Emile Delilah serait un célibataire américain ordinaire si au désespoir de ses parents, il n'était pas totalement... xénophile !Amoureux transi des coutumes étrangères, il délaisse les rêveries des brochures touristiques et part visiter les ruines monu-mentales de toilettes publiques dans l'archipel Tensint.Il laisse dans son quartier Boreal Rince, le souverain en exil du Canthus-Extérieur, ainsi qu'Elijah Salamis, un supra nationaliste décidé à faire disparaître les frontières géographiques et cultu-relles qui séparent les humains. À cause d'une accumulation de solvants de pressing à sec dans ses sols, l'île de Tensint s'évapore brutalement et disparaît de la carte. Miraculeusement épargné, Emile Delilah décide de prolonger son périple...
Polly, Moho et Piter, trois amis qui se sont perdus de vue depuis plusieurs années, se retrouvent pour exaucer le voeu de Héctor, leur ami commun décédé peu de temps auparavant. Dans ses dernières volontés, Héctor les a désignés pour disperser ses cendres dans un lieux mystérieux, indiqué par une croix sur une carte. Les trois protagonistes se préparent à ce qui s'annonce comme un long et ennuyeux voyage en voiture sans se douter qu'il va vite être parsemé d'embûches, courses poursuites, équivoques et coups de théâtre. Entre motels miteux, restoroutes et clubs de strip-tease, les trois amis devront faire face à des lutteurs de catch,à des trafiquants de drogue, à un chanteur paranoïaque et à deux hommes de main barbus dans une suite ininterrompue de rebondissements qui vont mettre leurs nerfs à rude épreuve...
Soba était en train de devenir une rock star avant que la guerre éclate et l’oblige à partir se battre. Maintenant, la paix en Bosnie est proche, Soba évoque son passé et s’interroge sur son futur. Que va-t-il faire quand la guerre finira ? Va-t-il rester dans la Sarajevo qu’il aime tant et pour laquelle il a risqué sa vie ? Va-t-il partir ailleurs, où la vie sera sans doute plus facile et le succès semble à portée de main ?Héritier du « nouveau journalisme », Joe Sacco raconte en toute subjectivité ses voyages dans un monde en feu. Ici : son séjour à Sarajevo entre 1995 et 1996.Les accords de Dayton viennent alors d'imposer un cessez-le-feu, mais les balles traçantes illuminent encore la nuit bosniaque. Muni d'une carte de presse, le dessinateur hante les décombres. Ainsi, lors d'une messe de Noël, il croise Karadzic qui avait déclaré que « les Sarajéviens ne compteront pas les morts, ils compteront les survivants ».Son portrait de Soba, le sculpteur poseur de mines, restera un modèle de reportage graphique.