée par et pour la musique instrumentale jouée à l'église. Fabio Ciofini nous offre ici une leçon magistrale au clavier d'un orgue construit par Luca Neri en 1647, se trouvant à l'église de San Nicolò, à Collescipoli.
On connoît la fecondité & la beauté du genie de ce musicien par la quantité d'ouvrages qu'il a composez. On y trouve par-tout un bon goût & une varieté surprenante : son grand sçavoir paroît dans beaucoup de ses ouvrages, & sur-tour dans deux morceaux dont les Maîtres de l'Art sont un très-grand cas; sçavoir, une piece de son quatriéme livre, intitulée Le Labyrinthe, où après avoir passé par divers tons, touché diverses dissonances, & avoir marqué par des tons graves, & ensuite par des tons vifs & animez l'incertitude d'un homme embarrassé dans un labyrinthe; il en sort enfin heureusement, & finit par une Chaconne d'un ton gracieux & naturel. (Titon du Tillet). Ce titre est paru pour la première fois en 2000.
Turandot est l'ultime oeuvre de Puccini. L'intrigue se situe dans la Chine impériale. La princesse Turandot est aussi belle que cruelle et son arrogance a coûté la vie de plusieurs jeunes nobles : quiconque demande sa main risque la mort s'il ne résout pas les trois énigmes qu'elle lui soumet. À ce jour, personne n'a réussi. Et pourtant, le Prince des Tartares Calaf réussit non seulement à les résoudre, mais a également réussi à trouver la clé du coeur de l'arrogante princesse. Cette production de 1959 fait partie des enregistrements majeurs de Turandot : « Nilsson et Björling forment le couple parfait pour cet opéra. Une nouvelle fois, Leinsdorf prouve combien il faut être méticuleux pour diriger Puccini sans négliger les finesses de la partition. Et une nouvelle fois également Tebaldi fait preuve de la discipline et de sa profonde compréhension. » (Hermes Opera Encyclopedia). Pour nombre d'amateurs, cette version est tout simplement de référence, servie par une distribution exceptionnelle : Jussi Björling campe Calaf, tandis que sa compatriote Birgit Nelsson tient le rôle-titre. À leurs côtés, Renata Tebaldi est Liù et Giorgio Tozzi incarne l'empereur.
Un Corelli au sommet de son art. La nomination in 1689 de Pietro Ottoboni à la dignité de cardinal de San Lorenzo in Damaso marqua le début de l'un des mécénats artistiques les plus splendides de Rome. Passionné de musique, Ottoboni apporta son soutien à de nombreux musiciens : Haendel, Pasquini, Scarlatti et Caldara firent tous partie de sa cour à un moment donné. Quelques mois après son élection, Ottoboni engagea le célébrissime Arcangelo Corelli, non seulement comme premier violon, mais encore pour diriger l'orchestre et contrôler d'une manière absolue les évènements musicaux somptueux ayant lieu dans son palais ou par exemple, à San Lorenzo. C'est avec l'opus 4, son dernier recueil de sonates en trio, que Corelli exprima en 1694 sa gratitude au cardinal Ottoboni pour la protection accordée. Le recueil de douze sonates, apogée d'une production symétrique alternant les oeuvres da chiesa (op. 1 et 3) et da camera (op. 2 et 4), contribua grandement à établir la musique de Corelli comme un paradigme pour la définition de ces deux genres. Dans un enregistrement effectué en juin 2012 à Solomeo, en Ombrie, Enrico Gatti aborde ces oeuvres avec l'élégance et la délicatesse qui le caractérisent, et signe une fois encore, entouré par son Ensemble Aurora, un album exquis dont l'amateur de la meilleure musique baroque italienne ne pourra se passer.
Fondé en 1989 par Fabio Biondi, l'ensemble Europa Galante acquiert dès son premier enregistrement une notoriété internationale grâce à sa lecture révolutionnaire et son interprétation passionnante de la musique sur instruments d'époque. Le présent programme offre un aperçu de la carrière trépidante et kaléidoscopique de Telemann, marquée par une parfaite assimilation des différents styles nationaux et un goût évident pour le pittoresque. Parfums d'Espagne, saveurs d'Italie, goût français, fumets polonais, essence allemande, Telemann offre à qui s'invite à sa table une musique d'une incroyable richesse dont les charmes sans cesse renouvelés apportent le reflet souvent touchant de l'activité d'un homme ayant respiré son époque à pleins poumons pour en offrir le meilleur au plus large public, princes munificents comme humbles amateurs. Un musicien « moderne », au plein sens du terme.
De par sa vision ardente et passionnée du chant sacré et profane, A Filetta est l'un des plus somptueux groupes de polyphonie corse et bien au delà. Avec trente ans d'existence et un treizième album, A Filetta est l'un des groupes phares du chant en Corse. Composé de sept voix d'hommes, ce choeur d'une créativité inouïe perpétue la tradition orale insulaire mais est également reconnu pour son exploration d'autres domaines du chant polyphonique notamment à travers des créations d'oeuvres contemporaines. Ce DVD est consacré aux trente ans d'A Filetta. Il s'intitule : « trent'anni pocu, trent'anni assai » (« trente ans c'est peu mais tellement ») Il s'agit d'un coffret proposant de retrouver le groupe : Au travers d'un documentaire de 78 minutes (sous-titré en français) qui retrace le riche parcours d'A Filetta, un parcours révélé par l'intime parole de chacun des membres du groupe actuel, étayée par photos, lettres, témoignages, mots, voix et chants. En concert à l'oratoire St Antoine de Calvi, dans une prestation intimiste et inédite, riche de vingt-cinq chants qui firent et font le répertoire de cette formation atypique : chants traditionnels, musiques de film, oeuvres créées pour le théâtre, répertoires tant liturgiques que profanes. Ces documents ont été réalisés par Cathy Rocchi pour le magazine Ghjenti (France 3 Corse Via Stella) qui désirait célébrer à sa manière cet événement.
