Un incontournable du roman graphique à prix découverte !Sincère et ambitieuse, cette autobiographie nous entraîne au coeur du Wisconsin des années 1980, pour un inoubliable roman graphique d'apprentissage.Quand la découverte de l'amour - et la passion du dessin - évitent à un homme en devenir l'écueil du fondamentalisme religieux.La naissance d'un auteur phare de sa génération.
Un roman graphique sur le passage à l’âge adulte dans les nineties.Giulia, Anna et Clarice tiennent chacune un journal intime. Leurs regards et leurs réflexions tournent autour de la fête donnée par Federica, la fille la plus populaire du collège, une peste qui joue volontiers les cheftaines tyranniques et autour de qui s’agite une cour de filles et de garçons…Recherche identitaire, découverte des sentiments et de la sexualité, passage à l’âge adulte sont quelques-unes des thématiques du livre. Avec des patchworks de paroles de chansons gribouillées, de cœurs et de stickers, ce roman graphique reprend souvent dans sa forme les journaux intimes et les agendas des adolescents : les textes sont souvent dessinés en lettres bulles et l’ensemble suggère un dessin faussement naïf réalisé au Bic quatre couleurs…
Le titre en italien, Morti di sonno, se traduit par « État de veille ». Mais sonno, en italien, signifie « sommeil » : le sommeil de gens dont la vie s'écoule entre inconscience et conscience, indifférence et lucidité. Ces gens, ce sont les habitants d'une triste cité de banlieue, presque tous ouvriers à l'usine pétrochimique voisine. Leur sombre histoire est racontée du point de vue d'un enfant, Koper, et de ses amis désoeuvrés - tous rejetons des employés de l'usine qui dévore leurs vies sans joie, tous forcés de grandir à l'ombre des tours d'immeubles, tous ayant fait de longue date l'apprentissage du renoncement. Mené sur quelques 350 planches avec une puissance graphique peu commune, Morti di sonno est un accablant réquisitoire contre toutes les formes d'aliénation et de déshumanisation de notre « modernité ». Ce roman graphique exceptionnel a obtenu le prix du meilleur album au Festival de Naples.
La première aventure de Tintin, créée en 1929 pour une publication en feuilleton hebdomadaire. On y découvre la naissance et les progrès d'une expression graphique percutante et l'élaboration des trouvailles expressives de l'auteur.
Petit vingtième», en 1934-1935, cette aventure de Tintin marque une étape dans la création d'Hergé. Celui-ci améliora en effet la qualité graphique, la documentation et le scénario de sa série.
Parue la première fois en noir et blanc dans le «Petit vingtième», en 1934-1935, cette aventure de Tintin marque une étape dans la création d'Hergé. Celui-ci améliora en effet la qualité graphique, la documentation et le scénario de la série.
Vendue à un scribe alors qu'elle vient tout juste de quitter l'enfance, puis éduquée par celui-ci, une très jeune femme voit son mari assassiné sous ses yeux par des voleurs. Elle parvient pourtant à leur échapper et trouve refuge sur une improbable épave de bateau échoué en plein désert, en compagnie d'un enfantnommé Habibi. Ensemble, dans des décors souvent nimbés de magie, ils vont grandir et vivre leur vie au sein de cet étrange endroit, en s'efforçant autant que possible de se protéger de la violence et de la dureté du monde, au rythme des contes, histoires, mythes et légendes racontés par la jeune femme.Au fil de ce grand récit tour à tour onirique, érudit et sensuel, dans une capiteuse atmosphère orientale digne des Mille et Une Nuits, Craig Thompson livre un travail graphique d'une impressionnante sophistication, traversé par de multiples réminiscences issues des traditions sacrées chrétiennes et musulmanes. Après Blankets et Un Américain en ballade, le plus en vue des auteurs de la bande dessinée indépendante américaine fait un retour remarqué, avec un ambitieux roman graphique marqué du sceau du merveilleux.
Album fabrication luxe en noir et blanc reprenant le premier cycle dela conjuration des Rapaces agrémenté d’un dossier graphique et historiquesur la génèse de la série. Cette approche noir et blanc permet derévéler le fabuleux dessin classique de Thierry.
Dans les années 60, alors qu'il n'est pas encore devenu le légendaire auteur des aventures de Corto, Hugo Pratt a quitté l'Argentine, où il réalisait la série ERNIE PIKE avec Hector Oesterheld, et s'est installé en Angleterre. C'est là qu'il signe en solo, chez l'éditeur Fleetway, une série assez longue de récits de guerre, sans véritable personnage principal, mettant en scène des combats héroïques ou des histoires de combattants sur la plupart des fronts de la Seconde Guerre mondiale. La tonalité est populaire, mais de qualité, et le travail graphique décline une trame simple : une, deux ou trois images par page, pas davantage, sur des formats d'une soixantaine de planches.Ce sont les douze histoires de cette série qui sont proposées ici, dans une version intégrale et une présentation strictement conforme à ce qu'était l'édition originale. C'est une première, car ces récits, par la suite, avaient été pour partie remontés par Pratt pour les besoins de parutions ultérieures qui rendaient rarement justice à leur inspiration initiale.Résultat, une redécouverte sur près de 700 pages au format compact, pour un bel objet à l'unisson du talent du maître.La tonalité est populaire, mais de qualité, et le travail graphique décline une trame simple : une, deux ou trois images par page, pas davantage, sur des formats d'une soixantaine de planches.
L'Ombre est un justicier masqué, doté d'un sens de l'humour particulier et d'un caractère bien trempé. Ce Méditerranéen possède un grand nombre de gadgets très utiles pour lutter contre son principal ennemi le Général, qui veut s'approprier toutes les cargaisons d'or du monde. Un super-héros créé au début des années 60 qui conjugue le style graphique de Pratt et les codes des comics américains.
En décembre 1944, une patrouille de trois soldats américains erre dans l'Est de la France. L'un d'eux, Luther Yepsen, ne se remet pas d'avoir tué par erreur une famille française au début du débarquement. Après avoir recueilli deux enfants juifs, la patrouille trouve refuge dans la ferme de Gabrielle. Edition limitée à 1.500 exemplaires. Avec un cahier graphique de huit pages inédit.
Après Billie Holiday et Barney et la note bleue, une troisième évocation - très graphique - d'une grande légende du jazz.Dans les années les plus sombres du XXe siècle, un seul homme va en aider des milliers d'autres à surmonter leurs difficultés quotidiennes.Pianiste génial et compositeur à succès, ses chansons - toujours empreintes d'humour et d'optimisme - sont devenues des standards du jazz.Il s'appelait Thomas Fats Waller.
