Anadol est le projet de synth-folk de Gözen Atila, l'artiste sonore et photographe turque basée à Berlin. Uzun Havalar, son troisième album, s'inspire d'improvisations collectives sur des chansons folkloriques du Moyen-Orient appelées 'uzun hava'. Sous sa direction, elles se transforment en ballades riches en atmosphères synthétiques où les nombreux musiciens improvisent ensemble créant des sons d'une complexité fascinante. Anadol les a enregistrés durant de longues sessions à Istanbul. On peut entendre des batteurs rire et jouer de la guitare, des compositeurs hurler, des annonces en français et des cris qui ne correspondent à aucune langue connue, des collectionneurs de disques jouant sur les oscillateurs, et des trompettes transperçant de spacieux échos. Anadol libère Gözen Atila d'une approche plutôt académique de la composition électronique qu'elle a apprise durant ses études en technologie musicale à Istanbul. Elle appelle son éducation le côté sombre de la musique sérieuse et a d'abord essayé de s'y conformer avant de s'en écarter avec l'aide de la synth-pop lo-fi. En tant que productrice de pièces radiophoniques et artiste experte de l'enregistrement sur le terrain, elle a développé un sens particulier du timing, du montage et de la conception sonore. Son projet Anadol marche sur les traces d'expérimentateurs solitaires comme Bruce Haack et The Space Lady : on retrouve leur curiosité enfantine pour les sons électroniques, repoussant les limites de l'équipement minimal. Sur Uzun Havalar, elle traduit son parcours expérimental en ballades folkloriques aériennes. L'album est initialement sorti sur cassette via Kinship en 2018.
Avec la compilation The Kickoff, Ran Music lance officiellement Ran Rad, son deuxième sous-label tant attendu. Rad' en allemand signifie 'roue', impliquant ainsi la volonté d'aller toujours de l'avant. C'est dans cette symbolique que Liu Wei (FLOSO Design) a créé un logo en s'inspirant de la légendaire roue de feu de Nezha, une divinité protectrice dans la religion populaire chinoise. Fondé à Leipzig en Allemagne, Ran Rad est le petit nouveau du label Ran Music, lui-même basé à Pékin. Avec des bureaux en Allemagne et en Chine, Ran Rad vise à soutenir la mission principale de Ran : construire un pont entre la scène underground chinoise et les autres pays. Ran Rad est à la recherche de sons novateurs dans tous les genres possibles, mais ceux réalisés avec des engins mécaniques sont particulièrement prisés. La guitare basse, cependant, reste le plus grand centre d'intérêt de Ran Rad. La première sortie du label, The Kickoff, est une compilation très attendue qui comprend des beats de producteurs du monde entier. Les artistes présents sur cette compilation ne connaissent pas de frontières et comprennent les performeurs polonais de musique électronique An On Bast, le producteur néerlandais Subp Yao et son partenaire Dayle, l'allemand DRANQ, le duo suisse Simpig, ainsi que le producteur allemand Footwork Terrorrythmus. Du côté chinois, on retrouve Negative 808 qui vient de la côte sud de la Chine, Radiax, le jeune talent pékinois de la drum & bass, et notre vieil ami Soulspeak qui se présente cette fois sous l'alias Kai Luen. La pochette a été créée par le graphiste allemand Super Quiet, dont les géniales contributions ont rendu la sortie de l'album possible.
Rock Sutra est le nouvel album space-rock de l'artiste expérimental américain Sun Araw. Le morceau d'ouverture Roomboe illustre le processus d'élaboration de l'espace et sa définition pour l'Homme à travers les tonalités et le nombre de notes jouées. 78 Sutra parle de mouvement orbital, Catalina d'une promenade et Arrambe de la sensation particulière que l'on peut ressentir en regardant en profondeur une image ou un paysage. La musique zoom sans cesse et révèle à chaque fois de nouvelles facettes. Pour la première fois, Sun Araw enregistre l'album en live en le faisant passer en midi avec Jon Leland à la batterie et aux percussions, Marc Riordan aux synthétiseurs et Cameron Stallones (alias Sun Araw) aux synthétiseurs, à la guitare et au chant.
Rock Sutra est le nouvel album space-rock de l'artiste expérimental américain Sun Araw. Le morceau d'ouverture Roomboe illustre le processus d'élaboration de l'espace et sa définition pour l'Homme à travers les tonalités et le nombre de notes jouées. 78 Sutra parle de mouvement orbital, Catalina d'une promenade et Arrambe de la sensation particulière que l'on peut ressentir en regardant en profondeur une image ou un paysage. La musique zoom sans cesse et révèle à chaque fois de nouvelles facettes. Pour la première fois, Sun Araw enregistre l'album en live en le faisant passer en midi avec Jon Leland à la batterie et aux percussions, Marc Riordan aux synthétiseurs et Cameron Stallones (alias Sun Araw) aux synthétiseurs, à la guitare et au chant.
Le duo de dark synth pop Miracle revient avec un second album, leur premier depuis cinq ans. Formé de Steve Moore, moitié du duo de rock synthétique progressif Zombi et aussi compositeur de musiques de films d'horreur, et du chanteur et multi-instrumentiste Daniel O'Sullivan, connu pour ses collaborations avec Ulver, Grumbling Fur, Æthenor, Sunn O))), Guapo, Mothlite et This Is Not This Heat, Miracle propose une pop synthétique qui évoque un Depeche Mode vintage à leurs moments les plus dramatiques. On retrouve aussi A.E. Paterra (Zombi, Majeure, Maserati) à la batterie. Enregistré sur une période de 4 ans entre Pittsburgh, Londres et New York, The Strife of Love in a Dream a été masterisé par Matt Colton (Aphex Twin, Raime, Björk).
En écoutant la musique de Weval pour la toute première fois, on peut se demander de quelles archives perdues ces morceaux proviennent, mais ils viennent d'un jeune duo originaire d'Amsterdam, composé de Harm Coolen et de Merijn Scholte Albers. Leurs arrangements incroyablement entraînants ont fédéré des fans partout dans le monde, grâce à leurs compositions immédiatement identifiables. Depuis ses débuts en 2013 avec l'impressionnant EP Half Age sorti sur le label Atomnation, le duo Weval a trouvé un chez-soi accueillant dans la famille Kompakt, où il a mis au point sa propre touche sur le brillant EP Easier en 2014, puis sur l'audacieux It'll Be Just Fine / Grow Up en 2015, qui a vu les deux orfèvres de la musique explorer plus que jamais les possibilités de leur funk électronique. 2016 a été l'année de la confirmation pour Harm et Merijn qui ont sorti Weval, leur premier album éponyme, qui n'est pas une simple compilation de morceaux interchangeables mais un album fluide et organique avec une part de sensibilité et un fil conducteur narratif qui a été particulièrement bien accueilli. L'année suivante, l'album a été agrémenté d'un EP trois titres de remixes de Margot, Red Axes et Kasper Bjorke. Trois ans après, Weval s'apprête à sortir son deuxième album. Sobrement intitulé The Weight, cet album voit le duo élargir sa palette sonore et lui permet de mettre en perspective les hauts et les bas de la vie. Leurs performances live sont une de leurs plus grandes forces, car à cinq sur scène leur musique prend une nouvelle dimension. Ayant déjà tourné dans toute l'Europe et l'Amérique du Nord et joué dans les plus gros festivals, 2019 les emmènera sur encore plus loin.
