Avec Le Village des femmes, Georges Wolinski signe un roman graphique inédit, le premier du genre dans sa prestigieuse carrière de dessinateur.La peinture pittoresque, drôle et provocatrice d'un village de femmes... avec un homme au milieu.
Enfant caché de Matt Groening et de Robert Crumb, Joe Matt est le chef de file de la nouvelle école autobiographique anglo -saxonne. Un mâle trentenaire occidental dans toute sa splendeur :égocentrique, maniaque et obsédé sexuel. À travers son journal dessiné, le dessinateur évoque sans complaisance ses multiples travers, avec force maestria graphique et narrative. Depuis sa radinerie désormais légendaire jusqu'à la quête obsessionnelle de vidéos pornos qui le mèneront jusqu'aux réunions des « Sex Addicts Anonymes ».Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur l'intimité sexuelle des hommes sans avoir besoin de le demander.
Jeannette et ses madeleines, Marianne et ses rêveries amoureuses, Antonin et sa mère toute-puissante, Paul et ses listes... : chacune des histoires courtes réunies dans ce roman graphique met en scène une personne souffrant de mécanismes psychiques « dysfonctionnels », comme disent les psychiatres. Mais l'humour et le dessin de Claire Le Men racontent plutôt des histoires de folie douce, suggérant que « folie » ou « troubles » pourraient être acceptés comme de simples déviations, des mondes ou des fictions parallèles, vivant sur une logique singulière.La subversion, discrète mais sûre, et l'originalité de son regard dégagent les troubles de ses personnages de toute volonté de guérir ou de corriger, amenant l'idée que la guérison peut passer par d'autres voies que celles de la médecine... C'est parfois un peu inquiétant, grinçant, toujours drôle, et d'une intelligence pleine d'empathie et de poésie.
Lorsque Adrian Tomine publia les 25 premiers exemplaires de sa série « Optic Nerve », à l'aide de la photocopieuse du campus de Berkeley où le jeune homme étudiait la littérature anglo-saxonne, il ne se doutait pas qu'il allait bientôt devenir la coqueluche de toute une génération et que ses petits fascicules, vendus un dollar, seraient aujourd'hui des collectors recherchés. Ce livre regroupe l'intégrale de ses premières histoires courtes en formes de nouvelles graphiques, dans lesquelles pointent déjà les aspirations du futur dessinateur de Blonde Platine : le malaise adolescent et l'agencement des relations sentimentales entre jeunes adultes.Adrian Tomine est né en 1974 à Sacramento, aux États-Unis. Depuis 1991, il élabore dans son comics « Optic Nerve » une oeuvre sensible et intelligente, aux confins de l'autofiction. Alliée à un style graphique impeccable, cette fine observation des relations humaines et sentimentales est récompensée en 1995 par l'obtention du prestigieux Harvey Award, catégorie meilleur jeune talent. Il vit et travaille à Berkeley, en Californie.Son album Blonde Platine, publié au Seuil en 2003 a été nominé dans la catégorie « meilleur album » au festival d'Angoulême 2004.
Quand une jeune enseignante quitte son collège de ZEP pour se lancer, euphorique, dans une thèse, elle n'imagine pas le chemin de croix sur lequel elle s'engage.Autour de Jeanne défile l'univers des thésards : le directeur de recherche charismatique, expert dans l'art d'esquiver les doctorants qui attendent fébrilement la lecture de leurs pavés ; la secrétaire usant de toute l'étendue de son pouvoir d'inertie dans le traitement des dossiers dont on l'accable ; les colloques soporifiques où sont livrés en pâture les aspirants chercheurs ; les amphis bondés de première année devant lesquels ils s'aguerrissent en étrennant des cours laborieux payés au semestre et dont ils recueillent les fruits dans des copies désarmantes de candeur ; la jungle de la compétition académique et le dénuement d'une université malmenée ; la famille et les amis qui n'y comprennent rien ; l'infortuné compagnon endurant par procuration le calvaire de cette thèse qui n'en finit pas.À la manière d'un récit d'apprentissage, avec drôlerie et finesse, ce roman graphique raconte le quotidien de doctorants qu'on compte aujourd'hui en France par dizaines de milliers et qui, comme Jeanne, poursuivent leur recherche comme une quête existentielle. Vous en connaissez forcément. Après avoir lu ce livre, vous ne leur demanderez plus : « Alors,cette thèse ? »
C'est l'un de ces petits villages qui n'a jamais eu droit à sa carte postale. Et pourtant... L'endroit fait parler de lui jusqu'au sommet de l'État, la zone est quadrillée, ses 80 habitants surveillés. À Bure, 85 000 mètres cubes de déchets radioactifs doivent être enfouis à 500 mètres sous terre et y passer les cent mille ans à venir. Pour l'État français, l'enjeu est colossal : il en va de la survie de l'industrie nucléaire. De gré ou de force, ce projet titanesque doit aboutir.Face à ce rouleau compresseur, la Meuse n'était pas censée résister. Les millions d'euros déversés sur le territoire devaient faire taire la contestation. En vain. À mesure que celle-ci s'intensifiait, Bure est devenu le théâtre d'une sidérante répression. Entre clientélisme et autoritarisme, le plus grand projet industriel d'Europe avance au mépris de la démocratie.C'est ce que révèle l'enquête implacable des journalistes Pierre Bonneau et Gaspard d'Allens mise en scène par Cécile Guillard.
Greg commence bien l’année : il décide d’aider les autres à prendre de bonnes résolutions ! Inutile d'en prendre pour lui, il est déjà parfait. Mais ça se corse ! Le bus ne passe plus pour l’emmener au collège, son petit frère Manu se rebelle une fois encore, Rodrick fait toujours les 400 coups, et tout semble se liguer contre lui ! Désormais, Greg marche tous les matins, doit gérer son linge sale, collectionne les mauvaises notes et les punitions, est privé de biscuits, de récréations, n’arrive pas à séduire Inès Hills – la quatrième plus belle fille de l’école – et comble du désespoir, il risque d’être envoyé dans un camp militaire pour les vacances d’été ! Mais Greg a de la suite dans les idées : il s’inscrit dans un camp de scouts, rédige une carte de Saint-Valentin pour sa bien-aimée et économise ses chemises propres… L'avenir n'est peut-être pas aussi noir qu'il n'y paraît !