Un incontournable du roman graphique à prix découverte !Très douée pour la danse, la petite Polina Oulinov est sélectionnée pour suivre les cours de Nikita Bojinski, un maître d'une exigence absolue, à la fois redouté et admiré.Au fil de son enseignement, qui va durer des années, la jeune fille développe une relation complexe avec son mentor, entre antagonisme et soumission...Un chef d'oeuvre d'une maturité et d'une maîtrise folle, couronné de nombreux prix, et adapté au cinéma en 2016, par Angelin Preljocaj.
Mozart à Paris, la version noir et blanc, numérotée et signée.Un tirage grand format noir et blanc pour découvrir encore mieux le Paris du XVIIIe et l'art du dessin de Frantz Duchazeau.Numéroté et signé.Pour évoquer la vie et la musique de Mozart, Duchazeau fait preuve d'une virtuosité graphique rare dans sa mise en scène de Paris au XVIIIe siècle, de la rue la plus crasseuse a palais le plus ornementé.
Un incontournable du roman graphique à prix découverte !Karim a du succès auprès des femmes, c'est certain. Mais ce n'est pas une raison pour les séduire toutes ! Et surtout pas l'épouse de Raoul Faurissier, cador local de l'Élan National Français, parti politique d'extrême droite...Car le cocu prend très mal la chose et déclenche une véritable chasse à l'homme, des hauts fourneaux de Lorraine jusqu'aux plages de la côte d'Azur, aller et retour !Un road trip meurtrier le long de l'A6, l'autoroute du soleil.
Six ans après Polina, Bastien Vivès revient au roman graphique en solo, auteur complet et accompli. En maître de la suggestion, il esquisse l'éveil trébuchant d'un désir adolescent et teinte d'une gravité inattendue ce récit délicat et sensuel. Avec Une soeur, Bastien Vivès passe du statut de jeune prodige à celui de créateur de premier plan.Six ans après Polina, Bastien Vivès revient au roman graphique en solo, auteur complet et accompli. En maître de la suggestion, il esquisse l'éveil trébuchant d'un désir adolescent et teinte d'une gravité inattendue ce récit délicat et sensuel. Avec Une soeur, Bastien Vivès passe du statut de jeune prodige à celui de créateur de premier plan.Antoine, 13 ans, part en bord de mer pour les vacances avec ses parents et Titi, son frère cadet. Tous deux passent le plus clair de leur temps à dessiner au restaurant comme à la plage, entre deux parties de chasse aux crabes. Une nuit, Antoine découvre une personne supplémentaire couchée dans leur dortoir. Hélène a 16 ans, elle est venue avec sa mère passer quelques jours chez eux et sa présence comme son comportement provoquent chez Antoine un trouble ambigu.Premières amours Bastien Vivès revient ici à ses premières amours, un récit à l'intrigue ténue et ramassée dans le temps, qui joue des non-dits et observe les relations telles qu'elles peuvent s'établir entre deux personnes. Cependant, contrairement au Goût du chlore et Dans mes yeux où il est plutôt question d'émois amoureux de jeunes adultes, Une soeur explore l'adolescence et la naissance des désirs et attachements. En dix ans de carrière, Bastien Vivès s'est enrichi de ses expériences collectives (Lastman) et récréations diverses pour acquérir l'aisance et l'intensité d'un auteur authentique. Son style graphique emboîte le pas de cette maturité. La profondeur de ses masses noires gagne en puissance quand son trait n'hésite pas à lorgner vers l'épure, l'esthétique, quelquefois l'abstraction. Avec une habileté sans pareille, il adopte, d'une case à l'autre, différents registres graphiques sans jamais dérouter son lecteur. Toujours au service d'une narration sensible, de la justesse de l'émotion, ses pages ne manquent pas d'évoquer une forme d'élégance de la bande dessinée telle qu'elle se pratiquait dans (À Suivre).
En 2016, Sandrine Martin s'est rendue en Grèce avec le projet EU Border Care et a suivi les sages-femmes et les médecins qui prennent en charge les réfugiées pendant leur grossesse. Cette expérience humaine marquante lui a inspiré un récit bouleversant qui entremêle le parcours de deux femmes que les grandes crises contemporaines vont confronter à l'exil : une sage-femme grecque et une jeune syrienne.Un roman graphique d'une grande acuité, qui témoigne autant de l'enlisement de la société grecque que de l'espoir et de l'énergie déployés dans l'expérience de déracinement.
François Schuiten a réalisé de nombreux dessins autour de la type 12…dans tous les styles, et bien au-delà de son album de bande dessinée solo(La Douce)… Tant de dessins, tous plus époustouflants les uns que lesautres, qui attendaient le bon moment dans une grande farde à dessin.A l’occasion de l’ouverture de Train World à Bruxelles, Schuiten nouspermet enfin de découvrir ces dessins et nous offre un objet horsnorme, une monographie graphique sur la 12, un objet monomaniaqueet compulsif sur cette loco : La 12 - Variations sur l’Atlantic 12.
Doucement, au gré des cheminshasardeux empruntés par sesnombreux personnages, la saga del'Habitant de l'infini sembleapprocher progressivement de sondénouement. Le pivot de ce nouveautome est une nouvelle rencontreinattendue entre Lin et Anotsu, tandisque Manji, à nouveau quasimentabsent, nous réserve une entrée enscène spectaculaire, qui laisse espérerun affrontement d'anthologie. Maisplus encore que par ses combats,l'Habitant de l'infini nous touche parla délicatesse du traitement decertaines figures - comme Lin, quiréapparaît ici, fantomatique - etl'immense qualité graphique dutravail de Samura, qui semble encoreprogresser de volume en volume.
Comment raconter le monde, et comment le raconter autrement ? C’est le défi que relève chaque semaine Jochen Gerner dans le journal le 1.De son mince pinceau imprégné d’encre de Chine, il fait naître des planches à nulle autre pareilles, mélange pédagogique et ludique de saynètes, pictogrammes et vignettes.Entre poésie et réalisme, un tour de force graphique répété ici 117 fois, sur des thèmes aussi variés que les élections présidentielles, la contestation populaire, l’agriculture, le revenu universel, l’exploration des mers ou encore le Tour de France.Éric Fottorino, cofondateur du 1
Argentine, 1960. Acculé par lesdettes, Huergo vend sa précieusebibliothèque, dans laquelle setrouve un exemplaire original duJoueur d'échecs de Zweig.Le livre, qui a appartenu à unriche Allemand exilé après guerreen Amérique Latine, va déchaînerles passions. Son secret pourraitbouleverser bien des destins.En trois décennies, Muñoz s'est imposé commeun nouveau maître du noir et blanc,influençant à son tour plusieurs générations de dessinateurs.À nous ParisJosé Muñoz et Carlos Sampayo sont argentins,et depuis plus de vingt ans, ils marquent la bande dessinéedu sceau de la qualité et de la recherche graphique.Ouest France
Lancée conjointement fin 2009 par Casterman et Lonely Planet, la collection de city guides Itinéraires valorise de façon attractive et innovante le savoir-faire de ces deux éditeurs de référence pour nous faire découvrir les grandes villes du globe.Neuvième titre de la collection, le city guide Istanbul Itinéraires propose une immersion fouillée au coeur de l'une des villes les plus mythiques du monde. Jean-Bernard Carillet en dévoile les chemins de traverse, les adresses inédites et les secrets les mieux gardés, avec la complicité graphique du très talentueux François Place.