Le duo de dark synth pop Miracle revient avec un second album, leur premier depuis cinq ans. Formé de Steve Moore, moitié du duo de rock synthétique progressif Zombi et aussi compositeur de musiques de films d'horreur, et du chanteur et multi-instrumentiste Daniel O'Sullivan, connu pour ses collaborations avec Ulver, Grumbling Fur, Æthenor, Sunn O))), Guapo, Mothlite et This Is Not This Heat, Miracle propose une pop synthétique qui évoque un Depeche Mode vintage à leurs moments les plus dramatiques. On retrouve aussi A.E. Paterra (Zombi, Majeure, Maserati) à la batterie. Enregistré sur une période de 4 ans entre Pittsburgh, Londres et New York, The Strife of Love in a Dream a été masterisé par Matt Colton (Aphex Twin, Raime, Björk).
Le Très Jazz Club présente pour sa septième sortie cet éblouissant album jazz modal du Naosuke Miyamoto Sextet sorti en 1973 sur la label Three Blind Mice et réédité pour la toute première fois. Emmené par Naosuke Miyamoto à la basse, accompagné de Masayoshi Yoneda au piano et Takashi Goto au sax, Step! est une perle jazz modal. Les 12 minutes 21 de One for Trane sont un intense moment de spiritual jazz ! Produit par Takeshi Jujii et enregistré le 25 août 1973 avec Naosuke Miyamoto (lead, basse), Kunji Shigi (trompette), Takashi Furuya, Takashi Goto (saxophone), Masayoshi Yoneda (piano), Shoji Nakayama (batterie).
En écoutant la musique de Weval pour la toute première fois, on peut se demander de quelles archives perdues ces morceaux proviennent, mais ils viennent d'un jeune duo originaire d'Amsterdam, composé de Harm Coolen et de Merijn Scholte Albers. Leurs arrangements incroyablement entraînants ont fédéré des fans partout dans le monde, grâce à leurs compositions immédiatement identifiables. Depuis ses débuts en 2013 avec l'impressionnant EP Half Age sorti sur le label Atomnation, le duo Weval a trouvé un chez-soi accueillant dans la famille Kompakt, où il a mis au point sa propre touche sur le brillant EP Easier en 2014, puis sur l'audacieux It'll Be Just Fine / Grow Up en 2015, qui a vu les deux orfèvres de la musique explorer plus que jamais les possibilités de leur funk électronique. 2016 a été l'année de la confirmation pour Harm et Merijn qui ont sorti Weval, leur premier album éponyme, qui n'est pas une simple compilation de morceaux interchangeables mais un album fluide et organique avec une part de sensibilité et un fil conducteur narratif qui a été particulièrement bien accueilli. L'année suivante, l'album a été agrémenté d'un EP trois titres de remixes de Margot, Red Axes et Kasper Bjorke. Trois ans après, Weval s'apprête à sortir son deuxième album. Sobrement intitulé The Weight, cet album voit le duo élargir sa palette sonore et lui permet de mettre en perspective les hauts et les bas de la vie. Leurs performances live sont une de leurs plus grandes forces, car à cinq sur scène leur musique prend une nouvelle dimension. Ayant déjà tourné dans toute l'Europe et l'Amérique du Nord et joué dans les plus gros festivals, 2019 les emmènera sur encore plus loin.
Artiste jazz américaine et activiste pour les droits des femmes, Karrin Allyson présente Shoulder to Shoulder, un album très spécial célébrant le centenaire du suffrage féminin aux Etats-Unis. En plus de Karrin Allyson, cinq fois nominée aux Grammy, le sextet comprend également Ingrid Jensen (trompette), Mindi Abair (saxophone alto), Helen Sung (piano), Endea Owens (basse), et Allison Miller (batterie). Shoulder to Shoulder fait figurer un grand nombre d'artistes, notamment une chorale de plus de quarante militantes des droits des femmes et reprend des discours en rapport aux débats sur le suffrage féminin. L'album est produit par les lauréats de plusieurs prix Grammy, Kabir Sehgal, John Daversa et Doug Davis.
Lorsque vous faites une compilation aujourd'hui, que vous voulez la sortir et que les gens l'achètent et l'écoutent, l'histoire que vous racontez doit être vraiment intéressante. Florian Seyberth et Peter Heider ont toujours une super histoire à raconter. Mieux connus sous le nom de Boozoo Bajou, les deux compositeurs et producteurs originaires de Nuremberg en Allemagne ont créé leur propre univers sonore depuis la sortie de leur premier album Satta en 2001. Quelques compilations sur des labels tels que Stereo Deluxe, !K7 ou Apollo, filiale de R & S, et deux albums plus tard, Seyberth & Heider ont ensuite trouvé leur concept phare avec Shimmer. Shimmer - A Selection by Boozoo Bajou Vol. 1 est sorti en 2017, et Boozoo Bajou présente maintenant une nouvelle sélection de 17 morceaux de musique populaire des cinq dernières décennies triés sur le volet. Le premier volume avait finalement une atmosphère un peu sombre, se souvient Florian Seyberth. Nous avons donc décidé que le volume 2 devait être un peu plus lumineux. Nous avons grandi à une époque où le DJing et les compilations étaient entièrement dédiés au storytelling. Aujourd'hui, ces activités semblent être réduites à de simples compétences techniques et à la possession d'un énorme disque dur. Nous espérons que Shimmer peut remettre la lumière sur cet esprit qui semble s'être perdu il y a quelque temps. Le morceau d'ambient folk moderne Allocate de Damien Jurado annonce parfaitement la couleur avec un ton très soul, avant que Infinite Avenue de Carmen Villain apporte une certaine mélancolie scandinave positive. Michael Nau suit avec l'envoutant Smooth Aisles qui permet de conserver l'ambiance émouvante chaleureuse de ce deuxième volume de Shimmer. Tarbox Poltergeist de The Entourage Music and Theater Ensemble est l'un des premiers classiques de la musique ambient et folk. Initialement sorti sur Folkways et plus tard réédité par le label Tompkins Square, il nous introduit à une perspective fascinante de la scène multidisciplinaire et contre-culturelle de la danse, de la musique et du théâtre au milieu des années 70 aux états-Unis. Quelle transition parfaite avec le titre instrumentale hypnotique Oscura Primavera du groupe légendaire Can. Uhuuus et Daytripper sont deux morceaux inédits de Boozoo Bajou, qui nous amènent à la seconde moitié de la compilation. Le duo révèle son expertise en matière de pop européenne des années 1980, avec notamment le mystérieux On A Trouvé... d'Isabelle Mayereau. On trouve également Raf Rundell avec Within Without, Valentina Mora et son morceau aux sonorités psychédéliques Ash Walk, et Al Chem, avec le joyeux et rythmé No Hopper. Faire suivre ces trois titres de musique électronique moderne avec un standard de Neville Brothers est un choix fort. Avec sa batterie clairsemée, sa voix monocorde et ses paroles simples, Sons And Daughters, de l'album classique de 1990 Brother's Keepe r, ne ressemble à aucun autre morceau de Neville. Sur Darkness, Fat Jon The Ample Soul Physician met à jour cet esprit avec un groove drum & bass qui amène joliment au titre The Border de Astronauts, etc., une mélodie indie-pop lente et accrocheuse. Vient ensuite Brigitte de la légendaire romancière, compositrice et interprète Brigitte Fontaine paru en 1972. Shimmer Vol. 2 se doit donc de boucler la boucle avec deux instrumentaux : Ceremony de Gaussian Curve, publié sur le très populaire label hollandais Music From Memory, qui va bien au-delà des sonorités habituelles de l'ambient, et bien sûr, Shimmer de Boozoo Bajou qui terminent eux-même cette merveilleuse compilation avec ce morceau éponyme et inédit. Donc si vous recherchez une belle histoire avec une bonne intrigue, Shimmer - A Selection By Boozoo Bajou Vol. 2 est faite pour vous !
