Thérapie de Groupe met en scène de façon éblouissante un auteur de bande dessinée à la recherche de l'inspiration. Dans une quête inlassable il parcourt l'univers de la création. Il remonte l'Histoire, fait appel aux plus grands peintres, interpelle Boileau, Nietzsche ou Dieu Lui-même.Faire rimer humour et désarroi n'est pas à la portée de tous les poètes. Avec cet album drôle et émouvant, cultivé et percutant, c'est pourtant l'exploit que réalise l'auteur.Ce voyage aux sources de la création est l'occasion pour le lecteur de constater l'extraordinaire talent graphique de Larcenet et l'ampleur de sa palette. Mais aussi d'entrevoir la douleur d'un artiste se cognant aux murs de l'incompréhension et de la solitude. Au bout du voyage, à chaque fois, l'impasse de la souffrance.Avec une lucidité féroce, l'auteur ne s'épargne jamais et dépeint de façon poignante un artiste à la dérive. Sauf que cet artiste, Manu Larcenet, est aussi le maître de l'autodérision. Et qu'il réussit à rendre chaque dessin, chaquepage, chaque échec, aussi hilarants que bouleversants.Face à l'angoisse de la création, sans artifice ni dissimulation, il se met à nu dans une exploration d'une richesse et d'une profondeur rare et d'une vérité souvent déchirante. Et d'une drôlerie surprenante.Dialogues ciselés, mise en scène au cordeau, dessin incroyablement abouti, le dernier avatar d'une oeuvre originale et dense, Thérapie de Groupe enchantera évidemment la cohorte des fidèles de Larcenet. Et sera un vrai choc pour ceux qui le découvrent.
Autour et dans le cactus blockhaus dressé au milieu du désert, s'agitent des personnages récurrents, Chourave, fidèle copain, un soleil à gros nez, des éléphants ou un réveil souvent tabassé. Après Les aventures potagères du Concombre Masqué, ce sera Le retour du concombre masqué avec Archimède qui habite le cerveau du légume. Celui-ci démasqué et vieilli racontera Comment devenir maître du monde avant d'être chef de gare dans La vie quotidienne du Concombre Masqué guettant le passage de baleines des sables. Une carte au trésor laissée par son aïeul l'amènera À la poursuite du Broutchlague Mordoré génie sorti d'une lampe à souder. Il luttera contre un cinglé transformant ses adversaires en patates et le vaincra dans le Concombre contre le GrandPatatoseur .
À la veille de l'An Mil, le feu du ciel se déchaîne sur la Terre et la plonge dans une nuit éternelle. Les villes sont rayées de la carte. Les humains se réfugient dans des grottes. Le temps de l'Obscure est venu...Quelques milliers d'années plus tard, tandis que le soleil est réapparu, la vie reprend enfin ses droits. Mais les savoirs anciens ont disparu. Pour survivre, des clans nomades se forment et se partagent les territoires et les ressources selondes règles établies.Un homme, Primus, a trouvé le moyen de faire pousser une plante, l'engrain. Sa découverte permettrait aux siens de ne plus jamais connaître la faim. Mais elle remet en cause la coutume et le pouvoir des autres clans...À la mort de Primus, il appartient à sa fille, Elaìne de Moòr, de prendre en main le destin de son peuple et de le préserver de la destruction.