Avant de « descendre combattre à la Fosse » le père d’Aldobrando sachant son heure venue, le confia à un mage. Celui-ci devrait le protéger et l’éduquer jusqu’à ce qu’il soit en âge de découvrir le vaste monde. Quelques années plus tard, voilà que la préparation d’une potion tourne au drame. Grièvement blessé à l’œil par un chat qui ne voulait pas bouillir, le mage demande à son jeune protégé d’aller en urgence lui quérir l’Herbe du loup. Mais comment peut-on se débrouiller en botanique alors que l’on a jamais mis un pied dehors et que l’on tombe né à né avec l’assassin du fils du Roi de Deux Fontaines ?Cette édition luxe est en dos toilé dans un tirage limité et contient :- une planche en lavis- un cahier graphique de 16 pages.
Delphine, Nina, Abie et son charmant accent britannique, Véro, Nini et Globule, Charlotte, Gaby, Marco, Maxime, Jean-Bath. Voilà une vraie bande d'amis, trentenaires et parisiens. Dans le living transformé en salon de coiffure, au café sur les bords du canal Saint Martin, à la maternité, ils bavardent, se racontent, se frôlent et disent leurs envies, leur enfance, leurs amours.Une chronique subtile et douce-amère du quotidien urbain des jeunes adultes d'aujourd'hui, à la fois tendre, complice et drôle. Le traitement graphique charmeur et pétillant de Jean-Philippe Peyraudlui confère humour et légèreté. Ce recueil est une intégrale qui rassemble les cinq volumes de la série parus entre 2001 et 2005.
Fils d'immigrant, Asterios Polyp est l'archétype du brillant universitaire américain de la côte est. Un intellectuel plein de charme et d'assurance, tour à tour cynique, séducteur ou arrogant. Mais le personnage social sophistiqué qu'Astérios s'est composé avec soin va voler en éclats par une nuit d'orage, alors qu'il vient d'avoir cinquante ans. Jeté à la rue par l'incendie accidentel de son appartement, Asterios bouleversé part au hasard d'un bus Greyhound, comme s'il larguait soudain les amarres detoute une vie.Une parenthèse ? Un nouveau départ ? Ou le début d'un sévère examen de conscience, ponctué du souvenir de ses amours et de ses échecs ? Roman graphique impressionnant, Asterios Polyp est à la fois une attachante histoire humaine et une brillante construction intellectuelle. Le livre a fait l'événement lors de sa parution aux Etats-Unis.
Evelyn « Eve » Nesbit (1884-1967) est la première pin-up du XXe siècle, la première muse d'une société de consommation qui fabrique l'image d'une vedette pour la brûler ensuite. Adolescente, Eve est magnifique. Chaperonnée par une mère abusive qui exploite outrageusement ses charmes naturels, elle arrive à 16 ans à New York, unemégapole alors en pleine explosion économique. Très vite, sa beauté rayonnante est captée par les peintres, les photographes et les publicitaires de la Belle Époque. Mais l'ascension de la « vraie Eve américaine » - « the true American Eve », comme on l'avait qualifiée - est aussi fulgurante que le sera sa chute, sordide. Dans ce roman graphique aux douces images aquarellées, Nathalie Ferlut a choisi de retracer les six années déterminantes de la vie d'Eve Nesbit, icône du début du XXe siècle. Une démonstration réussie de savoir-faire narratif et un bel exemple de « biopic » dessiné.
Pline a quitte? Rome, craignant autant les miasmes de la ville que la folie grandissante de Ne?ron et les manigances de Pop- pe?e. Si les menaces que font planer la folie des hommes semblent e?carte?es pour un temps, la Nature va se charger de se rappeler au savant dans toute sa puissance aveugle.
Après deux jours de tempête, le voilier de Raul accoste sur une île qui ne figure sur aucune carte, dont le phare est désaffecté et où un mur porte des graffiti dans toutes les langues. Il y fait la connaissance de Sara qui tient le bar avec son fils, d'un marin, et d'Ana qui vient comme lui d'arriver dans l'île.
Qui prend encore le temps, aujourd'hui, de grimper à un arbre, en pleine ville ? D'observer les oiseaux, ou de jouer dans les flaques d'eau après la pluie ? D'aller jusqu'à la mer pour lui rendre un coquillage dont on ne sait comment il est arrivé chez soi ? L'homme qui marche, que l'on apprend à connaitre à travers ses balades, souvent muettes et solitaires, rencontre parfois un autre promeneur avec qui partager, en silence, le bonheur de déambuler au hasard.Cette réédition de L’Homme qui marche, premier livre de Jirô Taniguchi jamais paru en langue française, a été réalisée pour célébrer le vingtième anniversaire de sa publication chez Casterman.Elle a fait l’objet d’une nouvelle traduction et d’une nouvelle adaptation graphique. Elle comporte en outre, pour la première fois,toutes les pages couleurs de la version originale et est augmentée de récits inédits.
Egon Schiele, 1890 – 1918. Vingt huit années d’existence seulement, et une si grande influence sur l’art du XXe siècle… C’est ce destin d’exception que retrace la première bande dessinée de Xavier Coste – lui-même n’a que 22 ans lorsqu’il réalise cet album : la trajectoire tumultueuse et fascinante d’un météore de la peinture, tout en contrastes, en fulgurances, en excès.L’ouvrage se concentre volontairement sur les dernières années de la vie du peintre autrichien. L’essor d’un talent, d’abord : son parrainage confraternel par Gustav Klimt, son appétit de conquête et de femmes, son goût de la provocation, ses premiers succès. Bientôt suivis par ses échecs : brièvement emprisonné pour pornographie, Schiele se range, s’embourgeoise… Le déclenchement de la Grande Guerre, puisla disparition de presque tous ses proches achèveront d’éteindre sa flamme, avant que la grippe espagnole ne l’emporte à son tour.Un portrait biographique séduisant et personnel – et l’évidence d’un talent graphique à suivre.
