Auteur d'Une Métamorphose Iranienne et de l'Araignée de Mashhad, Mana Neyestani est aussi dessinateur de presse depuis l'âge de 16 ans. D'abord en Iran, pour des journaux réformistes puis gouvernementaux - jusqu'à un dessin qui provoquera son emprisonnement et sa fuite à l'étranger -, puis en Malaisie, entre 2006 et 2011, et enfin en France, où il vit en tant que réfugié politique. Son travail d'illustrateur pour des sites dissidents iraniens a connu un énorme retentissement à partir de 2009 et des mouvements de contestation d'une partie de la population iranienne. Il est depuis devenu l'un des porte-paroles de la contestation du régime théocratique et tyrannique de la république islamique d'Iran. Membre de l'association Cartooning for Peace, créée par Plantu, il a reçu le prix international du Dessin de Presse, le 3 mai 2012, des mains de Koffi Annan. À travers ses dessins aux fines hachures rappelant ceux de Serre et de Topor, Mana Neyestani porte un regard empreint d'humour noir sur le monde, et notamment sur la situation politique en Iran et dans d'autres pays du Moyen-Orient (Syrie, Israël, Palestine...). Cette nouvelle édition de ce recueil de dessins de presse rassemble plus de 200 illustrations dont 30 nouveaux dessins.
Auteur d'Une Métamorphose Iranienne, Mana Neyestani est aussi dessinateur de presse depuis l'âge de 16 ans. D'abord en Iran, pour des journaux réformistes puis gouvernementaux ? jusqu'à ce dessin qui provoquera son emprisonnement et sa fuite à l'étranger ?, puis en Malaisie, entre 2006 et 2011, et enfin en France, où il vit en tant que réfugié politique. Son travail d'illustrateur pour des sites dissidents iraniens a connu un énorme retentissement à partir de 2009 et des mouvements de contestation d'une partie de la population iranienne. Certains de ses dessins, très critiques envers le régime, étaient utilisés par les manifestants et le mouvement vert. Il est depuis devenu l'un des porte-parole de la contestation du régime théocratique et tyrannique de la république islamique d'Iran. Mana continue à être très actif et réalise plusieurs dessins par semaine. Membre de l'association Cartooning for Peace, créée par Plantu, il a reçu le prix international du Dessin de Presse, le 3 mai 2012, des mains de Koffi Annan.À travers ses dessins aux fines hachures rappelant ceux de Serre et de Topor, Mana Neyestani porte un regard empreint d'humour noir sur le monde, et notamment sur la situation politique en Iran et dans d'autres pays du Moyen-Orient (Syrie, Israël, Palestine...). Ce recueil rassemble près de 200 illustrations noir et blanc et couleurs.
Roucou est le premier ouvrage publié en France de l'auteur équatorien Alberto Montt. Connu pour ses dessins d'humour dans toute l'Amérique du Sud, Alberto Montt s'est livré pour la première fois à l'exercice du récit autobiographique dans Roucou, initialement édité en 2014 au Chilie puis en Argentine en 2015 par la maison d'édition de Liniers. Dans Roucou, Alberto Montt se remémore douze moments qui ont d'une façon ou d'une autre marqué sa vie, de son enfance à l'âge adulte ; son premier amour, un accident de coiffure à huit ans, la mort d'un ami... Sa longue pratique du dessin d'humour (noir) se retrouve dans le rythme de la narration et dans le découpage, Montt maniant avec dextérité l'art de l'ellipse et de la chute qui donnent une tonalité singulière à ses histoires tragi-comiques.
Conçu et réalisé en l’espace de quelques mois par Gregory Benton en « stream of consciousness » (écriture automatique), B+F est une expérience de lecture peu commune, une décoiffante invitation à un voyage onirique et fantastique. Le lecteur suit les pérégrinations d’une femme nue et d’un énorme chien jaune sur une planète dotée d’une flore luxuriante, peuplée de créatures dangereuses et de tribus sauvages. Couleurs éclatantes, récit sans parole, les somptueuses planches au grand format happent le regard et plongent le lecteur dans un enchaînement de péripéties où le dessin rond, presque disneyien, et les couleurs flamboyantes contrastent avec la violence de certaines situations. Dans ce conte fantastique, tout peut arriver, les personnages se font manger, régurgiter, découper pour renaître le page suivante et continuer leur périple à travers ce monde étrange.
Deux amis d'enfance qui s'étaient perdus de vue, sont réunis pour une nuit à l'endroit où ils passaient auparavant leurs vacances d'été. Ils sont tous les deux à un moment difficile de leur vie : Jim, jeune artiste sans emploi, sort d'une rupture et Emily est une jeune mère récemment divorcée. Ils passent une dernière soirée ensemble avant le départ d'Emily qui va refaire sa vie dans une autre ville. En se promenant dans ces lieux riches en souvenirs partagés, ils se remémorent des instants de leur amitié passée. Cette longue conversation révèle les traces de leurs amoures adolescentes. Au fil de l'eau est le récit du souvenir empreint de nostalgie de cette relation qui continue encore à les troubler. La narration et les dialogues tout en retenue de Joel Orff sont complémentaires de son dessin suggestif qui tend par instant vers le surréalisme.
Mana Neyestani est réfugié en France depuis 2011 après avoir dû s'enfuir d'Iran à cause d'un dessin, des événements qu'il a décrits dans son premier livre, Une Métamorphose Iranienne (çà et là/arte éditions, 2012). Dans Trois Heures, il raconte comment sa condition de réfugié lui pèse, condamné à ne pas pouvoir revenir dans son pays où il risque la prison à vie, tout en ne sentant pas encore chez lui en France.Cette condition lui a été cruellement rappelée en 2017, au moment où il s'apprêtait à s'envoler pour le Canada pour rendre visite à son frère. Bloqué à l'aéroport par la compagnie aérienne qui ne savait pas comment traiter son titre de voyage de réfugié, Mana Neyestani s'est heurté à un mur d'incompréhension. Trois Heures détaille cette longue attente durant laquelle il ne peut que constater son impuissance et le peu d'attention accordée aux personnes dans sa position.C'est aussi l'occasion pour cet homme timide qui n'ose jamais élever la voix ou défendre ses intérêts de se livrer à un exercice d'introspection. Un récit poignant, parfois drôle et tout le temps honnête, sur un homme forcé à l'exil mais dont le pays d'accueil le traite encore trop souvent comme un intrus.
Enl'an 79, le jeune Marcus travaille à Pompéi comme apprenti auprès du peintre Flavius qui mène une vie sentimentale mouvementée. Le Maître partage sa vie avec Alba mais fréquente également une princesse romaine dont il réalise le portrait, commande qui peut s'avérer déterminante pour sa carrière.Marcus, à la demande de Flavius, l'aide à garder cette liaison secrète. Le jeune apprenti, qui a quitté Paestum, sa ville natale, s'est installé à Pompéi avec Lucia, sa compagne, pour fonder une famille. Mais il se consacre exclusivement à son travail et Lucia s'interroge, songeant à rentrer à Paestum alors que Marcus s'y refuse. Leur quotidien va être bouleversé lorsque le Vésuve entre en éruption...Frank Santoro nous transporte en pleine Antiquité et, à travers une trame romanesque classique, raconte la relation apprenti/maître. En utilisant un découpage régulier en deux ou trois bandes, et différentes techniques de dessin : aquarelle, feutre, crayon, dont le trait devient parfois abstrait, il se livre également à une réflexion sur la nature même de l'illustration.
Chez les Fun, tout le monde s'adore et les membres de la famille remercient chaque jour le ciel pour leur bonheur. Le père, Robert Fun, dessinateur d'un strip à succès dans lequel il met en scène sa propre famille et la mère, Marsha, femme au foyer modèle, ont quatre enfants, Robby, Molly, Mikey et J.T. Mais derrière cette façade de bonheur idéal se dissimulent de profondes fêlures. À la mort de la mère de Robert, l'édifice se craquelle et la famille Fun se décompose.Le père devient neurasthénique, la fille aînée a des visions de sa grand-mère décédée et se transforme en dévote, la mère tombe sous l'emprise d'un gourou et le fils aîné, Robby, se fait passer pour son père afin d'assurer les revenus de la famille. Satire extrêmement féroce et dérangeante de la famille idéale, La Famille Fun est aussi une charge violente contre la religion, contre certaines méthodes pédagogiques et contre les gourous du développement personnel...Pour accentuer cette satire, Benjamin Frisch joue sur des contrastes saisissants, entre le dessin coloré et rond des personnages rappelant le style graphique des strips américains des années 1950 et la noirceur des situations auxquelles les membres de la famille vont être confrontés. Noir c'est noir...