« Du son, de la sueur et des larsens : ça fait trembler les vitres » - Jack Un peu plus de 2 ans d’existence et déjà une solide réputation de l’Europe à l’Asie. Révélation des Trans Musicales 2015, le duo Ko Ko Mo ne laisse sur son passage que des publics sidérés par la débauche d’énergie qui a lieu aussi bien sur scène que dans la fosse. Warren hypnotise avec des riffs blues-rock entêtants, des solos ravageurs et une voix extatique évoquant Robert Plant, tandis que Kévin acène à sa batterie des frappes surpuissantes dans des rythmiques dont Keith Moon serait fier. Enregistré avec Al Groves (Oasis, Arctic Monkeys, The Coral, etc.) ce 1er album explosif et électrisant mélange blues, psychédélique et glam-rock avec une maîtrise que l’on avait pas vu en France depuis un bon moment. Comme le dit la formule : « Ko Ko Mo explose tout sur son passage ! » Pour les fans de : Wolfmother, Led Zeppelin, T-Rex, Last Train, etc.
De la pop, du rock, des touches électro, parfois des accents funk et hip-hop... Sur ce premier album éponyme, The Airplane propose un mélange détonnant inédit dans le paysage musical français. L’aventure musicale démarre il y a presque quinze ans au Conservatoire de Claye-Souilly en Seine-et-Marne. Deux EPs plus tard et plus de 100 dates en live (dont le Festival international de Prog’ Sud et les 24 heures de L’Insa) ils reviennent cette année confirmer l’engouement qu’ils ont suscité sur leur passage en sortant avec leur premier album The Airplane. Ce projet est en fait déjà à l’album de maturité, mêlant expérimentations musicales et titres plus intimistes, sous l’influence de Pink Floyd ou encore de la scène punk californienne. Sur douze chansons, Arthur au chant et à la guitare, Grégoire à la basse, Joris à la guitare et Alex à la batterie nous invite à faire de la haute voltige sans parachute !
Duo noise rock de Los Angeles formé de Randy Randall à la guitare et de Dean Allen Spunt à la batterie et au chant, No Age revient avec Snares Like A Haircut. Après Weirdo Rippers (FatCat, 2007), Nouns (Sub Pop, 2008), Everything in Between (Sub Pop, 2010), et An Object (Sub Pop, 2013), ce 5ème album est le premier pour le label Drag City. Pour un groupe qui déchaine avec force et rage sa souffrance depuis plus de 10 ans, 2018 pourrait bien être leur année. Cet âge chaotique où le monde part en lambeaux n'était-il pas destiné à être l'ère No Age ? A la recherche d'un son stimulant, provoquant, un pied sur la pédale de distortion, l'autre sur l'accélérateur, No Age fonce à tout allure, prêt à entrer en collision avec ce qu'il reste d'humanité. Son rock noisy teinté de l'urgence punk et d'ambiances shoegaze nous transporte à toute allure sur l'autoroute d'un monde sans horizon, à contresens.
Duo noise rock de Los Angeles formé de Randy Randall à la guitare et de Dean Allen Spunt à la batterie et au chant, No Age revient avec Snares Like A Haircut. Après Weirdo Rippers (FatCat, 2007), Nouns (Sub Pop, 2008), Everything in Between (Sub Pop, 2010), et An Object (Sub Pop, 2013), ce 5ème album est le premier pour le label Drag City. Pour un groupe qui déchaine avec force et rage sa souffrance depuis plus de 10 ans, 2018 pourrait bien être leur année. Cet âge chaotique où le monde part en lambeaux n'était-il pas destiné à être l'ère No Age ? A la recherche d'un son stimulant, provoquant, un pied sur la pédale de distortion, l'autre sur l'accélérateur, No Age fonce à tout allure, prêt à entrer en collision avec ce qu'il reste d'humanité. Son rock noisy teinté de l'urgence punk et d'ambiances shoegaze nous transporte à toute allure sur l'autoroute d'un monde sans horizon, à contresens.
PENDANT LUMINEUX DU TRIO CULTE DEATH UNE MONTéE FUZZéE DE ROCK SPIRITUEL 80S Au début des années 70 à Detroit, sentant bien que le nouveau monde annoncé ne viendrait pas, les trois frères Hackney crèvent l'abcès et forment le groupe Death. Influencé par le hard-rock et la funk, Bobby (basse, chant), David (guitare) et Dannis (batterie) façonnent un son protopunk qui trouvera difficilement une audience à l'époquemais qui leur vaut le statut de groupe culte et visionnaire aujourd'hui. Démontrant qu'il y a bien une vie après la mort de Death, les frères redirigent leur énergie créatrice dans un nouveau projet The 4th Movement. Yang du Yin, cette nouvelle formation présente le côté lumineux de la médaille avec un acid rock spirituel. Paru sur leur propre label Tryangle en 1980, ce premier album ouvre de nouvelles portes et il faudra attendre des années avant qu'elles ne soient empruntées par CD d'autres groupes audacieux !
Johnny's Disk Record est un label de jazz indépendant dirigé par le propriétaire du jazz café Kaiunbashi No Johnny situé dans la ville de Rikuzentakata, dans la préfecture d'Iwate, au Japon. Ce label légendaire a sorti une série d'albums de haute qualité allant du jazz moderne au jazz avant-gardiste en passant par une pop singulière. Paru originellement en 1980, Taiko No Uminari est le seul album solo que le batteur Yoshimi Ueno a sorti avant de mourir. L'album inclut Sea Sound, un morceau de hard bop aux mélodies expressives avec un saxophone impressionnant interprété par Yasuaki Shimizu. On y trouve aussi Tsuchi Ningyo, un titre folk et mélancolique composé par son compagnon de label, le contrebassiste Eiji Nakayama, la ballade romantique My Spirit du pianiste Keisaku Takahashi, le jam polyrythmique Skip composé par Ueno lui-même, K.Bluse, un air bluesy avec une touche de jazz de la Nouvelle-Orléans, et Uzushio, un duo entre la contrebasse de Nakayama et la batterie d'Ueno.
The Weed Tree est le deuxième album du groupe psyché-folk américain Espers, sorti en 2005. Majoritairement constitué de reprises, cet album associe des chansons folkloriques traditionnelles, comme Rosemary Lane et Black Is The Color, à des chansons de Nico, Michael Hurley, et même Blue Oyster Cult. L'ensemble se tient magnifiquement grâce à la touche unique d'Espers. L'arrivée de nouveaux membres, Helena Espvall au violoncelle et Otto Hauser à la batterie et aux percussions, a élevé l'alchimie du groupe à son plus haut niveau, créant une musique qui puise dans la tradition tout en la renouvelant. Espers fait partie d'un courant d'idées qui a autant à voir avec les révélations des années 60 ou 70 qu'avec les thèmes actuels, notamment l'autonomie et la sécurité, qui sont débattus aujourd'hui. Leur musique a conservé une vitalité mystérieuse et inconnue qui continue d'exprimer un individualisme, un optimisme et une empathie propre au groupe. L'album qui n'était plus disponible depuis la séparation du groupe en 2009 est aujourd'hui réédité par Drag City.
