Âgé de tout juste 25 ans, Moa sort d'une profonde dépression affective lorsqu'elle décide de draguer une célébrité sur Tinder. Moa se dit que l'homme, âgé de 53 ans, lui apportera certainement plus que les 120 euros qu'elle dépense jusque-là dans des séances de psychothérapie. De fait, Moa trouve soutien et réconfort. Mais, à mesure que la relation s'intensifie, la jeune femme découvre une personnalitébizarre et déséquilibrée et, bientôt, les choses vont s'envenimer.Dessiné dans un style visuel unique, entre les peintures de De Chirico et la culture undergound des années 1980, Moa Romanova réinvente, avec Toujours tout foutre en l'air, le roman graphique autobiographique. À la fois drôle et profond, Toujours tout foutre en l'air révèle une nouvelle facette de la jeunesse contemporaine, entre dépendance affective et volonté indestructible. Moa Romanova est née en 1992 et publie dans de nombreux journaux. En Suède, c'est déjà une star.
Lorsqu'elles apparaissent dans les pages de L'Écho des Savanes au début des années 1980, les aventures de Squeak the Mouse furent un choc esthétique sans précédent. Une souris martyrise un chat genre Massacre à la tronçonneuse tandis que celui-ci, entre deux interludes, joue dans des films pornographiques.Massimo Mattioli est un adepte du nonsens graphique. Né à Rome en 1943, il publie M le Magicien (éd. L'Association) dans Pif gadget et participe en 1977 à l'aventure artistique de Frigidaire et Cannibale, en compagnie de Tanino Liberatore, Stefano Tamburini, Andrea Pazienza et Filippo Scozzari. En 1975, il reçoit le prix Yellow Kid du festival de Lucques pour l'ensemble de son oeuvre.Deux volumes incomplets de Squeak the Mouse furent publiés en 1984 et 1992 chez Albin Michel. Cette édition, entièrement remastérisée, présente pour la première fois l'ensemble des gags de Squeak the Mouse.
En 1979 et 1980, Carlos Trillo et Alberto Breccia décident d'adapter certains contes de fées popularisés par les frères Grimm et repris antécédemment par l'usine Disney. À l'époque, l'Argentine est encore aux prises avec la dictature. Blanche-Neige, Cendrillon, Hansel et Gretel, Le Petit Chaperon rouge, La Belle au bois dormant... Écrasés par les années de plomb, les deux auteurs vont alors truffer leurs histoires de messages sous-jacents qui, à l'aube du xxie siècle, deviennent éclairants. Carlos Trillo et Alberto Breccia sont deux grands maîtres de la bande dessinée argentine. Le premier ne racontait jamais pour ne rien dire. Le second, génial dessinateur capable de toutes les audaces, a créé dans Qui a peur des contes de fées un univers graphique singulier à base de peinture, de collage et de papier découpé. Cette édition reprend les cinq contes réinventés par Trillo et Breccia vers 1980. Ces histoires, parues à l'origine dans El Péndulo, Hurra, Alter Alter et SuperHumor, n'avaient jamais été recueillies en français. Préface de Fernando Ariel Garcia.