En 2000, Daniel Pennac et Jacques Tardi créaient l'événement en publiant une bande dessinée policière et sociale contemporaine. Dix ans plus tard, l'alchimie du dessin inimitable de Tardi et de la virtuosité des dialogues de Pennac est intacte.Cela commence ainsi, à Paris, de nos jours. Parce qu'il a été viré sans ménagement d'une grande entreprise, un employé devenu SDF décide d'afficher sa misère en s'enfermant volontairement dans une cage du jardin des plantes. Ne se nourrissant que de pâtée pour chiens, le malheureux devient l'attraction des médias. Un matin, il est retrouvé pendu. Rapidement, l'enquête indique qu'il s'agit d'un meurtre...Récit complet - réédition.
Au fond de la fosse 9 et 9 bis, Orféo, un jeune mineur, s'apprête à remonter par la cage d'ascenseur Pigeon, un vieux cheval qui travaillait au fond de la mine depuis des années. Mais au lieu de remonter dans le bâtiment minier qui surplombe la fosse, ils se retrouvent devant une structure en verre : le musée du Louvre Lens, vide de tout visiteur.Par quel mystère ont-ils traversé le temps ? On n'en saura rien. Mais, frappé par la beauté du lieu et des oeuvres exposées, en partie pour calmer Pigeon, dont les yeux ont été bandés pour le protéger de la lumière du jour, Orféo parcourt le musée et lui décrit à l'oreille ce qu'il voit.Dans cette atmosphère irréelle, leur chemin va croiser des oeuvres d'époques très lointaines et très différentes qui vont. s'animer sur leur passage et dialoguer avec Orféo.Et ce dialogue à travers le temps entre les chefs d'oeuvre du musée et le jeune mineur raconte l'histoire des hommes, de leurs guerres, de leurs souffrances, de leur grandeur.Un lien intime se tisse entre le courage évoqué dans les scènes épiques des oeuvres exposées dans le musée et celui des générations qui ont sacrifié leurs vies au labeur ou à la guerre. Car l'humain est coeur de l'histoire, qu'il s'agisse de l'histoire des guerres ou de l'histoire de l'art.
Après Nicolas de Crécy et Marc-Antoine Mathieu c'est au tour d'Éric Liberge d'explorer le musée du Louvre. Cette fois-ci l'auteur nous convie à une visite guidée de nuit, à l'heure où le Louvre se réveille. L'auteur de Mardi-Gras Descendres signe un ouvrage flamboyant, teinté de fantastique où plane l'ombre de Belphégor.Bastien, un jeune sourd, a rendez-vous au Louvre pour faire un stage. Il est réprimandé par un gardien qui le voit manger un sandwich dans la grande galerie alors qu'il attend son entretien d'embauche. Se sentant agressé, Bastien fuit le gardien lorsqu'il est rattrapé par un mystérieux personnage, Fu Zhi Ha, qui se présente, en langage des signes, comme gardien de nuit et se propose de l'aider.Les deux personnages ne tardent pas à se lier d'amitié, mais il faudra plusieurs visites nocturnes au gardien avant qu'il ne révèle à son jeune hôte la vraie nature de son travail : une âme habite chaque oeuvre d'art, aussi ancienne soit-elle, car l'artiste qui l'a engendrée y a insufflé toute sa force créatrice. Mais ces forces sont comme autant de lions en cage, qui ont besoin irrépressible de s'ébattre hors de leur cadre pour ne pas devenir moribondes et altérer l'objet d'art proprement dit, de façon irréversible.Chaque musée du monde a son gardien de nuit qui, suivant un lourd programme de rotations très réglementées, organise cette soupape de liberté aux heures impaires de la nuit close, en fonction des types d'oeuvres et des collections.La tâche n'est pas sans difficulté car, comme son créateur, l'oeuvre d'art continue d'être une éponge du monde qui l'entoure, et la pression qu'elle relâche donne lieu aux manifestations les plus inattendues et assurément les plus irrationnelles.L'étudiant n'en croit évidemment pas un mot, et lors d'une nouvelle escapade nocturne, le gardien lui fausse compagnie pour confronter le jeune homme à ce qu'il refusait de croire, et tester son courage.Car le vieil homme, harassé par ces années de service, se cherche un successeur.