Alors voilà... Hugues Micol est un auteur de bandes dessinées. Un soir, dans une boite de nuit, alors qu'il fait un extra sur le thème des Impressionistes, au milieu des fêtards, il réalise le dessin ultime : un trait nouveau, une piste graphique pleine de promesses, bref, un miracle s'est produit. Il a l'impression que ce dessin marque un tournant dans sa vie d'artiste...Mais hélas, le temps de prendre un verre pour fêter ça, le dessin a disparu. À côté du chevalet, une plume de cigogne noire. Le lendemain, il se rend chez Santorin Saint Rose, le fameux détective aventurier, afin qu'il retrouve son dessin. Pour Saint Rose et son équipe, pas de doute, l'oiseau est migrateur, il a dû migrer vers le sud, avec escale à Macao. Il faut lever l'ancre sur le champ. Sans plus hésiter, Hugues Micol décide de délaisser le confort de sa table à dessin pour suivre l'enquête qui le mènera à l'autre boutdu monde !
26 avril 1986. À Tchernobyl, le coeur du réacteur de la centrale nucléaire commence à fondre....Un nuage chargé de radionucléides parcourt des milliers de kilomètres. Sans que personne ne le sache. et ne s'en protège. C'est la plus grande catastrophe nucléaire du XXe siècle. Qui fera des dizaines de milliers de victimes. À cette époque, Emmanuel Lepage a 19 ans. Il regarde et écoute, incrédule, les informations à la télévision.22 ans plus tard, en avril 2008, il se rend à Tchernobyl...Pour rendre compte, par le texte et le dessin, de la vie des survivants et de leurs enfants sur des terres hautement contaminées. Quand il décide de partir là-bas, à la demande de l'association les Dessin'acteurs, Emmanuel a le sentiment de défier la mort. Quand il se retrouve dans le train qui le mène en Ukraine, où est située l'ancienne centrale, une question taraude son esprit : que suis-je venir faire ici ?
C'est les vacances ! Sur la route ou par le train, les vacanciers sont en route ! Bouchons, passages à niveau, rien ne doit entamer la bonne humeur estivale ! D'ailleurs, ça sent les embruns, la mer est proche ! Ça y est, elle apparaît au détour d'un virage ! « Sus à l'iode, chérie ! » Enfin, plutôt le sable de la plage. car c'est marée basse ! « Deux kilomètres pour se tremper les pinceaux. » Madame met son maillot à l'abri de sa serviette avant de se faire bronzer « seins nus ou pas seins nus ? Allez, seins nus. ». Monsieur prépare son matériel de pêche. les crabes et les crevettes n'ont qu'à bien se tenir. « Junior, tu prends ton filet, ta bourriche, tu me suis. Je le sens bien, le plateau de fruits de mer ! » Les enfants sont déjà dans l'eau, le chien à leurs trousses. « Il est en forme aujourd'hui, il est joueur. » Et la journée se passe ainsi. chacun absorbé par ses petits détails, ces petits moments qui font le sel de la plage.
Pour les fans du maître Japonais, Futuropolis propose un coffret au tirage limité, s'inspirant du coffret de l'édition luxe japonaise, reprenant les deux titres du Signe des rêves ! Ce coffret comprend les deux tomes de la série Le Signe des rêves ainsi qu'une image au format Shikishi reprenant le dessin de couverture du tome 1 avec lisière dorée, prête à être encadrée. Tiré à 2 222 exemplaires, il sera numéroté.
Pierre Wazem a bien des soucis. Il collectionne les histoires impossibles à raconter, la dernière en date étant sa rencontre avec un hérisson portant un dossard. Malencontreusement, cela ne suffit pas pour le mettre à sa table à dessin. Confronté à des problèmes financiers, il doit subir les reproches de son épouse, sa mère et l'incompréhension de ses enfants. Sans parler de sa maîtresse et de son éditeur... Et que dire de ses amis et collègues dessinateurs. Sympathiques mais énervants. Surtout quand on est en compétition pour un prix avec l'un ou dans l'obligation de partager ce dit prix avec l'autre... Décidément, la Suisse de Pierre Wazem n'est pas un pays aussi tranquille qu'on l'imagine. Peut-être est-il temps pour lui de réaliser l'ouvrage dont il parle depuis des années, Mars, aller-retour. Pour cela, un séjour sur Mars s'impose.
La toute première anthologie d'un des plus grands classiques de la bande dessinée...L'intégrale de Krazy Kat, tout en couleurs, de George Herriman. Dans Krazy Kat, les thèmes sont ensorcelants, l'humour insolent, le dessin mémorable, la mise en page pleine d'imagination, les couleurs stupéfiantes, et l'ivresse qu'il procure est totale. Lecteurs de journaux, critiques d'art distingués et mille autres enthousiastes désignent Krazy Kat pour ce qu'il est : la plus grande bande dessinée de tous les temps.Grâce à une soigneuse compilation de rarissimes épreuves et de patientes recherches dans les archives des journaux, ce chef-d'oeuvre revoit le jour pour la première fois depuis plus d'un demi-siècle...
Petites réflexions pleines d'humour sur la réalité et sa transcription, sur la contrainte du travail et la liberté de l'émotion, sur les traits qui tentent d'arriver au dessin, sur le dessinateur qui dessine encore et encore, sur le dialogue sans cesse renouvelé du créateur et de sa création. Tout cela par un Nicolas de Crécy plus libre et pertinent que jamais. Dans Journal d'un fantôme, Nicolas de Crécy nous emmène avec lui en voyage. En voyageS pour être précis. Voyages au-delà des frontières pour commencer. Sans être vraiment casanier, Nicolas de Crécy n'aime cependant pas beaucoup voyager (trop loin). Car il lui faut prendre l'avion, et Nicolas déteste l'avion !
Dessin et récit de Camille Royer.Pour son premier récit en bande dessinée, Camille Royer revient sur son enfance. Sa mère, d'origine japonaise, lui inculque sa culture. La petite Camille apprend (laborieusement) les kanjis et les hiraganas et, chaque soir, sa mère lui lit un conte japonais. L'imaginaire de cette enfant turbulente et rêveuse s'enfonce petit à petit dans les méandres de ces histoires qui viennent perturber son quotidien...Un roman graphique d'une grande sensibilité, aux images puissantes, de cette jeune autrice prometteuse.