The Weed Tree est le deuxième album du groupe psyché-folk américain Espers, sorti en 2005. Majoritairement constitué de reprises, cet album associe des chansons folkloriques traditionnelles, comme Rosemary Lane et Black Is The Color, à des chansons de Nico, Michael Hurley, et même Blue Oyster Cult. L'ensemble se tient magnifiquement grâce à la touche unique d'Espers. L'arrivée de nouveaux membres, Helena Espvall au violoncelle et Otto Hauser à la batterie et aux percussions, a élevé l'alchimie du groupe à son plus haut niveau, créant une musique qui puise dans la tradition tout en la renouvelant. Espers fait partie d'un courant d'idées qui a autant à voir avec les révélations des années 60 ou 70 qu'avec les thèmes actuels, notamment l'autonomie et la sécurité, qui sont débattus aujourd'hui. Leur musique a conservé une vitalité mystérieuse et inconnue qui continue d'exprimer un individualisme, un optimisme et une empathie propre au groupe. L'album qui n'était plus disponible depuis la séparation du groupe en 2009 est aujourd'hui réédité par Drag City.
Dans la deuxième saison de Documentary Now! sur IFC, l'épisode Test Pattern - Final Transmission a parodié et rendu hommage au Stop Making Sense de Jonathan Demme, un documentaire sur un concert de Talking Heads. Pour correspondre à l'épisode original, les réalisateurs ont organisé un concert de Test Pattern à San Gabriel, en Californie. Les acteurs et humoristes Fred Armisen et Bill Hader ont formé un groupe qui, sur scène, raconte l'histoire chronologique de Test Pattern, avec des membres du groupe qui s'ajoutent au fil des chansons. Cela commence avec Fred Armisen et sa guitare sur This Is My Street, ils continuent en trio avec Bill Hader à la basse et Jon Wurster à la batterie sur Art + Student = Poor, puis les rejoignent Jon Spurney aux claviers et Maya Rudolph au chant et au synthé. La dernière chanson, Everybody's Moving Around, chantée et co-écrite par Bill Hader, est présentée comme une chanson d'un album qui n'est pas chantée par le chanteur principal. L'émission avait invité son audience à assister au concert en venant vêtu dans le style des années 80 pour rester fidèle à l'esthétique de l'époque jusqu'au bout.
Robert Coyne est le fils du musicien, peintre et auteur Kevin Coyne, décédé fin 2004. Il a d'abord travaillé comme musicien, entre autres avec son père, mais aussi avec Eric Burdon, The Barracudas, Les Scientists, Amy Rigby, Spooky Tooth, Sky Saxon et Chris Wilson des Flamin 'Groovies, pour n'en nommer que quelques-uns. Out of Your Tree, son second album solo sur Meyer Records après Woodland Conspiracy en 2010, est à la fois une suite et une rupture délibérée des trois albums qu'il a enregistrés, également pour Meyer Records, avec le légendaire batteur de Can, Jaki Liebezeit, décédé en janvier 2017. Alors que la répétition mystique est commune à Out of Your Tree et à la trilogie Liebezeit, le rythme du nouvel album est plus méditatif, parfois surnaturel. Aux instrumentations de batterie et de guitare acoustique encore clairsemées s'ajoutent des éclairs de guitares, de claviers et de basse, souvent colorés avec des bandes d'écho et de réverbération évoquant le doo-wop des années 50 et le New York avant punk de Suicide, deux des principales influences de Coyne. Les percussions particulières de Werner Steinhauser, ami et collaborateur de longue date, et ancien partenaire musical de Kevin Coyne, le père de Robert, ajoute une continuité musicale et émotionnelle, tout comme le chant de la femme de Robert, Wendy, la seule autre musicienne de l'album.
Post-garage, post-surf, post-psyché, post-lo-fi... Voici quelques-uns des termes employés par les médias pour décrire la musique de TY SEGALL. Ce mignon natif de Laguna Beach, Californie. À seulement vingt-cinq ans, il possède une culture musicale suffisamment gargantuesque pour bluffer les kids nostalgiques d'une époque qu'ils n'ont pas connue : Eddie Cochran, Captain Beefheart, The Beach Boys, The Flamin' Groovies, The Thrashmen, The Kinks, The Red Krayola, Black Sabbath, The Troggs, T-Rex, The Pretty Things, Pavement, Beck... Mélomane omnivore et stakhanoviste, il a déjà officié au chant, à la guitare et à la batterie dans de nombreux groupes (Love Death, The Traditional Fools, Epsilons, Party Fowl, The Perverts, Sic Alps) et a fait paraître plus d'une vingtaine d'enregistrements sous son nom (dont quatre albums), avant de devenir un phénomène indie à la sortie de Melted (2010), troisième LP légèrement moins crasseux. Création jouissive et festive, perdue entre la folie brute d'un Syd Barrett et le panthéisme d'un Donovan, Twins nous renvoie des parfums de liberté, de joie toute simple où les orgues et les solos guitares dégoisent leur bonne humeur et leurs stupéfiants. Maîtrise technique, gaité de la composition, TY SEGALL renouent avec les volutes psychédéliques d'un Red Krayola première période. Ce disque est un plaisir sans limites.
Post-garage, post-surf, post-psyché, post-lo-fi... Voici quelques-uns des termes employés par les médias pour décrire la musique de TY SEGALL. Ce mignon natif de Laguna Beach, Californie. À seulement vingt-cinq ans, il possède une culture musicale suffisamment gargantuesque pour bluffer les kids nostalgiques d'une époque qu'ils n'ont pas connue : Eddie Cochran, Captain Beefheart, The Beach Boys, The Flamin' Groovies, The Thrashmen, The Kinks, The Red Krayola, Black Sabbath, The Troggs, T-Rex, The Pretty Things, Pavement, Beck... Mélomane omnivore et stakhanoviste, il a déjà officié au chant, à la guitare et à la batterie dans de nombreux groupes (Love Death, The Traditional Fools, Epsilons, Party Fowl, The Perverts, Sic Alps) et a fait paraître plus d'une vingtaine d'enregistrements sous son nom (dont quatre albums), avant de devenir un phénomène indie à la sortie de Melted (2010), troisième LP légèrement moins crasseux. Création jouissive et festive, perdue entre la folie brute d'un Syd Barrett et le panthéisme d'un Donovan, Twins nous renvoie des parfums de liberté, de joie toute simple où les orgues et les solos guitares dégoisent leur bonne humeur et leurs stupéfiants. Maîtrise technique, gaité de la composition, TY SEGALL renouent avec les volutes psychédéliques d'un Red Krayola première période. Ce disque est un plaisir sans limites.