A la découverte d'un compositeur inconnu, harpiste virtuose et mélodiste inspiré : Orazio Michi. Orazio Michi dell'Arpa (1595-1641) est un illustre inconnu. Né près de Naples, il entre très tôt à Rome au service du Cardinal Montalto, puis, à la mort de ce dernier, en 1624, passe au service du cardinal Maurizio di Savoia. Virtuose mondain choyé par ses mécènes, il fréquente aussi assidument l'église Santa Maria in Vallicella (dite Chiesa Nuova), où la congrégation de l'Oratoire, fondée par Philippe Néri, encourage un renouvellement de la musique sacrée. C'est probablement dans ce cadre qu'Orazio compose la plupart de ses airs spirituels. Encensé par ses contemporains comme harpiste virtuose, à l'égal de Frescobaldi pour le clavier et Kapsberger pour le théorbe, il n'a pourtant laissé aucune pièce pour son instrument. Nous proposons un portrait intime d'Orazio Michi à travers des pièces à voix seule accompagnées à la harpe et au luth, presque toutes inédites. Ce portrait est complété par des oeuvres instrumentales de ses maîtres, les napolitains De Macque et Trabaci, ainsi que de ses pairs Frescobaldi, Kapsberger ou Landi. Dans des formes brèves à l'expressivité exacerbée, Michi chante les affres de l'amour mondain, l'horreur du spectacle de la Passion, les tourments à coeur ouvert d'une âme repentie et l'espoir d'une rédemption : une voix singulière qui participe en liberté à l'élaboration des codes de la cantate italienne.
Le trio ELF réinvente le format classique du trio piano / basse / batterie en appuyant ses improvisations sur des modèles plus contemporains tels la drum'n'bass, la house, le dubstep ou le hip hop. Ce n'est pas pour rien que la presse à travers le monde les a qualifiés de « new sound of the trio » à l'occasion de leurs deux premiers albums. Ce nouveau disque enfonce le clou. La chaleur du son acoustique et amplifiée par l'apport d'effets brillamment injectés dans la musique, qui enrichissent le jeu entre les trois musiciens. Pour Elfland, le trio s'offre la voix du légendaire Milton Nascimento qui avait été emballé par leur premier album. L'enregistrement a eu lieu entre Rio et Munich au début 2010. Autre influence brésilienne sur le disque, Ocean 11 qui est une performance virtuose par l'étonnant percussionniste Marco Lobo, ainsi que Casa de Tom, un magique hommage à Antonio Carlos Jobim. Un album aux saveurs brésiliennes, sans oublier leurs incursions dans la musique urbaine, voire la pop metal. Décidément, un trio à part.
Albaré (de son vrai nom Albert Dadon) est un guitariste compositeur Australien/Français né au Maroc qui grandit en Israël et émigre en France à l'âge de 10 ans. C'est en Israël qu'il commence à jouer de son instrument mais c'est en France qu'il tombe amoureux du Jazz, influencé par des musiciens aussi divers que Django, Hendrix, Benson, Di Lucia... Cela fait plus de 20 ans qu'Albaré tourne sur le circuit Australien et Sud Asiatique, il a déjà fait paraître cing albums - dont un projet avec le bassiste légendaire et regretté Ray Brown (le mari d'Ella) qui s'intitule : A Brief History of Standard Time. Albert Dadon prend la direction du Festival International de Jazz de Melbourne entre 2002 et 2008 et fonde en 2003 the Australian Jazz Bell Awards, qui sont considérés comme les Grammy Australien du Jazz - et qui viennent de célébrer leur dixième anniversaire. Albert Dadon est également fait Membre de l'Ordre de l'Australie par la Reine en 2009 pour services rendu aux arts en particulier. La trajectoire musicale d'Albaré prend une autre tournure lorsqu'il rencontre en 2011 Matthias Winckelmann, fondateur et directeur du label enja depuis 40 ans. Matthias l'envoie à New York pour enregistrer un nouveau projet pour Enja mettant à sa disposition des musiciens hors pairs et donnant main libre à ce guitariste qui fut le pionnier du mouvement Acid Jazz en Australie dans les années 90. Albaré et son compère bassiste Evripidis Evripidou avec lequel il travaille depuis toujours, composent toutes les pièces de cet enregistrement. International Travel Diary (iTD) est le nom qu'ils donnent à leur nouvelle collaboration. « Comme un hommage à l'esprit d'aventure propre à l'homme, ma musique fait référence à mes origines très diverses et les explore, tout comme celles d'Evri qui a quitté Chypre, à 15 ans, pour s'installer en Australie. Elle se démarque par des sonorités, des mélodies et des rythmes tout droit venus d'Afrique, du Moyen- Orient et du sud de l'Europe, l'héritage du jazz en assurant la cohésion et la synthèse. » Intitulé, « Long Way », ce nouvel album est donc le 6éme pour Albaré, le premier sous le label Enja. Un long parcours, qui l'amène aujourd'hui à revenir en France !