Matt et Seth vivotent de larcins, combines et arnaques sans envergure. Mais après que Seth se soit endurci à la suite d'un séjour en prison, une affaire plus sérieuse se présente : utiliser leur relation avec deux policiers corrompus pour subtiliser un gros arrivage de diamants en provenance de Belgique, au nez et à la barbe des deux ripoux. Bonne idée, excellent timing et exécution impeccable. si ce n'était deux inconnues de dernière minute : les pierres sont la propriété d'un parrain mafieux très redouté et Liza, la petite amie de Matt, s'est immiscée dans la combine. Tout dérape, tout se précipite, et bientôt, ça se met à tirer dans tous les coins.Un scénario profilé comme un véhicule de compétition, et une interprétation graphique tout à l'énergie : Féjard et Jurdic signent avec Trois fois rien une entrée remarquée chez KSTR
Noir est une bannière qui convient bien au ton comme au style de Baru. Après Pauvres Z'héros, formidable récit d'une autre noirceur, celle du roman de Pierre Pelot que vient d'adapter Baru dans la collection Rivages / Casterman / Noir, voici, sous ce sombre étendard, un recueil rassemblant plusieurs de ses créations antérieures. Il réunit un récit de longue haleine, Bonne Année (une histoire en 70 planches initialement publiée en album par Casterman en 1998) et plusieurs fictions de format plus court demeurées inédites enalbum jusqu'à présent, dont Balade irlandaise, encore jamais paru en français car initialement réalisé pour l'édition italienne de la revue Black éditée par Coconino Press.Exigence narrative, thématiques radicales et énergie graphique exceptionnelle, Baru est tenu, à juste titre, pour un maître de la bande dessinée d'expression française. Le présent recueil en est une nouvelle illustration.
L'initiation des jeunes garçons à l'inconnu de la féminité.Réalisé pour (A SUIVRE) au milieu des années 80 par Max Cabanes, Colin-Maillard inaugure en bande dessinée la description autofictionnelle de l'éveil à la sensualité. Composé de saynètes aux noms évocateurs « Roberta », « Bertille », « La Demoiselle », la série relate les premiers émois de Maxou - 9/10 ans - devant une cheville, une fesse ou un sein plus ou moins volontairement exposés à son regard effaré et goulu.Dessiné dans un style réaliste mais profondément généreux dans le trait comme la couleur, Colin-Maillard fut un choc graphique et émotionnel pour de nombreux lecteurs à sa parution. Il marque un jalon essentiel dans l'accès de la bande dessinée au statut d'Art mature.Complété de sa suite Maxou contre l'Athlète, et réédité dans le cadre des 40 ans de romans en bande dessinée chez Casterman, Colin-Maillard est encore aujourd'hui une parfaite description de l'initiation des jeunes garçons à l'inconnu de la féminité.
La Cité des Doges n'a pas une, mais plusieurs histoires, depuis la cité lacustre, où venaient se réfugier les Vénètes fuyant les invasions barbares jusqu'à la construction définitive de l'Arsenal, où les artisans firent naître l'invincibilité de cette république maritime. Une cité unique au monde, cosmopolite, centre commercial de la Méditerranée, vers où convergeaient d'immenses richesses venues de l'ensemble du monde connu. Il fallait bien toute la science de Jacques Martin et le talent graphique d'Enrico Sallustio, Vénitien d'origine, pour faire revivre les hautes heures d'une cité fabuleuse qui continue à cacher ses secrets à l'ombre du Lido et du palais des Doges, non loin du pont des Soupirs - le tout sous le regard vigilant de l'apôtre Marc, dont les restes furent emmenés d'Égypte et sans lequel la basilique, qui porte son nom, ne serait pas tout à fait ce qu'elle est devenue. En compagnie de Jhen, le bâtisseur de cathédrales, un voyage dans le temps qui est aussi un voyage au pays des merveilles.
Alors que Kyôko était fi n prête pour cette audition tant attendue, voilà qu’elle est éliminée de façon arbitraire ! Le producteur est donc à la hauteur de sa réputation de tyran impitoyable...La mort dans l’âme, la jeune actrice se résigne… Jusqu’à ce que Yashiro lui indique que tout n’est peut-être pas perdu.Il reste une carte à jouer, mais le pari est très risqué. Kyôko mettra-t-elle tout en jeu ?
Un récit onirique, érudit et sensuel, à l'atmosphère orientale digne des Mille et Une Nuits.Vendue à un scribe alors qu'elle vient tout juste de quitter l'enfance, puis éduquée par celui-ci, une très jeune femme voit son mari assassiné sous ses yeux par des voleurs. Elle parvient pourtant à leur échapper et trouve refuge sur une improbable épave de bateau échoué en plein désert, en compagnie d'un enfant nommé Habibi. Ensemble, dans des décors souvent nimbés de magie, ils vont grandir et vivre leur vie au sein de cet étrange endroit, en s'efforçant autant que possible de se protéger de la violence et de la dureté du monde, au rythme des contes, histoires, mythes et légendes racontés par la jeune femme...Un récit onirique, érudit et sensuel, à l'atmosphère orientale digne des Mille et Une Nuits. Craig Thompson livre un travail graphique d'une impressionnante sophistication, marqué du sceau du merveilleux.Traduit par Anne-Julia Appel, Walter Appel, Paul Pichaureau, Laëtitia Vivien.
Voici un prolongement savoureux pour L'Histoire de France en BD avec cette nouvelle série d'ouvrages de même format, mais de pagination moindre. Le principe de chaque album est d'explorer en profondeur une époque, un règne, une personnalité, etc., en liaison avec les programmes du cycle 3 du primaire. Même traitement graphique et même tonalité narrative que dans L'Histoire de France en BD, mais avec une plus grande richesse de détails. Chaque volume intègre deux tiers de bande dessinée (36 pages) et un tiers de documentaire (12 pages) ? ce dernier tiers proposant divers éléments ludiques et informatifs tels qu'un jeu des 7 erreurs, des portraits de famille, des encadrés thématiques et chronologiques illustrés, etc. Le tandem d'auteurs qui signe cette nouvelle série demeure inchangé : Bruno Heitz, illustrateur jeunesse de référence réputé pour son humour tout en finesse et la grande lisibilité de son trait, et l'historienne Dominique Joly, unanimement respectée pour la rigueur de ses nombreux travaux historiques à destination du jeune public.