On peut se demander : A l'époque des playlists streaming et de l'omniprésence des mixes en libre accès, à quoi sert la compilation d'un label ? La réponse est simple : les labels effectuent encore un tri, indispensable dans ce tsunami de musique auquel nous sommes confrontés chaque jour. Les labels s'efforcent d'établir un climat de confiance entre les artistes et les auditeurs. C'est comme ton restaurant préféré au coin de la rue. Sur l'impulsion du moment, on peut toujours trouver plus excitant cet endroit branché qui vient de s'ouvrir ailleurs. Mais quand l'effet nouveauté estompé, on retourne toujours dans son lieu de prédilection. L'endroit où l'on connaît votre nom et le dernier verre est offert par la maison. C'est ce que Kompakt est devenu pour des générations de fans et d'artistes. Et la série de compilation Total sert de menu : toujours varié mais reconnaissable instantanément. Comme d'habitude, Total propose une collection des plus grands titres de ces dernières années, la crème de la crème de Kompakt avec une production ininterrompue de singles complétée par huit titres inédits exclusifs qui sont tous disponibles sur l'édition vinyl 2LP de Total 19. Avec Jurgen Paape, les célèbres frères Voigt, Thomas/Mayer et Jörg Burger - tous les pères fondateurs sont à bord. Les artistes Sascha Funke et Justus Köhncke font leur retour tant attendu, ce dernier avec un hommage pervers à Patrick Cowley appelé Mindless Sex Track. Le jeune Julian Stetter de Cologne remixe Albert Luxus, une formation pop locale en plein essor. Le Colognais Jonathan Kaspar fait ses débuts au label avec son titre Renard. DJ Balduin est définitivement à surveiller en 2020. Son énorme E.W.B.A.A. transcende le populisme amical d'un ancien hymne de Love Parade tout en capturant l'esprit sincère du renouveau électro actuel. Vortex de Rex The Dog et Serenade de Tom Demac illustrent parfaitement pourquoi Kompakt est encore aujourd'hui l'un des labels les plus joués et les plus vendus de la musique électronique. Dans une scène plus fragmentée que jamais, ces deux producteurs ont livré de véritables succès consensuels qui sont appréciés sur toutes les tailles et formes de planchers au-delà des frontières du genre. La seconde moitié appartient complètement à une toute nouvelle génération de cette série bien-aimée comme Anna, Yotam Avni, Extrawelt, Raxon, Blackrachas, John Monkman et La Fleur aux côtés de des membres à plein temps que sont Patrice Bäumel, Kölsch et Gui Boratto. Les niveaux d'énergie sont très élevés et le message est très clair : on n'arrêtera jamais de danser comme ça !
Le producteur suisse Idealist revient avec son deuxième LP intitulé Mind Field avec huit nouveaux morceaux à tendance dub. Basé à Zurich, en Suisse, le producteur et DJ Idealist est devenu une figure respectée des scènes house dubby et techno au cours des cinq dernières années via ses sorties sur Echocord et ses labels Idealistmusic et Details Series, en obtenant au fur et à mesure le soutien de Mike Huckaby, Dana Ruh, Tini et Mandar pour n'en citer que quelques-uns. Nous le voyons donc revenir sur le label de Copenhague, Echocord, avec le successeur de Firewood Street sorti en 2016. L'album commence avec Explorer, qui donne le ton avec des percussions croustillantes, des séquences flottantes et des phases de dub aérien avant que Dimension n'emploie des subs vibrants, des accords d'orgue synthétisé et des percussions analogiques granuleuses. Stage One est un exemple brillant de dub-techno efficace tandis que Golden Places offre quelque chose de différent, avec une basse groovy, des battements de 303 et des cordes cinématographiques. MITH augmente le niveau d'énergie avec un rythme dynamique et robuste, ainsi que de sombres effets modulatoires avant que Singularity ne nous ramène en territoire deep avec des sons de synthé voltigeants, des pads vacillants et une batterie elastique. Smoke and Mirrors se construit sur une boucle avec des synthés affutés, des percussions cahoteuses et des tressautements de hats avant que Final Cut ne clôture l'album avec une basse agitée et des percussions brutes. L'ensemble se déploie avec des nuances subtiles faisant de cet album une nouvelle perle à découvrir d'urgence.
Von Spar célèbre le 5e anniversaire de son album révolutionnaire Streetlife, paru en 2014, avec une réédition en LP pressée sur vinyle blanc. Bon vivants précaires, musiciens talentueux, radicaux, Von Spar c'est beaucoup de choses, mais c'est avant tout l'un des groupes les plus étonnants du royaume que la presse musicale britannique a baptisé krautrock. Sebastian Blume, Jan Philipp Janzen, Christopher Marquez et Phillip Tielsch ont dans le passé été encore plus vantés que les revenants du genre même s'ils s'inspiraient également de la techno, synthpop, noise et post-punk. Le concept du collectif Von Spar semble être de torpiller les attentes des auditeurs d'un album à l'autre, a écrit le journal allemand TAZ à propos de leur précédent album Foreigner. Et de fait, il y a beaucoup de nouveautés sur Streetlife. Quatre des huit pièces ont été enregistrées avec le chanteur canadien Chris Cummings, alias Marker Starling (anciennement Mantler), dont la voix fragile rappelle parfois celle du grand communiste et musicien Robert Wyatt. D'autres pièces mettent en vedette la voix d'Ada (Pampa Records) et de Scout Niblett (Drag City), pour qui Jan Philipp Janzen a joué de la batterie lors de diverses tournées. Streetlife est un album hétérogène, allant du piano disco mélodique (Chain Of Command), aux paysages sonores trébuchés (Hearts Fear), au soft rock grandiose (Try Though We Might). On pourrait appeler ça de la musique pour un monde meilleur, si ça ne semblait pas hautain. Les Von Spar ont au contraire un bon sens des réalités. Ce n'est pas de l'évasion, mais une vie à la dure. Et c'est celle qu'ils mènent.
Von Spar célèbre le 5e anniversaire de son album révolutionnaire Streetlife, paru en 2014, avec une réédition en LP pressée sur vinyle blanc. Bon vivants précaires, musiciens talentueux, radicaux, Von Spar c'est beaucoup de choses, mais c'est avant tout l'un des groupes les plus étonnants du royaume que la presse musicale britannique a baptisé krautrock. Sebastian Blume, Jan Philipp Janzen, Christopher Marquez et Phillip Tielsch ont dans le passé été encore plus vantés que les revenants du genre même s'ils s'inspiraient également de la techno, synthpop, noise et post-punk. Le concept du collectif Von Spar semble être de torpiller les attentes des auditeurs d'un album à l'autre, a écrit le journal allemand TAZ à propos de leur précédent album Foreigner. Et de fait, il y a beaucoup de nouveautés sur Streetlife. Quatre des huit pièces ont été enregistrées avec le chanteur canadien Chris Cummings, alias Marker Starling (anciennement Mantler), dont la voix fragile rappelle parfois celle du grand communiste et musicien Robert Wyatt. D'autres pièces mettent en vedette la voix d'Ada (Pampa Records) et de Scout Niblett (Drag City), pour qui Jan Philipp Janzen a joué de la batterie lors de diverses tournées. Streetlife est un album hétérogène, allant du piano disco mélodique (Chain Of Command), aux paysages sonores trébuchés (Hearts Fear), au soft rock grandiose (Try Though We Might). On pourrait appeler ça de la musique pour un monde meilleur, si ça ne semblait pas hautain. Les Von Spar ont au contraire un bon sens des réalités. Ce n'est pas de l'évasion, mais une vie à la dure. Et c'est celle qu'ils mènent.
It's Sunday. Dawnie déteste les dimanche, un jour où l'on ne fait rien, un jour plat et improductif où l'énergie n'est plus canalisée. Lucas adore les dimanches : un jour où on ne fait rien, donc un jour où on peut tout faire : jouer aux cartes, peindre, regarder le plafond. Lucas et Dawnie se retrouvent pour tout faire et ne rien faire les dimanche puis se mettent à écrire et composer ensemble des chansons. Dimanche après dimanche, leur fougue va donner naissance à une, puis deux, puis trois chansons, et finalement un album. En mai 2018, Dawnie et Lucas déposent leur candidature pour un tremplin organisé par les inrocks It's Sunday se retrouve parmi les 10 candidats finalistes et c'est le seul groupe de rock avec une vrai batterie. Repéré à cette occasion par le label Howlin Banana et le tourneur Midi Artistes, la carrière scénique de It's Sunday est lancée : Festival Wheels & Waves de Biarritz, Midi Festival et première partie de Jesus and Mary Chain au Trianon. It's Sunday sort de la chambre et le rêve devient réalité : faire découvrir au plus grand nombre des chansons bancales et naïves dans un maelstrom de guitares spatiales rêveuses et des voix trainantes entêtantes et éthérées. On pense à Pavement, Jesus & Mary Chain, My Bloody Valentine ou encore Slowdive autant de références qui ne situent pas It's Sunday dans une démarche revivaliste, mais qui nous montre qu'il est possible de réinventer avec malice et justesse l'esthétique des années 90 tout en évitant les écueils de cette décennie bénie.