Mort le 10 novembre 1918 dans la boue, inhumé le 11 novembre 1918 sous l'Arc de Triomphe, auteur de romans d'aventure à cent sous, simplistes et affligeants, considéré comme « une sacrée tête de con » par ses compagnons de tranchées, voilà pour Tardi qui était le soldat inconnu !Il plonge cet anti-héros en plein délire cauchemardesque. L'homme qui a passé sa vie à créer des êtres ignobles, malsains et néfastes pour plaire au public et satisfaire son éditeur, est amené à les rencontrer. Les confrontations, parfois teintées d'humour noir, sont toujours violentes et douloureuses. Ce récit onirique d'une force narrative envoûtante, au dessin puissant et somptueux, est une pièce incontournable de l'oeuvre de Tardi.
En 2000, Daniel Pennac et Jacques Tardi créaient l'événement en publiant une bande dessinée policière et sociale contemporaine. Dix ans plus tard, l'alchimie du dessin inimitable de Tardi et de la virtuosité des dialogues de Pennac est intacte.Cela commence ainsi, à Paris, de nos jours. Parce qu'il a été viré sans ménagement d'une grande entreprise, un employé devenu SDF décide d'afficher sa misère en s'enfermant volontairement dans une cage du jardin des plantes. Ne se nourrissant que de pâtée pour chiens, le malheureux devient l'attraction des médias. Un matin, il est retrouvé pendu. Rapidement, l'enquête indique qu'il s'agit d'un meurtre...Récit complet - réédition.
On se souvient du slogan de pierre dac et francis blanche : si vous n'aimez pas la mer, si vous n'aimez pas la campagne, si vous n'aimez pas la montagne, allez vous faire f... si en revanche, vous aimez la campagne, la mer et le dessin, emmanuel guibert vous propose une balade sur le littoral normand, avec des croquis d'arbres, de vaches, de plagistes et de champs de betteraves. un bon bol d'air.
Le Shaolin cowboy traverse un désert sans fin à dos d'une mule particulièrement bavarde et un poil philosophe, lorsqu'il tombe dans le guet-apens du Roi Crabe et de ses (très) nombreux hommes de main. Le voyageur devra alors faire preuve d'habileté au kung-fu pour se débarrasser de ses (très) nombreux adversaires. Si seulement il n'avait pas massacré la famille du roi-crabe en dégustant un plateau de fruits de mer.Et pour tant, les ennuis ne font que commencer... Geof Darrow multiplie les scènes violentes comme les plus mauvais jeux de mots. Son dessin, d'une générosité extraordinaire, ne néglige aucun détail, pas un grain de sable ne manque dans ce désert pourtant si peuplé. Mais il ne faut pas s'y tromper, derrière ce livre de pure distraction, se cache le miroir à peine déformé d'une Amérique malade de ses excès de violence, de puritanisme, et de populisme.
Le Shaolin cowboy traverse un désert sans fin à dos d'une mule particulièrement bavarde et un poil philosophe, lorsqu'il tombe dans le guet-apens du Roi Crabe et de ses (très) nombreux hommes de main. Le voyageur devra alors faire preuve d'habileté au kung-fu pour se débarrasser de ses (très) nombreux adversaires. Si seulement il n'avait pas massacré la famille du roi-crabe en dégustant un plateau de fruits de mer.Et pour tant, les ennuis ne font que commencer... Geof Darrow multiplie les scènes violentes comme les plus mauvais jeux de mots. Son dessin, d'une générosité extraordinaire, ne néglige aucun détail, pas un grain de sable ne manque dans ce désert pourtant si peuplé. Mais il ne faut pas s'y tromper, derrière ce livre de pure distraction, se cache le miroir à peine déformé d'une Amérique malade de ses excès de violence, de puritanisme, et de populisme.
Un jour naquit dans l'héroïque bourgade de Cadillac sur Garonne, le baron Jean-Dextre Pandar de Cadillac. Qui est-il ? De la limousine, il a le coffre, le brillant, la reprise et la suspension. L'endurance aussi. Du nom illustre, il a toutes les valeurs poivrées de la Gascogne !Pour ce premier titre, nous le retrouvons au Mali. Avec ses certitudes, et son envie de bien faire. Surtout ne pas passer pour un néo-colon. Le problème étant qu'à trop vouloir bien faire, on accumule les maladresses.Il y a du Bouvard, du Pécuchet et du Tartarin de Tarascon dans le nouveau personnage de Nicolas Dumontheuil. Le landais volant est une farce initiatique ou l'esprit gascon fait pourtant référence à l'humour « so british » de Tom Sharpe. Caricaturiste tant par le dessin que par le texte, Nicolas Dumontheuil s'affirme ici comme un des grands humoristes de la bande dessinée contemporaine.
Paris, au XVIIe siècle. Jean Daubignan est un tout jeune homme, solitaire et rêveur. Pour échapper à l’emprise maternelle et à celle de son précepteur, bigots terrifiants à ses yeux, Jean se refugie dans le dessin. Un soir, son père l’entraîne dans l’humidité suffocante d’une cave où il lui fait découvrir le « peuple des endormis », animaux morts et de toutes sortes qu’il tente sans relâche de rendre « vivants » en les empaillant. D’où viennent ces animaux ? D’un commanditaire, Monsieur de Dunan, marquis et courtisan zélé, voulant s’attirer les faveurs d’un roi friand de chasse et de ménagerie. Mais les expériences taxidermistes du père de Jean sont un échec cuisant. Il meurt bientôt. Dès lors, Dunan a cette idée folle : la création d’un zoo exotique au château de Versailles. Il embarque donc pour l’Afrique en quête d’animaux sauvages. Jean, fuyant Paris et sa mère, embarque avec lui. L’aventure, dès lors, prendra un tour inattendu, épique et rocambolesque.
Récit de Jean Dufaux. Dessin de Jacques Terpant.Le comte Roger de Tainchebraye revenu défiguré de la campagne de France de 1814 doit cacher son visage derrière un masque de cuir. Serait-ce la fin du jeune homme de 22 ans qui était un «Dom Juan» dans sa Normandie natale? Profondément marqué, cynique et meurtri, il multiplie les conquêtes. Une seule femme lui résiste, Judith de Rieusses. Roger en tombe follement amoureux mais refuse le mariage de peur qu'en faisant tomber le masque il dévoile sa déchéance et n'attire que la pitié de sa bien-aimée...