Maudit soit le chrétien ! Maudit soit son sang ! Mère Lune, punis le chrétien! Tels sont les mots d'une jeune indienne violée par Francisco Parra, un soldat de l'armée argentine. Le viol s'est produit lors d'un raid contre une tribu coupable d'avoir massacré tout un village de paysans.Les soldats y vont d'autant plus de bon coeur que le gouvernement a promis un patacon d'argent par oreille d'indien (mâle) ramenée. Vingt-cinq ans plus tard, Franscico Parra est décédé, laissant deux fils : Zenon et Cirilo.À Zenon, l'aîné, il a fait don d'un couteau ramassé la nuit du viol... couteau volé par un indien a un des paysans massacrés dans le village chrétien. Lorsque les deux frères se déchireront pour les beaux yeux de la brune Lucia, le couteau brillera sous la lune, la lune de la vengeance.C'est une tragédie forte, féroce et humaine que raconte la première histoire de Pampa, qui comportera trois volumes. Nine, qui ne cache pas sa passion pour Daumier, MacKay ou les frères Fleischer, met en couleurs directes des planches inspirées, d'une beauté graphique à mille lieues de toute ligne claire. Durant toute une semaine, Carlos Nine et moi avons marché sur des kilomètres au bord de la mer lors du Salon de La Corogne. C'est alors qu'est né Pampa, raconte Jorge Zentner (1).Nous savions dès le départ qu'il s'agirait d'un récit saturé de désir, de violence, de beauté et de magie, de morts sans paix, de passion, de monstres et d'espoir . Mon premier album en France, Meurtres et châtiments, n'a pas été exposé en librairie parce que les vendeurs ne savaient où le ranger se souvient Carlos Nine (2). S
En l'an 2340, la terre est envahie par les glaces. Le pouvoir politique est entre les mains de compagnies ferroviaires totalitaires. Lien Rag, un glaciologue, cherche à savoir qui sont les mystérieux hommes roux, seules créatures capables de résister au froid et à l'oppression des compagnies. La réponse se trouve dans les décombres de F-Station, une cité sur rails réduite à un tas de ferraille par ordre des autorités. Mais il devra compter avec Floa, la fille d'un gouverneur, décidée à utiliser son influence pour contrer ses recherches.Second volet d'un projet aussi ambitieux que passionnant : adapteren bande dessinée la saga fleuve de l'écrivain G.-J. Arnaud. Une fresque entamée en 1980 aux éditions Fleuve Noir, qui totalise aujourd'hui la bagatelle de plus de 60 volumes représentant quelque 15 000 pages ! La déclinaison en BD de ce monument de la littérature d'anticipation devrait se traduire par la publication d'albums regroupés par cycles. Un travail de titans à la (dé)mesure de l'ampleur de l'oeuvre de G.J.Arnaud, mené de main de maître par le Studio Jotim sous la direction du scénariste Philippe Bonifay et de Christian Rossi.Une fois n'est pas coutume : l'adaptation de La Compagnie des glaces n'est pas l'oeuvre d'un couple classique scénariste/dessinateur. Ici, il s'agit d'un véritable projet collectif qui réunit les talents et les enthousiasmes d'une équipe constituée spécialement pour l'occasion : le studio Jotim. Un studio « virtuel » au mode de fonctionnement original puisque ses membres, disséminés un peu partout à travers la France, communiquent par le biais d'internet.Philippe Bonifay, scénariste et auteur des dialogues, chapeaute et coordonne leur travail en veillant au strict respect de la fidélité au récit originel. Christian Rossi, lui, détermine l'identité graphique des albums avant de passer le relais aux différents dessinateurs comme Terpant, Lidwine ou Lereculey. Chacun d'eux réalise alors une part du dessin de chaque album, tandis que d'autres intervenants se chargent de la documentation et des couleurs.
