Jérémie, alias King Automatic, est un Big Band à lui tout seul. De retour de tournée, il apprend la mort de la tante Marie. Farfouillant dans le grenier de celle-ci, Jérémie et son frangin, Gilou, découvrent un 45 tours des années cinquante d'un certain Johnny Jano, ainsi qu'une carte postale dudit Johnny adressée à une certaine Rose. Sur le Teppaz, un tourne-disque antédiluvien, Johnny Jano hurle son rockabilly, Havin' A Whole Lot of Fun : une tuerie ! Sur la carte postale, ces mots : « For Rose, lovely. Johnny », et une adresse : Rosa Menechetti, East Main 124, New Iberia, Louisiana. Rose ! La grand-mère de Jérémie et Gilou, soi-disant disparue sans laisser de tr aces. Un secret de famille, en somme. Quinze jours plus tard, les deux frères débarquent en Louisiane, l'adresse du dernier domicile connu de Rose d'une main, une guitare dans l'autre. Une Fender Vintage de 67, s'il vous plaît ! Jérémie et Gilou se retrouvent au numéro 124 de East Main, la porte s'ouvre.
Quand Pascal Rabaté décide d'illustrer le texte du dernier spectacle de François Morel, il y a comme une forme d'évidence. Il faut dire que ces deux auteurs partagent le même goût de la chronique familiale, observant avec malice, mais sans moquerie, les gens ordinaires. À travers les cartes postales que s'envoient consciencieusement les Rouchon et les Brochon de leurs vacances, se tisse une vie qui se rêve idéale mais où se dévoile, entre les lignes, tous les rituels minuscules qui font le sel de la vie...Au départ, il y a un spectacle, écrit et joué par François Morel en compagnie de son vieux complice Olivier Saladin et qui connaît un beau succès depuis plusieurs mois. À l'occasion de la sortie en DVD du dit spectacle, Futuropolis vous propose le texte original de François Morel illustré par Pascal Rabaté. Un autre regard, pour une belle complicité !Tout au long du siècle dernier, le vingtième, l'une des traditions estivales consistait à s'adresser des mots écrits à la main sur des petits bouts de carton. La carte postale jouait franc jeu, s'exposant à la vue de tous. Elle ne cultivait pas le secret. Elle faisait étalage de son bonheur, s'amusant à susciter la jalousie. Au verso, on pouvait profiter d'une vue en couleurs : le casino de Royan, la promenade des anglais ou un coucher de soleil sur Pornichet. D'autres fois, c'était un âne ou une vache ou un verrat avec un soutien-gorge... La légende disait «vachement bonnes vacances !», «Bonne ânée!» ou «Ben mon cochon !». On savait rire.Généralement, pour les rédiger, on profitait d'une journée de pluie, d'un matin sans soleil. Quand enfin, on avait réussi à s'en débarrasser dans une boite jaune des PTT, on était quitte, de la corvée des cartes postales, jusqu'à l'année prochaine. Comme dans les romances, l'optimisme était de mise sur les cartes postales: le ciel toujours bleu, la mer toujours belle, les vacances toujours bonnes (quoique trop courtes). On ignorait les insolations, les méduses, les moustiques, les attentes dans les aéroports, les routes surchargées, le retard des trains, les locations décevantes, les grains de sable dans les chaussures et les fourmis dans la salade... Sur les cartes postales, simplement, la vie se rêvait idéale. C'est vrai après tout, qu'est-ce qu'on s en fout ? Une carte postale, c'est juste un peu de rêve qui passe...
Tout avait commencé avec la lecture des carnets de voyage du poète Matsuo Basho, l'inventeur du haïku. Voyager, pour lui, c'était un état intérieur, un vagabondage sans but précis, le coeur prêt à cueillir la moindre étincelle de vie. Voilà, ce fut cette idée, je crois, qui me fascina et me mit sur la voie, encore une fois. En marche, sans but déterminé, allais-je rencontrer quelque chose qui enrichirait ma petite existence ? Reprenant son bâton de pèlerin, Igort nous convie à un voyage très intime au Japon sur les traces de son ami Jirô Taniguchi, mais également, celles de Miyamoto Musashi, figure emblématique du pays, maître bushi et célèbre escrimeur ou de Yasunuri Kabawata, prix Nobel de littérature. Igort voyage sur les traces du passé, à Hiroshima notamment, visite un fabricant de papier traditionnel, qui aime à dire :« Boue, bois papier, voilà l'essence du Japon. » L'auteur ne néglige pas pour autant la société contemporaine japonaise et s'interroge sur la pression au travail, les Hikikomori, ces adolescents qui refusent de sortir de chez eux, ou Love plus, une application vidéo qui permet une relation virtuelle avec une fille de rêve.
À sa sortie de prison, Abel Mérian retourne en banlieue pour récupérer un butin caché. Mais la vieille usine où était planqué son fric a été transformée en musée d'art moderne. Et le magot a certainement été coulé dans le béton. Dépité, déambulant dans le musée sans but, Abel trouve pas hasard un téléphone portable rose, qui se met justement à sonner. C'est sa propriétaire, une jeune femme en partance pour l'Italie, qui lui demande de lui envoyer par la poste son appareil. Abel, en fouillant les textos et les photos du téléphone, découvre une jeune fille en rupture amoureuse. N'ayant plus rien à faire, il vole une Volvo 780 Coupé et décide de se rendre en Italie pour rendre le téléphone en mains propres à cette troublante jeune fille. Au printemps 2013, Thierry Murat évoque un soir à Denis Barthe, du groupe The Hyènes, son envie d'entendre des notes de musiques sur les dessins de Au vent mauvais. L'idée fait son chemin, et les musiciens parlent de ce récit en termes de blues, de rock, de grands espaces. En octobre The hyènes rentrent en studio pour composer à la manière d'une B.O. de film, la musique de cette histoire qui, entre-temps, est devenue un montage vidéo reprenant l'intégralité des textes et des images du livre, empruntant au cinéma son vocabulaire : travellings, zooms, fondus enchainés. Janvier 2014, la tournée du BD-concert commence, un spectacle hybride et hors norme. qui a été joué déjà plus d'une quarantaine de dates et qui continue jusqu'à la fin 2016 (pour l'instant !).