Dessin et récit d'Andreas. Couleurs d'Isabelle Cochet.Une jeune fille kidnappée est retrouvée en Argentine. Son père, éminence grise des trois derniers présidents français, est mis sur la touche après l'élection du nouvel homme fort de l'Élysée du parti d'extrême droite. Alors que l'activité cérébrale de sa mère, dans le coma depuis sa naissance, s'accélère brusquement...Andreas arrive chez Futuropolis avec un polar jubilatoire. Les révélations, surprenantes, s'enchaînent et entraînent le lecteur dans un jeu de piste dont l'auteur de Rork et Capricorne a le secret !
« Emmanuel Guibert, japonais. Le titre est culotté. Si je mets bout à bout mes trois séjours au Japon, j'obtiens à peine quatre malheureux mois. À côté de l'autochtone qui descend de la déesse Amaterasu, à côté de Lafcadio Hearn, de Nicolas Bouvier, des copains et copines qui vivent au Japon depuis des années, je suis la grenouille qui veut se faire plus grosse que le sumotori. Pourtant, pas à tortiller, Emmanuel Guibert est bien japonais.Débarquant à Tokyo la première fois, j'ai essayé de me convaincre que j'étais dépaysé, c'était faux. À part quelques aliments dans mon bol, je reconnaissais tout. Il faut dire que Tokyo n'est pas mon lieu de naissance. Mon lieu de naissance, c'est Kyoto. C'est à Kyoto que j'ai fait les primes expériences du chaud et du froid, du jour et de la nuit, que j'ai dit mon premier mot (« fude »), que je suis allé à l'école, que j'ai perdu ma fleur de cerisier, que je me suis marié, que j'ai engendré, que j'ai frénétiquement bossé, que j'ai été malade, que j'ai pris un coup de vieux, c'est à Kyoto que j'ai été japonais. » C'est ainsi qu'Emmanuel Guibert présente son livre. Et, bien sûr, tout est faux et tout est vrai.Chaque livre d'Emmanuel Guibert est un éblouissement. Guibert, japonais n'échappe pasà cette règle absolue. De son dessin, qu'il plie aux exigences des univers, humoristiques, fantasmatiques ou réalistes, qu'il explore, transpirent l'originalité, l'intelligence et l'émotion, jamais apprêtées car toujours retenues à la juste expression. Son trait glisse directement de son cerveau et de son coeur sur la feuille. Il ne faut pas croire pour autant à la seule facilité d'un dessinateur surdoué, tombé dans la marmite de l'excellence quand il était petit. Oui, l'enfance, le bonheur de l'enfance toujours présent, l'accompagne constamment, mais des heures de dessin, chaque jour ou presque, depuis tant d'années, croquis pris sur le vif, véritable fringale, le maintiennent en éveil et aiguisent sa main-outil.Par son trait même, il dit le goût des autres et le sens de l'amitié. Emmanuel Guibert est un auteur du bonheur. Il faut tout lire d'Emmanuel Guibert, tout regarder. On en garde à jamais le sentiment d'être vivant.
Marazano a puisé dans ses anciennes études scientifiques pour ancrer dans la réalité une fiction qui fait frémir, et Ponzio utilise ses connaissances en effets spéciaux pour donner une plus grande force dramatique à son dessin.Nous sommes dans un futur proche.Genetiks est un groupe pharmaceutique planétairement tout puissant. Thomas Hale est l'un des milliers d'employés de ce laboratoire.Comme tous ses collègues, il a consenti à donner une goutte de son sang lors de son embauche. À partir de là, les chercheurs de Genetiks ont décodé l'intégralité de son génome. Et comme cette goutte de sang est propriété de Genetiks, Thomas devient de façon implicite, et tous les autres employés avec lui, un homme privatisé, propriété du laboratoire pour lequel il travaille !Dans ce troisième et dernier volume, Thomas, atteint d'une tumeur, n'a plus qu'un mois à vivre. La nouvelle est rude pour lui, mais aussi pour Genetiks, car il représente beaucoup d'argent...Pour ne rien arranger, il a l'impression d'être victime d'hallucinations. Les gens autour de lui, meurent, et puis revivent... Il est amputé d'un bras, puis son bras est de nouveau là... Il dîne avec ses parents qui sont morts... Il est plus que jamais décidé à percer le mystère du projet Mathusalem. C'est en tentant de pénétrer par effraction dans un des bureaux, qu'il est intercepté par le démoniaque directeur de Genetiks. Celui-ci lui présente Mathusalem, qui n'est pas un vieillard à la longue barbe blanche... Qui manipule qui ?
Pour sauver sa fille d’un état dépressif permanent, un père a tout tenté. Tout… sauf l’amour ! Il cherche donc à la marier… Avec son rythme enlevé, ses dialogues pleins d’esprit, ses personnages attachants, ses ressorts dramatiques et son dessin élégant, Tout sauf l’amour est une comédie sentimentale qui réjouie et donne le sourire, autant que celles que les Américains savent si bien faire au cinéma.José Alcano, neurologue, la trentaine qui fait tourner la tête aux filles, dirige une agence matrimoniale d’un genre nouveau. Révolutionnaire, même ! Mettant à profit ses connaissances, à l’aide de vidéos et de capteurs sensoriels, il mesure les réactions du système nerveux central des candidats, qu’il complète par des analyses sanguines hormonales. En fait, il dissèque les mécanismes névrotiques et hormonaux de l’amour pour faciliter les rencontres ! Antoine de Beaumont, assureur, très riche et veuf, vit seul avec sa fille Nina, 26 ans, prof de mathématiques, qui souffre de neurasthénie — José la qualifiera d’ « anhédonique » ! — suite au décès tragique de sa mère quand elle était enfant. Antoine, qui adore sa fille, a tout tenté pour la sortir de son état pathologique : 13 psychanalystes ou psychothérapeutes, 4 comportementalistes, 2 magnétiseurs, voyages, cures, stages et sports en tout genre, il a tout tenté, tout… sauf l’amour.
