Voici enfin l'intégrale d'un des personnages les plus attachants de l'univers de Florence Cestac ainsi que l'une des figures emblématique des Éditions Futuropolis et de la bande dessinée adulte des années 80. Edmond François Ratier est l'un des premiers héros décomplexés de la bande dessinée des années 80, un personnage hommage à une certaine idée du polar à la française des années 50.Après les Beaux-Arts (Rouen) et les Arts Déco (Paris), Florence Cestac commence à dessiner pour Salut les copains, Lui, Mlle âge tendre... En 1972, elle ouvre avec Etienne Robial la première librairie de bandes dessinées à Paris, Futuropolis, puis, deux ans plus tard, la « mythique » maison d'édition du même nom. Collaboratrice de toutes les revues BD - de L'Écho des Savanes à Métal Hurlant, en passant par À suivre ou Pilote -, elle crée tour à tour des personnages tels Harry Mickson, Edmond François Ratier ou Gérard Crétin, illustre La Guerre des boutons, et rafle au passage deux Alph-Art Humour à Angoulême.
Emilie Plateau signe ici son premier livre. Dans la continuité du fanzine éponyme, Comme un Plateau conte avec la patte singulière de cette jeune auteure les aléas de la colocation pour une solitaire, la découverte et l'adaptation à la Belgique pour une Montpelliéraine.Un diplôme des beaux arts de Montpellier en poche, Emilie décide partir vivre en Belgique pour dessiner, attirée par l'émulation du cercle actif des auteurs de bande dessinée Belge.Relevant les petites bizarreries et incohérences de chacun au fil de son quotidien, du quotidien de ses colocataires, devenus personnages de bande dessinée pour l'occasion, c'est avec une tendresse dénuée de naïveté qu'Emilie Plateau nous raconte son emménagement dans un kot, à Bruxelles.
Libres de toute préoccupation d'ordre esthétique, les auteurs de bandes dessinées, peu soucieux en général de savoir si leurs productions sont ou ne sont pas des oeuvres d'art, apportent sans aucun doute au développement des arts graphiques une constitution dont on ne sait peut-être pas encore toute l'importance, mais qui justifie certainement qu'une place importante leur soit réservée dans l'histoire du goût moderne.
Les désaventures de Monsieur Patigon est un petit récit d'humour et d'aventures dont la structure se découpe en 4 parties distinctes, chacune ayant des interactions avec les autres, l'ensemble s'agregeant autour du personnage de Monsieur Patigon, pilier de bar notoire et mythomane à ses heures. Oui mais voilà, est-ce vraiment de la mythomanie oe... Et les autres protagonistes, agent secret, savant fou, garde-chiourmes gogo-dancers, extra-terrestres belliqueux, sont-ils bien réels ? La fin du monde est-elle pour bientôt oeVincent Pianina est né à Lyon en 1985. Après un bac d'Arts appliqués passé à Bron, il intègre l'école Emile Cohl de Lyon, où il poursuit encore ses études actuellement. Les désaventures de Monsieur Patigon est son premier ouvrage solo. Le travail de Vincent Pianina pourra évoquer les univers de Nikola Witko ou de Winshluss, une aisance graphique remarquable le caractérise, aisance qu'il met au service d'un travail sur la structure du récit, sans que celà n'interfère jamais dans l'histoire plutôt déjantée qu'il nous narre.
Drame du quotidien dans le monde du travail : depuis 11 ans, chaque matin, une autrice est agressée au vu et au su de tous. Contre son gré, elle reçoit en pleine face la cruelle réalité de sa vie de travailleuse indépendante. Jusqu'alors, la résistante réussissait le tour de force de dignement se relever et sourire de toutes ses dents à ses cyniques tortionnaires. En 2016, elle a décidé de rendre coup pour coup avec la série en deux volumes Des croûtes aux coins des yeux. Dans ce second opus, la rigolarde piétine purement et simplement le syndrome de Stockholm en chantant à tue-tête des hymnes punks et met à nu tous ces personnages en les affublant de têtes de mort (plus nu, tu peux pas). Ça cause beaucoup de style, de dessin, de bande dessinée et d'introspection, de changement de direction dans le travail artistique (avec le passage à la linogravure), mais aussi d'actualité et de politique : les années 2013 à 2016 auront donné matière à s'énerver. Des croûtes aux coins des yeux finira en beauté - et en ultime pied de nez avec le refus de l'autrice d'être faite « chevalier des Arts et Lettres » par le ministère de la Cuculture.En creux, surtout, on y lira la cartographie mentale, sociale, d'une autrice farouchement soucieuse de son indépendance et de son intégrité artistique se débattant face au monde contemporain et ses reculades sociales, sa gestion purement comptable des citoyens, de l'Art et des idées. Des croûtes aux coins des yeux est un laboratoire in vivo, bouillonnant d'idées et de spontanéité, salvateur et fort en gueule.
Drame du quotidien dans le monde du travail : depuis 11 ans, chaque matin, une autrice est agressée au vu et au su de tous. Contre son gré, elle reçoit en pleine face la cruelle réalité de sa vie de travailleuse indépendante. Jusqu'alors, la résistante réussissait le tour de force de dignement se relever et sourire de toutes ses dents à ses cyniques tortionnaires. Elle a décidé de rendre coup pour coup avec la série (en deux volumes, parus en 2016 et 2017) : Des croûtes aux coins des yeux. Ce nouvel opus, subtilement intitulé Toutes les croûtes aux coins des yeux, regroupe l'intégrale de ces deux volumes précédents dans une nouvelle édition cartonée, constituant ainsi son édition définitive.Ça cause beaucoup des vicissitudes de la survie financière, d'engagement politique, du rapport aux autres, des angoisses personnelles et tout ce qui peut composer nos premières pensées matinales qui se voient propulsés, littéralement évacués sur le papier. L'autrice aborde aussi les questions sur son travail : le style, le dessin, la bande dessinée et l'introspection, les changements de direction dans le travail artistique (avec le passage à la linogravure), mais aussi l'actualité : Nous revisitons à sa lecture les années 2005 à 2016. Toutes les croûtes aux coins des yeux finira en beauté - et en ultime pied de nez avec le refus de l'autrice d'être faite « chevalier des Arts et Lettres » par le ministère de la Cuculture.En creux, surtout, on y lira la cartographie mentale, sociale, d'une autrice farouchement soucieuse de son indépendance et de son intégrité artistique se débattant face au monde contemporain et ses reculades sociales, sa gestion purement comptable des citoyens, de l'Art et des idées. Toutes les croûtes aux coins des yeux est un laboratoire in-vivo, bouillonnant d'idées et de spontanéité, salvateur et fort en gueule.