Dans une forêt, un coup de feu trouble les émois d'un couple d'amoureux. Les jeunes gens découvrent au pied d'un arbre un homme gisant dans son sang. Tué sur le coup, apparemment. Qui est cet homme ? Serge Guérin, un quinquagénaire vivant seul, à Paris, avec son chat. Souffrant, on l'apprendra, d'un mal qui le dévore : troubles de la concentration, de la mémoire, insomnies, irritabilité, dus aux champs électromagnétiques que produisent téléphones portables, ordinateurs et autres antennes de télé.Paradoxe : c'est un soir de panne d'électricité générale dans son quartier que le destin de Serge Guérin va basculer. Ne pouvant rentrer chez lui - le digicode ne fonctionne plus -, Guérin trouve refuge dans un hôtel. Il y fait la connaissance d'une jeune femme, Claire. C'est une autre réfugiée de la panne d'électricité...
« Il » habite dans une petite zone pavillonnaire. Père célibataire, il élève sa fille Lily. Tous les matins, il la conduit à l'école maternelle locale avec sa voisine, Carole, et ses deux enfants. Carole a du mal à se remettre de la séparation avec son mari. Le narrateur est attiré par elle, mais sorti des histoires d'enfants, la glace a du mal à se briser entre ces deux parents esseulés.Un matin, Carole, le narrateur et les trois enfants arrivent en retard à la maternelle. Ils tombent nez à nez avec une bombe humaine qui a pris les enfants et le personnel de l'école en otages. C'est dans cette ambiance dramatique que les deux voisins vont se parler, jouer au jeu du chat et de la souris.Coincés entre les enfants, la police et le preneur d'otages, les corps se rapprochent, se repoussent, s'attirent.
En noir et blanc.Lors d'une de ses visites guidées, Cécile aperçoit dans les allées du musée du Louvre un petit chaton blanc qui semble écouter ses commentaires. Quand elle en parle à son collègue, celui-ci ne la croit pas. Monsieur Marcel est gardien de nuit depuis des années. Sa famille travaille au Louvre depuis des générations. Ce soir, il forme Patrick, une jeune recrue. Très vite, il s'éloigne du circuit habituel pour emprunter le chemin des combles. Là haut, Patrick découvre des chats. Marcel vient les nourrir et explique à son jeune collègue que ces chats ont toujours habité au Louvre. Ils étaient là déjà à l'époque où le Louvre n'était qu'un château. Une fois les gardiens partis, les chats se mettent à parler. Il y a Barbe-bleue, Myosotis, Dent-de-scie, et le petit chat blanc, c'est Flocon. On raconte qu'il est spécial, ce serait un passe-tableau... mais qu'est-ce qu'un passe-tableau ?
1944, Montmartre ploie sous les bombardements de la RAF. Le vent tourne pour les allemands et les collaborateurs. Le docteur Destouches, plus connu sous son nom de plume, Louis-Ferdinand Céline, muni de faux-papiers, quitte la France en compagnie de Lucette son épouse et Bébert le chat. Direction l'hôtel Brenner à Baden-Baden, où il retrouve Robert Le Vigan, comédien et collabo, qui vient de quitter le tournage des Enfants du paradis. Ensemble, traversant une Allemagne en ruine, ils se rendent à Sigmaringen, rejoindre le gouvernement en exil de la France Vichyste. Cerné par des personnages hauts en couleur, pitoyables, voire caricaturaux, le drame tourne à la farce burlesque. De cet épisode historique authentique, Céline a tiré une oeuvre incontournable, D'un château l'autre, Nord et Rigodon. Il fallait un sacré culot pour oser s'y attaquer. Après avoir tenté d'en faire un long métrage animé, Christophe Malavoy et Paul & Gaëtan Brizzi se sont lancés ici avec maestria dans leur première bande dessinée.
Chaque jour, Edmond et Pierre, deux petits vieux (ou deux « seniors », pourront dire les plus ancrés dans la modernité), s'installent au bord de la rivière pour pêcher. Ils font de temps à autre des pauses pour casser la graine ou boire un coup de blanc. Parfois ça mord un peu.Le temps s'écoule ainsi, au rythme des prises. Le soir, chacun rentre chez lui. Edmond retrouve son chat, et Pierre parle à la photo de sa femme décédée d'un cancer.Un jour, Edmond apprend à son ami qu'il a rencontré quelqu'un, grâce aux annonces qu'il lit depuis quelques temps. Et là, il semble que ce soit la bonne. « C'est pas parce que l'on a passé l'âge de la gaudriole épicée qu'il faut faire maigre jusqu'au trou ! »À la surprise de Pierre, Edmond lui montre aussi son violon d'Ingres, la peinture. Il s'y est mis après le divorce d'avec sa femme. Il dessine des nus féminins. D'après les pages centrales de Playboy. Pour Pierre, c'est un choc. Impensable d'imaginer faire la même chose. Le souvenir de sa femme, l'âge... autant de freins à une vie aussi active. Alors qu'il rumine ces sombres pensées, de retour chez lui Edmond meurt, terrassé par une crise cardiaque.Pierre, remué par ces événements et la mort de son ami, décide alors de reprendre sa vie en main...