Après Une métamorphose iranienne, dans lequel l'auteur racontait avec retenue mais aussi une pointe de cynisme et d'humour son exil d'Iran, c'est à Paris que se déroule le nouvel ouvrage de Mana Neyestani. Suite à son arrivée en France début 2011, Mana et sa femme entament rapidement des démarches pour devenir réfugié politique. Après avoir testé de première main l'infernal système répressif iranien, Mana se trouve alors confronté à un univers certes beaucoup moins violent mais tout aussi kafkaïen pour les demandeurs d'asile, celui de l'administration française. Après un an et demi de tracasseries éreintantes, il parvient finalement à obtenir le statut tant convoité, ce qui en dit long sur les difficultés que peuvent rencontrer les demandeurs d'asile qui, pour la plupart, n'ont pas un dossier aussi documenté que le sien. Il décide alors d'en tirer un livre, entre bande dessinée autobiographique, autofiction et dessin de presse. Il raconte le quotidien d'un apprenti réfugié politique dans la ville-lumière, les tracasseries administratives poétiquement misesen scène, les fameux parisiens dont la réputation n'est plus à faire...Ce Petit manuel du parfait réfugié politique à l'humour sec et tranchant ne manque pas de réalisme.
Après La Douleur, quelle chose étrange publiée en octobre 2018, Steve Haines consacre un nouveau petit précis à un thème de santé. Il se penche ici sur l'anxiété, parfois considérée comme le nouveau mal du siècle. En trente-deux pages, Haines brosse un tableau synthétique de ce que l'on sait sur cette émotion désagréable ressentie par tout le monde (sauf par les psychopathes), à des degrés plus ou moins importants. Steve Haines présente les nombreux facteurs considérés comme des causes pouvant accroître l'état d'anxiété, il détaille les différentes manifestations de ce trouble, et présente des pistes d'actions pour ceux qui en souffrent le plus ; les personnes pour lesquelles de nombreuses décisions du quotidien deviennent presque une question de vie ou de mort et provoquent des crises de panique.Comme dans le précédent volume, l'illustratrice anglaise Sophie Standing met en dessin le texte de Haines, avec un vrai travail stylistique et la volonté de rendre compréhensible les explications du scénariste mais aussi de trouver des astuces graphiques tout en utilisant une palette de couleurs et un style singuliers, inhabituels dans le registre de la bande dessinée didactique.
Le cauchemar de Mana Neyestani commence en 2006, le jour où il dessine une conversation entre un enfant et un cafard dans le supplément pour enfants d'un hebdomadaire iranien. Le problème est que le cafard dessiné par Mana utilise un mot azéri. Les azéris, un peuple d'origine turc vivant au nord de l'Iran, sont depuis longtemps opprimés par le régime central. Pour certains, le dessin de Mana est la goutte d'eau qui fait déborder le vase et un excellent prétexte pour déclencher une émeute. Le régime de Téhéran a besoin d'un bouc émissaire, ce sera Mana. Lui et l'éditeur du magazine sont emmenés dans la Prison 209, une section non-officielle de la prison d'Evin, sous l'administration de la VEVAK, le Ministère des Renseignements et de la Sécurité Nationale.Alors que le deux hommes subissent des semaines d'isolement et d'interrogatoires, les azéris organisent de nombreuses manifestations anti-gouvernementales. Les autorités font tirer sur les manifestants, faisant de nombreuses victimes.Au bout de deux mois de détention, Mana obtient un droit de sortie temporaire. Il décide alors de s'enfuir avec sa femme. Après un long périple qui les fera passer par les Émirats Arabes Unis, La Turquie et la Chine, ils parviendront à atteindre la Malaisie pour s'y installer avant de rejoindre Paris en 2010. Bouleversant, Une Métamorphose iranienne est une plongée en apnée dans le système totalitaire kafkaïen mis en place par le régime iranien.
Blanca sait que les fantômes n'existent pas. Ni les extraterrestres. Rien de tout ça n'existe. En revanche, ses amis sont bien réels. Eric, Sam, qu'elle n'a pas vue depuis trois ans, et Cookiefire, une youtubeuse fan de mangas à l'eau de rose. Blanca distingue très bien ce qui est réel et ce qui ne l'est pas, mais il y a cet être étrange qui apparaît et que personne ne peut voir, sauf elle. Serait-ce une sorte d'avertissement ? Pour le moment, ce qui semblait devoir être un jour comme les autres s'est terminé par une nouvelle apparition mystérieuse suivie d'une découverte macabre : le cadavre d'une fille sur la plage.Cet événement replonge Blanca dans ses souvenirs du terrible accident qui s'est déroulé des années auparavant... Après Proches Rencontres qui abordait le thème des victimes d'enlèvements par des extraterrestres, Anabel Colazo continue d'explorer les mythes de la pop culture, dans un récit inspiré des creepypastas , ces légendes urbaines qui circulent sur internet. Comme dans son précédent livre, Anabel Colazo pratique les faux semblants : le dessin crayonné, les personnages aux traits enfantins et les couleurs explosives dissimulent en réalité de sombres secrets.
Le retour du plus connus des dessinateurs de Cleveland (après Joe Shuster), dans une anthologie de ses histoires courtes ! Derf Backderf a réalisé des strips hebdomadaires pendant près d'un quart de siècle, entre 1990 et 2014. D'abord diffusés dans les journaux gratuits de la ville de Cleveland, ces strips atteindront par la suite jusqu'à 140 journaux du pays. Voici 200 de ces histoires rassemblées pour la première fois en un unique volume. Dans True Stories, on croise des illuminés en tous genre, pris sur le vif dans la rue ou dans des magasins, des scène du quotidien qui font mouche. True Stories, c'est l'Amérique profonde, dérangée, saturée de malbouffe, foutraque. On retrouve avec bonheur la patte de cet auteur dont le dessin, en construction au début des années 1990, évolue au fil des histoires et cette faculté à déceler les situations baroques et à croquer des personnages marquants, alliée à un art consommé de la chute.« Oui, tout ce qui est dans ce livre est réellement arrivé. J'ai été personnellement témoin de la plupart de mes True Stories. Les autres m'ont été rapportées par des amis en lesquels j'ai confiance. Devoir réaliser un strip chaque semaine ne me manque pas vraiment. Ce qui me manque, c'est de me balader dans les rues de la ville à la recherche de gens bizarres. Ça a toujours été ce qui me plaisait le plus dans ce boulot » Derf Backderf.
Après La douleur quelle chose étrange (octobre 2018) et L'Anxiété quelle chose étrange (mars 2019), Steve Haines consacre un nouveau petit précis à un thème de santé. Il se penche ici sur le traumatisme psychique, qui touche tout le monde à des degrés plus ou moins importants. En trente-deux pages, Haines brosse un tableau synthétique de ce que l'on sait sur ce phénomène psychologique en s'attardant notamment sur sa manifestation la plus courante, la dissociation.Cette réaction de notre cerveau à un ou plusieurs événements insupportables se manifeste par des amnésies sélectives ou une sensation de déconnexion de son propre corps dans le cas des expériences les plus traumatisantes. Comme dans ses précédents ouvrages, Steve Haines propose également des pistes pour les personnes qui souffrent de traumatismes psychiques, à base de techniques simples qui peuvent permettre de diminuer l'intensité des troubles ressentis.L'illustratrice anglaise Sophie Standing, déjà dessinatrice des deux autres essais de Steve Haines, met à nouveau en dessin le texte avec un vrai travail stylistique et la volonté de rendre compréhensible les explications du scénariste mais aussi de trouver des astuces graphiques tout en utilisant une palette de couleurs et un style singuliers, inhabituels dans le registre de la bande dessinée didactique.
Sara est le premier roman graphique d'une auteure espagnole, Anapurna (de son vrai nom Ana Sainz), récompensé par le Prix Fnac Salamandra en 2015. Dans ce récit, une jeune artiste, Sara, quitte l'Espagne pour suivre une formation dans un atelier de gravure à Karlsruhe, en Allemagne, alors que son père vient tout juste de décéder. Elle débarque dans ce pays inconnu, maîtrisant très mal la langue. Encore sous le choc de la mort de son père, Sara n'est pas rassurée par son nouvel environnement. Elle vit chez Greta, une vieille allemande très douce mais un peu mystérieuse. La nuit, Sara entend des bruits inquiétants en provenance du sous-sol de la maison. Elle en vient à se demander si Greta n'est pas une dangereuse maniaque...Partiellement inspiré d’événements arrivés à l'auteur (le décès de son père et un séjour en Allemagne dans le cadre de ses études artistiques), Sara est un récit sur la frontière parfois ténue entre la raison et la folie qui traite de la paranoïa, de la perte d'un être cher et de la tragédie historique. Au diapason des pensées du personnage principal, les fines hachures du dessin remplissent tout l'espace des cases, contribuant à créer un climat étouffant et oppressant et la bichromie par petites touches contraste avec la noirceur des fantasmes de Sara et ses démons personnels. Un premier ouvrage remarquablement maîtrisé.
