Stefano Scodanibbio (1956-2012) a composé de la musique extraordinaire pour la contrebasse. Alisei (Alizés) présente ses compositions pour contrebasse seule, pour deux contrebasses, et pour ensemble de contrebasses. On trouvera dans le répertoire de cet album, le tout premier enregistrement mondial de Otetto, un recueil souvent époustouflant de toutes les techniques qu'il a inventées ou développées dans son oeuvre au cours de sa vie. 'C'est un grand héritage spirituel', explique Danielle Roccato, qui a co-fondé l'orchestre de contrebasse Ludus Gravis avec Scodanibbio. En tant que soliste, Roccato relève les défis de Due Pezzi Brilanti, une pièce qui pousse la virtuosité à ses plus extrêmes limites, et fait en sorte que la contrebasse chante de sa véritable voix. Da Una Certa Nebbia, composée pour deux contrebasses, est également une première sur disque et rend un hommage implicite à l'oeuvre de Morton Feldman.
Le programme vedette de Richard Galliano Plus de 300 concerts en 3 ans ! Un line up d'enfer : Richard Galliano Tangaria Quartet Richard Galliano Accordéon Alexis Cardenas Violon Philippe Aerts Contrebasse Rafaël Mejias Percussions Invité : Hamilton de Holanda Mandoline
Oscar Peterson Plays rassemble pour la première fois sur CD, l’ensemble des 10 albums monos enregistré entre 1952 et 1954 pour Norgran Records (Ray Brown à la contrebasse, Barney Kessel ou Herb Ellis à la guitare). Le coffret est accompagné d’un livret de 28 pages reproduisant les magnifiques pochettes originales illustrées par David Stone Martin, Merle Shore... accompagné de nouvelles notes de pochette signées Martin Chilton.
The Oscar Peterson Song Books présente les 9 albums stéréo enregistrés en 1959 pour Verve (avec Ray Brown à la contrebasse et Ed Thigpen à la batterie) autour du répertoire de Cole, Porter, Irving Berlin, George Gershwin, Duke Ellington, Jerome Kern, Richard Rodgers... Le coffret est accompagnés d’un livret de 28 pages reproduisant les magnifiques pochettes originales illustrées par David Stone Martin, Merle Shore... accompagné de nouvelles notes de pochette signées Martin Chilton.
En 1967, McCoy Tyner est toujours sous le choc de ses années passées dans le quartette de John Coltrane. Cet album solo (où il s’entoure de Joe Henderson au saxo, Ron Carter à la contrebasse et retrouve son vieux compagnon Elvin Jones à la batterie) semble du coup largement imbibé de cette influence déterminante. Mais les rôles ont changé. De distributeur de ballons (Tyner joue libero dans l’équipe Coltrane), le pianiste devient attaquant et lance désormais de fulgurantes envolées, en maître incontesté du jeu. Flamboyant.
Si toutes les compositions, totalement inédites, sont l'oeuvre de Gustavsen, ce disque met particulièrement en valeur la cohésion d'un quartet qui désormais fait corps, mais aussi la forte personnalité du saxophoniste Tore Brunborg dont le style conjugue une grande inventivité mélodique, une certaine mélancolie nordique et une sonorité résolument bluesy. Toujours aussi délicat mais très soutenu par les rythmes raffinés de la batterie de Jarle Vespestad et de la contrebasse de Mats Eilertsen, le piano de Gustavsen, subtilement teinté de gospel, distille son charme coutumier au caractère à la fois tranquille, tendre et chaleureux.
Avec ce double album, Tomasz Stanko nous présente son nouveau quartet. Partageant désormais sa vie entre La Pologne et les Etats Unis, il s'est entouré de David Virelles au piano, Thomas Morgan à la contrebasse et Gerald Cleaver à la batterie rencontrés à New York. Stanko a conçu un programme particulier puisqu'inspiré par la sublime poésie de Wislawa Szymborska, poète et essayiste polonaise, lauréate du prix Nobel de littérature. Il offre dans ce disque le meilleur et le plus aventureux de lui-même, avec des thèmes somptueux et des improvisations inspirées et audacieuses. Tradition et modernité pourraient d'ailleurs servir de sous-titre à ce nouvel opus.
Avec Smash, l'album qui marque ses débuts sur le label Concord Jazz, Patricia Barber assoie sa position unique dans le jazz moderne, étant à la fois une pianiste imaginative, une chanteuse surprenante et une compositrice qui innove. Avec une nouvelle équipe (son quartet de Chicago avec Larry Kohut à la contrebasse, Jon Deitemyer à la batterie et John Kregor aux guitares) et une douzaine de nouveaux titres, elle poursuit également sa croisade de deux décennies : reconquérir le terrain que des musiciens de jazz ont cédé depuis longtemps aux musiques rock et pop, à savoir, le royaume des auteurscompositeurs intelligents et engagés. Barber se distingue de ses contemporaines par la maturité du son qu'elle déploie.