De juillet 2007 à septembre 2013, Jean-Philippe Stassen a réalisé cinq reportages, pour XXI et la Revue dessinée, regroupés et présentés dans I comb Jesus («Je peigne Jésus»). Ces reportages ont été effectués au Rwanda, au Congo, en Belgique, en Espagne, au Maroc, en France et en Afrique du Sud. Dans tous ces reportages, Jean-Philippe Stassen écoute et dialogue avec d'anciens enfants soldats de la région du Kivu, des rescapés du génocide rwandais, des Congolais et Rwandais de Bruxelles, des migrants à Gibraltar ou encore, à Johannesburg, avec le peintre et dessinateur sud-africain Anton Kannemeyer. Il ne prétend pas à l'objectivité, il n'hésite pas à donner son point de vue, à dire son énervement : « C'est sans doute mon pacifisme primaire qui fait que je me suis toujours méfié de la guerre. » Mais il le fait sans fard, sans ostentation, sans posture. Il ne se prend pas non plus pour Tintin. Hergé, écrit Jean-Philippe Stassen, « plaquait les clichés de son époque sur un pays qu'il n'avait jamais visité. » Lui réfute d'emblée les clichés pour raconter les pays qu'il connaît, notamment ceux de l'Afrique des Grands Lacs. Avec un sens aigu de l'observation, une écriture simple et magnifique et un dessin d'une subtile et fine acuité. De tous les journalistes-dessinateurs ou documentaristes en bande dessinée, Jean-Philippe Stassen est certainement l'un des plus singuliers.
La Véritable Histoire du soldat inconnu Mort le 10 novembre 1918 dans la boue, inhumé le 11 novembre 1918 sous l'Arc de Triomphe, auteur de romans d'aventure à cent sous, simplistes et affligeants, considéré comme une sacrée tête de con par ses compagnons de tranchées, voilà pour Tardi qui était le soldat inconnu !Il plonge cet anti-héros en plein délire cauchemardesque. L'homme qui a passé sa vie à créer des êtres ignobles, malsains et néfastes pour plaire au public et satisfaire son éditeur, est amené à les rencontrer. Les confrontations, parfois teintées d'humour noir, sont toujours violentes et douloureuses.Ce récit onirique d'une force narrative envoûtante, au dessin puissant et somptueux, est une pièce incontournable de l'oeuvre de Tardi.La Bascule à Charlot Au matin d'une nuit d'errance et d'alcool, un homme se réveille chez une prostituée. Peu de temps après, il la découvre à côté de lui, sans vie, poignardée, tout comme le handicapé monstrueux qui vivait chez elle. Il s'enfuit, est rapidement arrêté et condamné à mort.Il ne sait pas si c'est lui qui a commis ses meurtres. Le lecteur non plus. Il doute de sa santé mentale. Le lecteur aussi, qui assiste à son exécution.
Rites ancestraux et soirées karaoké rythment la vie des autochtones. « Troub's a eu la bonne idée, ou la chance, de pousser jusqu'à Long Apari et de s'y poser quelque temps, d'y vivre, d'y respirer l'air du temps qui passe, un peu de l'air d'antan. » Explique Bernard Sellato ethnologue et spécialiste de Bornéo, dans sa préface. « .Long Apari est resté un havre de paix relative, où la vie coule encore au rythme des travaux agricoles, comme le fleuve à celui des crues et étiages. Des chiens, des chats, des poules, mais pas de « hello mister ». Bien sûr, la télé est là, incontournable, se substituant aux veillées de contes à la torche de résine, elle-même remplacée par le néon. Mais au-delà de Long Apari, il n'y a plus rien, on ne peut pas aller plus loin. On croit, en remontant aux sources du fleuve, pouvoir remonter le temps. Mais ce temps n'est plus. Voici donc une savoureuse chronique d'un fleuve et du temps qui coule. » Grand bourlingueur, Troub's ne part jamais sans son matériel de dessin : « En voyage, j'ai toujours sur moi des carnets de tailles différentes pour dessiner, et un petit pour écrire. Tout commence là, je note assidûment, obsessionnellement peut être, tout ce qui me fait réagir, sans aucune censure. J'accumule et c'est un vrai plaisir. Ensuite, de retour dans mon atelier, j'essaye d'y mettre de l'ordre. Pour ce livre, j'ai commencé par reprendre mes écrits pour en faire un texte cohérent et lisible par n'importe qui, un journal de bord. Ensuite, j'ai placé les croquis fait sur place, un peu comme des illustrations du texte. Et pour finir, j'y ai inclus des pages de bd, des strips, aux endroits où cela me paraissait importun. »
LUI est un huis clos qui traite de l'enfermement. Un homme (LUI) converse avec trois femmes (une infirmière, une vamp et une lolita) sans que jamais celles-ci ne se croisent. Au fur et à mesure de la lecture, nous comprendrons que l'homme n'a plus toutes ses facultés, et plus précisément, que ce sont les femmes qui lui font perdre la tête. Il fallait sacrément être gonflé pour écrire une «tragédie grecque» au XXIe siècle et tout aussi culotté pour adapter cette pièce en bande dessinée.Pari réussi pour Philippe Djian et Jean-Philippe Peyraud. LUI devient un huis clos passionnant, à l'humour parfois glaçant, où la virtuosité du texte se fond dans la grâce et l'inventivité du dessin, aux multiples ambiances colorées. L¹action se passe de nos jours dans un appartement chic au-dessus d'une ville de bord de mer. L'homme revient de l'enterrement de sa mère et discute avec Elsie, sa nouvelle épouse. Elle trouve que Nicole, sa première femme est trop présente dans son esprit.Les deux femmes se croisent dans l'appartement, sans jamais se voir. Mais surgit une troisième femme, Sylvie, sa voisine. Elle montre de nombreuses similitudes avec Nicole, notamment celui d¹avoir été violée par les amis de l'homme sans que celui-ci n'intervienne.Au fil de la lecture, nous comprendrons que nous nous immisçons dans le cerveau bien dérangé de l'homme, et que deux des trois femmes avec qui il converse sont mortes, voire qu'il les a tués.
Les mots du commissaire fédéral résonnent dans la tête du Sergent Kirk: « L'attaque lancée contre moi et mon escorte ne peut rester impunie. Préparons une expédition punitive ! Répression. Ma vengeance sera synonyme de la fin des Comanches ! » Kirk a déjà participé à un massacre d'indiens à Pueblo Negro, il n'a pas envie de voir ce cauchemar se reproduire. Cette crise de conscience pousse le sergent à quitter l'armée américaine. Désormais, il sera du côté des indiens et des plus faibles.Dessiné entre 1953 et 1959 quand il était en Argentine, Sergent Kirk est l'oeuvre la plus prolifique et la plus méconnue d'Hugo Pratt. Les scénarios sont signés d'Héctor Oesterheld, à qui l'on doit également Ernie Pike.Si l'on en croit le père de Corto Maltese, la série ferait 5000 planches au format du fascicule Misterix. En 1967, la série est remontée en un format plus classique, pour le magazine Italien Sgt Kirk (ou sera publiée pour la première fois La Ballade de la mer salée). Les textes d'Oesterheld sont réécrits par Hugo Pratt. Un dépoussiérage qui tient compte de l'évolution du dessin de Pratt, de ces préoccupations, mais aussi de l'évolution du western, qui grâce à un autre italien, Sergio Léone, change de peau.Ce sont ces 900 pages que Futuropolis propose aujourd'hui à la lecture.Sgt Kirk paraîtra en cinq tomes. Le premier tome, de 180 planches sera entièrement inédit en français. En effet, il y a 25 ans, quelques albums du Sgt Kirk, ont été publiés, en commençant par la page 300, et avec une photogravure. douteuse.Ce sera donc pour l'amateur de Pratt, une véritable découverte.
