Un premier ouvrage de bande-dessinée dans la collection Sorcières, centré sur le personnage de Rosie la riveteuse devenue un symbole féministe. Cette icône populaire de la culture américaine symbolisant les six millions de femms qui travaillèrent dans l'industrie de l'armement pendant que les hommes étaient partis au front pendant la Seconde guerre mondiale. Suivant les pas de cette icône, Shreyas R Krishnan illustre et incarne les théories de développées par Judith Butler sur les approches performatives du genre. Un ouvrage documenté, soigné, ludique et joyeusement militant.
Une invasion de zombies ravage Rebibbia, le quartier de Rome très cher à l'auteur. Zerocalcare avec ses amis Secco, Sanglier, Katja, sont parmi les rares survivants. Ils sont réfugiés chez Zerocalcare, en train de jouer à Streetfighter.Ils n'ont qu'une seule possibilité pour se sauver...Arriver à l'heure au rendez-vous avec le boss du quartier, Er Paturnia !Dans une Rome apocalyptique, Zerocalcare convoque avec son humour imparable toutes les réferences pop, les clins d'oeils culturels, musicaux et télévisés de sa génération et nous livre une version toute personnelle, hilarante, de la culture zombie.
Un album biopic qui retrace la vie pleine de passion et de tragédie de Violeta Parra, chanteuse et artiste totale qui a redoré le blason de la musique folklorique chilienne. Également poétesse et sculpteuse, elle est devenue l'emblème de la culture chilienne à l'étranger, au point d'être la première femme sud-américaine à exposer au Louvre en 1967. Sacrifiant à sa passion sa vie de famille et ses amours, elle a toutefois souffert, sombrant dans une profonde dépression à la fin de sa vie. Cette bande dessinée retrace les différents épisodes de la vie de cette femme hors-norme, artiste incontournable, féministe avant l'heure, maintenant un parfait équilibre entre vie privée et vie publique, et donnant toute sa place à la musique avant toute chose.
Pur geek obstinément attaché à sa ville natale d'Oakland, - Californie, Jimmy mène une vie d'adolescent attardé, entre un job à la bibliothèque municipale et quelques tentatives de bidouilles personnelles sur le Web, à une époque oùcréer son propre site Internet apparaît comme une aventure pleine de promesses. Côté vie amoureuse en revanche, c'est plutôt le calme plat, jusqu'au jour où le départ vers New York de sa meilleure amie va lui faire réaliser la nature des sentiments qui le lient à Sara, une fille au caractère bien trempé, voire un peu rude...Dans un geste éminemment romantique, Jimmy envoie une lettre pour déclarer sa flamme en lui donnant rendez- vous à l'Empire State Building, au coucher du soleil... Une éducation sentimentale bourrée d'humour, d'astuces, d'autodérision et de références à la pop culture, qui fait découvrir une facette inattendue du génial Jason Shiga !
«Jimbo en Enfer» et «Jimbo au Purgatoire» sont considérés comme des oeuvres culte de la BD outre Atlantique. Leur publication en France (regroupée en un volume, tête bèche) s'inscrit dans la lignée d'oeuvres majeures du 9ème art telles que Ivan Brunetti ou Mark Beyer. À la fois passionné de culture underground et d'histoire de l'art, Gary Panter a lu avec délectation la «Divine Comédie» de Dante et en propose une adaptation qui oscille en permanence entre hommage et irrévérence. Son personnage fétiche, Jimbo, un punk un peu simplet coiffé en brosse, se trouve plongé dans cet univers apocalyptique où il chemine avec Valise, son fidèle compagnon de voyage. En chemin, il croise pêle-mêle, des minotaures, des punkettes droguées, des ovnis, des robots géants... Cette atmosphère de perdition illustrée par des paysages de science-fiction comme Gary Panter excelle à les dessiner, offre un jeu littéraire brillant, un véritable festival visuel, profondément stimulant. Un projet extravagant à découvrir enfin.
Publié en 2007, Misery loves Comedy rassemble les trois premiers volumes de la série Schizo, augmentés de dessins de jeunesse et de contributions à divers périodiques, et enfin d'une série d'oeuvres en couleurs, plus proches du style graphique de Schizo 4, avec en particulier un hommage à Chris Ware. Brunetti se montre d'ailleurs capable de parodier à peu près tous les styles graphiques du dessin d'humour, du début du XXè siècle à nos jours.Dans chacun des numéros de Schizo, Brunetti met en scène ses obsessions philosophico-existentielles : si la forme évolue, les thématiques se répètent avec une récurrence volontairement désespérante : haine du monde et de soi même, absurdité de l'existence, horreur de la bêtise et de l'avidité des hommes, imposture de la civilisation et cruauté aveugle de la nature, dictature oppressante des instincts sexuels. Brunetti développe au fil des pages une variante personnelle du nihilisme, qui s'accompagne logiquement de fantasmes d'autodestruction et d'anéantissement global. Les digressions métaphysiques les plus échevelées côtoient en permanence les dessins les plus triviaux, les images violentes ou scatologiques : l'auteur utilise les vertus subversives de la farce pour mettre au jour l'imposture morale de nos sociétés « civilisées ». Famille, amour, travail, politique, culture : rien n'échappe à ce joyeux jeu de massacre, et surtout pas l'auteur lui-même.Fruit d'une dizaine d'années de création, Misery loves Comedy est un livre monstrueux, furieusement drôle et dérangeant, sans équivalent dans l'histoire de la bande dessinée américaine.