En octobre 2011, le maître indien invite chez lui en Californie son joueur de tabla fétiche, Tanmoy Bose, pour une séance d'enregistrement informelle. Sur une période de quatre jours, ils enregistrent sept ragas différents. Cette seconde parution - après le premier volume d'avril dernier - en présente trois. Vibrants, enivrants, exaltés, ils illustrent la beauté profonde et l'intensité émotionnelle de la musique classique indienne. Nous ne sommes pas en présence du musicien exalté à la technique époustouflante d'il y a quarante ans, mais d'un homme qui, à l'orée de sa vie, questionne, avec profondeur, délicatesse et recul, la condition et la destinée humaine. Après la disparition du maître en décembre 2012, ce deuxième volume constitue un témoignage unique et bouleversant. A noter que le premier volume avait reçu en 2012 le Grammy Award pour « Meilleur album de Musique du Monde ». Le prix avait alors été remis à Norah Jones, la fille de Ravi Shankar.
Claire Giardelli, violoncelliste de renom, spécialiste du violoncelle baroque, professeur au Conservatoire supérieur de musique de Lyon, vient d'enregistrer les Six Suites pour violoncelle seul de Jean-Sébastien Bach. Ce coffret a été réalisé dans l'église Saint-Didier d'Asfeld, monument exceptionnel construit en 1685 sur le plan d'une viole de gambe. Cette nouvelle interprétation du chef-d'oeuvre de Jean-Sébastien Bach sort des sentiers battus par son respect particulier des textes, son dynamisme influencé par la structure des différents mouvements de danse de l'époque et la sobriété de son langage. La musique de Jean-Sébastien Bach est d'une perfection telle qu'elle peut s'adapter à toutes sortes d'instruments, toutes sortes d'interprétations; cependant, dans cet enregistrement, le choix du violoncelle baroque tel que Bach le connaissait (bien différent du violoncelle actuel : renversement du manche, cordes en boyau, archet plus léger, diapason à 415 Hz) et le jeu de l'interprète nous donnent une vision de l'oeuvre différente de celle habituellement proposée.
The Definitive Rock ‘n’ Roll Album of Eddie Cochran, le plus sauvage d’entre tous, prématurément disparu à l’âge de 21 ans. Il ne lui aura fallu que 3 ans et 32 titres pour dynamiter l’univers du rock ‘n’ roll.
Une rare session « live » du pianiste, qui permet de se délecter de son jeu inventif, si prisé de ses pairs puisque non seulement il codirigea le groupe Sphere, mais on le vit aussi avec Yusef Lateef, James Moody, Stan Getz et Ornette Coleman, pour ne citer que les plus grands.
Deux des oeuvres les plus populaires du répertoire classique réunies sur un seul CD. Une version électrique de Shéhérazade par l'Orchestre Philharmonique d'Israël sous la direction du très prometteur Ryan McAdams est ici couplée à une interprétation époustouflante du célèbre Concerto pour Guitare de Rodrigo par Angel Romero.
Sur ce nouvel album, Lisa Papineau met de côté les sons électroniques pour insuffler son timbre hypnotique dans une pop minimale et rocailleuse. Née aux Etats-Unis, Lisa Papineau a grandi dans les endroits bucoliques de la Nouvelle-Angleterre. Elle commence à écrire et à composer alors qu'elle sévit dans l'art performance et le théâtre expérimental à New York. Après une overdose de littérature postmoderne, elle part sur un coup de tête pour Los Angeles et entame une collaboration tendrement nommée Pet avec le compositeur Tyler Bates. Pet est la première signature du label de Tori Amos, Igloo, au sein d'Atlantic Records. Mais ce sont les apparitions dans les bandes originales des long métrages The Crow : City of Angels et The Last Time I Committed Suicide (sortie sur Blue Note Records) qui leur permettent d'être connus d'un plus grand public. Après la fin de Pet, elle commence le projet Big Sir avec le bassiste Juan Alderete de la Peña du groupe The Mars Volta. Ils ont depuis sorti trois albums et en enregistrent actuellement un quatrième. Leurs disques comprennent des remixes de Dan the Automator et Sugar de Buffalo Daughter, et des collaborations avec Money Mark Nishita et Cedric Bixler-Zavala, chanteur de The Mars Volta. Lisa Papineau a collaboré à la fois en tant qu'auteur et chanteuse à de nombreux disques : 10,000 Hertz Legend et Talkie Walkie de Air, Before the Dawn Heals Us de M83 et récemment le Stolen From Strangers de Jun Miyake. Sur Red Trees, elle approfondit gaiement l'exploration de son expression semi et non lyrique en réduisant au minimum les arrangements pour laisser intacts le timbre, le thème et la mélodie. Précision de taille, l'orgue au son si dense utilisé sur l'album est le grand orgue de l'église Saint Géraud d'Aurillac...
