Monsieur Oh, technicien de la Compagnie sud-coréenne d'électricité, est envoyé en Corée du Nord dans le cadre d'accords de coopération. Sur place, le manque de moyens et l'organisation rigide de la vie quotidienne compliquent le travail. Dans les discussions, les questions politiques sont abordées, souvent avec humour, mais les contradictions surgissent car rien ne peut remettre en cause l'idéologie d'État.
Dans le collège d'une petite ville du Nord, le prof de français perd ses nerfs après que sa voiture ait été taggée. Rémi, con collègue d'arts plastiques, aimerait trouver les coupables, mais il est pris en otage par des individus cagoulés alors qu'il fait ses courses. Les terroristes ouvrent le feu, mais tout va bien : ce sont des balles à blanc, la police a organisé cette opération surprise dans le cadre de Vigipirate.Les faux attentats se multiplient, plus personne n'y croit, sauf peut-être ce policier qui a chargé son AK47 avec de vraies balles et se réfugie dans le camp de migrants voisin, où la famille de Rémi se rend régulièrement pour faire du bénévolat... Quand la réalité est à pleurer, Rémi Lucas en fait une comédie et Otto T. la dessine. Tout va mieux.
Joséphine, grand-mère centenaire de l'auteur, nous raconte l'histoire vraie de Pauline, qu'elle a bien connue : bonne dans le Paris 1900, fi lle-mère contrainte d'abandonner son enfant, puis d'épouser un veuf de trente ans son aîné fan de Victor Hugo, la guerre de 14, celle de 39-45 et le débarquement, enfi n à sa mort dans les années 50. En faisant le choix du roman-photo, Benoît Vidal dresse un portrait de sa grand-mère, et s'interroge sur la mémoire orale : Pauline racontée par Joséphine, c'est en fi ligrane l'histoire de France telle que nous l'ont racontée nos aïeux. L'auteur ouvre pour nous son album de famille et, par une riche iconographie tirée de la presse et la peinture de l'époque, fait ressurgir un monde disparu dont nous sommes tous issus.