Chris, un jeune londonien, vit en colocation avec un ancien ami de fac, James. Chroniqueur de films pour un site web, Chris a une petite copine, Alex, qui fait partie avec James d'un groupe d'amis qui se connaissent depuis le lycée. A l'occasion des funérailles d'un certain Georges, Chris rencontre Una, qui s'avère être la jeune veuve du défunt. Attiré par cette femme, il la retrouve à plusieurs reprises.Au fur et a mesure qu'Una et Chris se rapprochent l'un de l'autre, la relation de celui-ci avec sa petite amie se détériore, il se sent de plus en plus à l'écart de leur petit groupe. Le malaise ne fait que s'accentuer quand Chris apprend qu'Una faisait auparavant partie de ce cercle et qu'ils ont tous rompus avec elle lorsqu'elle a épousé cet homme plus âgé . Una était la meilleure amie de la fille de Georges, avant de tomber amoureuse de lui et d'être exclue du cercle d'amis.Après Slow News Day, Ruptures et Little Star, on retrouve avec bonheur l'univers d'Andi Watson, ses histoires de couples en devenir ou en fin de vie, de jeunes adultes désemparés et un peu perdus, dans ce nouveau livre ou le dessin se fait encore plus libre. Dans Points de Chute Andi Watson décrit les relations compliquées d'amis qui vivent chez les uns et les autres, les tensions, les relations amoureuses...Il livre une sorte de version en demi-teinte de la serie Friends, grave et mélancolique, ou les sentiments sont comme étouffés.
Tsav 8 est le nouveau roman graphique du dessinateur de Ferme 54 (Sélection Officielle Angoulême 2009). Dans cet ouvrage autobiographique, Gilad Seliktar aborde un aspect particulier de l'armée israélienne : tous les Israéliens ayant fait leur service militaire (soit la quasi-totalité de la population adulte) sont obligatoirement réservistes jusqu'à l'âge de 40 ans, ce qui signifie qu'ils doivent effectuer chaque année une période de réserve d'un mois et qu'ils sont toujours mobilisables en cas de conflit.En novembre 2012, Gilad, reçoit un Tsav 8, un ordre de mobilisation ; l'état d'urgence est décrété alors qu'une pluie de roquettes s'abat sur Israël et que l'armée prépare une inter-vention lourde dans la bande de Gaza, l'opération « Pilier de Défense ». Accompagné par un conducteur de bus, Gilad Seliktar est affecté à la distribution d'ordres de mobilisation à des réservistes à travers tout le pays. Une rencontreimprévue au cours de ce voyage lui remet en mémoire son propre service militaire - qu'il aurait préféré oublier - et notamment un incident avec un ancien compagnon d'armes qui s'était tatoué un dessin de Gilad sur le torse...
Simon Adams n'est pas l'un de ces pères distants et froids. C'est un papa jeune et moderne, impliqué, qui donnerait tout pour sa fille. Pour le prouver il a déjà sacrifié sa carrière de graphiste, sa fierté et des pans entiers de sa santé mentale. Mais en dépit de son amour pour sa petite famille, Simon reste humain. Malgré les meilleures intentions il se retrouve parfois perdu et désorienté par les conflits entre ses propres aspirations, les besoins de sa petite fille et ceux de sa femme.
Vous avez mis des années à peaufiner le sourire niais que vous arborez dès que quelquun mentionne Proust ou Joyce devant vous. Vous êtes persuadé que LHistoire de Pi est un une émission de télé-réalité et 1984 vous évoque Duran Duran ou la création de Canal +. Nous sommes là pour vous sauver ! 90 livres cultes à lusage des personnes pressées est la solution idéale pour ceux qui nont pas le temps de lire entièrement Gatsby le Magnifique ou dOrgueil & Préjugé. Nous vous proposons La Nausée résumée en cinq phrases, Mort dun commis voyageur en trois cases de bande dessinée... Bref, nous vous offrons la crédibilité littéraire dont vous rêviez pour vos dîners en ville,tout ça en moins de temps quil nen faut pour épeler Lingénieux Hidalgo Don Quichotte de la Manche.
Katharine Washington, jeune américaine diplômée en journalisme, débarque un jour à la rédaction du Mercury, le quotidien local de Wheatstone, petite ville de province anglaise. Le directeur éditorial la nomme stagiaire de Owen, l'unique journaliste du quotidien. Celui-ci prend son boulot très au sérieux et apprécie moyennement qu'on lui colle une stagiaire dans les pattes. D'autant plus qu'il a déjà beaucoup de difficultés avec la nouvelle direction, qui préfère utiliser les pages du journal pour vendre de la publicité plutôt que pour publier des articles. Après des débuts difficiles, Katharine et Owen parviennent à un modus vivendi, jusqu'à ce qu'Owen découvre que Katharine est en Angleterre uniquement pour les besoins d'un repérage pour un projet de sitcom mettant en scène un personnage anglais.Avec Slow News Day, Andi Watson se penche une nouvelle fois sur la difficulté des relations entre hommes et femmes, à travers le portrait attachant de personnages insatisfaits et pris dans leurs contradictions.
Tammy Cho est docteur, mais dans un domaine un peu particulier : par l'intermédiaire du Charon, une machine révolutionnaire construite pas son père, elle se projette dans l'esprit de personnes tout juste décédées pour les ramener à la vie... Une opportunité irrésistible pour ceux qui peuvent se le permettre, cependant, le répit accordé est de courte durée, les riches patients ramenés à la vie ayant seulement quelques jours pour faire leurs adieux à leur entourage, mettre leurs affaires - et notamment leurs testaments - en ordre, avant de mourir pour de bon. Ainsi, lorsque Mme Bell meurt des suites d'un accident de natation, elle est temporairement ressuscitée à la demande de sa fille, Laura. Mais la vie dans l'au-delà peut parfois s'avérer préférable à celle de notre monde et Mme Bell vit très mal ce retour forcé. Peu préoccupés par les états d'âme de ces patients, Tammy, son père et leur assistant William, continuent leur activité jusqu'à ce qu'une intervention du père de Tammy tourne mal et qu'elle soit obligée de se projeter dans l'esprit de celui-ci.
L'Odyssée de Zozimos où l'épopée d'un jeune prince en exil - Zozimos - qui en-treprend un périple héroïque pour venger son père assassiné et reconquérir le royaume de Sticatha. Dans ce second volume, Zozimos et ses fidèles compa-gnons atteignent enfin l'île de Sticatha après avoir survécu - entre autres choses - à une forêt enchantée et à un désert sans fin. Zozimos retrouve également son amour Alexa, pour apprendre qu'elle n'est autre que sa demi-soeur (façon tragé-die grecque). Mais pour retrouver son trône, il devra accomplir une nouvelle quête : aller jusqu'au bout du monde et rapporter la légendaire Plume d'Or. Lui et ses amis, les Zozinautes, vont entreprendre un dangereux périple, remplis d'embûches, et parviendront finalement à leur but (non sans quelques déboires et erreurs de jugement comme d'aller jusqu'au mauvais bout du monde). Zo-zimos devra ensuite affronter son maléfique oncle Nestor pour enfin libérer Sti-catha. Entre la série des Donjon et Le Journal d'un dégonflé, L'Odyssée de Zo-zimos mixe tous les ingrédients des contes et légendes grecques avec ceux du roman d'apprentissage pour ados.Le volume 1 est nommé à Angoulême 2012 dans la sélection Jeunesse.
Adapté par la dessinatrice suédoise Anneli Furmak d'un roman de la romancière norvégienne, Monica Steinholm, Au plus près aborde le thème de l'homosexualité à travers l'histoire de deux jeunes norvégiens, Jens et Edor. Jens a 17 ans et ce jeune norvégien rondouillard et un peu timide vient de comprendre qu'il était amoureux d'un ami d'enfance, Niklas. Jens choisit de révéler à ses parentsqu'il est gay mais cette décision l'effraie et le plonge dans une grande confusion.Juste après avoir fait son coming out, il décide de quitter temporairement ses parents et de se rendre chez son oncle qui vit en couple avec un homme à Finnsnes, à une centaine de kilomètres de là. Jens y rencontre Edor, un jeune habitant des environs de Finnsnes de 18 ans, qui a une petite amie, Beate. Edor aime se baigner nu et tester ses propres limites pour savoir qu'il est vivant, comme il le dit.En passant du temps ensemble, les deux garçons se lient et Edor se rend progressivement compte que les sentiments qu'il ressent pour Jens sont les mêmes que ceux qu'il éprouvent pour Beate.