Louisa Bey (voc), Olivier Louvel (g,dobro,mandoline) Alexandre Saada (p,Rhodes & Wurlitzer) Gilles Coquard (b), Xavier Desandre-Navarre (perc,dr) Invité : Hervé Meschinet (fl) Le parcours de cette artiste est éclectique. Cumulant les talents d'auteur, compositeur et chanteuse de jazz, Louisa Bey (nom de scène choisi en hommage à Abbey Lincoln) a étudié le piano classique, a pris le temps d'obtenir un DEA de droit communautaire, d'acquérir une expérience professionnelle dans la communication, puis a commencé en 2002 les cours de l'école Atla et notamment le jazz vocal se découvrant alors une passion pour cette musique qui lui permet d'exprimer et d'interpréter les émotions qui trouvent écho en elle. En octobre 2002, une rencontre est déterminante : celle de Frédéric Charbaut et de Donatienne Hantin, organisateurs du Festival Jazz à Saint- Germain-Des-Prés où Louisa donne son premier concert en 2003. Puis elle part à Tanger pour le festival Tanjazz où elle rencontre le pianiste Nico Morelli qui l'accompagne et l'encourage à lui présenter ses compositions. Il est trop tôt pour que ces deux-là travaillent ensemble, mais ce n'est qu'une question de temps...Louisa s'entoure alors du pianiste Alexandre Saada et de sa rythmique (Laurent Sériès à la batterie et Jean-Daniel Botta à la contrebasse). Après quelques concerts donnés à Paris, une nouvelle aventure Tanjazz s'annonce en mai 2004. Le quartet apprend à se connaître et l'expérience de la grande scène de la Mandoubia à Tanger restera pour tous, un grand moment. Suivent alors les clubs parisiens : le Sunside, les Sept Lézards, l'Archipel, le Café Universel, et les festivals Jazz à Saint- Germain-des-Prés et Jazz à Vienne. Le thème de Turning Me Jazz est tourné vers l'espoir et le jeu, sans perdre de vue les petites noirceurs de la vie. « Mon discours est de ne pas juger; d'exprimer par ma voix, mes textes et ma musique d'autres vies qui ne sont pas les miennes, et d'essayer d'en comprendre les émotions. Je recherche un discours universel via une multitude d'individualités. » Un jazz au caractère folk et pop autour d'une formation dont le socle est la guitare (Olivier Louvel). Le travail s'articule autour des compositions de Louisa Bey, inspirées par des artistes tels Herbie Mann, Gil Scott Heron, Joni Mitchell ou Nick Drake. L'ensemble puise sa source dans les « seventies » avec le choix d'un son plus ample et plus profond, grâce à la présence de la basse électrique, des percussions, du Rhodes, du Wurlitzer, et de la flûte. Nouvelles compositions, nouvelle formation pour ce disque dont la direction artistique a été assurée par Olivier Louvel.
Ce disque présente un panorama assez large des oeuvres pour clavier (clavecin et clavicorde) de Georg Philipp Telemann. Connue mais pas assez jouée ni enregistrée, cette partie de la production de Telemann mérite une place beaucoup plus importante que celle qu'on lui octroie habituellement. Qui, mieux qu'Olivier Baumont, pouvait nous faire redécouvrir ces trésors ?
Tout est contrebasse dans ce CD/DVD et si certaines pièces sont écrites pour la contrebasse seule, l'utilisation de loops dans d'autres, permet une véritable démultiplication de l'instrument. Ces boucles, constituées d'une variété de sons issus de la seule contrebasse, produisent : percussions, harmoniques, voicings, pizzicati. Une véritable orchestration évolutive qui permet au jeu soliste et improvisé de s'exprimer dans toute son étendue et sa variété (et non par des ostinati répétitifs et sans nuances). L'inspiration des thèmes oscille entre orient et occident, mais aussi entre musique ancienne et musiques actuelles : médiévales (Marcevol); baroque (Hacía Compostela); Orientales (Voyage à Jeyhounabad); africaines (Kalimbass); latino (Yupanqui); rock, blues (Rock Wandering); espagnole (Bajo Flamenco). Renaud réalise ici son rêve de toujours : faire de la contrebasse un instrument à vocation universelle qui se suffit à lui même; Donner à entendre - et à voir - les mille et une voix, de la belle, en explorant toutes les techniques de l'archet au pizzicato. La musique est affaire de vibrations et c'est le prieuré de Marcevol de par son emplacement (proche de l'Espagne) et ses origines romanes, qui s'est imposé à lui comme lieu idéal pour donner corps à l'entreprise, tant par sa sonorité équilibrée - avec juste ce qu'il faut de réverbération naturelle - que par l'esprit qu'il s'en dégage favorisant une inspiration à la fois spirituelle et festive telles que son répertoire l'exprime.
L'intégralité des sessions d'enregistrements studio par le trio d'Erroll Garner en 1956. Les albums Columbia originaux The Most Happy Piano, The One and Only Erroll Garner, He's Here! He's Gone! He's Garner!, et GarnerEncores in Hi-Fi sont successivement édités dans l'ordre chronologique de parution. La plupart des titres présentés ici sont inédits en CD. Un must pour tous les fans de piano et de l'un de ses plus célèbres ambassadeurs.