Comme L'étoile mystérieuse avant lui, le titre Le secret de La Licorne parut en couleurs dès la première édition en album. Mais la pré-publication dans la presse quotidienne (Le Soir) s'était faite en noir et blanc, par petits strips de quelques cases. Le fac-similé reproduit, comme à l'habitude, l'édition originale. Datée de 1943, celle-ci se reconnaît aux numéros d'autorisation de l'occupant allemand, au bas de la quatrième de couverture : 1785 - 1786 - 1787. On relève peu de différences de texte ou de dessin entre cette première version et celle qui est diffusée aujourd'hui : la correction d'un belgicisme, de l'une ou l'autre faute d'orthographe ou de typographie (Monsieur devient, plus correctement : monsieur, sans majuscule superflue). Le pavillon de La Licorne n'est pas à fond bleu, dans les planches alors qu'il semble l'être sur la couverture et le deviendra par la suite, après quelques réimpressions. Pour beaucoup de tintinophiles, ce cycle de deux albums (Le secret de La Licorne et Le trésor de Rackam le Rouge) constitue un sommet de l’art d’Hergé, sur le plan graphique et celui de la narration.
Obsédée depuis son enfance par la mode et la beauté, mais défigurée par une cicatrice consécutive à un accident de voiture, Hope part pour Paris, seul endroit pense-t-elle où elle peut espérer concrétiser son rêve : devenir top model. Les deux colocataires qu’elle y rencontre nourrissent le même genre d’espoir : Chastity veut à tout prix faire partie des people riches et célèbres, tandis que Faith ne songe qu’à devenir une chanteuse à succès. Mues par une ambition dévorante, les trois jeunes femmes partent chacune en quête de la gloire, ne s’interdisant rien ou presque dès lors qu’elles peuvent parvenir à leurs fins…Joyeusement cynique et parfaitement amoral, ce roman graphique en forme de fable moderne brosse un portrait drôle et mordant des milieux dorés de la mode, du luxe et du show-business dans la capitale parisienne. Jeux de dupes, trahisons en tout genre et comédie des apparences, tout y est factice, cruel et vain. Mais au fond qu’importe que le glamour soit frelaté, pourvu qu’il brille…
Détenteur d’une carte au trésor prise à un vieux pirate mort, le jeune Jim raconte sa dangereuse aventure jusqu’à une île mystérieuse. Aux côtés de personnages hauts en couleur, dont le fascinant Long John Silver, un pirate qui joue un double jeu, Jim devra rivaliser d’ingéniosité et de courage pour sauver sa vie !Une version abrégée, en un seul tome, fidèle à l’intrigue et au déroulement du livre de Robert Louis Stevenson.Le trait vif et charbonneux de Benjamin Bachelier se prête à merveille à ce récit de pirates sans foi ni loi.
Nourri de nombreuses contributions inédites, un grand album fait écho à l’exposition consacrée à Enki Bilal par le Musée des arts et métiers.Récemment célébré et fortement médiatisé au Musée du Louvre avec l’exposition « Les Fantômes du Louvre », Enki Bilal revient au sommaire de l’actualité au début de l’été avec une autre grande exposition dans un lieu de prestige parisien : le Musée des Arts et Métiers. Inaugurée le 3 juin, cette exposition sera ouverte au public en continu jusqu’en février 2014 et s’accompagne d’un ouvrage qui lui fait écho, publié par Casterman.Sous-titré Mecanhumanial, l’album est un livre qui prolonge l’exposition, par l’image et par les mots. Structuré autour du travail graphique de Bilal dans tous ses aspects y associe de nombreux objets inattendus tirés du fonds du musée, les uns et les autres se répondant pour bâtir un imaginaire et un paysage mental inédits. Divers auteurs invités, complètent ce panorama en donnant, leur vision de l’aventure de la technique et de l’humain.La direction ainsi que l’introduction générale de l’ouvrage sont assurées par le commissaire de l’exposition, Benoît Mouchart assisté de Gaëtan Akyuz.
Vent debout propose une adaptation en bande dessinée du roman de Joseph Conrad Le nègre du Narcisse. Capitaine au long cours avant de devenir écrivain, l'auteur d'Au coeur des ténèbres y raconte son premier grand voyage en mer, à la fin du 19e siècle, en tant que matelot. Récit d'aventure, le livre est aussi un portrait réaliste de la vie humaine à bord des derniers grands voiliers.Un matelot noir, Jacques Patience - le seul homme de couleur à bord - a rejoint l'équipage peu avant le départ. Mais l'homme, déchiré par une toux incessante, est manifestement malade. Et, bientôt, se fait porter pâle...Mettant ses pas dans ceux de Conrad, Renaud De Heyn explore toute la palette des réactions de l'équipage face aux événements et fait ressortir, alors que se succèdent les péripéties parfois dramatiques du voyage (tempête, famine, mutinerie, etc.), la promiscuité et la dureté des conditions d'existence des marins. L'intrigue révèle également, au fil des pages, la relation complexe qu'entretiennent ces hommes rudes avec la perspective de leur mort.De brillants premiers pas au sein du catalogue Casterman, et une touche graphique très personnelle qui ne passera pas inaperçue.
La légende de Beowulf est l’un des plus anciens poèmes épiques de la culture occidentale (antérieure à l’an mil, cette épopée considérée comme un classique du monde anglo-saxon serait d’origine germanique ou scandinave). Cette interprétation du mythe en bande dessinée revisite avec brio le destin fabuleux du guerrier Beowulf, arrivé avec quatorze compagnons sur les côtes du Danemark pour y débarrasser le roi Hrothgar et son peuple dufléau d’un monstre mangeur d’hommes, Grendel. L’exploit est d’autant plus extraordinaire qu’on ne peut combattre Grendel avec épées et armures… Beowulf décidera donc d’affronter la bête entièrement nu !Par la suite, Beowulf vaincra l’ogresse, mère de Grendel, avant de devenir roi. Puis, dans le chapitre final de la saga, devenu un vieil homme, devra défaire un dragon dans un dernier combat épique, auquel il ne survivra pas.Très inventif dans ses choix de cadrage et de narration, David Rubin déploie une solide technique graphique pour exalter la dimension héroïque de cette aventure hors du commun, devenue aujourd’hui un classique de la fantasy grâce à plusieurs adaptations successives au cinéma. Un sans-faute à grand spectacle.