Chez Playoff records, on a toujours écouté de la Soul, du Funk ou du Rap. Et après le succès du film Straight outta Compton, on a pensé que cela serait fun à faire et intéressant pour le public de retracer les samples Soul/Funk originaux de quelques classiques du rap West Coast. En diggant de plus en plus on a alors décidé de scinder le tracklist en 2 pour proposer une compilation Soul 70s (très groovy ) qui sélectionne des samples des premiers morceaux de gangsta rap et une autre avec des titres Funk 80s (à base de grosse basse et synthé) qui a largement inspiré le son G-Funk. Le gangsta rap est né dans les ghettos de Los Angeles à la fin des années 80 avec les premiers albums de Ice T, NWA et Eazy E. Si les textes étaient le reflet du quotidien économique et social de la population afro-américaine (drogues, chômage, violence policière...) la vie de délinquant était elle aussi largement détaillée. Les titres originaux samplés par les producteurs qui illustrent la sélection, sont essentiellement de la Soul des années 70. C'est l'occasion de groover sur Smokey Robinson, Charles Wright, James Brown ou Roy Ayers entre autres. Les intros de Barry White et Edwin Starr prouvent encore une fois qu'elles resteront des boucles éternelles alors que le titre de Donny Hathaway renvoie à l'un des classiques de Dr Dre. Et tandis qu'Average White Band ou les Ohio Players amènent une touche funky, Eddie Kendricks nous transporte tout en douceur avec sa Soul légère et sucrée. Enfin, hommage particulier à Clarence Reid (décédé récemment) dont le kick de batterie a été utilisé dans un célèbre posse cut dans l'album the chronic de Dr Dre.
J'ai rêvé de Lemmy dit Matt Pike pour expliquer le titre Electric Messiah du huitième album de High On Fire. Formé en 1998 à Oakland en Californie, le trio heavy metal partage avec Motörhead un secret de longévité. Le groupe a été créé sous l'impulsion de Matt Pike, guitariste de Sleep, avec Des Kensel à la batterie et depuis 2006 Jeff Matz (Zeke) qui a repris la basse. Au cours de ces 20 années High On Fire s'est forgé une identité distincte avec des riffs imposants, une section rythmique à la force propulsive, des solos tranchants et des paroles poétiques qui leur valent des louanges bien au-delà de la scène metal. Du vivant de Lemmy Kilmister, le chanteur et guitariste Matt Pike était en permanence comparé à lui. Dans son rêve, Lemmy se venge et l'humilie ! Le morceau Electric Messiah, qui donnera son titre à l'album, lui rend hommage car au final personne ne pourra le remplacer. Pour la troisième fois consécutive, le groupe a recours aux services du producteur Kurt Ballou (Converge, Torche, Kvelertak) avec lequel l'alchimie est palpable. L'album est plus rapide que jamais mais c'est définitivement la dynamique qui cloue l'auditeur. On y trouve le rauque Spewn from the Earth en ouverture, le bluesy Drowning Dog en fermeture, le trashy Freebooter inspiré par le corsaire Sir Francis Drake mais c'est Steps of the Ziggurat/House of Enlil avec ses 9 minutes et ses allures de rock opera qui se démarque sans doute le plus. Alors que beaucoup s'essoufflent avec l'âge, High On Fire semble plus fort, ce groupe qui n'a de cesse d'évoluer a atteint un nouveau sommet. Version double vinyle 180 GR vert translucide marbré noir. Edition limitée à 1000 exs.
J'ai rêvé de Lemmy dit Matt Pike pour expliquer le titre Electric Messiah du huitième album de High On Fire. Formé en 1998 à Oakland en Californie, le trio heavy metal partage avec Motörhead un secret de longévité. Le groupe a été créé sous l'impulsion de Matt Pike, guitariste de Sleep, avec Des Kensel à la batterie et depuis 2006 Jeff Matz (Zeke) qui a repris la basse. Au cours de ces 20 années High On Fire s'est forgé une identité distincte avec des riffs imposants, une section rythmique à la force propulsive, des solos tranchants et des paroles poétiques qui leur valent des louanges bien au-delà de la scène metal. Du vivant de Lemmy Kilmister, le chanteur et guitariste Matt Pike était en permanence comparé à lui. Dans son rêve, Lemmy se venge et l'humilie ! Le morceau Electric Messiah, qui donnera son titre à l'album, lui rend hommage car au final personne ne pourra le remplacer. Pour la troisième fois consécutive, le groupe a recours aux services du producteur Kurt Ballou (Converge, Torche, Kvelertak) avec lequel l'alchimie est palpable. L'album est plus rapide que jamais mais c'est définitivement la dynamique qui cloue l'auditeur. On y trouve le rauque Spewn from the Earth en ouverture, le bluesy Drowning Dog en fermeture, le trashy Freebooter inspiré par le corsaire Sir Francis Drake mais c'est Steps of the Ziggurat/House of Enlil avec ses 9 minutes et ses allures de rock opera qui se démarque sans doute le plus. Alors que beaucoup s'essoufflent avec l'âge, High On Fire semble plus fort, ce groupe qui n'a de cesse d'évoluer a atteint un nouveau sommet. Version double vinyle 180 GR vert translucide marbré noir. Edition limitée à 1000 exs.
UN 2èME ALBUM SOUS FORME DE KALéIDOSCOPE POP FOLK 60S PSYCHé LP COULEUR ENREGISTRé PAR MAC DEMARCO FEAT. WEYES BLOOD Avant 2009 Michael Collins n'avait jamais touché un instrument, 4 ans plus tard il sortait The End of Comedy sous le nom de Drugdealer. Ce premier album écrit sous la perspective d'un auditeur et non d'un musicien, et qui invitait notamment Ariel Pink, l'a inscrit durablement dans la scène underground de Los Angeles. A une époque où tout est accessible immédiatement, Michael se demande si le monde a vraiment besoin d'un nouveau film d'amour, d'une nouvelle mélodie. Sur Raw Honey, il colore ces énigmes existentielles avec des arrangements luxuriants, des mélodies mémétiques et des harmonies vulnérables qui tentent de donner un sens au doute personnel et à la solitude interconnectée. Construit sur le partenariat créatif entre Michael, Sasha Winn (chant) et Shags Chamberlain (basse, production), Drugdealer s'apparent plus à un collectif qu'un groupe. Enregistré par Mac DeMarco, ce deuxième album invite Josh Da Costa (batterie), Jackson MacIntosh (guitare), Danny Garcia (guitare), Michael Long (guitare solo) et Benjamin Schwab (choeurs, guitare, orgue, piano, Wurlitzer), ainsi que le chanteur Dougie Poole sur Wild Motion, Harley Hill-Richmond sur Lonely et Natalie Mering, alias Weyes Blood, qui chante doucement avant de monter en puissance sur Honey, une piste aussi onctueuse que le nectar lui-même. Tout au long de Raw Honey, Michael et son équipe affichent leurs influences telle une nouvelle tapisserie tissée de fils recyclés de milliers de tapisseries qui ont coloré notre histoire collective. Avec une oreille pour créer des mélodies qui semblent à la fois contemporaines et classiques et un processus moderne de création qui cultive et épouse les influences, Michael fait fi des conventions sociales préférant exprimer les doutes qu'il pose sur lui même et jouer le rôle d'étoile polaire pour guider les personnes avec une sensibilité similaire, où qu'elles souhaitent aller.