A une centaine de kilomètres au sud de Tanger, la petite ville de Jajouka, située dans les montagnes du Rif marocain, abrite la confrérie des musiciens de Jajouka. Pendant des siècles, ceux-ci officièrent à la cour royale; mais ils durent retourner dans leurs montagnes à l'arrivée des colons européens. Leur art, auquel on attribue des vertus de guérison, est ancestral, et prend sa source dans la Perse antique. Lancinante et mystérieuse, la musique des Masters Musicians of Jajouka mène inévitablement à la transe. Sollicités pour les mariages, les naissances et les circoncisions, les musiciens de Jajouka auraient pu n'être que les interprètes d'une des nombreuses musiques rituelles qui se perpétuent de par le monde, si une poignée d'artistes anglo-saxons n'avaient fait découvrir la magie de cette musique au monde occidental dans les années cinquante et soixante (Paul Bowles, Timothy Leary, William Burroughs, Brion Gysin et bien sûr Brian Jones). Cet album est un hommage à cette confrérie légendaire menée par Bachir Attar. Des artistes aussi éminents que Medeski Martin & Wood, Marc Ribot, DJ Logic, John Zorn, Flea, Bill Laswell, Ornette Coleman ou Howard Shore se sont réunis pour un album caritatif de soutien à la Fondation Jajouka (100% des bénéfices nets des ventes de cet album seront reversés à la Fondation). Ces nouvelles compositions ou remixes apportent un nouvel éclairage à une musique appartenant au patrimoine universel.
Luigi Piovano et Sara Mingardo ont choisi de porter un autre regard sur la musique de Gustav Mahler à travers les yeux d'Arnold Schoenberg. Grand admirateur de Mahler et fondateur de la Société d'exécution musicale privée à Vienne dans les années 20, Arnold Schoenberg et ses disciples ont retranscrit certaines oeuvres de Gustav Mahler pour ensemble de chambre.
Cette anthologie fait partie de la nouvelle collection de Network : Portrait. A travers ces portraits, nous retraçons les carrières exceptionnelles d'artistes et de groupes qui ont fait une partie de leur chemin en compagnie du label Network. Dans ces éditions, les grands événements musicaux de leurs carrières seront complétés par des morceaux inédits ou complètement nouveaux. Aucun autre orchestre de tango n'a autant parcouru le monde, n'a autant joué dans des salles de concerts affichant complet que le désormais légendaire Sexteto Mayor. Cette année, l'orchestre fête ses trente ans d'existence. C'est donc le moment de faire une rétrospective sur cette carrière unique. Pour cette anthologie, treize nouveaux morceaux ont été spécialement enregistrés. Des morceaux instrumentaux côtoient la chanteuse Adriana Varela interprétant des tangos. Avec sa voix rauque, son tempérament et ses profondes émotions, elle fait partie des plus grandes interprètes argentines. Le Sexteto Mayor, c'est le tango classique revêtu de brillants arrangements modernes. Avec le grand show Tango Pasión, le plus célèbre orchestre de tango du monde (Süddeutsche Zeitung) parcourt le monde triomphallement depuis des années (entre autres neuf mois de spectacles à guichets fermés à Broadway). Pour Le Monde, le Sexteto Mayor est, sans doute le meilleur orchestre de tango de Buenos Aires. Les six solistes jouent comme des poètes, ils font chanter leurs instruments. L'incroyable éventail de leur répertoire va des classiques de Carlos Gardel en passant pas le rénovateur révolutionnaire Astor Piazzolla jusqu'aux compositions personnelles des deux joueurs de bandonéons, José Libertella et Luis Stazo. La musique du Sexteto Mayor est un hommage virtuose rendu à l'histoire du genre. Pourtant, on n'oublie jamais où est né le tango, au début du XXe siècle dans les bars et les bordels au bord du Rio de la Plata, là où les Noirs et les Gringos des couches sociales les plus défavorisées cherchaient à oublier pour un moment leur mal du pays et leur oppression en se laissant aller au balancement sensuel des mélodies. Le Sexteto Mayor transporte la vision d'un tango permettant de retrouver le paradis perdu. (FAZ)
Howard Shore remplace Danny Elfman, partenaire habituel des films de Tim Burton, pour composer la musique en raison d'un différend artistique qui a opposé Burton à Elfman pendant L'Étrange Noël de monsieur Jack. La bande originale d'Ed Wood apparaît comme un score surprenant et assez original, dans lequel Howard Shore s'est livré à un exercice de style minutieux qui rend clairement hommage à l'univers musical des vieilles musiques des films de science-fiction/fantastique/horreur des années 50 à Hollywood. Ultime hommage kitsch à cette époque révolue, 'Ed Wood' est aussi une partition très « second degré » facile à percevoir même à la première écoute dans le film. Ainsi, de nombreux morceaux incluent l'utilisation d'un thérémine, instrument de musique électronique à la mode à cette époque. On peut également entendre le thème principal du Lac des cygnes lors de certaines scènes concernant Bela Lugosi, en référence au film Dracula, qui utilisait cette musique dans son générique. Le score possède aussi quelques moments plus émouvants, notamment lorsque le compositeur évoque l'amitié poignante entre Lugosi et Wood. Partition surprenante dans la filmographie très éclectique d'Howard Shore, 'Ed Wood' est ce style de BO qui devrait gagner à être plus connu (et reconnu) surtout depuis le récent succès du compositeur pour sa musique de 'The Lord of The Rings'. Un petit bijou à découvrir d'urgence !
