Le Masque du fantôme est une réédition d'une bande dessinée petit format (en hommage aux comics) parue en 2010 en deux tomes dans la collection Shampooing dirigée par Lewis Trondheim. Il raconte l'histoire d'un vieux fan de comics devenu légèrement siphonné à force de lectures des aventures de son héros, le Fantôme des Everglades : le jour, le vieil homme est un paisible collectionneur
S O B est l'adaptation en bande dessinée d'une chanson de Mike Peck, compositeur/ interprète américain. Boris Mirroir y distille ici son humour caractéristique, mêlé de mélancolie, tendresse et (auto)dérision. Plus qu'un touchant hommage à un artiste qu'il apprécie, Boris Mirroir signe là un ouvrage qui donne envie de se (re)plonger avec délection dans la découverte et l'écoute au long cours de musiques lointaines et colorées.
Ludi laisse ses papas pour partir en vacances chez ses grands-parents, Popy et Momie, à la campagne ! Joie de la nature et des grands espaces hélas tempérée par l'horrible, l'affreuse, la menaçante présenced'araignées ! Ludi a une terrible phobie de ses bestioles ! Mais Popy - un bricoleur incroyable ! - va l'entrainer dans la construction d'une formidable cabane. Et lui révéler un secret qui va bouleverser sa vie...Bricoles & Bestioles est une bande dessinée pour enfants qui traite avec humour, poésie et douceur du rapport à l'environnement, des liens intergénérationnels, de nos peurs et de bricolage ! Anna Conzatti oeuvre avec finesse aussi bien avec ses aquarelles qu'avec sa plume généreuse et bienveillante.
Tuer, un boulot comme un autre ? Dans l'univers frappé de Mazurie, pourquoi pas ! Tueurs imbéciles, massacreurs (du français), assassins de seconde zone, ce sont de véritables Shadocks au vitriol. Servies par un trait élégant aux limites de l'abstraction, ces histoires frappadingues baignées d'absurde sont un régal de « non-sense » anglais. Les Tueurs est une série de strips en 4 cases dans la grande tradition de la bande dessinée comme l'éditait la presse quotidienne autrefois. Renouvelant celle-ci, c'est d'abord dans la presse numérique que sont parus les strips des Tueurs chez Mauvais Esprit puis Professeur Cyclope : nous en éditons aujourd'hui un recueil carré, en hommage aux « Poches ». Un humour noir et abstrait.
« Tu sais, on n'est pas obligé d'exprimer ses sentiments avec des mots, des fois les dessiner c'est bien aussi. » Voilà le conseil rassurant qu'Alex reçut de son père face au désarroi du jeune dessinateur de ne pas réussir à verbaliser ses ressentis. Plusieurs années plus tard, suite à une rupture amoureuse, Alexandre de Moté nous confie ses sentiments en images à défaut de les dire à voix haute. C'est le récit d'une histoire d'amour passionnée, compliquée, qui décrypte chaque émotion provoquée par celle-ci.L'auteur évoque également ses souvenirs d'enfant, la relation avec son père, sa difficulté à communiquer avec lui ; mais surtout, il raconte comment la bande dessinée l'a construit, soutenu et lui a permis de s'exprimer. Une histoire complexe, émouvante, profonde et mélancolique ; une définition moderne d'un romantisme.
Une Vie d’amour montre un couple plein de désir l’un pour l’autre et s’adonnant aux plaisirs charnels, dans un acte sexuel unique mais qui s’étale sur une vie entière, depuis leur jeunesse jusque dans leur vieillissement.L’acte nous est montré sans fausse pudeur ni détour, sans « pornographie » non plus. L’émotion naît de l’humanité de ce couple, de l’amour qu’il partage et du désir, aussi bien éternel que fugace, qui les anime. À travers l’évanescence d’un ébat plein d’ardeur et de joie, Nicoby nous montre ainsi la vanité, la tristesse et le caractère éphémère d’une vie humaine.Une Vie d’amour est un livre poétique, genre trop rare en bande dessinée : un récit court et expérimental, émouvant et dérangeant, une expérience graphique et narrative.Une histoire extrêmement concrète, ancrée dans la pure réalité, qui grâce à sa mise en scène, à son traitement de la couleur, et son propos, tend vers une abstraction poétique et métaphysique.
Il y a d'abord le récit biblique : Judith s'offre au terrible guerrier Holopherne dans une nuit d'ivresse et d'amour, avec pour but secret de le décapiter avant la levée du jour et ainsi sauver son village. Et puis il y a ce qu'Alexandre De Moté fait de cette histoire vieille comme le monde, retranscrite aujourd'hui en une fable drôle et absurde, une terrible histoire d'amour, de beauté, d'art, de folie et d'humour...où tout tourne autour d'une obsession : il faut décapiter Holopherne ! Après Je n'ai jamais dit je t'aime paru en 2017, nous continuons ainsi notre chemin avec Alexandre De Moté, vrai romantique de la BD doublé d'un absurde belge. L'auteur explore une voie très personnelle dans la bande dessinée contemporaine : cette fois, c'est une vraie fiction dramatique qu'il nous propose, une recette subtile dont les ingrédients sont chipés chez Shakespeare, Le Caravage, Magritte ou encore les Monty Python.