Ce double album du légendaire pianiste Chick Corea présente, dans des domaines musicaux aussi variés que le jazz, la musique latine ou la musique classique, les deux facettes de son travail : le compositeur et l'instrumentiste. Le disque 1 propose un concerto pour quintet de jazz et orchestre de chambre divisé en 6 sections représentant l'Afrique, les Amériques, l'Antarctique, l'Asie, l'Australie et l'Europe. Dirigé par Steven Mercurio et joué avec un orchestre all-star de New York, comprenant les membres du Quatuor à cordes et vents de Harlem Imani, entre autres et Steve Davis au trombone, Tim Garland aux vents, Hans Glawischnig à la contrebasse et Marcus Gilmore à la batterie. Le deuxième disque propose des nouveaux titres en solo et quintet.
'Tangents' est le second enregistrement du trio avec Marc Copland et Joey Baron, partenaires de longue date et dans de multiples contextes. Les trois membres contribuent au répertoire. Mais le trio revisite également le 'Blue in Green' de Miles Davis ainsi que le thème composé par Alex North pour le film de Stanley Kubrick, 'Spartacus' qui se révèle une fois encore un formidable matériau propice à l’improvisation. Tangents a été enregistré à Lugano en mai 2016 et est produit par Manfred Eicher. Au tout début de sa carrière, Peacock a repensé le rôle de la contrebasse, comme une voix mélodique indépendante. Un concept appelé à être décliné dans tous les groupes historique auxquels il a collaboré, de ceux de Paul Bley à Keith Jarrett en passant par Bill Evans. Mais le contrebassiste a aussi été un leader important et influent.
Eberhard Weber, l'un des bassistes parmi les plus innovants de ces quarante dernières années, a donné plusieurs centaines de concerts au sein du groupe de Jan Garbarek, chacun d'entre eux renfermant des espaces solo qui, par leur structure, transcendent le genre du solo de jazz traditionnel. Résumé est un album « Live » d'un genre différent puisque Eberhard l'a « fabriqué » à partir de douze concerts donnés dans le monde entier avec ce groupe. Ce sont les enregistrements de ses solos que Weber a revisités et retravaillés pour créer un album unique dans sa façon de recomposer le flux musical. Il nous donne l'occasion d'entendre la sonorité inimitable de sa contrebasse électrique « customisée » (avec de nombreux effets sonores de delay, echos, reverbs,.). A noter la présence de Jan Garbarek au saxophone et à la flûte sur 3 titres et celle de Michael Di Pasqua à la batterie sur 1 titre.
Keith Jarrett piano Gary Peacock contrebasse Jack DeJohnette batterie L'année 2001 fut une année exceptionnelle pour le trio de Keith Jarrett : trois albums live enregistrés au cours de cette année - The Out-of-Towner, Always Let Me Go, My Foolish Heart - sont déjà parus sur ECM. Yesterdays, enregistré au Metropolitan Festival Hall de Tokyo est un quatrième opus. Le programme est composé de standards avec une forte emphase be-bop, avec notamment Scrapple From the Apple de Charlie Parler, Shaw Nuff de Parker et Gillespie, Strollin de Horace Silver. Y figure également un moment grisant de ragtime avec le You Took Advantage Of Me et de belles ballades incluant Yesterdays et Smoke Gets in Your Eyes toutes deux écrites par Jérome Kern. En bonus, l'album se termine sur une version éclatante de Stella by Starlight captée en répétition alors que Jarrett, Peacock et DeJohnette ne la jouaient que par pur plaisir.
Charles Lloyd a souvent dirigé des orchestres d'exception, et celui-ci est peut-être l'un de ses tous meilleurs. Après un premier disque live Rabo de Nube (à la fois prix des critiques et prix des lecteurs du magazine Jazz Time), voici donc un album studio de ce même quartet réunissant Jason Moran, Reuben Rogers et Eric Harland. Cette séance présente des thèmes familiers réinvestis et subtilement métamorphosés. On y trouve des nouvelles versions de Desolation Sound, Go Down Moses, Lift Every Voice, et The Water is Wide mais aussi deux superbes reprises de Thelonious Monk, Ruby My Dear et Monks Mood ainsi qu'une magnifique version très libre de la chanson des Beach Boys Caroline No. L'interaction remarquable de fluidité entre le piano, la contrebasse et la batterie crée une sorte de paysage mouvant au-dessus duquel le chant des saxophones de Lloyd flotte avec poésie.
A l’occasion de sa nouvelle production Blue Note, cet exceptionnel enregistrement public qu’est 'Passin’ Thru', Lloyd se présente à la tête de son New Quartet composé du pianiste Jason Moran, de Rogers à la contrebasse et de Harland à la batterie, un groupe chaleureux regorgeant d’intuitivité et proposant une musique tour à tour contemplative et enjouée. Tout au long de sa glorieuse carrière le saxophoniste, flûtiste, compositeur et grand mystique du jazz Charles Lloyd aura décliné sa musique à travers une myriade de formations aux configurations orchestrales extrêmement variées. Produit par Lloyd et Dorothy Darr, cet album regroupe sept compositions de Lloyd couvrant un large spectre de styles et d’humeur — du thème-titre plein de swing et de vie (enregistré la première fois en 1963 quand le saxophoniste était encore membre du Chico Hamilton Quintet) à la toute nouvelle pièce 'Shiva Prayer' sobre et nostalgique, écrite en l’honneur d’une amie chère à qui l’album est dédié.