Après Tu m'aimeras encore si je fais pipi au lit (pour lequel elle a remporté l'Ignatz Award 2005 du meilleur jeune talent), Delayed Replays et Garçon Manqué, Liz Prince revient avec un nouveau recueil de strips humoristiques consacrés, comme le titre l'indique, à sa vie sentimentale chaotique !Dans Seule pour toujours, Liz Prince, la reine de l'amourachement à vitesse supersonique, décrit par le menu ses nombreuses déconvenues avec la gent masculine. Fascinée par les hommes barbus et à vestes à carreaux, Liz et son coeur d'artichaut se focalisent quasi-exclusivement sur les hipsters de la petite ville de Providence où elle habite, non loin de Boston, mais il lui arrive également de surfer intensivement sur les sites de rencontres pour tenter de trouver l'âme soeur, ou tout simplement quelqu'un avec qui aller voir le prochain concert de punk rock du coin.Mélangeant strips en trois cases ou en une planche et récits courts de quelques pages, Liz Prince reste cette adulescente au grand coeur hyper-attachante dont la vie a été quelque peu chamboulée suite à la notoriété croissante de son blog aux États-Unis mais qui hésite encore et toujours sur le comportement à avoir quand elle se retrouve coincée dansune file d'attente devant un barbu qui lui fait de l'oeil.
Suite à un étrange accident de route, Daniel - jeune espagnol passionnément curieux - se retrouve coincé trois jours dans le village d'El Cruce où abondent énigmes et événements inexplicables : des ombres noires, des messages menaçants, des kidnappings... Il s'avère qu'El Cruce est un endroit mythique pour tout amateur d'ésotérisme, au très riche passé d'événements paranormaux. Le bois à l'orée de la ville est d'ailleurs réputé comme point d'observation d'OVNI.Par chance - ou par malheur - quelques villageois semblent enclins à dévoiler certains secrets à Daniel. Ilrencontre Marina, une jeune habitante de la ville et son frère Juan, obnubilé par les phénomènes paranormaux avec lesquels il va vivre une expérience extra-ordinaire et traumatisante. Chacun va réagir différemment à cet événement, déni pour Daniel, Marina va sombrer dans la foliée et Juan se suicidera.20 ans plus tard, on retrouve Daniel en pleine interview avec une étudiante passionnée par les OVNI. L'étudiante s'attelle à son tour à mener l'enquête, au coeur du village d'El Cruce. Publié en 2017 en Espagne, Proches Rencontres a marqué les esprits. Le livre a été sélectionné pour le prix de la meilleure bande dessinée espagnole au festival de Barcelone 2017 et son autrice était en lice pour le Prix de la révélation 2017 du même festival.
Cet été là avait très mal commencé pour Daniel Bagnold, un jeune anglais de 15 ans. Au lieu d'aller passer ses vacances en Floride avec son père qu'il ne voit jamais, Daniel se retrouve coincé tout l'été avec sa mère Sue ; le cauchemar absolu pour cet ado peu habitué à passer des journées entières en tête à tête avec sa progénitrice. Les six semaines de congés vont s'écouler au rythme lent des parties de jeux vidéos, des discussions sans fin de Daniel avec son pote Kyle, et de ses tentatives de monter un groupe de Hard-Rock poétiquement nommé SkullSlayer (« massacreur de crânes »). Sue, 52 ans et bibliothécaire, est confrontée à la difficulté de communiquer avec son fils amorphe...
Le Brésil a été l'un des principaux pays pratiquant l'esclavage, jusqu'a son abrogation en 1888. En provenance d'Angola et du Mozambique, les esclaves étaient essentiellement affectés à l'exploitation de la canne à sucre ou des mines d'or, mais aussi pour les taches ménagères dans le cas des femmes. Certains esclaves se révoltaient, prenaient les armes et se réfugiaient dans la jungle pour créer des communautés, appele es « quilombos », où « cumbe », ou ils vivaient en autarcie.A travers quatre nouvelles, en partie inspirées d'événements historiques, le dessinateur brésilien Marcelo d'Salete raconte des histoires d'esclaves marrons au 17e siècle, des hommes, femmes et enfants confrontés à leurs tortionnaires et décidés à se libérer du joug de l'esclavage à tout prix...Dans la première histoire, intitulée Calunga, un jeune esclave tente de convaincre sa compagne de s'enfuir avec lui. Dans Sumidouro (Le Puit), une femme est prise entre deux feux ; violée par son maî tre et jalousée par la femme de celui-ci. Dans la nouvelle Cumbe, un groupe d'esclaves marrons fomente une rébellion. La dernière histoire, Malungo, est consacrée à des quilombolas qui reviennent dans une plantation pour se venger d'exactions.
L'Agent B. (pour Brigitte) est en charge de l'opération Margarita : elle doit voler le plan permettant de localiser une extraordinaire perle précieuse. Mais ce plan est en possession de l'infâme Giovanni, un mafiosi sans scrupule. L'enquête de Brigitte la mènera à l'île de Huahine Nui où se trouve le repaire de Giovanni et de son maléfique bras droit, Ivan. Elle aura besoin de tout son savoir faire d'agent secret (séduction, double jeu, techniques de ninja) et de l'aide du bel agent T.12 pour tenter de mettre la mainsur la perle convoitée, tout en sau-vant la femme de Giovanni, Moana, des griffes de ce dernier. Brigitte et l'Agent T.12 parviendront-ils à protéger Moana et son futur bébé de la colère de Gio-vanni ? Réussiront-ils à subtiliser la Margarita ? Brigitte saura-t-elle résister à l'attirance qu'elle ressent pour l'agent T.12 et qui met leur mission en danger ? Et est-elle vraiment le seul agent secret chien du service ?Avec Brigitte et la perle cachée, Aisha Franz réussi une malicieuse comédie d'aventure, un savoureux mélange des genres aux multiples rebondissements, quelque part entre Les 4 As, Ric Hochet et l'Inspecteur Canardo...
Devant le succès de ses compatriotes écrivains, dont les polars se vendent par millions et sont adaptés à Hollywood, le dessinateur suédois Henrik Lange a décidé qu’il méritait lui aussi sa part de gâteau. Mais plutôt que de livrer une resucée de Millenium, il a choisi de réaliser un précis d’écriture de polar ironique et décalé.Grâce à Comment écrire un polar suédois sans se fatiguer, vous apprendrez à construire à coup sûr une intrigue haletante et des personnages charismatiques ; à capitaliser sur l’engouement actuel pour la Scandinavie - ses cabanes de bois, ses forêts de pins et son alphabet bizarre.Vous bénéficierez de conseils pour faire durer votre carrière d’auteur : laisser des sous-intrigues non résolues pour optimiser vos chances d’écrire une suite, inclure dans votre livre les scènes qui sauront intéresser les producteurs de films, mentionner des marques à tout-va pour préparer le terrain à des placements produits lucratifs… Enfin, comme rien ne vaut l’apprentissage par l’exemple, vous prendrez connaissance de quelques classiques du polar suédois (de Stieg Larsson, Hening Mankell…) grâce à des résumés de romans policiers en quatre cases de bande dessinée.Comment écrire un polar suédois sans se fatiguer est un petit livre malicieux, dans lequel Henrik Lange s’amuse des clichés inhérents au genre tout en lui rendant hommage.
Dans un endroit que l'on imagine être l'Amérique ou l'Angleterre du 17e siècle, un colosse, poète sans le sous en manque d'inspiration, écume les bars d'un port. Kidnappé pour servir de matelot dans un navire en route pour Hong-Kong, il se frotte à la dure réalité de la vie en mer. Le navire se fait attaqué par des pirates, et au cours du combat qui s'ensuit, le Poète montre une bravoure et une force hors du commun. Il est fait second du navire et entame une vie de marin qui le mène sur tous les continents et toutes les mers. Aguerri par des années de voyages, il trouve finalement l'inspiration et écrit enfin un recueil de poèmes qu'il envoie à un éditeur. Le livre connaît un énorme succès.En Mer est le premier roman graphique de Drew Weing. Magnifiquement illustré dans un style délicat et détaillé en hommage direct aux gravures de Gustave Doré, c'est aussi unclin d'oeil au personnage de Popeye de E.C. Segar. En Mer, c'est à la fois le souffle épique de la grande aventure et une balade maritime racontée en rimes visuelles. Au rythme d'une case par page, et de cent quarante-quatre pages, Drew Weing, installe une narration poétique pour ce petit bijou unique et hors du temps.