Un coffret de 3 CDs incluant notamment 5 LPs en intégralité. Les sessions « Cookbook » chez Prestige d'Eddie « Lockjaw » Davis en quartet/quintet (avec Shirley Scott à l'orgue), présentées pour la première fois dans leur intégralité et dans leur ordre chronologique d'enregistrement. D'autres sessions en quartet ont été incluses en bonus (avec Scott au piano).
Déjà disponible en DVD sous la référence EA2055488, ces concerts donnés par le Gustav Mahler Youth Orchestra dirigé par Claudio Abbado restent un modèle de précision et d'intensité pour cette 4ème Symphonie en Sol Majeur. Sur le Pelléas et Mélisande de Schoenberg, cette formation se révèle le plus fascinant des jeunes orchestres de sa génération. Cette nouvelle édition Blu-Ray contribue, une fois encore, à célébrer le 80ème anniversaire de Claudio Abbado.
Beaucoup de musiciens ont pratiqué la musique classique. Souvent lors de l'apprentissage de l'instrument. Jean-Marc Foltz, lui, a participé à des créations de Dusapin, d'Aperghis, étant pendant plus de dix ans membre de l'Intercontemporain. Oliva est entré en musique avec le quatuor de Beethoven. Leur collaboration en duo a débuté en 2001. Pas question ici de «Third Stream» ni de Jacques Loussier. Pour eux, écriture classique, écriture jazz, et improvisation ne sont qu'un long flot naturel. Tellement enchevêtré, qu'on ne peut plus rien démêler.
Ce disque est le témoignage d'une performance unique et inoubliable, du poète occitan Bernard Manciet et du musicien et compositeur franco-canadien Garlo. Le 30 octobre 1998, à l'initiative de ce dernier, Bernard Manciet, alors âgé de 75 ans, accepte de monter sur la scène de la Rock-School Barbey de Bordeaux pour dire son texte Wharf, accompagné par un groupe de rock. Ce disque comprend la version live de cette performance ainsi que deux versions mixées en studio, l'une en occitan, l'autre en français.
Depuis quelques années, le jeune Tristan Loriaut joue avec divers groupes, à Paris et dans la région parisienne. Il a étudié au Conservataire National de Région de Paris et à l'IMPF de Salon-de-Provence. Après avoir publié son premier album avec son groupe Perceptual, il a travaillé avec Dave Liebman à la reprise de Sketches of Spain (Miles Davis) en tant que membre de l'orchestre du Conservatoire de Paris. Il a également été le directeur artistique d'un festival de jazz en Corse. Sa passion pour la musique africaine et le jazz l'a incité à produire un enregistrement de ses compositions. Tristan vit sur une péniche amarrée sur les bords de Seine, à l'extérieur de Paris. « En 2009, c'est lors d'un voyage à Lomé au Togo que j'ai pu trouver toute l'inspiration nécessaire pour continuer à écrire de la Musique. A mon retour en Europe, j'ai imaginé la production d'un nouveau disque intitulé Keep a Safe Distance From Elephants, aux côtés de Geoffrey Cormont et Michel Rosciglione. L'idée d'un quatuor à cordes au sein d'une formation Jazz avait déjà germé depuis quelque temps, tout comme l'envie de faire se confronter les cuivres. En témoigne l'évidence du choix d'inviter Gaël Horellou et Sébastien Llado à ce poste. Mais il fallait aussi et surtout une rencontre, un choc. Ari Hoenig, le remarquable batteur et compositeur américain, fut convié à cette magnifique expérience, en compagnie du pianiste français non moins talentueux Pierre de Bethmann. Les enregistrements eurent lieu en janvier 2012 aux Studios de Meudon, le mixage et le mastering quelques mois après. Le résultat sonore d'un assortiment de tant d'interprètes expérimentés et de compositions audacieuses est une formidable réussite, teintée de mélodies africaines et d'harmonies ravéliennes, de groove et d'originalité. »
New York, le Village Vanguard, 31 mars et 1er avril 2009. Lee Konitz fête le printemps en montant sur scène avec le trio américano-germano-israélien qui a déjà fait ses preuves dans la catégorie swing nouveau et inventif. Créativité, pulsations hautement contrôlées, virtuosité, liberté créatrice, tous les ingrédients sont là pour faire de cet album l'un des meilleurs de la carrière récente de Lee Konitz. Plusieurs moments de choix à signaler : la partie de piano de Florian Weber sur I remember you et les tirades de saxophone de Maître Konitz sur Subconscious-Lee et Thingin'. Nous sommes sur les sommets du jazz contemporain.
En 1992, le très vénéré chef d'orchestre Sergiu Celibidache va conduire à nouveau le Philarmonique de Berlin pour la première fois depuis 37 ans. Cet événement incroyable a été le point final d'une longue carrière avec le très fameux orchestre et également l'unique prestation captée en vidéo de Celibidache conduisant le Philarmonique de Berlin. La 7ème symphonie de Bruckner s'est donc teintée d'une couleur toute particulière et l'interprétation triomphante a rempli le SCHEUSPIELHAUS des richesses sonores et d'une lecture flamboyante de cette exigeante partition. La grande qualité de la prise de son permet de restituer avec plus de force encore cette incroyable représentation.