Le premier tome de Thérapie de Groupe, L'Étoile qui danse (1), mettait en scène un auteur de bande dessinée en plein désarroi à la recherche de l'inspiration.Dans le second tome de cette trilogie, Ce qui se conçoit bien (2), l'auteur, toujours en panne, poursuit sa quête de l'idée du siècle afin de redevenir l'auteur à succès qu'il était.Après ses échecs répétés il est désormais hébergé par la Clinique des Petits Oiseaux Joyeux (« Clinique Psychiatrique pour fous, gros et demi-gros. »).Il y expérimente la vie en communauté et va donc participer, ou non, aux animations proposées : sport (« De vous à moi, c'est pas pour critiquer, mais on ne fait pas une équipe de foot potable avec des sociopathes. »), atelier de dessin, rencontre avec le psychiatre (« J'aime bien les psychiatres, ce sont les seuls à écouter sérieusement les fous... », distribution de médicaments («la drogue y est gratuite et en plus - et je n'ai jamais vu ça ailleurs - il y a toujours quelqu'un pour s'assurer qu'on prenne bien toute notre drogue. C'est bien simple, je ne comprends pas pourquoi il n'y a pas plus de monde.»).En décrivant un Manu Larcenet en manque d'idées, l'auteur ouvre des dizaines de pistes qu'il explore avant de les refermer et démontre paradoxalement une imagination débordante.Il continue d'explorer l'histoire de l'Art, fréquente Jérôme Bosch et Brueghel l'Ancien, convoque Boileau et Nietzche à un débat télévisé, dialogue avec Baudelaire et réinvente le western.Le séjour à la clinique porte ses fruits et l'auteur, pas forcément guéri mais apaisé, retrouve sa famille. Une happy end provisoire en quelque sorte : « Aux Petits Oiseaux Joyeux, si on met de côté quelques suicidaires, en général tout se finit bien . » Un album dense d'une originalité absolues. C'est riche, débridé, foisonnant, intelligent, drôle, décalé et désespéré.Mais l'auteur est aussi un artiste et, en revisitant les grands maîtres, il démontre une incroyable virtuosité graphique.Manu Larcenet, le dessinateur, peut tout dessiner, jongler avec les couleurs, le noir ou le sépia, adopter tous les styles
Jouant les marchands ambulants avec un vieux camion de l'espace, valérian et laureline se retrouvent là où le monde connu s'arrête et où commence l'univers en formation : le grand rien.En compagnie du schniarfeur qui se pique de marketing et de la jeune couturière au chômage ky-gaï, ils s'efforcent sans grand succès d'écouler les petites merveilles syrtiennes dont ils ont l'exclusivité. il est vrai que cette concurrence semble déplaire fortement aux space-flics du triumvirat régnant sur la planète rubanis, qui inonde la galaxie de ses médiocres produits industriels. c'est à port-du-gouffre qu'ils apprennent qu'une expédition menée par la commandante singh'a rough'a va partir pour le rien de rien du grand rien lorsqu'elle aura fini de recruter son équipage.Ne s'agit-t-il pas là d'une occasion rêvée pour valérian et laureline qui, eux, poursuivent secrètement une autre quête ? celle de retrouver la terre, rayée de la carte du cosmos, mais qui doit bien se trouver quelque part, là où l'on évoque la présence de monstrueuses pierres noires dont on ne sait rien, les wolochs.
1906, Barellito. Une famille venue de Londres emménage au bord de la mer, dans un petit village d'Italie. Le père veut se consacrer à la pêche. Le fils, William, se réjouit déjà à l'idée de courir en pleine nature, loin de la grisaille londonienne. Et puis, il y a Lisa, la petite voisine aux cheveux noirs qui l'a si gentiment accueilli. Mais les habitants de Barellito ne cachent pas leur hostilité aux nouveaux arrivants. Ils n'apprécient pas que des étrangers s'installent chez eux. Quant à Lisa, elle semble douée d'étranges pouvoirs...Au premier regard, le cadre enchanteur de Barellito semble destiné à préserver ses habitants du malheur. La mer, le ciel bleu, le soleil, la nature. Mais il ne faut pas se fier aux apparences. Derrière ce décor de carte postale, la vie peut prendre les couleurs sombres du drame et de la haine...Le récit traduit à merveille le mouvement de balancier qui anime les personnages, ballottés entre leurs aspirations au bonheur et le climat tendu auxquels ils sont vite confrontés. Et le trait d'Olivier Pont, tout en rondeurs joyeuses, est rehaussé par les couleurs parfaites de Chagnaud, qui traduisent avec sensibilité et finesse l'éclatante lumière de la Méditerranée.