Après une collision avec une comète et l'effondrement de leur civilisation, les survivants d'une planète dévastée combattent pour leur survie. Les suppôts de l'Ordre, sous la férule de Maître Grène, tyrannisent la population et l'ensemble des clans de la planète. Deux rescapés, Wilm et Klavir entament une quête pour retrouver une personne disparue pendant qu'un olibrius amnésique - qui s'avère être une véritable machine de guerre - erre sans but dans le désert, massacrant tout ce qui croise son chemin. Kazimir Strzepek imbrique de multiples histoires dans un récit d'aventure post-apocalyptique extraordinairement détaillé et d'une imagination débridée. Etoile du Chagrin est une série en 6 volumes (parution du prochain volume en octobre 2009).
Ruines est le cinquième ouvrage de Peter Kuper publié chez Çà et Là.Il met en scène deux trentenaires new-yorkais qui vont tenter de sauver leur couple au bord de l'implosion en venant passer une année sabbatique dans cette petite ville provinciale mexicaine. George et Samantha se retrouvent confrontés à une double crise, celle de leur relation affective et la crise politique que connaît la ville au moment où des manifestations d'enseignants sont violemment réprimées par le gouverneur local.Fil rouge de ce récit et symbole de cet aller sans retour pour l'un des protagonistes, Peter Kuper montre la migration d'un papillon monarque des États-Unis jusqu'à la région d'Oaxaca pour se reproduire, un parcours de plus de 4000 km qui est aussi l'occasion pour l'auteur de montrer les ravages causés par l'homme sur son environnement. Peter Kuper s'inspire largement des deux années qu'il a passées avec sa femme dans la ville d'Oaxaca au sud du Mexique et des événements dont ils furent témoins.Ruines capte magistralement les ombres et la lumière d'un pays à la fois soumis à d'énormes tensions internes et fermement ancré dans son histoire et sa culture, tissant ensemble drames personnels, politiques et écologiques dans un portrait passionnant de la vie au sud du Rio Grande.
Hiver rouge est une histoire d'amour en plein coeur de l'hiver suédois vers la fin des années 1970, dans une petite ville du nord du pays. Les sociaux-démocrates ont récemment perdu le pouvoir, divers groupes communistes s'activent au niveau national mais aussi dans les rues et les entreprises de la bourgade. Mère de trois enfants et employée à la section locale du parti social-démocrate, Siv tombe amoureuse d'un jeune maoïste, Ulrik, arrivé du sud de la Suède pour travailler à l'aciérie du coin tout en militant pour un groupuscule politique. Les enfants de Sirv observent ce qui se passe mais ne comprennent pas vraiment le petit manège des adultes. L'un des objectifs d'Ulrik est d'infiltrer le syndicat des ouvriers de l'aciérie, où travaille également Börje, le mari de Siv et militant social-démocrate. Quand le chef du groupe d'Ulrik découvre que celui-ci entretient une relation avec Siv, Ulrik est convoqué par les membres de son groupeet accusé de les espionner pour le compte de Börje. Ils obligent alors Ulrik à quitter la ville sur le champ, laissant Siv seule alors qu'elle vient de tout avouer à son mari et à ses enfants.Hiver Rouge est le récit de deux engagements qui vont se heurter : un amour passionnel et un militantisme politique aux répercussions dramatiques.
1993. Judd Winick, un jeune auteur de bandes dessinées, se présente au casting de l'émission The Real World, le reality-show de la chaîne MTV dans lequel sept personnes partagent une maison durant six mois. Judd est sélectionné pour participer à la troisième saison de l'émission : Real World San Francisco. A son arrivée, il se lie d'amitié avec Pedro Zamora, 22 ans, d'origine cubaine, homosexuel et séropositif. Pedro va utiliser l'émission pour sensibiliser les américains à la prévention et la lutte contre le SIDA avant de mourir des suites de la maladie, peu après la fin du tournage. Pedro & Moi est le récit de cette véritable histoire. C'est un formidable témoignage d'amitié, contre les préjugés et l'ignorance. C'est aussi la description parfois brutale de la réalité de la séropositivité au quotidien, et une véritable source d'information sur le VIH et le SIDA, plus que jamais d'actualité.
Publié en 2011 au Brésil, Mes Chers Samedis est le premier recueil d'histoires courtes de Marcello Quintanilha, auteur et illustrateur brésilien très actif depuis ses débuts en 1988, notamment pour la presse brésilienne. Il y brosse le portrait de personnages issus des classes populaires brésiliennes, à travers quatre nouvelles étalées entre le début des années 1950 et la fin des années 1970. Au fil des histoires, il met en scène un amateur de football superstitieux habitant un bidonville de Rio et qui établit un rite pour faire gagner systématiquement son équipe favorite, un manutentionnaire travaillant dans un marché de fruits, mais déséquilibré mental et menacé de licenciement, un pêcheur du Nordeste s'improvisant professeur d'histoire pour les beaux yeux d'une jeune femme et enfin un employé de cirque dans la région de São Paulo qui se retrouve dans une très mauvaise posture suite à ses fanfaronnades.Marcello Quintanilha s'inspire de la commedia dell'arte et des tragi-comédies italiennes des années 1960, et retrouve la verve de ces films aux personnages hauts en couleurs, rehaussée par des dessins aux couleurs flamboyantes. Il a reçu de nombreux prix notamment à la Biennale internationale de bande dessinée de Rio de Janeiro en 1991 et 1993. Son recueil Mes chers samedis lui a permis de remporter le prix du meilleur dessinateur HQ Mix en 1999.
Après La Machine à Influencer, consacré aux médias, le dessinateur Josh Neufeld s’associe au journaliste Michael Keller pour un reportage sur le big data et les données personnelles. Les utilisateurs de réseaux sociaux, téléphones portables et de nombreux sites internet sont désormais fichés et suivis à la trace par des entreprises privées qui amassent des quantités phénoménales d’informations personnelles. Facebook, Google, Apple et consorts peuvent ainsi établir des profils très détaillés pour anticiper les besoins de leurs utilisateurs et adapter leurs politiques commerciales en fonction des comportements de chacun, mais cela va aller encore plus loin... Josh Neufeld et Michael Keller ont interviewé des spécialistes du domaine, politiques, universitaires et chercheurs, pour un tour d’horizon de ces pratiques qui soulèvent de nombreuses questions et notamment celle des risques liés à l’exploitation de ces données. Neufeld et Keller abordent le sujet à travers de nombreux exemples concrets et questionnent également le principe des notes données à des services et des personnes, principe qui s’étend progressivement à des pans entiers de la société moderne. Avec humour mais également avec rigueur Neufeld et Keller montrent comment des gestes apparemment anodins risquent d’avoir un impact très concret sur notre quotidien dans un très proche avenir...
A l'été 1984, deux jeunes punks autrichiennes de dix-sept ans, Ulli et Edi décident sur un coup de tête de partir passer quelques semaines en Italie, sans papiers d'identité, avec pour seul bagage leurssacs de couchage et les vêtements qu'elles ont sur le dos. Leur voyage durera deux mois, et les mènera de Vienne à Vérone, en passant par Rome et Naples pour terminer en Sicile...Trop n'est pas assez est le récit autobiographique de cette aventure, à travers les quelques bonnes rencontres et les très nombreuses galères de Ulli et Edi. Après un départ presque bucolique à travers les Alpes, leur parcours se transforme progressivement en cauchemar : les deux femmes sont confrontées à une constante violence sexuelle, des macs italiens jusqu'aux mafiosi siciliens. Elles continueront leur voyage jusqu'au bout, envers et contre tout.
Bob Frank, la trentaine, habite à Minneapolis où il est chauffeur de taxi. Il reçoit un jour une carte postale d'une ancienne petite amie qui lui annonce de but en blanc qu'il est père depuis des années et que sa fille, Casey, va débarquer chez lui dans les jours qui viennent. Une fois la jeune adolescente arrivée, Bob se rend compte qu'elle est là contre son gré et que sa mère l'a obligée à s'installer quelques temps chez son père.Il va devoir déployer des trésors d'imagination pour amadouer sa fille. Au départ farouche, Casey va rapidement se faire à ce père nouvellement découvert, mais pour combien de temps ? Quelques heures marque le retour de l'un des premiers américains publiés par çà et là, JoelOff, auteur d'Au Fil de l'eau, publié en 2006 et de Nuits Blanches en 2007. Dans ce nouveau récit, on retrouve la narration empreinte de mélancolie caractéristique de cet artiste au registre graphique singulier et très éloigné des autres auteurs américains.