Le deuxième album chez Casterman de l'auteur de I Fucking Love Paris, Maarten Vande Wiele, est une adaptation en bande dessinée de nouvelles de Guy de Maupassant (1850-1893). Monsieur Bermutier, figure principale et récurrente de ces courts récits, est un personnage de juge qui évoque ses souvenirs au fil des histoires qui composent le recueil. Des souvenirs criminels pour l'essentiel, qui le conduisent, sur un mode distant et parfois presque badin, à rappeler différentes affaires rencontrées au cours de sa carrière. Racontée à la manière d'enquêtes policières, cette suite de portraits plutôt accablants donne de l'humanité un triste reflet. Mais au fait, qui est Bermutier lui-même, auquel son parcours professionnel a conféré une expertise inégalée en matière de psychoses, vices, déviances et dissimulations en tout genre ?On pense à Hercule Poirot pour le personnage de Bermutier, à Loustal parfois pour l'élégance graphique aquarellée et le sens de la couleur - mais on songe surtout à la touche cruelle et mordante déjà découverte dans le premier titre de Maarten Vande Wiele et qui se perpétue ici sous une autre forme, aussi convaincante. Plus qu'un style, c'est un ton, une identité, un projet ; et il ne passe pas inaperçu.
Chamboulée dans sa vie personnelle et professionnelle, Sabela se rend dans un village des montagnes de Galice, sur les traces d’un ami de sa famille. Mais sur place, sa rencontre amicale avec un vieil homme solitaire, Fidel, va bientôt bouleverser les projets de la jeune femme. En dépit de l’hostilité et de la jalousie de certains villageois alentour, l’un et l’autre en viennent rapidement à s’échanger confidences et souvenirs. Leurs récits s’entremêlent et la mémoire impétueuse de Fidel, qui invoque souvent l’univers coloré de Cuba, semble parfois acquérir la texture du réel : l’évocation de sa fiancée d’autrefois Rosalia, de son ami Ramon disparu dans un naufrage, d’une mystérieuse fée qui lui fait écouter la mer dans un coquillage, et jusqu’à ses visions du chant des baleines, qui lui apparaissent parfois à l’orée de la forêt, poussées par le vent…Rythmée par des visions oniriques et de nombreuses réminiscences du passé, la relation affectueuse et fusionnelle de Sabela et Fidel gagnera en intensité et en richesse jusqu’à la mort du vieil homme. Sabela, alors, sera devenue pour de bon l’héritièrede sa mémoire – et peut-être un peu de ses rêves.Une méditation poétique et souvent émouvante sur la mémoire – et un roman graphique envoûtant où s’exprime sans retenue la touche unique de Prado.
Dans ce monde dont on ne sait trop s'il est l'émanation d'une histoire parallèle ou simplement le récit de notre futur, le dérèglement climatique s'est brutalement généralisé. La catastrophe porte un nom : le Coup de Sang. Sur la planète dévastée, martyrisée, l'eau potable est soudain devenue un trésor, et la survie individuelle l'obsession de chacun. Désormais, les transports sont rares et dangereux, les communications aléatoires. Seuls quelques Eldorados très isolés, refuges protégés par leur situation géographique particulière, ont réussi à préserver un semblant d'ordre social. On ne peut les rejoindre que par la mer, immense; l'unique milieu naturel, peut-être, qui conserve quelque chance de perdurer en ces temps d'incertitude absolue... Tel est le décor, fascinant, qui sert d'écrin à Animal'z, le nouveau récit futuriste d'Enki Bilal. Fidèle à ses thèmes de prédilection (la fiction conjecturale, en étroite résonance avec les convulsions et les névroses collectives de notre présent), l'auteur de LA TRILOGIE NIKOPOL explore les conséquences possibles des dommages infligés au climat, dans un registre graphique nerveux qui comblera les attentes de ses très nombreux fidèles. Déroutant, surprenant, passionnant : un one-shot d'une centaine de pages à savourer sans retenue. Du très grand Bilal.
Algérie, avril 1961. Tandis que quatre généraux de l'armée française s'emparent du pouvoir à Alger, voici l'évocation d'une poignée de destins croisés, emportés dans la tourmente et la violence inéluctable de l'histoire, dans un récit choral qui couvre quatre journées intenses. Jacquot, jeune appelé, est brusquement confronté à l'horreur de la guerre. Thomas, fils de colon et photographe boiteux, rêve de l'O.A.S., alors que Sarah, favorable à l'indépendance, tente d'oublier ce qui l'a poussée à poser une bombe dans un café quelques années plus tôt. Malika, elle, rejoint les rangs du F.L.N. et son amoureux Ali.Dans le prolongement de Je vous ai compris, long métrage graphique réalisé avec de vrais comédiens en motion capture et diffusé sur Arte en février dernier, puis d'une version e-bd de cette fiction destinée à une lecture sur tablette, voici la version livre du même Je vous ai compris, redécoupé dans une narration propre à la bande dessinée. Comme avant lui Valse avec Bachir, auquel il fait souvent penser, ce travail surprenant emprunte au cinéma d'animation par son rendu et le réalisme stylisé de son image. Un projet transmedia à la croisée du cinéma et de la bande dessinée, et une évocation forte d'une séquence tragique de notre histoire récente.
Un Irlandais bercé pendant toute sa jeunesse du rêve américain, se voit pour la énième fois expulsé des USA pour non renouvellement de sa carte de séjour. Il va s'imposer, en guise d'exorcisme, le Pacific Crest Trail, un trail de 4 240 km qui coure de la frontière mexicaine à la frontière canadienne, du désert à la glace en traversant 25 parc nationaux. La manière la plus radicale de se confronter à soi et à l'Amérique loin de tous les fantasmes et les rêves d'enfance.Une sorte d'Into the Wild secure , mais qui n'en égratigne pas moins tous les paradoxes etles zones d'ombre de la société américaine contemporaine avant l'élection de Trump.
Desmond, un gentil raté qui dispute à son ex-femme la garde de leur fils Théo, rencontre la jolie Rose. La jeune femme dissimule un secret : cleptomane, elle a dérobé à François, un vieux beau fortuné, un objet auquel il tient particulièrement. Tandis que Desmond s’abandonne peu à peu à l’attirance qu’il ressent pour Rose, les problèmes de celle-ci vont prendre unetournure pressante : flanqué de son garde du corps, François les prend en chasse, déterminé à récupérer son précieux objet à n’importe quel prix.Tout au long du Sourire de Rose, Sacha Goerg interprète avec élégance et subtilité une intrigue ponctuée de faux-semblants. D’abord récit de moeurs intimiste, l’histoire se mue insidieusement en un polar menaçant dont les principaux personnages s’ingénient à ne jamais être tout à fait là où on les attend…Magnifiquement aquarellé, son dessin instinctif et efficace sait à merveille installer clairs-obscurs et ambiances en demi-teinte, s’offrir ici et là quelques échappées de pur bonheur graphique, sans pour autant perdre de vue la logique des personnages et les nécessités de la narration.Initialement créé dans le périodique numérique Professeur Cyclope pour une lecture en mode turbomedia, Le Sourire de Rose a été entièrement recomposé par son auteur pour s’adapter à la lecture papier.