En matière de western, Blueberry constitue la référence absolue. C'est en 1963 qu'est créé ce personnage pour PILOTE par Charlier et Giraud. Ils campent au départ un solide soldat qui s'affiche comme le sosie de Belmondo. La ressemblance s'estompe au fil des épisodes. Blueberry est une forte tête : teigneux, pas toujours respectueux de la rigueur militaire, indiscipliné, il n'hésite pas parfois à déserter pour remplir au mieux ses missions. Le scénario utilise tous les poncifs du Western américain avec tout ce qu'il faut de rebondissements et de personnages pittoresques (Mc Clure, Angel Face, Red Nick, Chihuahua Pearl etc. sans compter les Indiens qui sont réhabilités par les auteurs, point de vue adopté d'ailleurs dans Cartland). Parallèlement au cycle classique de la saga de Blueberry, Giraud dessine entre 68 et 70 la jeunesse du futur lieutenant. Cette série reprend son cours en 85 sous le crayon de Colin Wilson, très respectueux du style imposé par Giraud. Les albums ont successivement été édités par Dargaud (22 titres, l'essentiel du fond) puis par Fleurus/Hachette, puis par Novédi et enfin par Alpen pour la nouveauté dessinée par Vance. Dargaud a entrepris la réédition des albums Blueberry remaquettés et agrémentés de nouvelles couleurs.
Créateurs du très littéraire tandem anglais Olivia Sturgess et Francis Albany, Floc'h et Rivière effectuent un retour remarqué en signant un portrait magistral de leur héroïne, cette romancière dont la carrière, mais plus encore peut être les secrets tourments nous sont enfin dévoilés.En 1977, paraît un album qui marquera une véritable étape dans la bande dessinée, Les Rendez-vous de Sevenoaks révèlent un auteur dessinateur virtuose, maître d'une ligne claire revisitée, Floc'h et un scénariste féru de BD et de littérature anglo-saxonne, François Rivière. Deux albums mettant en scène Olivia Sturgess et Francis Albany, les héros de Sevenoaks, suivent : le Dossier Harding et A la Recherche de Sir Malcom où les auteurs perfectionnent encore leur art et deviennent les spécialistes de la mise en abîme; on croise à travers les pages, Hitchcock, Agatha Christie, le Titanic, personnages réels et fictifs qui tissent un somptueux panorama de l'Angleterre de l'après-guerre. En 1982 commence dans le Matin de Paris la prépublication de Blitz, sommet de la ligne claire qui marquera durablement la Bande Dessinée et la littérature.Là encore, on retrouve le goût des deux auteurs (Floc'h participe activement aux scénarios) pour la mise en abîme et la référence, Blitz, est présentée comme une pièce de théâtre écrite par Albany et Sturgess. Suivent Underground, et plusieurs recueils d'illustrations. Les auteurs voguent ensuite vers d'autres occupations, Rivière est journaliste à Libération, auteur de nombreux ouvrages de référence sur la littérature anglo saxonne, biographe de Jacobs et scénariste de BD pour le Lombard notamment, Floc'h quant à lui se consacre à l'illustration, signant fréquemment dans le New Yorker, ou dessinant les affiches des films de Woody Allen ou Resnais.Leur retour dans la Bande Dessinée est donc un événement majeur du 9e art. Fidèles à leurs bonnes habitudes, ils révolutionnent une nouvelle fois la narration graphique en inventant la première biographie dessinée d'une héroïne de BD. On découvre donc, à travers le récit d'un journaliste narrateur, les grandes périodes de la vie d'Olivia Sturgess, entrecoupées d'interviews de personnages réels (Gilbert et Georges, Charlotte Rampling, André Maurois, Somerset Maugham et bien d'autres) ou de personnages fictifs. Et loin de l'exercice de style, la biographie d'Olivia Sturgess devient un magnifique témoignage sur l'Angleterre de ce siècle et surtout un fascinant portrait de femme.