John Glanton (1819-1850) est un Texas Ranger pendant la guerre mexicaine déclenchée en 1845 par l'annexion du Texas par les États-Unis. Les États-Unis annexeront aussi les territoires mexicains de la Californie. Pour Ulysse Grant, qui participa à cette guerre, « La rébellion du Sud fut l'avatar de la guerre avec le Mexique. Nations et individus sont punis de leurs transgressions. Nous reçûmes notre châtiment sous la forme de la plus sanguinaire et coûteuse guerre des temps modernes. » Après la guerre, chassé de l'armée pour meurtre, Glanton devient soldat de fortune, un mercenaire à la tête d'un gang particulièrement violent. Il loue ses services à l'état de Chihuahua afin de chasser les Indiens Apaches qui opèrent à la frontière du Mexique mais massacre aussi des Indiens pacifiques pour se faire plus d'argent. Car Glanton est payé au scalp rapporté. Ses massacres bafouent les traités signés entre ces tribus et les États- Unis et oblige l'état de Chihuahua à les déclarer hors-la-loi.Ils partent vers la Californie où la ruée vers l'or vient de commencer et s'enfoncent de plus en plus dans la violence. Glanton - et sa bande - tombera en 1950 dans une embuscade de la tribu de Quechan qui voulait se venger de leurs exactions.En se basant sur la vie de John Glanton, Texas Ranger pendant la guerre civile mexicaine puis mercenaire à la tête d'une bande de tueurs d'Indiens payés au scalp, Hugues Micol livre un récit hallucinant de la guerre civile mexicaine du milieu de XIXe siècle. Son dessin, puissant,qui rappelle les gravures de Goya, dépeint l'implacable brutalité d'une époque, loin des clichés du Far west.
Alors qu'il s'apprête à fêter les deux ans de sa fille, Matthieu Blanchin se sent de plus en plus mal : maux de tête, vomissements, aveuglement. Arrivé aux urgences, son calvaire continue durant de nombreuses heures. Atteint d'une tumeur au cerveau, il faudra l'opérer d'urgence et l'auteur restera dix jours dans le coma. Matthieu Blanchin n'était pas du genre à se plaindre, et, discret, se surnommait Monsieur Tout-va-bien. Trépané, il a voulu raconter son expérience de la mort, du coma et de sa vie après. Grace à un docteur qui lui a conseillé d'écrire tout ce dont il se souvenait de cette terrible expérience, il nous offre un récit autobiographique exceptionnel. Comme s'il se voyait d'en haut, multipliant ses propres points de vue, il nous entraine dans un voyage intérieur et sensoriel inédit. Emportés avec lui, nous vivons les douleurs et les tourments de l'auteur, ses rêves, mais aussi sa vie au quotidien, partagé entre sa famille, ses visites aux différents médecins qui le suivent et son incapacité à reprendre le dessin.
Blues, racisme, Ku Klux Klan, personnages hauts en couleur, dialogues et écriture ciselés, Igort plonge, avec Leila Marzocchi et son dessin virtuose, au plus profond du Mississippi, pendant la Grande Dépression.Après le drame, encore un, qui est survenu dans ce bled de malheur qu¹est Huzlehurst, Hambone, le musicien de blues et son amoureuse Ophélia prennent la route pour échapper à ce lieu maudit. Jim O¹Rourke, après la mort de son patron Mr Oerle, le représentant de la Vocation American, qui venait signer un contrat avec Hambone, reprend le train avec soulagement. Dedans, Omara fuit aussi, laissant derrière elle son père assassiné et leur maison brûlée.Tous les quatre sont en route pour n¹importe où, pour nulle part.À Vicksburg, la pompe à essence de La Texaco, qui avait permis à Humbolt Sabich de faire fortune, fait maintenant son malheur. La Grande Dépression qui a mis 13 millions d¹Américains au chômage, a entraîné la faillite de plus de 85 000 entreprises.Profitant de sa sortie d¹hôpital, Elmer, le tueur à gage, s¹évade évitant ainsi la prison. Il décide de se réfugier chez les Sabich. Flannery, la fille de la maison et son ancienne promise, lui résistera-t-elle ? Ce qui est sûr c¹est qu¹Eudora, la mère, est prête à tout pour qu¹il dégage de chez eux au plus viteŠ Le pope Cyril Nicolaïevitch Korolenko et son protégé sont de passage dans cette petite ville pouilleuse. Ses compétences seront requisesŠ John Rimrock, Luise sa femme, y sont aussi. Eux que la Dépression a laissés sans le sou et mis sur la route, tentent d¹y trouver un médecin pour soigner leur petite Alice gravement malade. Mais le sacrifice de Luise, qui paye le praticien en nature, ne sauvera pas l¹enfantŠ Tous tentent d¹échapper à la dure réalité de leur quotidien, sont à la recherche d¹une vie meilleure. Le long des rives du fleuve Mississippi, c¹est une errance collective poussée par la misère sociale qui s¹étire sans fin.
Dans ce récit écrit à 4 mains, Kris et Éric T. racontent leur vie, celle de deux adolescents que rien ne prédisposaient à se rencontrer. La chronique intime d'une Amitié Majuscule forgée dans la douleur et les affres de l'existence. Un récit poignant.Hôpital de Brest 1994. Christophe retrouve son ami Éric, en séjour psychiatrique, suite à sa tentative de suicide. Il essaie de comprendre les motifs qui ont poussé son ami à commettre ce geste. Des raisons, Éric en a beaucoup : une mère alcoolique, un problème d'illettrisme, qui le met en marge de la société. Rien de bien réjouissant dans tout cela. Dans le même temps, Christophe est entré à la fac. Il s'est plongé à corps perdu dans les études et a perdu un peu le contact avec son ami. Jusqu'à cette tentative...Dès lors, Christophe et Éric se retrouvent. La famille de Christophe prend Éric sous son aile et la vie reprend peu à peu son cours normal... c'est le temps des filles et des premiers amours. Et c'est au tour de Christophe de plonger dans une histoire compliquée... et c'est au tour d'Éric d'épauler, à son tour, son ami...Qu'est-ce qui pousse un jeune adulte au suicide ? Comment peut-on vivre de nos jours sans vraiment savoir lire ? Comment s'intégrer dans la société ? Avec justesse et sincérité, en revenant sur leurs souvenirs d'enfance, Kris et Éric T., épaulés par le dessin efficace de Nicoby, nous prennent par la main pour nous raconter ce terrible récit, sans aucun pathos.