Le volume 9 de cette série du Feuilleton intégral réunit quatre épisodes de l'oeuvre d'Hergé qui constituent, par le caractère exceptionnel et très inhabituel de leur support, une parenthèse de publication. Peu connue, elle vient s'inscrire entre le défunt Petit Vingtième et le futur journal Tintin. Hormis le temps d'une brève apparition dans Le Soir Jeunesse, les aventures de Tintin vont, faute de papier, devoir se poursuivre dans un espace réduit à des strips de plus en plus modestes, au bas d'une page du Soir, un quotidien placé sous le contrôle de l'Occupant, précipitant Hergé dans un milieu compromettant qu'il n'avait pas particulièrement recherché.La parenthèse ne nous apparaît que considérée sous cet éclairage car les quatre titres vont constituer une révolution tant graphique que narrative dont les effets vont peser durablement sur la façon dont Hergé concevra les aventures du reporter. Cette période, commencée en octobre 1940, s'achèvera avec le prologue du Temple du soleil (renommé plus tard Les 7 boules de cristal) interrompu par la libération de Bruxelles, en septembre 1944. Cette partie de l'aventure, poursuivie dès 1946 dans le journal Tintin, sera intégrée au volume suivant pour une raison impérative de continuité narrative.
À l'époque où il publiait Pickle, son propre comic book, Sam Zabel bénéficiait d'une certaine renommée critique, mais avec le temps, son mariage avec Sally, la naissance et l'éducation de ses deux fils, la routine s'est installée et il a plongé dans une dépression chronique. Pour tout dire, Sam a perdu sa passion pour la bande dessinée ; il n'arrive même plus à livrer ses scripts pour la série Lady Night. Six ans déjà d'impuissance créatrice ! Pour quelles raisons ? Son subconscient le lui révèle progressivement. D'abord en impliquant sa super héroïne dans une rêverie érotique. Puis en faisant traverser le miroir à Sam et en le catapultant dans une trépidante aventure imaginaire sur Mars, juste après la découverte dans une boutique d'occasions d'une vieille bande dessinée de science-fiction. Sam s'y retrouvera brusquement couronné Roi de Mars, puis confronté à un harem de femmes nues à la peau verte, joyeusement tentatrices...Dans Hicksville, le roman graphique qui l'a rendu célèbre, Dylan Horrocks scrutait d'un oeil neuf l'histoire du 9e art et les coulisses pas toujours reluisantes de l'industrie du divertissement. Avec ce nouveau récit en forme de mise en abyme, il met brillamment en question le thème des créateurs et de leur création dans l'univers parfois névrotique de la bande dessinée, tout en rendant un vibrant hommage à la puissance sans limite des forces de l'imaginaire.
Depuis vingt ans, le plus puissant trafiquant de drogue du Royaume-Uni mène ses activités en toute impunité, au nez et à la barbe de la police et de la justice. Décidés à mettre un terme à ses crimes, les services secrets doivent se résoudre à jouer leur dernière carte : CHERUB, un département ultrasecret composé d'agents âgés de dix à dix-sept ans. Des professionnels rompus à toutes les techniques d'infiltration et de renseignement mais des enfants donc... des espions insoupçonnables! À la veille de son treizième anniversaire, l'agent James Adams reçoit l'ordre de pénétrer au cœur du gang, de réunir des preuves et d'envoyer le baron de la drogue derrière les barreaux. Une opération à haut risque... Pour raison d'État, ces enfants n'existent pas.
Lorsque cette oeuvre de Pierre Christin et Enki Bilal est sortie en 1984, sa nouveauté radicale a été unanimement saluée. Rompant aussi bien avec la bande dessinée traditionnelle qu'avec le livre illustré classique ou le simple carnet de voyage, elle mélangeait reportage de terrain et fiction littéraire, photo, peinture et dessin, interviews plus ou moins apocryphes et documents plus ou moins retravaillés, sociologie urbaine et fiction hollywoodienne, jouant autant sur une maquette objective de type magazine que sur un discret parfum subjectif. Autant d'éléments qui allaient tous se retrouver ultérieurement à des degrés divers dans la production graphique française contemporaine. Reprendre cet album aujourd'hui, après de longues années où il est resté pratiquement introuvable, c'est comme redécouvrir dans la salle obscure de nos souvenirs un film en technicolor ayant légèrement pâli depuis. Mais aussi un document sur le Los Angeles d'alors, une plongée dans les quartiers cramés, une virée dans les banlieues chic, une initiation à ce qui allait devenir la modernité internationale, une méditation sur ce qu'était déjà la célébrité au cinéma et ailleurs. Une femme qui pourrait bien être Laurie Bloom, star des sixties, a donc disparu des écrans et peut-être disparu tout court. Deux jeunes Français partent à sa recherche dans une sorte de long travelling avant, entre road movie reformaté et film noir à suspense..
Après son remarqué Niki de Saint-Phalle, Sandrine Martin s'empare du roman de Pierre Péju.Été 1963, Paul Marleau, un jeune Français, séjourne chez son correspondant, dans la ville allemande de Kehlstein. Derrière la carte postale idyllique et paisible, il pressent d'emblée la résurgence d'un drame effroyable.Sa rencontre avec Clara, fille d'un ancien médecin de la Wehrmacht, va précipiter les révélations.Enfants de la paix, ils comprennent que des «fêlures de guerre» se propagent dans la douceur apparente de leur époque et menacent de gangréner leurs propres vies.Pendant des années leurs destins vont se croiser et se mêler jusqu'à ce que le rire de l'Ogre éclate enfin, que le mal qui ronge soit expurgé.
Une nouvelle édition pour l'un des titres majeurs de Prado.Après avoir essuyé pendant deux jours une tempête, Raul accoste sur un îlot qu'aucune carte ne signale. Un mur couvert de graffitis, un phare désaffecté, une auberge-cantine-buvette tenue par une femme et son étrange fils, des rochers, des goélands et des superstitions, voilà à quoi se résume cette île sans nom... Un autre bateau est à quai. À son bord, Ana, une femme belle et sauvage. Une drôle d'histoire se noue entre Raul et Ana, faite de silences, d'incompréhensions et de rendez-vous manqués... Une oeuvre importante du patrimoine récent de la bande dessinée, récompensée notamment lors de sa première édition par le Prix du Meilleur Album Étranger au Festival d'Angoulême 1994.
