Après le succès de «Kobane Calling», un nouvel album de Zerocalcare, paru en 2014 en Italie.À la mort de sa grand-mère, Zerocalcare découvre tout un pan de son histoire familiale qu'il ignorait. Cet évènement marque pour lui la fin de l'adolescence et l'entrée dans l'âge adulte. Tiraillé entre cette fin de l'innocence et la volonté de résister à l'oppression sociale environnante, il convoque faits réels et souvenirs inventés pour livrer avec son humour, son sens du détail et son décalage habituels l'histoire de trois générations de sa famille: celle de sa grand-mère, celle de sa mère et la sienne.
Lorsque je t'aime / Lorsque tu m'agaces / Lorsque tu me manques / Lorsque tu m'étouffes... Tout le monde a une mère, et si c'est sans doute bien avant tout la sienne dont parle Florence Dupré La Tour, les situations qu'elle évoque trouveront une résonance assez immédiate pour beaucoup d'entre nous ! Un excellent thème, par une auteure talentueuse qui excelle dans le genre humoristique !
À la mort de sa mère, la petite XiaoBa est confiée à sa grand-mère, mais, inconsolable, elle n'a de cesse de rejoindre celle qui l'a mise au monde et qui vit aujourd'hui parmi les étoiles. Lorsqu'elle atteint enfin son but commence pour son ami Ming une longue et périlleuse quête au cours de laquelle il croisera la route d'un taoïste aux prédictions inquiétantes, aidera une princesse persécutée à l'apparence de sangsue dans sa tentative de sauver son peuple des démons et tentera d'échapper aux griffes d'un officier de police qui le soupçonne d'avoir enlevé XiaoBa. Personnages hauts en couleur, aventures rocambolesques et éléments de la mythologie chinoise sont convoqués dans ce manhua illustré et scénarisé par le dessinateur de La Balade de Yaya pour nous plonger au coeur de l'imaginaire et des légendes de la Chine ancienne.
Paul a perdu sa mère il y a quelques années. Sa disparition demeure mystérieuse et ne cesse de hanter le jeune garçon. Aussi s'efforce-t-il de rassembler les indices qui pourraient lui permettre de trouver une explication.Entre ses propres souvenirs, brumeux et lacunaires, la version de sa grande soeur perpétuellement distante, la conviction de son père, les silences, les tabous, et la découverte de photos et lettres de sa mère, Paul va retracer le fil de son histoire personnelle, nous livrant son interprétation des événements passés. Car si certaines familles célèbrent leur histoire avec un arbre généalogique et d'innombrables albums photos, d'autres couvent un secret autour duquel les vérités divergent et s'entrechoquent.Dans ce premier roman graphique, Antonia Kühn rend compte avec sensibilité des émotions de chacun et questionne avec justesse ce qui détermine et façonne l'histoire des individus, ce qui unit ou pas les membres d'une famille les uns aux autres.
Le projet de Zeina Abirached.« En avril dernier, sur le site de l'INA, qui venait de mettre ses archives en ligne, je suis tombée sur un reportage sur Beyrouth en 1984. Les journalistes interviewaient les habitants d'une rue située sur la ligne de démarcation. Bloquée à cause des bombardements dans l'entrée de son appartement - l'entrée était souvent la pièce la plus sûre car la moins exposée -, une femme au regard angoissé dit une phrase qui m'a donné la chair de poule. Cette femme, c'était ma grand-mère. J'étais à Paris et tout d'un coup, sur l'écran de mon ordinateur, ma grand-mère faisait irruption et m'offrait un bout de notre mémoire. Ça m'a bouleversée, je me suis dit que c'était peut-être le moment d'écrire enfin le récit qui me travaillait depuis un moment déjà.-Je pense, qu'on est quand même, peut-être, plus ou moins, en sécurité ici...C'est la phrase qu'a dit ma grand-mère en 1984.C'est une phrase qui s'interroge sur la notion d'espace et de territorialité.C'est une phrase qui résume la raison pour laquelle beaucoup d'habitants sont restés « chez eux » malgré le danger.C'est aussi la première phrase mon futur album.Nous sommes à Beyrouth, dans les années 80, au 38 de la rue Youssef Semaani, et plus précisément, dans l'entrée de l'appartement du premier étage.Comme c'est la pièce la plus sûre de la maison - et donc de l'immeuble, puisque l'appartement est au premier étage - tous les voisins sont là aussi.Dans cette entrée il y a l'histoire de chacun des personnages, l'histoire qu'ils ont en commun, celle du microcosme qu'ils forment et l'histoire de la moitié de ville que Beyrouth était devenue.Dans cette entrée, il y a aussi une tenture.Dans cet intérieur exigu où elle est présente d'abord en toile de fond, elle matérialise petit à petit la guerre qui fait rage à l'extérieur.Cette tenture est le fil conducteur de l'histoire que je raconte. »
À l'occasion des 10 ans des éditions Cambourakis, Eléonore Zuber invite, après Magali Le Huche et Aude Picault, un troisième ami(e) illustrateur/illustratrice pour un autre inédit de la collection « «Lorsque...» », à paraître aux c?tés de « «Lorsque je suis avec ma mère » »de Florence Dupré Latour et « «Lorsque j'ai un peu trop picolé la veille » » de Terreur Graphique.