Une tâche de vin lui dessine sur le visage la carte d'un continent inconnu. Il est né comme ça. Et il est né abandonné. Son décor, c'est un vieux hameau perdu entre une voie ferrée désaffectée et des champs de lavande. un village fantôme d'où la vie s'est enfuie avec le dernier train. Il reste juste le bar-tabac et la boucherie, tenue par une espèce de brute carrée qui accouche ses bestioles, les élève , les abat et les vend... Une jeune femme vit dans une grande maison au bout du village, mais personne ne la voit jamais et on l'appelle Marie-Mystère. Lie-de-vin aime bien penser que Marie-Mystère est sa vraie mère, et qu'un jour, elle lui dira d'entrer. Sa mère, c'est son obsession. Et s'il bouquine le livre des records, c'est parce qu'il cherche un record à battre. Comme ça, elle verra sa photo dans le livre, elle sera fière et elle reviendra. En attendant, il bat un record moins glorieux : trente secondes pour faire l'amour à Maïs, la fille de la ferailleuse. Dans ce décor aride, Lie-de-vin apprivoise les beautés de la vie et ses cruautés avec une sensibilité à fleur de peau, délicatement teintée de fatalisme et d'humour. Quant à Maïs, on ne peut pas dire que ce soit une tendre. Mais elle est vivante et elle l'entraîne vers la vie. Il en a besoin : un salaud lui a tué son chien, et maintenant, c'est le cadavre d'une femme qu'on retrouve enfoui sous terre. Corbeyran et Berlion ont souvent travaillé ensemble. Mais ce livre-là, traitant un sujet plus personnel, semblait incompatible avec le duo . Pourtant, le miracle s'est accompli - un miracle qui a demandé des années de travail et d'échanges épistolaires, dont nous avons un échantillon en fin d'album. Soutenue par une construction virtuose, colorée de détails touchants ou terribles, l'histoire avance lentement mais sûrement, avec la force d'une émotion remontée de loin. Et le résultat, entre vie et immobilité, tendresse et espoir, ne se laisse pas oublier facilement.
Retenus au Nouveau Mexique, les Innommables voient leur bonheur des retrouvailles une nouvelle fois contrarié. Accusés de kidnapping, Mac et Tim doivent affronter une tyrannique « réincarnation » de Cléopâtre. Tony assiste, lui, aux préparatifs ultra-secrets d'une troisième guerre mondiale destinée à terminer « l'oeuvre » inachevée d'Hitler.Enfin réunis, Mac et Alix sont surpris par un shérif et ses sbires alors qu'ils se détendent en compagnie de Tim, leur ami, et de Jade, leur espiègle gamine, sur le sable d'un désert du Nouveau Mexique. Les policiers ont cru reconnaître en Jade, la petite-fille kidnappée d'une excentrique milliardaire et tyrannique « réincarnation » de Cléopâtre. On a par ailleurs retrouvé le corps horriblement mutilé du mari de la dame et Mac a été aussitôt accusé de son assassinat ! Echappera-t-il cependant au châtiment que lui destine cette impitoyable « reine d'Egypte » : la mort par le venin extrêmement expéditif d'un serpent ?Pendant ce temps, tout près de là, l'envoi sur la lune des tout premiers conquérants de l'espace s'élabore dans le secret le plus absolu. Pour garantir la réussite de ce « pas de géant pour l'humanité », les USA ont fait appel aux ingénieurs les plus performants, ceux qui inventèrent les redoutables missiles V1 et V2 qui faillirent permettre à Hitler de gagner la seconde guerre mondiale. Bénéficiant d'une totale amnistie, ces toujours nazis ont facilité l'immigration d'autres adeptes qui ont formé une communauté très active tant sur le plan technique qu'idéologique.Au camp de travail forcé où se désespère l'« Innommable » Tony, une mutinerie se prépare qui risque de compromettre les plans véritables de ces fanatiques du IIIe Reich. Déterminés à terminer l'oeuvre inachevée de feu leur cher Führer, ceux-ci s'apprêtent en effet à provoquer une apocalypse qui rayera Moscou de la carte, leur ouvrira la Maison-Blanche et le Pentagone à Washington puis, de là, leur assurera la maîtrise du monde entier...