À travers le voyage introspectif d'un écrivain à la recherche de son passé, dans le Maroc d'aujourd'hui et celui d'Hassan II, Christian Durieux signe un récit remarquable de délicatesse et de gravité. À cette gravité du propos, se greffe la chaleur du dessin en couleur directe de Denis Larue, dont c'est le premier long récit en bande dessinée. Martin Mesner est un écrivain bruxellois d'une quarantaine d'années. Le manque d'inspiration, les doutes, son quotidien lui pèsent... Sur un marché aux puces, il rencontre Mohamed, un jeune vendeur hâbleur. Sur son étal, une affiche représentant une vue de la médina de Tétouan au Maroc. Ce tableau ranime des souvenirs en lui qui le décident à retourner à cet endroit qu'il a connu vingt ans plus tôt. À Tétouan, Martin a pris ses quartiers au coeur de la médina. Son logeur lui impose la présence d'une femme de ménage, Hajja, avec qui il sympathise. Mais, peu à peu, les fantômes du passé reviennent le hanter. Car Martin est sur les traces d'un ami, disparu dans les geôles politiques d'Hassan II, roi du Maroc, qu'il a abandonné vingt ans plus tôt. Rares sont les ouvrages qui abordent autant de thèmes avec autant de délicatesse : Affres de la création artistique, perte des illusions, recherche d'identité... Le tout dans le contexte très particulier du Maroc sous le règne d'Hassan II, une époque où il ne valait mieux pas être en contradiction avec le pouvoir, sous peine d'exil ou de prison.
En parallèle de ses livres documentaires, Joe Sacco travaille régulièrement pour la presse internationale.Reportages est le premier recueil de ses différents articles. Il nous conduit en Irak, auprès des soldats américains et Irakiens, en Palestine, au tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie de la Haye pour le procès d'un docteur Serbe accusé de génocide, et pour des récits plus longs, auprès des immigrés clandestins débarquant sur l'île de Malte, des intouchables en Inde, et des réfugiés Tchétchènes en Ingouchie.Ce livre est aussi pour Joe Sacco l'occasion de revenir sur son travail, d'expliquer ses méthodes d'investigation, et de replacer la bande dessinée reportage dans le contextejournalistique.Plus qu'une bande dessinée, Reportages est le reflet de notre monde après la première décennie du XXIe siècle....
En mai 2018, l'organisation armée indépendantiste basque ETA (pour Euskadi Ta Askatasuna) annonçait sa dissolution. Alfonso Zapico a proposé à deux personnalités politiques et culturelles basques, qui furent dans des camps opposés, de se rencontrer pour parler des sources de l'histoire et pour envisager l'avenir, ensemble...Publié au printemps dernier en Espagne, Ceux qui construisent des ponts a connu un excellent accueil médiatique et politique, réunissant des salles entières pour débattre de ce livre. C'est un véritable document de travail sur les luttes d'indépendances régionales et les enjeux humains qu'elles véhiculent.
Pour Mia, l'étau se resserre. L'eau monte. Chacun des membres de la base a eu un motif pour tuer son père. Tandis qu'elle interroge Roger, son ancien associé, Jérôme, le scientifique de la base, devient totalement fou. Il finira à son tour assassiné. Mais la mort peut avoir plusieurs visages. Simple comme celui de l'étrangleur, sophistiquée comme l'élaboration d'un virus mortel, par l'un des protagonistes des lieux, pour mieux commercialiser son médicament.
Pendant près de vingt ans, Luz a pris ses crayons pour raconter toute la musique qu'il aime. Que cela soit pour Charlie Hebdo, les Inrockuptibles, Tsugi ou pour ses propres fanzines, il a multiplié les dessins d'humour, les bandes dessinées et les reportages musicaux. Cette anthologie propose une rétrospective de ces travaux le plus souvent restés inédits en livre. Une belle occasion de vibrer et/ou de rire avec Peter Doherty, Motorhead, Gorillaz, Franz Ferdinand, Iggy Pop, Bashung... pour n'en citer que quelques-uns. Fort également de ses connaissances musicales et de son expérience de D.J., Luz nous explique également comment fonctionne l'industrie du téléchargement illégal et celle des sonneries de téléphones. Et pour ne pas passer pour un ringard, il nous fait partager son dico de la hype. Loin d'être une simple succession de dessins, l'auteur a également dessiné des nouvelles planches inédites où il explique aux générations futures ce qu'était la musique rock au début du XXIe siècle.
Les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître mais, il y a encore quelques années, chaque homme, avant de se lancer dans la vie active, devait effectuer son service militaire. Jusqu'en 1968, les convocations au Conseil de révision qui vous jugeait Bon pour le service, n'étaient pas individuelles mais collectives. Tous les conscrits, tous les garçons de 18 ans, passaient ensemble ce conseil de révision avant de fêter leur aptitude ensemble, dans une débauche d'autant plus jouissive qu'elle était tolérée par la population et qu'elle permettait tous les excès ! Et surtout, ce Bon pour le service voulait surtout dire. BON. POUR LES FILLES ! Baru replonge dans ses souvenirs pour nous raconter SA classe. les chapeaux ronds, les badges tricolores, les concours de boisson et son amour pour la Madelon. Une époque pas si lointaine !!!
Les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître mais, il y a encore quelques années, chaque homme, avant de se lancer dans la vie active, devait effectuer son service militaire. Jusqu'en 1968, les convocations au Conseil de révision qui vous jugeait Bon pour le service, n'étaient pas individuelles mais collectives. Tous les conscrits, tous les garçons de 18 ans, passaient ensemble ce conseil de révision avant de fêter leur aptitude ensemble, dans une débauche d'autant plus jouissive qu'elle était tolérée par la population et qu'elle permettait tous les excès ! Et surtout, ce Bon pour le service voulait surtout dire. BON. POUR LES FILLES ! Baru replonge dans ses souvenirs pour nous raconter SA classe. les chapeaux ronds, les badges tricolores, les concours de boisson et son amour pour la Madelon. Une époque pas si lointaine !!!