A l'occasion de son 20ème anniversaire Ligia propose comme CD-catalogue 2012 une nouvelle édition, remasterisée en haute définition, du second enregistrement de Jérémie Rhorer pour la Petite Sirène.Après l'intégrale des concertos de Haydn avec Olivier Vernet (2 CD), Ligia réalisait ce nouvel enregistrement du célèbre Requiem de Cimarosa en partenariat avec le Festival de Pâques de Deauville. La Philharmonie de Chambre (pas encore le Cercle de l'Harmonie...) et le Choeur de Chambre des Musiciens du Louvre entouraient alors quatre jeunes solistes. Tout ce beau petit monde a fait du chemin depuis... Permettre aux jeunes talents d'éclorent c'est justement l'un des credo de Ligia !
Daniel Barenboim, un grand interprète des sonates de Beethoven. Dans la collection « Recorded Excellence », l'excellence enregistrée, le pianiste Daniel Barenboim, 7 fois récompensé par un Grammy Award, nous donne son interprétation magistrale des sonates 14 à 21 de Beethoven. Dans les pas de son maître Artur Schnabel, Barenboim démontre sa totale compréhension de l'oeuvre et toute la pertinence de ces enregistrements, effecués en 1983 et 1984 au Palais Kinsky de Vienne. Face à ce qu'on pourrait appeler « le nouveau testament » de la musique, les 32 sonates de Beethoven, Daniel Barenboim relève le défi avec brio et son interprétation reste historique. L'ensemble du film a été totalement remasterisé et restauré.
Max Merseny est un jeune saxophoniste alto aux racines hongroises. Il réside actuellement à New York mais se produit dans le monde entier. Le titre Thank Y'all se réfère aux nombreux musiciens amis qu'il a invités (Tony Lakatos, Patrick Scales, Roger Reckless) pour réaliser ces compositions modernes de jazz-soul aux accents de hip-hop. La liste des rencontres internationales effectuées par le souffleur allemand est éloquente, allant d'Umi à Main Concept en passant par Les Mandoki, Till Brönner et Magnus Lindgren. Toutes ces rencontres ont inspiré le jeune musicien qui a enregistré un jazz sans frontière basé sur un terreau harmonique propice à l'improvisation et surtout un groove communicatif qui nous ordonne de taper du pied en rythme.
Une création mêlant magie des marionnettes, texte de Cervantes et musiques de la Renaissance espagnole. Marionnettes et marionnettistes, récitant, chanteurs, musiciens : telle est l'extraordinaire équipe réunie par les Sacqueboutiers pour créer un spectacle musical très original : Présenter sur scène une évocation de l'extravagante folie de Don Quichotte à travers son parcours le plus délirant aussi bien dans l'épisode des « moulins à vent », la rencontre avec « Dulcinea du Toboso », que dans celui des « tréteaux de Maître Pierre ». Ce théâtre dans le théâtre mélange la magie des marionnettes à l'expression de la musique descriptive des cancioneros de la Renaissance espagnole. Ainsi Villancicos, Romances, Danzas, Glosas, illustrent l'action et s
Round Midnight est dédié à Thelonious Monk, largement reconnu pour la poésie percutante de son style pianistique très personnel et l'inébranlable autorité de ses compositions. Les compositeurs chargés par Makrokosmos Quartet d'écrire la musique de ce disque ont tous à coeur la musique de Monk, cet immense pianiste-compositeur-chef d'orchestre, mais aucun d'entre eux ne s'est laissé influencer par l'affection au point de nier sa propre identité... Les musiciens de Makrokosmos ne jouent pas comme Monk. Mais comme lui, ils veulent se situer dans ce lieu de frontières et de transitions parce que, dans ce lieu, les fins sont également des commencements, et que tout commencement est une nouvelle vie. Bill Meyer
On l'a découvert aux côtés de Bill Frisell il y a une douzaine d'années. On avait immédiatement apprécié la clarté et le lyrisme de son jeu. De qui s'agit-il ? Du trompettiste Ron Miles. Le voici aujourd'hui entouré du prolifique Bill Frisell à la guitare (longue collaboration entre les deux musiciens) et du batteur Brian Blade. Le répertoire est centré autour des compositions du trompettiste, avec des reprises de standards de Duke Ellington, Henry Mancini et Bix Beiderbecke. Cet album s'inscrit aux côtés de meilleures productions phonographiques de trois musiciens très inspirés. Comme l'écrivait récemment Jazz Times : « Ron Miles est l'un des tous meilleurs trompettistes de jazz au monde. Je ne vois aucune raison pour qu'il ne devienne pas un nom majeur de la scène jazz ».
Deuxième album en duo de la chanteuse Elisabeth Kontomanou, non plus accompagnée par Laurent Courthaliac, complice de Brewin' the blues paru en 2008, mais de la très grande pianiste américaine Geri Allen, rencontrée pour la première fois en avril 2011 dans le cadre d'un concert en duo programmé par le festival « Jazz en rafale » (Canada). Toutes deux ont la cinquantaine, toutes deux partagent la même foi, la même vision de la tradition, le même sens de la modernité. Autant d'affinités qui les amèneront tout naturellement à enregistrer dès juillet 2011 « Secret of the Wind ». Un album de « Musique Sacrée » où gospels, blues et compositions s'entremêlent, une voix profonde et mystique portée par un piano d'une qualité rare. Secret of the Wind, album hors du temps, n'est pas prêt de livrer tous les secrets de ces deux immenses musiciennes.