UN 2èME ALBUM SOUS FORME DE KALéIDOSCOPE POP FOLK 60S PSYCHé LP COULEUR ENREGISTRé PAR MAC DEMARCO FEAT. WEYES BLOOD Avant 2009 Michael Collins n'avait jamais touché un instrument, 4 ans plus tard il sortait The End of Comedy sous le nom de Drugdealer. Ce premier album écrit sous la perspective d'un auditeur et non d'un musicien, et qui invitait notamment Ariel Pink, l'a inscrit durablement dans la scène underground de Los Angeles. A une époque où tout est accessible immédiatement, Michael se demande si le monde a vraiment besoin d'un nouveau film d'amour, d'une nouvelle mélodie. Sur Raw Honey, il colore ces énigmes existentielles avec des arrangements luxuriants, des mélodies mémétiques et des harmonies vulnérables qui tentent de donner un sens au doute personnel et à la solitude interconnectée. Construit sur le partenariat créatif entre Michael, Sasha Winn (chant) et Shags Chamberlain (basse, production), Drugdealer s'apparent plus à un collectif qu'un groupe. Enregistré par Mac DeMarco, ce deuxième album invite Josh Da Costa (batterie), Jackson MacIntosh (guitare), Danny Garcia (guitare), Michael Long (guitare solo) et Benjamin Schwab (choeurs, guitare, orgue, piano, Wurlitzer), ainsi que le chanteur Dougie Poole sur Wild Motion, Harley Hill-Richmond sur Lonely et Natalie Mering, alias Weyes Blood, qui chante doucement avant de monter en puissance sur Honey, une piste aussi onctueuse que le nectar lui-même. Tout au long de Raw Honey, Michael et son équipe affichent leurs influences telle une nouvelle tapisserie tissée de fils recyclés de milliers de tapisseries qui ont coloré notre histoire collective. Avec une oreille pour créer des mélodies qui semblent à la fois contemporaines et classiques et un processus moderne de création qui cultive et épouse les influences, Michael fait fi des conventions sociales préférant exprimer les doutes qu'il pose sur lui même et jouer le rôle d'étoile polaire pour guider les personnes avec une sensibilité similaire, où qu'elles souhaitent aller.
UN 2èME ALBUM SOUS FORME DE KALéIDOSCOPE POP FOLK 60S PSYCHé LP COULEUR ENREGISTRé PAR MAC DEMARCO FEAT. WEYES BLOOD Avant 2009 Michael Collins n'avait jamais touché un instrument, 4 ans plus tard il sortait The End of Comedy sous le nom de Drugdealer. Ce premier album écrit sous la perspective d'un auditeur et non d'un musicien, et qui invitait notamment Ariel Pink, l'a inscrit durablement dans la scène underground de Los Angeles. A une époque où tout est accessible immédiatement, Michael se demande si le monde a vraiment besoin d'un nouveau film d'amour, d'une nouvelle mélodie. Sur Raw Honey, il colore ces énigmes existentielles avec des arrangements luxuriants, des mélodies mémétiques et des harmonies vulnérables qui tentent de donner un sens au doute personnel et à la solitude interconnectée. Construit sur le partenariat créatif entre Michael, Sasha Winn (chant) et Shags Chamberlain (basse, production), Drugdealer s'apparent plus à un collectif qu'un groupe. Enregistré par Mac DeMarco, ce deuxième album invite Josh Da Costa (batterie), Jackson MacIntosh (guitare), Danny Garcia (guitare), Michael Long (guitare solo) et Benjamin Schwab (choeurs, guitare, orgue, piano, Wurlitzer), ainsi que le chanteur Dougie Poole sur Wild Motion, Harley Hill-Richmond sur Lonely et Natalie Mering, alias Weyes Blood, qui chante doucement avant de monter en puissance sur Honey, une piste aussi onctueuse que le nectar lui-même. Tout au long de Raw Honey, Michael et son équipe affichent leurs influences telle une nouvelle tapisserie tissée de fils recyclés de milliers de tapisseries qui ont coloré notre histoire collective. Avec une oreille pour créer des mélodies qui semblent à la fois contemporaines et classiques et un processus moderne de création qui cultive et épouse les influences, Michael fait fi des conventions sociales préférant exprimer les doutes qu'il pose sur lui même et jouer le rôle d'étoile polaire pour guider les personnes avec une sensibilité similaire, où qu'elles souhaitent aller.
Pure Bliss est une odyssée pop onirique et psychédélique de l'auteur-compositeur et multi-instrumentiste américain Shmu, coproduite par le gourou du psyché Vinyl Williams. Pure Bliss a longtemps été un album mis de côté, un projet prenant la poussière, pendant que Samuel Chown était occupé à sortir d'autres titres sous le nom de Shmu, Zorch et à travers une multitude d'autres projets, ainsi qu'à faire de nombreuses tournées en Amérique du Nord et ailleurs dans le monde. Certaines chansons de l'album possèdent des démos remontant à 2004, lorsque Samuel n'avait que 17 ans. La majeure partie de l'oeuvre a cependant pris corps lors d'une période intense d'écriture et d'enregistrement entre 2014 et 2015, une sorte de journal musical qui relate les luttes de Chown contre l'anxiété et les troubles intenses du sommeil. L'ambiance du disque résulte en grande partie de la réflexion et de la réaction de Chown à cette période incertaine et étrange de sa vie. C'est une tentative d'exprimer ce bouleversement intérieur ainsi qu'un reflet de son expérience extérieure, à la recherche d'un sentiment de connexion avec lui-même, ainsi qu'une tentative d'atteindre le pur bonheur, au milieu d'une période sombre. Ce n'était jamais le moment pour Chown de sortir le disque ou de finir les démos jusqu'à ce qu'il les fasse écouter en 2018 au multi-instrumentiste et visionnaire Lionel Williams du groupe Vinyl Williams dont Chown allait par la suite devenir le batteur. Durant deux jours intenses, toute la batterie a été ré-enregistrée, suivie de quelques semaines de mixage, de mastering, de ré-amplification et dans quelques cas, Williams a ajouté des parties aux chansons. Ce dernier étant le seul a avoir participé à cette épopée shoegaze/dream pop de 60 minutes. Musicalement, l'album apparaît comme un mélange des musiques qui ont inspiré Chown lors de son enfance passée au Canada dans les années 90, à savoir ses 3 groupes préférés de l'époque : Smashing Pumpkins, My Bloody Valentine et Radiohead. Pure Bliss s'inscrit dans la continuité des disques classiques de shoegaze/dream pop, tels que Loveless. Cet album retrace le parcours de Chown depuis ses débuts avec le morceau Voices, réalisé alors qu'il était adolescent, jusqu'au plus récent Tempera Madonna; un parcours qui s'étend littéralement sur plus de 15 ans, laissant entrevoir une sorte de cycle de naissance, mort et de renaissance.