Dans ce récit intimiste, en grande partie autobiographique, l'autrice sudcoréenne Song Aramretrace l'amitié de deux femmes vivant entre Daegu (grande ville du sud du pays) et Séoul et qu'a priori tout sépare : leur caractère, leur rapport aux hommes, leur milieu familial... Gongju, une jeune femme plutôt réservée et originaire de la ville de Daegu, a abandonné ses études puis a travaillé comme serveuse en attendant de pouvoir trouver du travail dans la presse à Séoul. Elle et la très enjouée Hing-yeon se sont rencontrées sur Internet grâce à un blog et sont liées d'amitié une fois Gongju installée à Séoul. Après quelques années de galère à travailler comme rédactrice pour des tabloïds ou des sites de commerce, Gongiu apprend à Hong-yeon qu'elle a décidé de quitter Séoul pour retourner vivre dans sa ville natale et s'occuper de sa mère malade. Au même moment, Hong-yeon annonce à son amie qu'elle est enceinte et qu'elle va se marier alors qu'elle a toujours été contre l'idée du mariage. La vie de famille va être particulièrement éprouvante pour la jeune femme confrontée à sa belle-famille et à un mari peu bienveillant. Les deux femmes vont se suivre à travers une correspondance régulière. Les histoires délicatement intriquées de Hong-yeon et Gongju donnent un aperçu de la réalité de la société coréenne, conservatrice et patriarcale.
Confessions sur une jeunesse amoureuse agitée, cinq ans après les événements décrits dans Trop n'est pas Assez (Prix Révélation Angoulême 2011 et Prix Artémisia 2011). Autriche, 1989. Ulli Lust a vingt-deux ans et vit désormais à Vienne où elle tente de faire carrière comme illustratrice tout en alternant petits boulots et aide sociale. Elle revient tous les week-ends chez ses parents, dans la campagne autrichienne, pour passer du temps avec son jeune fils, Philipp, qu'elle a eu à dix-sept ans suite à une rencontre sans lendemain.Ulli vit avec Georg, acteur dans une petite troupe de théâtre, limite dépressif et beaucoup plus âgé qu'elle. Suite à une rencontre dans un parc, elle s'engage dans une relation avec Kim, un jeune nigérien récemment arrivé en Autriche et une intense passion charnelle va se nouer entre eux. Mais Ulli tient à continuer sa relation avec Georg, tout en étant avec Kim... Ce nouvel opus autobiographique d'Ulli Lust est une réussite totale.On y retrouve son sens de la narration, le talent de cet auteur pour mettre en scène sa jeunesse, et sa capacité à transmettre aux lecteurs les émotions, les passions, les peurs qu'elle a elle-même ressenties il y a des années. Programmé pour une parution en octobre 2017 par la prestigieuse maison d'édition allemande Suhrkamp, Alors que j'essayais d'être quelqu'un de bien sortira dès le mois suivant en France.
Née en 1880 dans l'Alabama, la petite Helen Keller devient aveugle et sourde à l'âge de dix-neuf mois, probablement des suites d'une méningite. Elle devient alors incapable de communiquer avec son entourage, si ce n'est avec quelques gestes maladroits. Sa vie va être bouleversée à l'âge de six ans quand ses parents engagent Annie Sullivan comme gouvernante. Annie Sullivan, alors âgée de 20 ans, vient de finir ses études à l'Institut pour aveugles : Perkins. Elle-même mal voyante, elle a appris à enseigner la langue des signes dans cette institution précurseur. Elle va prendre en charge l'éducation d'Helen Keller, et au fil des mois elle va réussir non seulement à établir un contact avec l'enfant, mais à lui apprendre le langage des signes, puis l'écriture. Les deux femmes resteront amies à vie. Helen Keller deviendra une figure de la société américaine, écrivain féministe, elle mènera également un combat politique, sera membre du parti socialiste américain et créera une fondation. Complémentaire des livres ou films existant à propos d'Helen Keller, cette bande dessinée est centrée sur l'histoire de cette extraordinaire rencontre et sur les nombreux obstacles contre lesquels va buter Annie Sullivan dans une famille très conservatrice du Sud des États-Unis. Une incroyable leçon d'humanité, magnifiquement dessinée par Jonathan Lambert.Annie Sullivan & Helen Keller est nominé pour les Eisner Awards 2013 (catégories «Meilleure publication pour les 13/17 ans » et « Meilleure publication basée sur des faits réels».)
Gusta Lemelman est née en 1922 à Germakivka, une petite ville polonaise où vivait une importante communauté juive. A l'issue de la guerre, Gusta sera l'une des rares survivantes de sa famille, après s'être terrée pendant 18 mois dans un trou creusé dans la forêt. En 1989, elle décide de faire le récit à son fils, Martin Lemelman, des terribles événements qui se déroulèrent pendant la seconde guerre mondiale. Peu de temps après le décès de Gusta à la fin des années 1990, Martin - qui est illustrateur de livres pour enfants - entreprend de retranscrire cette histoire en intégrant illustrations, photos et documents d'époque. Le résultat est ce récit émouvant et authentique, où la voix de la mère et les illustrations du fils se combinent pour créer une oeuvre intensément personnelle mais à portée universelle. Préfacé par Serge Klarsfeld, La Fille de Mendel comprend également une postface d'Isabelle Rozenbaumas sur les dialectes utilisés dansle livre ainsi qu'un glossaire des mots yiddish et hébraïques.
Sam, jeune anglais désoeuvré de 27 ans, se remet d'une dépression chez sa mère quand, par un curieux concours de circonstances, il se retrouve engagé comme assistant d'un certain Keith Nutt. Quinquagénaire bedonnant que la mère de Sam ne laisse pas indifférent, Keith a une mini entreprise, KLN Ltd, spécialisée dans « la distribution et le transport », mais son travail semble consister uniquement à faire la tournée de petites entreprises des zones d'activité économique locales pour faire signer des papiers à des interlocuteurs que Sam ne voit jamais. Coincé dans la voiture de Keith la plus grande partie de la journée, Sam s'attarde sur les petits détails du quotidien de la ville et des habitants qu'il croise chaque jour. Dans un premier temps très distante, la relation de Sam et Keith évolue progressivement et les problèmes de communication cèdent le pas à une certaine forme de connivence.Talentueux portraitiste, Joff Winterhart s'attarde avec tendresse sur les détails des corps et des visages pour brosser le portrait de ces deux âmes esseulées. Poignant, drôle et brillamment dialogué, Courtes Distances confirme la singularité du travail de cet auteur.
Hommage humoristique aux séries de super héros des années 1980 de Marvel et DC Comics, cette seconde bande dessinée de Mike Dawson (après Freddie et Moi) est un double livre.Au recto le lecteur découvrira les grandes étapes de la vie de Colin Turney alias Ace-Face, né en 1948 en Angleterre, sans bras, et qui sera doté par un oncle scientifique d'appendices en fer terriblement puissants mais surtout très embarrassants. Une fois adulte, Colin prend la mesure des responsabilités qui viennent avec ses pouvoirs et prend le nom de Ace-Face en hommage au Who avant d'aller affronter les forces du mal et les poivrots du coin. Ace-Face deviendra le plus grand super-héros du Swinging London des années 1960. Après la naissance de son fils, Colin prend sa retraite et devient enseignant aux États-Unis pour profiter de la vie de famille...Au verso, Les Aventures de Jack & Max, deux jeunes frères particulièrement turbulents et dotés de fantastiques super-pouvoirs, l'un peut téléporter tout ce qu'il veut et l'autre est télékinésiste. Malheureusement les deux gamins utilisent leurs pouvoirs essentiellement pour se battre l'un contre l'autre au grand désespoir de leurs super parents.
En Islande, on raconte depuis la nuit de temps des histoires de personnes qui disparaissent sans laisser de trace, happées par la nature ou par les puissances magiques de l'île. Axel, un jeune suédois de 16 ans ne croit pas à ces balivernes, et il est particulièrement remonté contre sa mère qui l'a obligé à participer à un voyage en Islande avec son petit ami Toralf qu'il n'apprécie guère. L'ado aurait de loin préféré partir en Thaïlande, ou rejoindre son père pour des vacances en Grèce... Coincé avec les deux adultes, l'ado mal dans sa peau prend son mal en patience. Le trio parcourt le pays et ses extraordinaires paysages, sa nature violente et spectaculaire, pendant que Toralf tente de nouer contact avec l'adolescent renfermé. Mais le voyage va tourner court suite à un dramatique incident, alors même que Toralf commençait à réussir à communiquer avec Axel...Dans ce nouveau livre de l'auteur de Peindre sur le rivage (Ed L'An 2), on retrouve l'attrait d'Anneli Furmark pour la nature et les paysages nordiques, dans une fiction dramatique tout en nuances où les spectaculaires paysages islandais contrastent avec la relation des trois protagonistes, les non-dits qui laissent soudain jaillir des violentes éruptions de rancoeur, à l'image des geysers de l'île.