Avec The Sirens le saxophoniste Chris Potter signe son premier album en leader pour ECM : Musicien talentueux, Chris Potter s'est forgé au fil des années une impressionnante discographie riche d'une centaine d'apparitions en tant que sideman et de 15 albums en leader. Il a collaboré avec des musiciens comme Herbie Hancock, Pat Metheny, Jim Hall, Paul Motian, Ray Brown, John Scofield Dave Douglas, et a travaillé au sein du Mingus Big Band. Potter a enregistré sur ECM avec son mentor Dave Holland, avec Steve Swallow et Paul Motian. Il a composé pour l'occasion une oeuvre de belles mélodies et d'humeurs changeantes, inspirée par L'Odyssée d'Homère, tant dans sa dimension épique que dans son humanité intemporelle.. Ces pièces sont servies par la subtilité virtuose d'un groupe remarquablement structuré comprenant outre Potter aux saxophones ténor et soprano et à la clarinette basse, Craig Taborn au piano, David Virelles au piano réparé, au célesta et à l'harmonium, Larry Grenadier à la contrebasse et Eric Harland à la batterie. Le phrasé lyrique de Potter est soutenu par une section rythmique remarquable de dynamisme et d'inventivité tandis que les claviers projettent des taches de couleurs chatoyantes.
River : The Joni Letters est l'hommage d'Herbie Hancock à Joni Mitchell. Herbie Hancock (piano), Wayne Shorter (saxophones soprano et ténor), Dave Holland (contrebasse), Vinnie Colaiuta (batterie), Lionel Loueke (guitare). Produit et arrangé par Larry Klein and Herbie Hancock. Avec Norah Jones, Joni Mitchell, Tina Turner, Feist, Luciana Souza, Leonard Cohen et Corinne Bailey Rae. Le quintet de Miles, les années Blue Note, Head Hunters, Rock-it, Jazzmatazz.... Herbie Hancock a traversé les époques et les courants musicaux en laissant derrière lui des chefs d'oeuvres intemporels. Vénéré par les amateurs de funk, de soul, de hip hop ou de jazz il est aujourd'hui une véritable légende vivante. Joni Mitchel est considérée comme une des plus grandes folk singer contemporaine. La beauté de ses textes et la richesse harmonique de ses musiques ont séduit bon nombre d'artistes comme Björk, Caetano Veloso, Elvis Costello, Prince, Wayne Shorter, Brad Meldhau (qui lui ont rendus un hommage discographique en ce début d'année). Joni Mitchell et Herbie Hancock tout comme Miles Davis, Wayne Shorter, Pablo Picasso et d'autres grands artistes de notre temps, partagent un besoin incessant et profond de création. Ils ont toujours eu le désir et le besoin d'innover à chaque note. Ce disque en est la preuve.
L'un de ses deux nouveaux projets, célébration des femmes qui ont bouleversé le cours de l'histoire à travers la figure emblématique d'Oum Kalthoum, véritable monument de l'histoire du peuple arabe, qu'Ibrahim a beaucoup écouté depuis son enfance. N'étant moi-même pas chanteur, j'essaie à travers mon instrument de transmettre cet amour que j'ai pour un art finalement extrêmement peu pratiqué, celui de Tarab. C'est évidemment très complexe de tenter d'expliquer ce qu'est le Tarab en musique, puisque c'est une émotion, une sensation d'extase, un art de vivre heureux, alors il m'a semblé plus judicieux de tenter une expérience, un exercice de style, celui de la traduction musicale. Avec le pianiste Frank Woeste nous avons transcrit dans un jazz assez conventionnel, mais nous l'espérons innovant de par son métissage, l'un des plus grands succès de la diva égyptienne : Alf Leila Wa Leila ( Les Mille et une Nuits). Ces mélodies arabes que nous reprenons, bien que fondamentalement traditionnelles, se mélangent très facilement aux harmonies, et aux rythmes du jazz new yorkais. Le point commun entre ces deux cultures musicales est l'improvisation, et c'est sur ce terrain que s'inscrit le dialogue. C'est le dénominateur commun qui rend l‘échange possible. Enregistré et mixé à New York avec la même équipe que l'album Wind (2011) qui était un hommage à Miles Davis, c'est en toute logique que j'ai envisagé Kalthoum comme une continuité de cette belle aventure discographique avec Larry Grenadier (Contrebasse), Clarence Penn (Batterie), Mark Turner (Saxophone) et Frank Woeste (piano).