La guerre d'Algérie fut le grand épisode traumatique de l'histoire de la France des Trente Glorieuses et les blessures ouvertes alors ne sont pas encore refermées, comme en témoignent les polémiques mémorielles récurrentes qu'elle continue de soulever. En 250 pages, Benjamin Stora et Sébastien Vassant retracent en textes et en images les moments-clés de cette guerre longtemps restée « sans nom », avec ses épisodes majeurs et ses acteurs principaux, français comme algériens.À partir d'archives, de portraits et de témoignages, Benjamin Stora et Sébastien Vassant donnent à voir et à comprendre la guerre d'Algérie comme on ne l'a jamais fait. La bande dessinée restitue cette histoire dans toutes ses dimensions tout en intégrant les acquis de la recherche historique la plus récente, et en faisant place à la diversité des mémoires.
Les ruelles obscures de Madrid au XVIIe siècle, les tavernesoù Francisco de Quevedo écrivait ses sonnets entre deux bouteilles de vin et les théâtres où Lope de Vega régnait en maître, sont les décors dans lesquels se déroulent les aventures du capitaine Alatriste, rude et courageux soldat qui, renvoyé des régiments de Flandre, survit comme un spadassin. À côté de lui, Inigo Balboa, compagnon de fortune, frère Emilio Bocanegra, inquisiteur implacable, Gualterio Malatesta, tueur à gages, ou Luis d'Alquézar, secrétaire du roi, composent une frise de personnages qui, d'aventure en aventure, ont fait de la saga du capitaine Alatriste un succès mondial.Décors et protagonistes ont été magnifiquement dessinés par Joan Mundet dans cette version en bande dessinée du Capitaine Alatriste premier roman de la série. Carlos Giménez, auteur et scénariste de bandes dessinées, le plus important de ces dernières décennies en Espagne, s'est chargé de l'adaptation fidèle d'un texte qui, par sa rigueur historique, sa fraîcheur et son action trépidante, a été salué comme un des meilleurs du genre.
Le nouveau Plantu est arrivé!Les municipales, les sans-papiers, le pouvoir d'achat, la nouvelle dame de France, le président de la République dans tous ses états, mais aussi les JO de Pékin et le régime politique en Chine, les primaires américaines, toute l'actualité géopolitique dessinée par Plantu en 2008. Humour dévastateur assuré.
Le livre événement de cette fin d'année est une BD. Alexandre Benalla raconté par les deux journalistes qui ont révélé l'affaire.C'est l'histoire d'un presque inconnu, sans hommes ni parti, qui déjoue tous les pronostics et devient, à moins de 40 ans, Président de la République.C'est l'histoire d'un gamin de 25 ans, démerdard et astucieux, qui, en six mois de campagne, se rend indispensable, gagne l'Elysée et, le soir à 23 heures entre un whisky et un cigare, fait rire ou renseigne le Président.C'est une histoire de pieds-nickelés et de corneculs, d'amateurs et de barbouzes, de technocrates et d'escrocs dont aucun scénariste n'aurait osé imaginer l'enchaînement terrifiant et gaguesque : une Coupe du monde cachée dans le bureau du Président pendant que les joueurs la cherchent, des béliers face à une porte qui résiste, un sous-marin de paparazzi qui sert à transporter un coffre, deux copains sous contrôle judiciaire en grande conversation enregistrée, des passeports de service qui disparaissent et réapparaissent au Château...À la fin de l'histoire, un ministre de l'Intérieur démissionne, le stratège de l'Élysée s'en va, des tas de hauts gradés sont mutés. Mais l'affaire raconte bien davantage. Le tabassage de la place de la Contrescarpe inaugure des dérives répétées du maintien de l'ordre ; chacun des épisodes du feuilleton se retrouve au dos des Gilets Jaunes ; le Président se met à détester la presse.Voici l'histoire banale et pourtant extraordinaire d'un conseiller et de son Président.Tous deux journalistes du Monde, Ariane Chemin et François Krug, à l'origine de l'affaire, s'associent au dessinateur Julien Solé et publient sous forme de bande-dessinée le récit complet de ce feuilleton politique, de ses ramifications à ses derniers rebondissements, dévoilant à travers des scènes inédites l'envers désespérant, amusant parfois, souvent inquiétant d'un scandale qui n'a pas fini d'ébranler la Présidence Macron.
Après le journal intime et sexuel, Joe Matt revient sur ses souvenirs d'enfance et revisite l'Amérique seventies de la middle-class. Tout y passe (sauf sa précieuse collection de BD) :Tunnels en tout genre derrière la palissade, bagarres de gangs enfantins, longues courses de vélo cross, relations délicates avec les jeunes filles. Une douce récréation dans l'oeuvre du pornographe, sorte de souvenirs à la Pagnol version US, dans laquelle Joe Matt apparaît déjà obsessionnel, pingre et colérique, ce qui fera plus tard son succès. Une grande oeuvre émouvante et jubilatoire.Joe Matt, Joe Matt est né à Philadelphie en 1963. Après cinq ans d'étude au Philadelphia College of Arts, il est engagé comme coloriste sur la série Brendel en 1987. Refusantd'abandonner la BD aux super héros, il entame la même année un journal intime dans les cases duquel il se dévoile totalement, médiocrité comprise. En 1990, Joe emménage à Toronto, où il vit toujours. Il s'y lie d'amitié avec deux auteurs majeurs de la bande dessinée indépendante canadienne : Chester Brown et Seth (l'auteur de Palooka Ville, paru au Seuil en 2002). Il entame alors une collaboration avec Drawn and Quarterly, la revue-fleuron du comics canadien. Le premier numéro de Peepshow paraît en 1992, tandis que les six premiers numéros ont été réunis en un recueil paru sous le titre The Poor Bastard en 1997. Ce « cartoon diary » est une oeuvre spontanée et drôle, dans laquelle Joe Matt ne cesse de s'amuser avec son dessin et sa mise en page. L'influence de Crumb y est prédominante ; on la ressent particulièrement dans la mise en abîme continuelle dont Joe Matt use pour évoquer des planches déjà écrites ou les réactions des gens qui l'entourent. Joe Matt a été publié pour la première fois en France en 2001, aux Humanoïdes associés.