Dans une ville tentaculaire, kafkaïenne, un canard gagne un billet de train pour un voyage infini ! C'est le point de départ d'une errance extraordinaire. Déraillement est une expérience graphique foisonnante et hypnotique. Bienvenue dans un nouvel univers, celui imprévisible et fou de Benoit Carbonnel. Il y a un nombre infini de formes narratives dans la bande dessinée: une des plus puissantes, c'est celle qui vient vous frapper directement au coeur de la rétine, celle qui se passe de texte. Elles sont rares ces histoires où chaque élément, chaque parcelle d'illustration, provoquent une émotion par la seule force de son trait. À la manière de notre canard, sans doute, vous perdrez-vous dans les grouillements de ces pages, à la recherche de minuscules détails, de personnages mystérieux ; tout un labyrinthe de dessin qui vous laissera pantois, rêveur. Quelques fois vous perdrez pied pour vous raccrocher à nouveau au wagon. Un jour vous reviendrez contempler ce livre objet fascinant et de nouveaux sens vous apparaîtront. Comme une fenêtre vers un monde infini.
Oklahoma Boy est une fresque historique ambitieuse. Noire, violente, onirique, dérangeante. Une bande dessinée impressionnante, sublimée par le graphisme et les couleurs de Thomas Gilbert. Ce livre raconte l’enfance et la vie d’Oklahoma Boy, un jeune américain élevé par un père fanatique, puis enrôlé comme tueur impitoyable pendant la grande guerre. Plus que le portrait d’un homme détruit par la religion, l’honneur, la patrie, toutes ces valeurs vantées et chantées par l’Amérique triomphante, c’est un portrait impitoyable du tournant du siècle que l’auteur dépeint : comment notre monde, dominé par l’Amérique, glisse du barbare, rudimentaire et sauvage XIXème siècle au monde moderne, pervers, complexe mais tout aussi barbare du XXème. Et ce tournant c’est l’immonde boucherie de la Grande Guerre qui l’opérera, non pas comme un habile chirurgien mais comme un boucher sanguinaire. Oklahoma boy n’est dans cette histoire qu’un témoin, un fil rouge, un enfant perdu, puis un homme comme un autre piégé dans cette tourmente. Aveuglé par les propos d’un père qui voyait en lui un messie, OB croit pouvoir maîtriser son destin comme le dieu antique qu’il croit être, il n’en sera rien, il n’est qu’une victime brisée par le monde.
En 2013, Vide Cocagne sortait Les Désobéisseurs du Service Public. Dans cet ouvrage collectif, se rencontraient des auteurs de bande dessinée et des salariés de différents services publics (EDF, ONF, éducation nationale, travailleurs sociaux...) en conflit avec leur hiérarchie. A travers leurs portraits, c'est une certaine idée des services publics qui apparaissait mais également un témoignage fort sur l'importance et les moyens à mettre en oeuvre pour le défendre.Sur ce modèle (des auteurs rencontrant des salariés), il est question cette fois d'un sujet plus précis, l'hôpital, et plus généralement la santé aujourd'hui en France. Pour ce livre atypique, a été choisi comme « décor » le CHU de Nantes. Le but est de raconter des histoires autour du thème de l'hôpital. Ce livre est un recueil de reportages, chroniques contemporaines, rencontres dessinées. Lieu de passage obligé pour tous, l'hôpital ne se résume pas au triptyque malade/médecin/visiteur ; l'intérêt d'un thème comme celui-ci, c'est son énorme richesse humaine et son huis-clos spatial : un concentré d'humanité où s'y déroule une infinité de situations et d'histoires.Ont participé au projet : Gwendoline Blosse et Brigitte (conseillère conjugale et militante du planning familial), Nicolas de la Casinière et Jean-Luc (médecin anesthésiste à la retraite), Thierry Bedouet et Sophie (infirmière en réanimation chirurgicale), Camille Burger et Jeannie (employée d'une entreprise extérieure de nettoyage) et Benjamin Adam et Emmanuel (infirmier aux urgences psychiatriques) mais aussi Fabien Grolleau et Thomas Gochi.
Un jour, un mystérieux objet volant non identifié s'immobilise au-dessus du quartier des affaires d'une petite ville, le plongeant dans la pénombre. Plus aucun appareil électrique, plus aucun moteur ne fonctionne. Quatre ans plus tard, la vie a repris son cours, excepté dans ce quartier sombre, coupé du reste qu'on appelle désormais le Zwarthoek. Comme tout le monde, Louis et Raymond, deux copains désoeuvrés, évitent soigneusement d'y mettre les pieds.Jusqu'au jour où une jeune femme fait appel à eux afin de retrouver sa soeur jumelle disparue depuis peu. Cette enquête les entraîne au coeur de ce mystérieux quartier et de plusieurs histoires : l'oeuvre d'un artiste fou, la jalousie d'un galeriste, un mystérieux vol organisé de vélos, le projet farfelu d'une bande d'activistes... Mais que se passe-t-il vraiment dans l'impénétrable Zwarthoek ?