C'est en 1966 que le chanteur, guitariste et auteur compositeur Mayo Thompson forme Red Crayola à New York. Il est plus tard assistant du peintre Robert Rauschenberg, puis s'installe à Londres où il rejoint Art & Language, avant de produire pour Rough Trade des albums de The Fall, Stiff Little Fingers, The Raincoats et Cabaret Voltaire. On le voit après en compagnie de Epic Soundtracks, Pere Ubu, et même Dieter Moebius et Conrad Plank. Aujourd'hui professeur au Art Center College of Design de Pasadena, il est critique d'art et partage sa vie entre l'Écosse et la Californie. Son dernier projet discographique a été enregistré en 2009 avec le quintette du batteur de jazz suédois d'avant-garde Sven-Ake Johansson, un spécialiste de la polyrythmie qui vit à Berlin depuis la fin des années soixante et qui a joué un rôle phare dans le nouveau jazz européen des sixties et des seventies, notamment aux côtés du saxophoniste Peter Brötzmann et du pianiste Alex von Slippenbach.
Voce Ventu est un groupe de polyphonies corses, Mieko Miyazaki chante et joue du koto (cithare japonaise). Depuis leur rencontre en 2007, ces artistes ont travaillé un répertoire commun dans le cadre de résidences et se sont retrouvés l'été dernier dans une petite église des Landes pour enregistrer Tessi Tessi (tisser des liens en corse), avec l'exceptionnel soutien de la Maison de la Culture du Japon à Paris. Portés par le concours décisif de Manuel Solens, directeur artistique et violoniste de l'album, Mieko Miyazaki et Voce Ventu ont gravé onze plages qui unissent leur culture insulaire. Une habile collaboration où se fondent arrangements des uns et adaptations des autres, au fil d'un répertoire tout à la fois traditionnel et contemporain. Un album qui s'inscrit dans le prolongement naturel d'une aventure artistique et humaine qui, par-delà ses protagonistes, éveille l'enthousiasme de la Corse au Japon.
Nouvelle adaptation de l'Arpeggione par Luigi Piovano. Récemment nommé chef attitré de l'orchestre des cordes de l'Accademia di Santa Cecilia, Luigi Piovano a concocté un programme de choix pour leur premier disque. Il a lui même réalisé une adaptation de la fameuse sonate Arpeggione de Franz Schubert, assumant avec brio le rôle de soliste sur un violoncelle piccolo à 5 cordes afin de s'approcher le plus possible de l'arpeggione et permettre ainsi l'exécution des octaves originales. La présence de l'orchestre donne une nouvelle dimension à l'oeuvre et semble si naturelle qu'on en vient à douter qu'il en fut autrement. Le quatuor La Jeune Fille et la Mort est, lui, interprété dans la version de Gustav Mahler de 1896. La force de l'ensemble orchestral est encore plus débordante que le quatuor, voire dévastatrice ! L'ajout de la contrebasse au canevas musical confère à l'oeuvre une plus grande profondeur et une plus grande dramaturgie, obscurcissant les couleurs et portant les sentiments et l'émotion aux firmaments.
Dans The Renewal, un enregistrement qui date de juin 2007 à New York, les deux saxophonistes ténor David Liebman et Ellery Eskelin confrontent leur vision du jazz en compagnie du batteur Jim Black et du contrebassiste Tony Marino. « Nous avons couvert un large terrain avec Different But The Same » (OGY 615), explique Eskelin, « mais du fait que Tony et Jim contribuent maintenant aux compositions, je pense que l'album s'affirme comme une déclaration plus personnelle de la part du groupe. Pour ce qui est de mes propres morceaux, The Decider est une composition multidivisée, et Instant Counterpoint soulève la question de savoir s'il s'agit d'écriture ou d'une totale improvisation.... À vrai dire, je n'en suis pas certain moi-même. » David Liebman ajoute : « Les pièces attestent de la diversité des idiomes et des styles, unifiés par une approche esthétique commune. Avec ce groupe, le jazz straight ahead et le free s'entrecroisent clairement avec un sentiment d'immédiateté et d'urgence qui est palpable. C'est un agréable moment de musique...»
La gigantesque Symphonie n ° 2 en Ut Mineur de Gustav Mahler fait l'objet habituellement d'un concert unique. Mais dans cet enregistrement avec l'Orchestre symphonique des Bayerischen Rundfunks (Bavarian Radio Symphony Orchestra) placé sous la direction de Mariss Jansons, la symphonie est introduite par une exquise pièce de choral. Un arrangement contemporain (1982) à 16 voix d'une chanson de Mahler, Ich bin der Welt abhanden gekommen, basé sur un poème de Friedrich Rückert et composée à l'origine pour voix et orchestre en 1901 - interprétée ici par le superbe Choeur des Bayerischen Rundfunks (Bavarian Radio Choir). Le surnom de Résurrection donné à la Deuxième Symphonie de Mahler vient du choeur de clôture du dernier mouvement, sur lequel Mahler a posé les versets de Klopstock Messie. Bien que la symphonie soit un défi à réaliser, en raison de la longueur de l'oeuvre et la complexité de la notation musicale, elle est devenue un classique du répertoire de Mariss Jansons : le niveau atteint ici est exceptionnel.