Tirage limité signé par l'auteur. Pendant près de vingt ans, Luz a pris ses crayons pour raconter toute la musique qu'il aime. Que cela soit pour Charlie Hebdo, les Inrockuptibles, Tsugi ou pour ses propres fanzines, il a multiplié les dessins d'humour, les bandes dessinées et les reportages musicaux. Cette anthologie propose une rétrospective de ces travaux le plus souvent restés inédits en livre. Une belle occasion de vibrer et/ou de rire avec Peter Doherty, Motorhead, Gorillaz, Franz Ferdinand, Iggy Pop, Bashung... pour n'en citer que quelques-uns. Fort également de ses connaissances musicales et de son expérience de D.J., Luz nous explique également comment fonctionne l'industrie du téléchargement illégal et celle des sonneries de téléphones. Et pour ne pas passer pour un ringard, il nous fait partager son dico de la hype. Loin d'être une simple succession de dessins, l'auteur a également dessiné des nouvelles planches inédites où il explique aux générations futures ce qu'était la musique rock au début du XXIe siècle.
Lorsque Troubs arrive à Achgabat, la première question que lui posent les Turkmènes en découvrant sa nationalité est : « travaillez-vous pour Bouygues ? » Alors que la culture nationale semble se résumer à Gérard Depardieu et Pierre Richard, Troubs est l'invité du Centre culturel français pour superviser un recueil de poèmes de Jacques Prévert illustré par des artistes locaux. Un événement pour ce pays où quasiment l'unique livre du pays, avec le Coran, est Rhunama, écrit par l'ancien président.
L'action se passe de nos jours à Dublin.Quotidiennement, un homme à l'allure anodine traverse la ville pour aller toujours au même endroit déjeuner tranquillement au bout d'un quai. Il fait tout pour passer inaperçu. Nul ne sait qui il est, mais pourtant tout le monde l'épie sur son passage.Pour les uns, il est muet, pour d'autres, c'est un professeur qui prépare un ouvrage sur la vie des mouettes... Pour Willie, l'artiste en mal d'amour, c'est son modèle anonyme, qu'elle façonne en oiseau avant de déposer incognito ses sculptures dans la ville.Et pour des dizaines et des dizaines de personnes qui travaillent dans les bureaux alentour, il est celui qui règle leurs vies à l'heure du lunch. Sans le savoir, ils sont très nombreux à s'être attachés à cette figure familière qui leur apporte la paix et la sérénité.Jusqu'au jour où cet homme déroge à ses habitudes en ne venant pas. Jusqu'au jour où il disparaît.Willie décide de partir à la recherche de son modèle.En chemin, elle va croiser M. Desmoulins, simple cadre commercial français de passage qu'elle va entraîner dans sa quête vers l'inconnu...
Une édition exceptionnelle pour cette seconde intégrale ! Pour la première fois, elle regroupe les tomes 3, 4 et 5 de Mattéo, ayant pour cadre les prémices de la guerre d'Espagne et son déroulement. Enfin de retour à la vie civile après de longues années de bagne, Mattéo se retrouve en août 1936 à Collioure, où il va passer ses premiers congés payés. Accusé de meurtre, il s'enfuit en Espagne, en compagnie de son copain Robert, qui a décidé, lui, de s'engager dans les Brigades internationales...Entre fin août 1936 et janvier 1939, Mattéo n'a pas de nouvelles de Juliette, ni de sa mère, ni de son fils Louis, ni de Paulin. Que sont-ils devenus ? C'est tout l'objet du dossier final, totalement inédit, composé de 12 illustrations et de textes spécialement réalisés et écrits pour cette édition par Jean-Pierre Gibrat.
Il s'appelle Vermont Washington. Un nom symbole de la liberté pour l'Amérique, mais guère pour lui, qui est noir. Le quotidien de Vermont et de sa famille n'est fait que d'injustice et d'humiliation. Il est victime du racisme constant sévissant dans cette société où s'agitent encore le racisme et le Ku Klux Klan, vestiges insupportables de l'esclavage et de la guerre de sécession. Membre du Black Panther party, il lutte pour les droits à l'égalité. Pourtant, même ses meilleurs amis blancs auraient tendance à lui conseiller de se tenir à carreau, pour éviter de s'attirer des ennuis. De provocations racistes en humiliations constantes (une personne de couleur est moins bien payée qu'une personne blanche, on refuse de le servir dans les bars.), Vermont Washington nous raconte son tragique destin, rythmé par le programme d'éducation et de lutte en dix points des Black Panthers.
Ethan, jeune ingénieur forage pour une compagnie pétrolière multinationale, reçoit une proposition de poste dans les îles Lofoten, au nord de la Norvège. Un gisement de pétrole y aurait été découvert, et une nouvelle plateforme pourrait y être érigée. Il quitte donc Paris pour le cercle polaire, pour un premier voyage d'acclimatation, afin notamment de rencontrer des géophysiciens déjà sur place. Au contact de la population locale, Ethan va se trouver confronté aux risques que représente un tel projet... C'est un voyage poétique et contemplatif, basé sur la philosophie d'Arne Naess (1912-2009), fondateur, très populaire en Scandinavie, du mouvement de l'écologie profonde (Deep Ecology). Cette dernière est conçue en opposition avec celle qu'il considère comme étant superficielle : c'est-à-dire l'ensemble des mesures prises par les Occidentaux ayant pour seul but d'améliorer leur niveau de vie, sans reconsidérer de manière significative la place de l'homme au sein de la nature.L'écologie profonde a pour objectif le rejet de la vision de l'homme-au-sein-de-l'environnement en faveur d'un égalitarisme biosphérique. Les intérêts de la nature doivent parfois passer avant ceux de l'homme, sans pour autant que ce soit une négation radicale de l'humanisme. Le terme d'écologie profonde a été introduit pour la première fois en 1973.
La journée de Jean, Titi et Jules avait pourtant bien commencée : Jules avait récupéré des pétards « mammouth » pour faire sauter des bouses de vaches bien fraîches.Après, les choses s'étaient gâtées : les trois enfants sont tombés sur les frères Ardaillou, fermiers, bouilleurs de cru, qui ont trouvé amusant de les faire boire ! Forcément à 8 ans, quand on est ivres, l'envie de libérer des vaches de leur enclos sur la route est très tentante ! Les vaches des Ardaillou justement... avant de rentrer chez eux, sans plus se soucier des conséquences...Malheureusement, peu de temps après, l'un des frères Ardaillou, qui a quitté son alambic et pris sa camionnette pour aller au village, est mort dans un accident en percutant sa vache... Pour les trois enfants, une seule question se pose : est-ce qu'ils sont devenus des assassins ? Et va-t-on leur couper la tête ?