Une nouvelle édition pour le grand classique de Stevenson revisité par Mattotti et Kramsky, enrichi d’un bonus inédit.«Je ne ressens qu’horreur… Horreur pour ce terrible lien. Avec cet espèce d’animal. Il nous perdra…» Dès les premiers mots et les premières images est posé le ressort profond qui fonde Docteur Jekyll & Mister Hyde, et nourrit la fascination qu’exerce depuis toujours cette histoire en forme de mythe originel : l’expression de la dualité fondamentale de l’être humain et l’effroi que suscite la conscience angoissée de ses pulsions antagonistes. Effaré par l’amoralité, la violence et les crimes de son jumeau maléfique, le terrible Edward Hyde que ses hasardeuses expérimentations scientifiques ont libéré de son propre esprit, le docteur Henry Jekyll, laborantin malheureux débordé par sa part d’ombre, n’aura d’autre issue que la mort volontaire pour enfin rejeter dans le néant la bête immonde.Hantée, cette libre mais fidèle adaptation du légendaire roman de Robert-Louis Stevenson l’est assurément : en lecteurs fervents, Mattotti et Kramsky en donnent une interprétation d’une rare intensité, magnifiée par un flamboiement de couleurs que l’on dirait surgi de l’âme infernale de Hyde. En une soixantaine de planches à peine, le dessinateur et son scénariste transforment un classique de la littérature en classique de la bande dessinée contemporaine. Initialement publié en 2002, l’album bénéficie pour cette nouvelle édition d’une nouvelle maquette et d’un cahier graphique additionnel, avec dessins inédits et interview de Lorenzo Mattotti.
Congo, Amérique et Cigares furent les seuls albums à être redessinés pour l'édition en couleurs. Ces trois aventures méritaient de profonds remaniements pour se retrouver, au milieu des années quarante, au niveau de qualité graphique et narrative atteint par Hergé à ce moment. Tintin au Congo fut toujours de très bonne vente. On se devait de le sortir rapidement en versioncouleurs, malgré l'important travail de remaniement jugé nécessaire : quoiqu'à plus de dix ans des indépendances africaines, il fallait adapter l'aventure à l'évolution des sensibilités vis à vis de la colonisation. La nouvelle version de Tintin au Congo sortit en juillet 1946, en même temps que celle de Tintin en Amérique, bientôt suivie par les éditions en couleurs du Lotus et du Sceptre(1947). Ces quatre éditions originales en couleurs sortirent en version dite B1 (référence du BDM); soit avec le quatrième plat caractérisé par une nouvelle liste des parutions (avec pour dernier titre Le sceptre d'Ottokar) et le pull à deux couleurs du Capitaine. Le titre de couverture était en réserve blanche sur ciel bleu. il fut remplacé, dès 1948, par un lettrage en noir seul, ce qui permettait l'impression des titres traduits sans modifier d'autres couleurs que le noir. Comme dans beaucoup d'éditions originales, le titre intérieur était imprimé en couleurs, ici en bleu. Là aussi, les impératifs techniques le firent repasser rapidement en noir seul. Il existe des éditions originales à dos rouge, mais c`est le dos jaune, abandonné ensuite pour ce titre, qui caractérise le plus cette première édition et donc aussi son fac-similé.
Congo, Amérique et Cigares furent les seuls albums à être redessinés pour l'édition en couleurs. Ces trois aventures méritaient de profonds remaniements pour se retrouver, au milieu des années quarante, au niveau de qualité graphique et narrativeatteint par Hergé à ce moment.Tintin au Congo fut toujours de très bonne vente. On se devait de le sortir rapidement en version couleurs, malgré l'important travail de remaniement jugé nécessaire : quoiqu'à plus de dix ans des indépendances africaines, il fallait adapter l'aventure à l'évolution des sensibilités vis à vis de la colonisation.La nouvelle version de Tintin au Congo sortit en juillet 1946, en même temps que celle de Tintin en Amérique, bientôt suivie par les éditions en couleurs du Lotus et du Sceptre(1947). Ces quatre éditions originales en couleurs sortirent en version dite B1 (référence du BDM) ; soit avec le quatrième plat caractérisé par une nouvelle liste des parutions (avec pour dernier titre Le sceptre d'Ottokar) et le pull à deux couleurs du Capitaine.Le titre de couverture était en réserve blanche sur ciel bleu. il fut remplacé, dès 1948, par un lettrage en noir seul, ce qui permettait l'impression des titres traduits sans modifier d'autres couleurs que le noir.Comme dans beaucoup d'éditions originales, le titre intérieur était imprimé en couleurs, ici en bleu. Là aussi, les impératifs techniques le firent repasser rapidement en noir seul.Il existe des éditions originales à dos rouge, mais c'est le dos jaune, abandonné ensuite pour ce titre, qui caractérise le plus cette première édition et donc aussi son facilé.
«C'était la guerre des tranchées n'est pas un travail «d'historien». Il ne s'agit pas de l'histoire de la Première Guerre mondiale racontée en bande dessinée, mais d'une succession de situations non chronologiques, vécues par des hommes manipulés et embourbés, visiblement pas contents de se trouver là où ils sont, et ayant pour seul espoir de vivre une heure de plus, souhaitant par dessus tout rentrer chez eux. en un mot que la guerre s'arrête ! Il n'y a pas de héros, pas de «personnage principal », dans cette lamentable « aventure » collective qu'est la guerre. Rien qu'un gigantesque et anonyme cri d'agonie. » Ainsi Tardi présentait-il C'était la guerre des tranchées lors de sa première parution en album, il y a deux décennies. Un grand projet consacré à la Première Guerre mondiale auquel il avait travaillé pendant des années et qu'il avait inauguré dans le magazine (À Suivre) plus de dix auparavant sous forme «d'épisodes » à la périodicité aléatoire, complétés pour la circonstance par Le Trou d'obus, une histoire courte qu'il avait fait paraître en 1984 à l'Imagerie Pellerin à Épinal.Alors que s'est ouvert début 2014 le cycle très fourni des commémorations de la Grande Guerre, cet ensemble ressort en librairie dans une nouvelle édition : format agrandi similaire à Moi, René Tardi, prisonnier de guerre au stalag II B, couverture inédite et cahier graphique d'une quarantaine de pages regroupant croquis, illustrations, recherches de couverture, affiches de films, etc. Insensible au passage des années, la chronique sanglante que constitue C'était la guerre des tranchées n'a strictement rien perdu de sa douloureuse acuité, et demeure l'un des ouvrages de bande dessinée les plus puissants que l'on ait consacrés au conflit de 14-18.