Bergen, deuxième plus grande ville de Norvège, est le cadre d'un récit partiellement autobiographique, dans lequel Anja Dahle Overbye raconte comment une amitié entre deux jeunes femmes est mise à l'épreuve par la dépression de l'une d'elles. Maria et Johanna sont amies de longue date et elles se réjouissent de faire leur rentrée en première année de fac ensemble. Elles partagent un appartement, travaillent dans le même magasin de vêtements pour arrondir leurs fins de mois et sortent beaucoup, au cours de soirées très arrosées.Mais Maria souffre de dépression et son état empire pendant l'année ; elle cumule les aventures sans lendemain alors qu'elle est en couple et boit de plus en plus. Elle se met à sécher les cours et elle a le sentiment de s'enfoncer dans des sables mouvants. Il faudra toute la patience de son amie et de sa thérapeute pour que Maria parvienne à progressivement s'en sortir. Dans ce deuxième roman graphique, Anha Dahle Overbye aborde avec délicatesse et pudeur la thème de la dépression chez les jeune dans un récit qui est dans le prolongement des tensions entres adolescentes décrites dans son précédent livre, Sous le signe du grand chien.
Entre le 1er janvier 2011 et le 31 décembre 2015, le dessinateur canadien Dakota McFadzean a dessiné chaque jour un strip en quatre cases pour le mettre en ligne sur son site internet. Soit in fine un total de mille huit cent vingt-cinq strips dessinés sur une période de quatre ans ! C'est un accomplissement remarquable pour un jeune auteur (bien que ce type de contrainte soit familier aux dessinateurs de la presse quotidienne).Mais le plus remarquable est la facilité avec laquelle Dakota McFadzean jongle avec l'humour noir et l'absurde. Alternant brillamment des histoires complètement surréalistes avec des strips plus introspectifs, Dakota McFadzean sait varier les effets allant du gore à la poésie, avec un sens du rythme et de la réplique qui fait mouche à chaque fois...Puisque les éditions çà et Là font bien les choses, va être publiée l'intégrale des strips de Dakota McFadzean en deux volumes de plus de 300 pages chacun, reprenant les strips de 2011 à 2013 déjà publiés sous forme de recueil au Canada chez Conundrum Press mais également les strips réalisés entre 2014 et 2015, entièrement inédits au format papier in the whole wide world.
Quelques années ont passé depuis les événements décrits dans Ce qui se passe dans la forêt. Le trio d'amies constitué par Tess, Marlène et Aida est toujours aussi soudé, mais elles ont maintenant seize ans et beaucoup de choses ont changé. Aida vit de plus en plus mal le comportement agressif de son père envers sa mère, Marlène ne pense qu'à avoir sa propre voiture pour ne plus dépendre de son frère aîné qui la balade de soirées en soirées, enfin, Tess ne supporte plus ses parents et étouffe dans l'appartement familial. Au cours d'une nuit qu'elle passe chez un de leurs amis, Marlène est violée par ce jeune adulte que les trois amies fréquentent pourtant régulièrement. Ébranlé par cette histoire, le trio se serre les coudes face aux doutes de leur entourage et des adultes. Petit à petit, une relation amoureuse commence à se nouer entre deux des jeunes filles. À travers la chronique des histoires de Tess, Marlène et Aida, de leurs révoltes adolescentes, contre leurs parents, contre les violences qu'elles subissent dans cette campagne du fin fond de la Suède, Hilding Sandgen célèbre l'importance des liens d'amitié indéfectibles entre ces trois jeunes femmes.
Après August Strindberg à l'usage des personnes pressées, voici le deuxième volume d'une collection dédiée à la vie et à l'œuvre des grands auteurs de notre temps par Henrik Lange, auteur des 90 livres cultes à l'usage des personnes pressées.La vie et l'œuvre d'Émile Zola comme vous ne l'avez encore jamais lue dans un livre presque sponsorisé par l'Éducation Nationale ! Ami d'enfance de Paul Cézanne, deuxfois recalé au bac, naturalisé français à l'âge de 22 ans, la vie d'Émile Zola recèle quelques surprises. Vous saurez tout sur ses débuts comme attaché de presse pour Hachette, son combat pour un journalisme politique, la création de son grand œuvre Les Rougon-Macquart mais aussi ses frasques sentimentales et son engagement dans l'affaire Dreyfuss et son célébrissime article J'accuse. Henrik Lange raconte la vie mouvementée de l'écrivain sous forme de scénettes humoristiques, restitue le contexte historique en montrant d'autres événements importants qui se sont déroulés pendant la vie de Zola et, bien évidemment, il résume ses principales œuvres, de Germinal à Thérèse Raquin en passant par L'Assommoir, sur le mode de ses 90 livres et 90 films cultes à l'usage des personnes pressées : en trois cases de bandes dessinées.
G. H. Fretwell, un petit auteur de romans peu connus, vit dans une petite ville anglaise, avec sa femme, Rebecca, qui ne lui prête pas une grande attention. Son nouveau roman, Sans K, vient de sortir et Fretwell se lance dans une tournée de rencontres en librairie pour en faire la promotion. Plus ou moins bien accueilli dans les librairies de son circuit, Fretwell ne réussit jamais à signer le moindre livre et passe des journées à arpenter des ruelles pour trouver son chemin.Délaissé par son éditeur qui amanifestement d'autres chats à fouetter, il attend impatiemment la parution d'une recension de Sans K dans la rubrique littéraire d'un grand quotidien, chronique qui ne viendra jamais. Les ennuis de Fretwell commencent quand il est interrogé par la police à propos d'une valise volée car son circuit est étrangement similaire à celui du Tueur à la valise , un tueur en série qui sévit à ce moment là.Fretwell va progressivement comprendre que la police le soupçonne... Le nouveau livre d'Andi Watson, qui paraît en première exclusivité en France, est un petit bijou d'humour noir au style graphique retro. On suit avec délice les déboires de cet auteur confronté à une situation où tout lui échappe, une histoire kafkaïenne, qui prend une tournure surréaliste au fur et à mesure que les problèmes s'amoncellent sur le chemin de Fretwell.
La Grâce de l'autrice finlandaise Emmi Valve est un récit saisissant sur les troubles mentaux. Dans ce long récit autobiographique de 300 pages, Emmi Valve décrit l'expérience qu'elle a, depuis son enfance, d'une forme particulière de dépression sévère parfois appelée dépression existentielle. Les personnes qui en souffrent ressentent un vide absolu dans leur existence et éprouvent de façon terriblement exacerbée le sentiment que leur vie n'a aucun sens.Emmi Valve décrit méthodiquement sa plongée dans l'horreur, la dégradation de son état psychique alors qu'elle était jeune adulte et sa lente sortie de cet enfer après en séjour en HP. C'est un récit brut, sans fard, raconté avec beaucoup d'honnêteté, mais aussi avec du recul et sans auto apitoiement, rythmé par des têtes de chapitres extraites des carnets dans lesquels l'autrice couchait ses doutes et questionnements.Emmi Valve montre également une belle maîtrise de la couleur - qui jouera un rôle important dans sa bataille pour mener une vie normale - et qu'elle utilise pour retranscrire les sensations, les ressentis et très souvent l'angoisse et la noirceur. La Grâce est un livre puissant et percutant, la terrible histoire d'une jeune femme dont la vie a longtemps été un véritable cauchemar éveillé.
La coiffe de naissance est le récit de l’enfance de Alan Moore, l’une des ses rares – sinon unique – incursions dans le domaine de l’autobiographie, brillamment mise en image par Eddie Campbell. Alan Moore commence son récit par la mort de sa mère, quelques mois avant le spectacle. Il retrouve dans les affaires de la défunte un « birth caul », ou coiffe de naissance, morceau de membrane de la poche des eaux recouvrant parfois la tête des nouveaux nés. Impressionné par cette découverte, il confère à l’objet des propriétés magiques. C’est le point de départ d’une superbe réflexion sur la mémoire et l’enfance. Il suit les tracés visibles sur la coiffe pour remonter le temps et sa propre histoire, depuis le présent, jusqu’à sa naissance, donnant ainsi sa vision du monde, décrivant les liens entre la magie, l’enfance et la trame du temps.La coiffe de naissance est l’adaptation d’un spectacle donné par Alan Moore en 1995 à l’occasion de ses 42 ans, peu après sa décision de devenir magicien. Fasciné par la beauté du texte de Alan Moore, Eddie Campbell convainc celui-ci de le laisser l’adapter en bande dessinée quelques années plus tard. Très inspiré, Campbell réalise alors ce qui reste ses plus belles pages à ce jour, un brillant mélange de techniques, des sources et de narrations qui forment un superbe écrin pour le texte de Moore.
