Ce qu’on appelle l’ère Edo au Japon a duré de 1600 à 1868. Époque remarquable qui a mis fin à une longue période de guerre civile et qui a pu inaugurer et entretenir la paix pendant deux siècles et demi. Ce qui est remarquable avec la culture d’Edo, c’est son absence criante de relations avec le reste du monde — une autarcie qui a permis l’épanouissement d’une société unique et originale en Extrême-Orient.
Bienvenue a Wilkesborough, un quartier définitivement placé du mauvais côté du chemin, et qui semble fort justement tenir son nom de John Wilkes Booth, l'assassin du Président américain Lincoln.Ses rues, ses trottoirs, ses ruelles et ses poubelles sont le domicile d'une improbable jeune heroïne, Street Angel. Préparez-vous à aimer un télescopage intense et condense, mais largement appréciable, d'hommages a la culture pop, de pastiches de genre qui englobent les pirates, la science-fiction, les arts martiaux, les fims d'horreur, et l'odeur un peu moisie et la couleur un peu passée du papier journal des comics bon marche.
Ces huit aventures sont originellement parues en langue anglaise, sous forme de strips, dans les pages du London Evening News dans les années 50. Fleuron de la culture populaire scandinave, nous retrouvons Moomin, sa famille bohème et toute une galerie de créatures étonnantes : maniaco-dépressifs, obsédés acariâtres, égoïstes, rêveurs ou philosophes - et plus que jamais, dans ces nouvelles aventures qui moquent notre nature humaine versatile, Moomin nous offre une leçon de savoir vivre... ensemble et heureux. Les histoires, qui sont racontées avec un humour à froid mais pas glacé, s'adressent aux enfants comme aux adultes.
Considéré au japon comme « l'étoile noire » du manga, S. Maruo construit depuis ses débuts en 1980 dans le magazine GARO, une oeuvre où se mêle mythologie japonaise et une certaine culture occidentale de l'érotisme, qui va du Marquis de Sade aux surréalistes.Le fond narratif, composé de courts dialogues crus et parfois poétiquement délirants, sont encadrés dans l'image pour ne pas polluer les images où se révèle toute la virtuosité graphique de Maruo. Son trait unique, ligne claire et raffinée, ses habiles découpages, nous confrontent sans cryptage au petit peuple monstrueux de ses fantasmagories. L'élégance est transgressive, ce qui apparaît comique pour un japonais, convoque chez nous des monstres enfouis. En traversant un Styx fictionnel, happé par l'incroyable mais effrayante délectation de son dessin, on peut y déceler moult références littéraires, philosophiques et artistiques qui, tout en bouleversant nos sens, nous invite à jouir de son univers unique, extrêmement pervers et pourtant proche, mais indéniablement cathartique.Q-saku est une pièce maitresse de cette oeuvre, composé de courtes histoires, on appréciera l'incroyable richesse de son imaginaire et le superbe amalgame de ses influences. L'horreur surgit, parfaitement orchestrée par la mise en scène, au coeur d'une atmosphère froidement esthétique.Manga adulte traduit du Japonais par Miyako Slocombe. Préface Arnaud Viviant
Mutant Hanako est à la fois un manga trash érotique et une oeuvre facétieuse de Makoto Aida, un artiste japonais contemporain issu de la nouvelle subculture japonaise et reconnu internationalement. Né en 1965 et diplômé des beaux-arts de Tokyo en 1989, Il entame très vite une carrière très variée et provocante. Son oeuvre, en perpétuelle métamorphose, passe librement de la peinture à la vidéo, du manga à l'installation. Il est également illustrateur, affiches de film (Charisma de Kiyosi Kurosawa) et de théâtre (Takashi Miike). Associé à la culture otaku, son art reflète de manière absurde et onirique, un monde qui a divorcé de la réalité pour rejoindre l'universvirtuel des mangas et des jeux vidéos. Cultivant une image d'artiste anti-commercial et inculte, il réussit néanmoins dans ses oeuvres à exorciser par son goût du non-sens et l'absurde, les mutations sociales brusques provoquées par la crise économique des années 90. Ce livre présente la version française de Mutant Hanako faite par l'artiste lui-même, pour cette édition. Mutant Hanako est à la fois un vrai manga outrancier et le vecteur d'expression choisi par un artiste contemporain japonais pour croiser l'univers de la guerre du Pacifique avec le monde virtuel des jeux vidéo a l'intention d'une génération insensible à la réalité de la guerre. Il est aussi le fruit d'un fantasme érotique cocasse et de la volonté d'un retour aux sources du dessin malhabile. Il a été tout d'abord publié en 1997 en photocopie de mauvaise qualité puis officiellement en 1999 au Japon. Le livre présente également avec une introduction de Dominick Chen, des reproductions des oeuvres emblématiques de Makoto Aida. Certaines ont été exposées lors de l'exposition Coloriage en 2002 à la Fondation Cartier à Paris. Il se termine par la postface écrite par Makoto Aida pour l'édition japonaise de Mutant Hanako.