C'est la guerre. Saint-André, Saint-Martin, Saint-Julien, villages aux noms de saints.Les attaques ont lieu la nuit. Il y a un village à l'heure du dîner, le matin il n'y en a plus. Quand ils en bombardent un, ça donne l'impression qu'ils ont vraiment fait du mal à quelqu'un, pas à un village, à une personne vivante. Saint-Julien est épargné.Pas pour longtemps.Christian, Julien et Stéphane, dit P'tit Kalibre, sont des adolescents de dix-sept ans.Ils forment une bande, à voler, pour survivre. P'tit Kalibre est le chef, il est méchant, il n'a peur de rien, il marche quand il faudrait courir.Ils vont faire la connaissance du caïd du coin, Félix, un mercenaire, un trafiquant, un violent qui les prend bientôt sous son aile, enfin surtout P'tit Kalibre et son regard de killer.C'est la guerre, et P'tit Kalibre, Julien et Christian font leur guerre à eux, revolver au poing, couteau entre les dents, leur business c'est d'encaisser les dettes chez les récalcitrants, pour le compte de Félix...C'est Julien qui raconte tout ça, devant la caméra, quelques années plus tard, anecdote après anecdote, comme des notes pour une histoire de guerre...
En marge du défilé de la reine, un jeune garçon nommé Tache rencontre la jolie Jude qui affirme s'être échappée d'un orphelinat. Tache lui propose son aide pour la cacher mais ignore qu'en réalité elle est recherchée par la Fouine, patron de la pègre locale pour qui elle travaillait et qu'elle a volé avant de s'enfuir.
À travers les souvenirs, les relations, et le peu de famille qui entoure Sandra, trentenaire et écrivaine, abandonnée par son éditeur et ex-mari, les auteurs abordent le délicat sujet de la création et de la filiation.Sandra Rebourg écrit. Elle n'arrive pas à se remettre de sa récente rupture avec son ex-compagnon, Lazare Desmeaux - qui est aussi le directeur de la maison d'édition qui la publie et pour laquelle elle a quitté son premier (et plus petit) éditeur.Alors qu'elle avait délaissé l'écriture dans l'espoir de devenir mère, elle reprend la plume pour accoucher du roman qui l'habite depuis toujours mais qu'elle n'avait pas eu le courage de s'attaquer jusqu'ici : Les Heures passées à contempler la Mère.Un livre où elle dresse son portrait à travers celui de sa génitrice disparue.Et pour cela, elle décide de prendre un pseudonyme pour ne pas avoir à faire avec son ex-mari d'éditeur.
Début du XXe siècle. Martin Eden est un jeune marin d'Oakland né dans les bas-fonds. Un soir, il défend un jeune homme lors d'une rixe. Celui-ci, issu de la classe aisée, l'invite chez lui à dîner pour le remercier. À cette occasion, Martin rencontre sa soeur, Ruth Morse, jeune fille délicate, dont il tombe amoureux. Il décide de s'instruire pour la conquérir. Petit à petit, d'abord pour plaire à la jeune fille qu'il aime, puis par goût réel de l'étude, il se forge une culture encyclopédique et s'efforce de devenir célèbre en devenant écrivain. Mais malgré le talent qu'il pense avoir, il n'arrive pas à vivre de sa plume.
À la demande d’une galériste, Stéphane accepte de faire une exposition consacrée au Nu.Pour cela, il ne trouve pas mieux que de demander à des amies (dont certaines qu’il n’a pas vues depuis longtemps) de poser pour lui, dans le plus simple appareil.Une bonne opportunité pour discuter, pour mieux se connaître. Ainsi l’auteur découvre toute la fragilité de Laurence, «¿l’inaccessible¿», qui, en acceptant de se dénuder, se révèle tout autre que cette jeune fille sportive à la beauté froide. Et Céline, qui profite de l’absence de sa mère pour poser. Hélène, elle, se prête au jeu sans grande conviction, peut-être parce que son père est aussi un artiste…Ces rencontres sont l’occasion pour l’auteur de s’interroger sur le temps qui passe, sur les rapports de séduction et sur son rôle d’artiste. Comment représenter toutes ces femmes ?(Et surtout Élise, sa chère épouse.)Et puis…Et puis, il doit bien reconnaître que le vernissage s’annonce plutôt compliqué. Sans parler de cet étrange voisin du dessous, qui laisse couler sa baignoire, et qui reçoit Stéphane en silence, un masque à gaz sur le visage. Quant à son statut d’artiste, il prend de sérieux coups. Commentaires ou comparaisons douteuses sur ses dessins, jusqu’à l’incompréhension la plus totale.Que valent Egon Schiele ou Horst Janssen face aux «¿Eaux de Mortelune¿» ?
En décidant de raconter la vie et la mort du village de Gournah, Golo et sa compagne Dibou nous parlent de la vie quotidienne des habitants de ce village, du drame engendré par leur expulsion dans des maisons préfabriquées, de l'impuissance des pauvres gens face à la logique financière de l'état. Ils parlent aussi de leur histoire d'amour avec ce pays qui les fascine toujours autant.En décembre 1995, Golo emmène son amie Dibou pour la première fois à Gournah, village de la vallée des rois.Ici, Dibou rencontre les amis de Golo.Elle apprend d'abord à connaître ces personnes pittoresques, dont cheikh Aly, un vieillard gardien d'hôtel qui n'hésite pas à pénétrer la nuit dans les chambres de ses clientes pour les regarder dormir.Ensemble, ils revisitent l'histoire de l'Égypte et de ses habitants. Un an plus tard, Golo et Dibou décident de s'installer à Gournah, pour créer une galerie d'art, et un atelier pour les enfants démunis.Avec les artisans locaux, Dibou lance des collections de mode et de bijoux.L'expérience sera un succès, malgré la méfiance des autorités locales.Elle durera près de 15 ans jusqu'à ce que l'état décide de raser le village pour en faire un parking d'accueil pour les touristes, délocalisant la population dans un village préfabriqué au milieu du désert et entourant les restes du village d'un mur de béton.