Né au moment où son frère mourrait d'un banal accident de vélo, un petit garçon grandit à l'ombre d'une mère rongée par le chagrin. Solitaire, il entretient une relation avec un double fantomatique, mais parviendra à surmonter ses peurs grâce à l'amitié d'une camarade de piano. Par ce précieux récit intimiste, premier livre de Joanna Hellgren, la jeune dessinatrice suédoise imposait d'emblée la force d'un univers d'une extrême sensibilité. Sélection Angoulême 2009. Nouvelle couverture.
« En avril 2006, sur le site internet de l'Institut National de l'Audiovisuel (INA), je suis tombée sur un reportage tourné à Beyrouth en 1984.Les journalistes interrogeaient les habitants d'une rue située à proximité de la ligne de démarcation, qui coupait la ville en deux. Une femme, bloquée par les bombardements dans l'entrée de son appartement, a dit une phrase qui m'a bouleversée : 'Vous savez, je pense qu'on est quand même, peut-être, plus ou moins, en sécurité, ici'.Cette femme, c'était ma grand-mère ».Zeina Abirached revient sur l'histoire de son premier roman graphique, et du graffiti qui en a inspiré le titre, dans cette nouvelle édition augmentée d'un texte illustré.
En Corée, le jour anniversaire du décès d'un proche, les familles se réunissent autour d'un dîner rituel pour saluer les disparus et honorer leur mémoire. Choi Juhyun se souvient d'un de ces dîners traditionnels, dédié à sa grand-mère. Une femme née en 1911, qui a vécul'occupation japonaise, la guerre entre le Nord et le Sud, la misère qui en a résulté : malgré la rudesse de ce destin, Choi Juhyun évoque avant tout une figure bienveillante et tendre. Le livre est dessiné à l'encre, quelques pages utilisent la technique du théâtre d'ombre coréen. Ce récit rend compte avec simplicité et émotion de l'intensité du lien entre petits-enfants et grands-parents.
Après la série d'ouvrages Frances, Joanna Hellgren s'associe avec une jeune auteure pour suivre les aventures du jeune Omko sur le terrain oùil doit disputer un match de foot. Très vite, il se passionne bien plus pour les escargots, araignées, sauterelles et autres bestioles qu'il entreprend de mettre à l'abri des piétinements, que par le ballon du match. Ce faisant, il bât pourtant des records, court plus vite qu'il ne l'a jamais fait, recevant les félicitations de son entraîneur et de sa mère. Un ouvrage malicieux, servi par le trait particulier, mélancolique et coloré de Joanna Hellgren, où il est autant question de foot que d'animaux et de leur protection.Divertissant, cet ouvrage est aussi une réflexion attachante autour de la notion de solidarité.
L’univers de Chair de ma chair est celui de l’enfance : Lola Lorente joue avec subtilité des paradoxes de l’âge tendre, oscillant entre innocence et cruauté, violence et jeu.Ralfi, Amanda et Adrian se préparent pour un bal costumé. Tandis qu’Adrian est obnubilé par l’amélioration de ses talents de ventriloque, son frère Ralfi rêve de se parer des atours de danseuse de leur mère décédée. De banales disputes entre frères et soeurs en drames familiaux, de jeux fantasques en promesses solennelles, Chair de ma chair explore avec poésie et finesse la complexité des sentiments qui nourrissent les rêves d’enfants.Soutenu par un subtil traitement graphique en noir et blanc, ce récit onirique évoque avec douceur des thèmes comme la construction de l’identité sexuelle et l’opposition entre le monde de l’enfance et celui des adultes
Nous n'irons pas voir Auschwitz est le premier roman graphique de Jérémie Dres. À la recherche de leurs origines, l'auteur et son frère partent en Pologne sur les traces de leur grand-mère décédée. Cette quête familale leur permettra de rencontrer la communauté juive polonaise d'aujourd'hui et de mesurer son renouveau. A travers une multitude de rencontres, avec la jeune génération d'artistes polonais à Varsovie, avec un rabbin progressiste américain ou encore avec l'historien Jean-Yves Potel, c'est une image moderne et contrastée de la nouvelle communauté juive de Pologne qui émerge de ce récit intimiste.Au-delà d'un simple travail de mémoire, ce que les deux frères vont découvrir va profondément enrichir leur identité, faire la lumière sur les relations judéo-polonaises et interroger les préjugés, notamment d'antisémitisme, qui ont pu leur être transmis durant leur enfance. De Paris à Varsovie, entre recherche identitaire et enquête documentaire, Jérémie Dres dresse avec un ton plein de justesse et de drôlerie un portrait de la communauté juive de Pologne. Par son aspect documentaire, ce roman graphique original aborde avec une perspective inédite, toute en finesse, des problématiques peu traitées par la bande dessinée contemporaine : le rapport à l'avenir de la communauté juive de Pologne, à travers ses aspirations et ses contradictions.