Pure Bliss est une odyssée pop onirique et psychédélique de l'auteur-compositeur et multi-instrumentiste américain Shmu, coproduite par le gourou du psyché Vinyl Williams. Pure Bliss a longtemps été un album mis de côté, un projet prenant la poussière, pendant que Samuel Chown était occupé à sortir d'autres titres sous le nom de Shmu, Zorch et à travers une multitude d'autres projets, ainsi qu'à faire de nombreuses tournées en Amérique du Nord et ailleurs dans le monde. Certaines chansons de l'album possèdent des démos remontant à 2004, lorsque Samuel n'avait que 17 ans. La majeure partie de l'oeuvre a cependant pris corps lors d'une période intense d'écriture et d'enregistrement entre 2014 et 2015, une sorte de journal musical qui relate les luttes de Chown contre l'anxiété et les troubles intenses du sommeil. L'ambiance du disque résulte en grande partie de la réflexion et de la réaction de Chown à cette période incertaine et étrange de sa vie. C'est une tentative d'exprimer ce bouleversement intérieur ainsi qu'un reflet de son expérience extérieure, à la recherche d'un sentiment de connexion avec lui-même, ainsi qu'une tentative d'atteindre le pur bonheur, au milieu d'une période sombre. Ce n'était jamais le moment pour Chown de sortir le disque ou de finir les démos jusqu'à ce qu'il les fasse écouter en 2018 au multi-instrumentiste et visionnaire Lionel Williams du groupe Vinyl Williams dont Chown allait par la suite devenir le batteur. Durant deux jours intenses, toute la batterie a été ré-enregistrée, suivie de quelques semaines de mixage, de mastering, de ré-amplification et dans quelques cas, Williams a ajouté des parties aux chansons. Ce dernier étant le seul a avoir participé à cette épopée shoegaze/dream pop de 60 minutes. Musicalement, l'album apparaît comme un mélange des musiques qui ont inspiré Chown lors de son enfance passée au Canada dans les années 90, à savoir ses 3 groupes préférés de l'époque : Smashing Pumpkins, My Bloody Valentine et Radiohead. Pure Bliss s'inscrit dans la continuité des disques classiques de shoegaze/dream pop, tels que Loveless. Cet album retrace le parcours de Chown depuis ses débuts avec le morceau Voices, réalisé alors qu'il était adolescent, jusqu'au plus récent Tempera Madonna; un parcours qui s'étend littéralement sur plus de 15 ans, laissant entrevoir une sorte de cycle de naissance, mort et de renaissance.
Yours est un panier garnis que nous offre Chris Garneau, plus sage et plus contemplatif, après un temps de réclusion dans la nature. Vous pouvez entendre dans l'immensité sonore de chaque piste la profondeur de la perspective que lui ont accordé la distance et le temps qui passe. Cinq ans après Winter Games, Chris Garneau descend de la montagne et constate que le monde a continué à tourner sans lui. Les histoires sur les douleurs d'une famille aux prises avec d'anciennes blessures, sur la recherche d'une connexion relationnelle, et sur la colère contre un monde qui plonge de plus en plus dans la souffrance sont toutes là mais sont cette fois reliées à des références mythologiques, hors du temps. La France, où Garneau a passé une partie de son enfance, lui donne des racines. Il a passé deux mois à Lyon, enregistrant Yours, son quatrième album, avec les coproducteurs Maxime Vavasseur du groupe Witxes, et Benoit Bel qui, formé par Valgeir Sigurdsson & Mio Thorrisson au Greenhouse Studios à Reykjavak, a enregistré Björk, Bonnie Prince' Billy, Kate Nash et plus. être en studio avec Vavasseur et Bel a été une expérience profonde pour Garneau, et les résultats de cette connexion profonde se font sentir dans la matière organique brute de l'album. Son album précédent utilisait des récits par procuration, mais Garneau reprend sa propre vie dans son travail sur Yours. Avec ce nouvel album, la voix de Garneau devient notre voix. Il y parvient non pas en racontant une histoire universelle, mais en se plongeant profondément dans les particularité de sa propre blessure. Il se sent en quelque sorte séparé de ce monde, comme le mythe de Geryon repris dans Autobiography of Red d'Anne Carson, texte qui a servi de fondement à la création de cet album. Chris Garneau plane au-dessus de cette planète rouge et chante pour les personnes sans voix. Les drames domestiques, la réalité mondaine de mettre un corps dans la terre, l'énormité de la dévastation écologique. Garneau couvre de nombreux territoires, des vues panoramiques d'un monde déchirant dans la chanson Yours aux coins sombres d'un bar d'une petite ville sans nom dans No Lord, soutenues respectivement par les voix d'une beauté obsédante d'Emily Jane White et de Keren Ann. Garneau a d'autres compagnons qui le ramènent sur terre. Shannon Funchess de Light Asylum prête sa voix à Torpedo, donnant à la chanson une intensité délicate. Greg Fox (Liturgy & Ben Frost) apporte la batterie à l'étendue cosmique de No Universe, une piste qui trouve la beauté dans le potentiel de l'anéantissement pour nous réveiller. Morgane Imbeaud du groupe pop-folk français Cocoon fournit les choeurs pour Gentry et Tower. Le résultat de toutes ces contributions est un son à la fois riche et délicat. Yours est un monde à part entière dont Garneau est prêt à se séparer. Il le laisse entre vos mains, avec toutes ses contradictions.
Yours est un panier garnis que nous offre Chris Garneau, plus sage et plus contemplatif, après un temps de réclusion dans la nature. Vous pouvez entendre dans l'immensité sonore de chaque piste la profondeur de la perspective que lui ont accordé la distance et le temps qui passe. Cinq ans après Winter Games, Chris Garneau descend de la montagne et constate que le monde a continué à tourner sans lui. Les histoires sur les douleurs d'une famille aux prises avec d'anciennes blessures, sur la recherche d'une connexion relationnelle, et sur la colère contre un monde qui plonge de plus en plus dans la souffrance sont toutes là mais sont cette fois reliées à des références mythologiques, hors du temps. La France, où Garneau a passé une partie de son enfance, lui donne des racines. Il a passé deux mois à Lyon, enregistrant Yours, son quatrième album, avec les coproducteurs Maxime Vavasseur du groupe Witxes, et Benoit Bel qui, formé par Valgeir Sigurdsson & Mio Thorrisson au Greenhouse Studios à Reykjavak, a enregistré Björk, Bonnie Prince' Billy, Kate Nash et plus. être en studio avec Vavasseur et Bel a été une expérience profonde pour Garneau, et les résultats de cette connexion profonde se font sentir dans la matière organique brute de l'album. Son album précédent utilisait des récits par procuration, mais Garneau reprend sa propre vie dans son travail sur Yours. Avec ce nouvel album, la voix de Garneau devient notre voix. Il y parvient non pas en racontant une histoire universelle, mais en se plongeant profondément dans les particularité de sa propre blessure. Il se sent en quelque sorte séparé de ce monde, comme le mythe de Geryon repris dans Autobiography of Red d'Anne Carson, texte qui a servi de fondement à la création de cet album. Chris Garneau plane au-dessus de cette planète rouge et chante pour les personnes sans voix. Les drames domestiques, la réalité mondaine de mettre un corps dans la terre, l'énormité de la dévastation écologique. Garneau couvre de nombreux territoires, des vues panoramiques d'un monde déchirant dans la chanson Yours aux coins sombres d'un bar d'une petite ville sans nom dans No Lord, soutenues respectivement par les voix d'une beauté obsédante d'Emily Jane White et de Keren Ann. Garneau a d'autres compagnons qui le ramènent sur terre. Shannon Funchess de Light Asylum prête sa voix à Torpedo, donnant à la chanson une intensité délicate. Greg Fox (Liturgy & Ben Frost) apporte la batterie à l'étendue cosmique de No Universe, une piste qui trouve la beauté dans le potentiel de l'anéantissement pour nous réveiller. Morgane Imbeaud du groupe pop-folk français Cocoon fournit les choeurs pour Gentry et Tower. Le résultat de toutes ces contributions est un son à la fois riche et délicat. Yours est un monde à part entière dont Garneau est prêt à se séparer. Il le laisse entre vos mains, avec toutes ses contradictions.