Juste avant la catastrophe qui devait détruire presque intégralement la culture musicale traditionnelle de l’Afghanistan, une équipe de la WDR, a réalisé une documentation sur la diversité des formes musicales locales en effectuant 200 enregistrements provenant de toutes les régions du pays. Cette documentation musicale - la plus complète qui ait été jamais réalisée en Afghanistan - préservera cette culture de l’oubli. Les styles musicaux de l’Afghanistan sont aussi abondants et intéressants que les groupes ethniques de ce pays riche en contrastes, qui s’est toujours trouvé au carrefour de cultures remarquables. C’est ici que se sont développés à la fois les traditions du chant, un jeu virtuose de divers instruments à cordes et des styles de percussion émouvants. En puisant dans les extraordinaires archives de la WDR, nous avons choisi les ballades les plus touchantes, des cycles rappelant la transe joués au violon et à la percussion ainsi que des chants call and response qui font penser au blues.
« Cette culture a marqué de toute son empreinte l'âme des juifs maghrébins. Elle résonne encore dans le coeur, dans l'âme déracinée des émigrés en Israël, elle retentit dans leur musique, dans leurs chants, dans leur folklore et dans leurs rites. Il y a le mal du pays ». Ainsi s'exprimait Haïm Zafrani, écrivain juif marocain installé en Israël. La culture à laquelle il se réfère est celle qu'ont partagée ensemble juifs et musulmans, la nourrissant, l' exploitant en commun et la perpétuant depuis plus de dix siècles. Nés au Maghreb, les chanteurs judéo-arabes résident majoritairement en France et vivent souvent dans des lieux au décor évoquant les années 1930, 1940, 1950 ou 1960, années de toutes les audaces créatrices. Qu'ils soient « Algériens », chers disparus comme Reinette, Lili Boniche, Lili Labassi, Alice Fitoussi, Salim Halali, Line Monty, Blond Blond, ou encore bien présents tels René Pérez, Luc Cherki et Maurice El Médioni, ou « Tunisiens » comme les regrettés El Kahlaoui Tounsi, Cheikh Elafrite, Hbiba M'sika, Louisa Tounsia ou Raoul Journo, ou « Marocains » à l'image de Samy Elmaghribi et de la pétulante Raymonde, ils furent, quand d'autres demeurent encore, les acteurs-témoins d'une musique partagée depuis des siècles avec leurs « compatriotes » musulmans. Avec eux, la nostalgie, pas dans le sens passéiste, reste toujours ce qu'elle était et la brise méditerranéenne se fait plus douce. (d'après Rabah Mezouane) Inclus : « Alger, Alger » par Line Monty
Le 11e album studio d'Ibrahim Maalouf à découvrir le 27 septembre 2019. Des cuivres chauffés à blanc, des percussions énergiques, une rythmique taillée dans le roc. Ni vraiment jazz, pas exactement pop, et quelques fois rock, Ibrahim Maalouf invite le public à partager sa musique métissée, fraiche, nostalgique, mais toujours aussi inclassable. Ibrahim et ses 15 musiciens vous embarquent dans un album décapant qui rend hommage à la culture latine et à la musique afro-cubaine...en mode Maalouf !
Voici le troisième enregistrement du Trio Hochelaga de la série Découverte 1890-1939, une série qui explore les oeuvres de compositeurs français peu connus et qui a été bien reçue par la critique. Le trio Hochelaga inteprète des trio avec piano de deux figures importantes de la vie musicale française du début du 20e siècle : Joseph Guy Ropartz, un avocat qui s'est finalement entièrement consacré à la composition, et Rhené-Emmanuel Bâton, un chef d'orchestre apprécié qui a notamment travaillé avec les Ballets russes dirigés par Diaghilev pendant la saison de 1912. Quelques-unes des oeuvres de Bâton sont clairement inspirées par son amour de la Bretagne et de la culture bretonne.