Dans le Sud, une station-service. Deux hommes se croisent par hasard. La surprise est de taille pour l'un des deux lorsqu'il reconnaît cet autre client. Il s'agit d'un homme sensé être mort pour la simple et bonne raison qu'il en est le meurtrier ! Face à cette situation incongrue et pris de panique, il prend la fuite mais sa « victime » bien vivante le prend en chasse et finit par l'assassiner.Ellipse, 10 ans plus tard. Un homme, Martial, la cinquantaine, ancien gendarme, découvre par hasard dans la cave de son meilleur ami décédé (Rémi), des documents (carte d'identité, permis de chasse et port d'arme) appartenant à un homme inconnu de lui. Il se souvient que c'est dans cette cave que Martial, Rémi et deux autres complices (René et Frantz) fomentaient leur combine pas très réglo mais plutôt rémunératrice. En effet leur plan consistait à débusquer un couillon de passage dans la région en lui proposant une partie de chasse. La mise en scène était simple : l'un d'entre eux jouait la victime malencontreusement tuée par le pigeon et, afin d'obtenir le silence de ses compagnons de chasse, celui-ci passait à la caisse et déguerpissait vite de là ! Martial couvrant éventuellement l'arnaque grâce à son statut de gendarme...Jusque là tout avait fonctionné. Jusqu'à ce fameux jour dans cette station service ! Intrigué, Martial ne comprend pas ce que ces documents font encore chez Rémi. D'ailleurs ce dernier lui aurait-il caché certains faits ? A qui appartenaient ces documents ? Y a-t-il un rapport avec leur ancienne combine oe..Martial décide de mener sa petite enquête et en apprend un peu plus sur son ancien meilleur ami ainsi que sur André et Frantz. Et sur lui-même. Pendant ce temps les travaux de sa future maison, située en pleine garrigue, isolée, n'avancent guère...Un véritable polar noir à la française qui se dévore d'une traite !
Résumé du dernier épisode : sorti du piège de la Belle-Hélène (et du premier cycle de ses aventures), Yann Calec se retrouve second sur le Ouessant, dont le commandant, Avron, est assassiné.La police arrête rapidement le coupable idéal, un docker noir, mais Calec juge cette conclusion un peu hâtive. Tout le monde pouvait tuer Avron, car tout le monde à bord le détestait, et deux détails restent obscurs. Le bref passage à bord de soeur Marie-Madeleine de la Rédemption, et la disparition du chat du mousse la nuit du meurtre !Promu commandant intérimaire du Ouessant, Calec reprend la mer. A la première escale, une Africaine lui apporte un paquet contenant des diamants. Le paquet étant destiné à Avron, Calec fouille sa cabine pour en savoir plus, et y trouve une photo de mariage représentant Avron et soeur Marie-Madeleine. Décidément, ça sent l'embrouille !Calec aimerait bien dire deux mots à cette fausse bonne soeur qui, le jour du meurtre, a quitté le cargo pour soi-disant se rendre dans une mission catholique, la mission de Kibangou. Peu après, Calec reçoit un autre paquet, plus macabre ? il contient un doigt de son lieutenant subitement disparu, et une lettre menaçant de lui expédier le reste par petits bouts s'il ne rend pas les diamants. Calec ne peut plus rendre les diamants qu'il avait cachés et qui lui ont été volés.Il se résout donc à aller voir la police locale, qui, une fois de plus, boucle l'affaire un peu vite en concluant à un règlement de comptes entre trafiquants. Calec n'y croit pas. Quelques diamants dans un paquet de clopes vide ne constituent pas à ses yeux un vrai trafic, il continue l'enquête.Il découvrira la vérité à Kibangou, vérité dans laquelle... le chat avait un rôle. Dans la nuit des ports, sous le soleil du Congo, une aventure torride ? avec ce qu'il faut de danger, de suspense, d'humour et de sales types ? servie par un dessin lumineux et expressif.Calec, réembarqué sur le Ouessant et très désireux de revoir Rosana et Iñès, leur petite fille, vient de tracer sur la carte la route de Rouen.Une suite aura donc bien lieu, en l'occurrence avec un cycle qui se déroulera en Asie.