Brésil, années 1950, dans la Baie de Guanabara (état de Rio de Janeiro). Au bord de la plage, Hélcio - un jeune défenseur prometteur de l'équipe de football du Canto do Rio de Niterói, et Noël, l'un de ses plus fidèles amis, vendeur dans une échoppe de boissons et atteint d'une impressionnante malformation physique - aperçoivent au loin quelqu'un en train de pêcher à ladynamite. Ils partent en barque dans l'intention de récupérer une partie des poissons morts pour les revendre sur l'île de Paquetá, située non loin de là. L'expédition va se transformer en dangereux périple et les deux larrons se retrouveront embarqués dans une aventure qui va mettre leur amitié à rude épreuve. Après avoir tenté sans succès de revendre une partie de leur butin à des naturistes, les deux compères devront affronter une énorme tempête, alors que Hélcio est attendu à Niterói le soir même par toute son équipe pour la préparation d'un match important qu'ils doivent jouer le lendemain. Librement inspiré de la vie du père de Marcelo Quintanilha, Hélcio Carneiro Quintanilha, Les Lumières de Niterói est une nouvelle démonstration de la virtuosité de Quintanilha devenu en quelques années l'un des principaux auteurs de la bande dessinée brésilienne. Prenant de bout en bout, le récit entraîne le lecteur dans un suspense haletant mais est avant tout une formidable histoire d'amitié.
1937, Tchécoslovaquie. Bohumil Balda est architecte dans la petite ville de Hradec Králové, non loin de la Pologne. Passionné par son métier, il suit les principes de l'architecture moderniste et tente d'insuffler une forme d'avant-garde dans tous ses projets. Balda se méfie comme de la peste des nazis et de leur rhétorique anti-moderniste, d'autant plus que son propre beau-père, qu'il exècre, est affilé au parti National-Socialiste.Mais Balda se voit confier des travaux de plus en plus importants par la direction locale du NSDAP et alors qu'il réalise les premiers projets à son corps défendant, il bascule progressivement, fasciné par les projets délirants et grandioses du régime nazi. Il en vient à concevoir un bâtiment spectaculaire, une salle géante pour les allocutions des dignitaires nazis, le Soleil Mécanique, qui va provoquer sa disgrâce et sa chute finale.Soleil Mécanique est une fiction inspirée par l'histoire turbulente de l'architecture européenne entre les années 1930 et 1940, une satire des délires de grandeur du régime nazi ainsi qu'un rappel des compromissions de certains artistes qui se sont fourvoyés avec le IIIe Reich. Deuxième livre de l'architecte polonais Lukas Wojciechowski remarqué pour son Ville Nouvelle en 2019, Soleil Mécanique montre l'impressionnante créativité de cet auteur dans ce nouvel opus également dessiné sous AutoCAD.
Freedom Hospital est la première bande dessinée de Hamid Sulaiman, artiste plasticien syrien qui a fui son pays en 2011 et trouvé refuge en France après une année dans la clandestinité. Sulaiman s'inspire d'histoires vécues par des personnes de son entourage pour raconter les débuts de la guerre en Syrie, des premières manifestations pacifiques de 2011 jusqu'aux prémices de Daech. Son récit est centré sur le Freedom Hospital, un hôpital clandestin créé par une militante pacifique, Yasmine, dans une ville imaginaire semblable à beaucoup de petites villes de province syriennes. Dans cet hôpital cohabitent avec Yasmine une dizaine de personnages, malades et soignants, reflétant la diversité de la société syrienne, un kurde, un alaouite, une journaliste franco-syrienne, des membres de l'Armée libre et un islamiste radical.Leurs relations vont évoluer en fonction des événements. Engagement politique, trahisons, retournements d'alliance et l'horreur de la guerre sont au coeur de l'histoire de ce groupe d'individus, pantins de l'histoire, pris dans une tourmente dont les enjeux les dépassent totalement. À travers ce terrible récit, mis en scène de façon expressionniste, avec de très forts contrastes de lumière qui noient les hommes et la ville sous un déluge d'ombres et de lumière, Hamid Sulaiman pousse un cri de rage contre la guerre, pour l'amour et la paix.
Barbro, une suédoise d'une cinquantaine d'années, mal dans sa peau, entame un voyage dans le nord de la Norvège pour rejoindre la ville de Tromsø, décor principal d'un classique de la littérature scandinave, Alberte et Jacob de Cora Sandel, qui l'obsède depuis de nombreuses années. Elle se rend à Tromsø comme en pèlerinage, pour se rapprocher du personnage principal du roman, Alberte, une jeune femme éprise de liberté prisonnière du carcan des mentalités provinciales rigides. Barbro découvre vite que la petite ville est devenue très différente de celle décrite dans le livre en 1926, mais la richesse et la pauvreté y sont aussi flagrantes qu'à cette époque. Barbro visite les lieux décrits dans le roman, déambule dans la ville et rencontre une autre femme fascinée par Alberte et Jacob avec laquelle elle va se lier d'amitié. Anneli Furmark entrelace l'histoire de Barbro avec celle d'Alberte, adaptant des extraits du roman de Cora Sandel et établissant un parallèle entre la jeune norvégienne qui s'affranchit des pesanteurs sociales de son époque et la suédoise mère de famille dont la personnalité mue au cours de son séjour. Un Soleil entre des planètes mortes montre comment certains livres peuvent littéralement changer la vie des gens.
Après un premier roman graphique consacré à Taïwan, Formose, Li-Chin Lin réalise avec Fuda-Fudak un reportage passionnant sur l'une des communautés aborigènes de l'île, les Amis. Avant l'arrivée des immigrés chinois au 17e siècle, Taïwan était habitée par une vingtaine de groupes aborigènes, pour la plupart aujourd'hui disparus. Les Amis sont l'une des tribus indigènes qui subsistent.En 2013, une amie de Li-Chin, Hsiao Ching, décide de quitter la capitale, Taipei, pour s'installer à Dulan, un village Amis de la côte Est. Elle y monte un projet de ferme bio et noue rapidement des relations fortes avec les Amis, puis en vient à défendre leurs intérêts et milite avec eux contre un énorme projet de complexe hôtelier sur la plage de Fuda-Fudak, proche de Dulan.... Réalisé entre 2013 et 2015, Fuda-Fudak décrit l'installation de Hsiao Ching dans ce village, la mise en place de son projet de ferme bio, ses relations avec les aborigènes, ainsi que l'histoire du conflit avec les autorités locales jusqu'à la conclusion de l'affaire Fuda-Fudak. Li-Chin Lin a vécu avec son amie et les Amis pendant plusieurs mois et, à travers le récit de leur quotidien, elle montre comment une minorité tente envers et contre tout de préserver ses coutumes et son cadre de vie face à un gouvernement obnubilé par des intérêts financiers.
jack, un jeune américain réquisitionné par l'armée, est sur le point de partir pour le combat, qu'on imagine en irak.il se remémore les derniers moments passés avec une jeune étudiante rencontrée sur le campus peu avant son départ. leur histoire tout juste amorcée laisse poindre les regrets, les si seulement. nuits blanches est le récit de ces dernières nuits passées ensemble au cours de la période la plus froide de l'année, dans la ville de duluth, minnesota.
Né en 1958, Peter Kuper est l'un des pionniers de la bande dessinée indépendante américaine, et l'autel, de nombreux ouvrages portant un regard critique sur la société américaine.Il a été plusieurs fois nominé aux prestigieux Eisner Awards et a reçu de multiples prix pour ses illustrations de presse. FArrête d'oublier de te souvenir est l'autobiographie de Peter Kuper, de ses premiers émois au début des années 70 au traumatisme de la réélection de George Bush en 2004.
Newark, New Jersey, 1961. Eddie et Bento sont deux garçons en jean et blouson noir. Le premier est un taiseux à la tête froide que l'on devine loyal et consciencieux, le second, un jeune chien fou, braillard et arrogant, qui a tendance à penser avec ses poings et son cran d'arrêt. Les deux sont de petites frappes qui, pour avoir un peu trop joué aux durs entre menus trafics et bagarres avec les gangs voisins, ont fini par frayer avec de vrais gangsters et mettre un pied dans la criminalité. Suite à un dérapage, ils sont recherchés par Dunham, un mystérieux policier.